lundi 18 février 2008

A comme Audiovisuel Pédagogue

L'urgence de l'actualité nous conduit à accélérer certaines informations. C'est pourquoi nous publions aujourd'hui un deuxième billet. Nous demandons à nos amis internautes de comprendre que cet "instantané d'actualité" ne vient pas contrarier l'esprit de chaque billet en ligne dont les textes restent d'actualité En effet, notre vision, notre ambition, c'est l'addition des différentes contributions publiées tout d'abord sur Providentielle puis aujourd'hui sur LIBR'ACTEURS.


La très récente grève de l’audiovisuel public, au motif d’un transfert de la manne publicitaire vers les médias privés, est une nouvelle fois l’illustration du manque de vision sereine et prospective des principaux acteurs de ce pays.

Pour avoir, dans une autre vie, eu en charge des raisons sociales dans ce secteur, j’a pu constater combien les programmes et étaient inféodés aux diktat publicitaires.

On parlait, et on parle sans doute encore, de formats à 52 ou 90 minutes, de « story board » découpés en fonction de…. et autres contraintes, avec les quelles « CINQ COLONNES A LA UNE » ou « LES PERSES », en leur temps, n’auraient eu aucune chance.

Dès lors rêvons effectivement d’une chaîne de télévision publique, sans publicité. Arrêtons de refuser de mettre le doigt là ou cela fait mal, et ne nous trompons pas de combat. Que l’on essaye de faire un nouveau cadeau n’est pas le sujet, c’est l’opportunité qu’il faut saisir, et prendre la balle au bond.

1) Oui la redevance doit être augmentée, car elle n’est pas aux normes européennes, et liquidée sur l’avertissement de taxe d’habitation, elle est peu ou pas lisible.

2) LIBR’ACTEURS prône la pédagogie, dés lors un audiovisuel public sans publicité devient un instrument formidable de pédagogie, auxiliaire ou instrument de l’éducation nationale .Son financement est donc éligible au budget de ce ministère, mais surtout en revisitant, toute la collecte des taxes de formation, gérées par une pléiade d’organismes, dont l’utilité est a démontrer.

3) Cela ne veut pas dire, qu’on laisse l’audiovisuel privé se régaler des budgets publicitaires ainsi transférés .On saisit l’opportunité de ne pas augmenter le nombre de minutes d’écrans par heures, on taxe puissamment les « minutes supplémentaires » en « prime time » et on affecte les recettes au budget santé. Il y a une certaine logique a faire participer les annonceurs, au financement de la prévention et des soins compte tenu des addictions liées.

4) On ouvre cette nouvelle fenêtre à des initiatives de l’économie sociale, qui se sont fixés des buts d’information et de pédagogie, nous sommes preneurs.

Je connais quelques maisons de production, de documentaires éducatifs, quelques auteurs de courts-métrages dignes de ce nom, qui avec d’autres se feront une joie de remplir la grille de programme.

A vos réflexions et prolongements.


Richard HASSELMANN

4 commentaires:

  1. Entendu ce matin Mr COPE qui préside la nouvelle commission théodule sur le sujet.La Radio publique n'est pas concernée, c'est dommage car c'est un média efficace. Votre piste est digne d'interêt, surtout que le CNTE de VANVES a fait ses preuves.

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  2. Le terme « pédagogie » vient du grec et la contraction de « conduire – mener » et de « enfant ».

    C’est bien le terme qu’il nous faut employer en parlant d’audiovisuel… Il nous faut réapprendre à s’éduquer, se former, s’ouvrir, comme un enfant s’éduque, se forme, s’ouvre à la connaissance ; mais chose ne sera pas si aisée, face à la déferlante de banalités des programmes actuels.

    Alors votre idée de se servir d’une télévision nationale pour lancer des programmes financés en partie par l’Education Nationale est une idée géniale… mais utopique. Comment les enseignants recevront-ils ces émissions imposées, quels messages feront-ils passer, dès lors que lesdits programmes heurteront leurs convictions ? Et comment éviter une télévision étatique, qui en ferait une estrade de propagande, au lieu d’aborder les vrais enjeux, les vraies questions et surtout les vraies réponses?

    Permettez-moi à mon tour de rêver… pourquoi ne pas confier à des personnalités de tout bord, de toute conviction, la programmation d’une soirée, dès lors qu’en face de lui on retrouve des hommes et des femmes de tout classe sociale, qui avec leurs mots, poseraient les questions que votre voisin se pose ?

    Rêvons…

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  3. @anonyme et CHLOE,
    Deux commentaires, qui vont dans le même sens. Nous allons suivre avec attention les travaux de la commission COPE.Dans le vent de polémiques a répétition qui scande le quotidien de notre pays,l'actualité bouge vite.
    j'espére que le pays va comprendre que cela reléve d'une stratégie lucide.Par la polémique on divise les français et diviser pour regner...air connu!

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  4. Si vous croyez convaincre la forteresse de l'EDUCATION NATIONALE a cohabiter avec les saltimbanques de l'audiovisuel vous rêvez.
    Quant à l'opacité des fonds qui gérent la formation alors là, bravo, mais c'est égalezement une chasse gardée.

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