jeudi 8 mai 2008

Vous avez dit "des ... informations" ?

Dès la création de Providentielle 2007 le blog qui a précédé celui des Libr'acteurs, nous avions attiré l'attention des français sur les possibilités de dérives en ce qui concerne la libre expression des citoyens et des media.

Qu'avons nous entendu et découvert le 7 mai

"Le chef de l'Etat a accusé les médias de ne pas avoir assez relayé la condamnation de Ségolène Royal pour refus de paiement de ses anciennes collaboratrices. La cour d'appel de Rennes a donné raison le 10 avril à deux anciennes attachées parlementaires de Mme Royal, qui réclamaient depuis 1997 le versement de plusieurs mois de salaires non payés.

M. Sarkozy a reproché à L'Express, au Parisien, à l'AFP et au Journal du Dimanche de ne pas avoir assez développé cette information sur son ancienne rivale. Des propos jugés "infondés" par Vincent Régnier, directeur des rédactions du Parisien, jeudi 8 mai.

Le président de la République, qui fait la "une" de Paris Match du 7 mai avec son épouse, a aussi critiqué Marianne, qui titrait "Putain, 4 ans..." son numéro du 3 mai. "Dans un pays où il n'y a plus d'opposition, la presse s'attribue la fonction d'opposition", a estimé M. Sarkozy, selon la députée du Val-de-Marne, Marie-Anne Montchamp, citée par l'AFP.

Ces critiques ont été appuyées par l'UMP. Celle-ci a, une nouvelle fois, accusé, mercredi soir, l'AFP de "censure" pour ne pas avoir diffusé son communiqué sur la condamnation de Mme Royal. L'UMP a regretté "que, sous couvert d'une ligne éditoriale, l'AFP censure un parti politique".

Ces critiques ont été réitérés par l'UMP à l'exception notable de certaines figures dignes d'interêt.

Nous n'oublions pas non plus que le 1er mai, : " ... / ... Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, avait déploré, par lettre ouverte au PDG de l'agence, Pierre Louette, l'absence de reprise d'un de ses communiqués contre Mme Royal. Le lendemain, la Société des Journalistes (SDJ) de l'AFP avait dénoncé des "tentatives de pressions politiques", rappelant que cette affaire avait été largement couverte. Les syndicats de l'agence ont aussi dénoncé ces "pressions" Source Le Monde et Romandie

Doit-on considérer dans ce pays, que seuls les communiqués d'un camp (surtout celui du chef de l'Etat) soient élevés au rang de priorité nationale ? Nous évoquions dans un de nos articles la notion d'exemplarité du débat politique que les français appelent de leurs voeux. Ces propos ne nous semblent pas aller dans ce sens.

Comme nous l'écrivions il y a peu dans l'article "BONSOIR" : "Le fonds est autrement plus préoccupant, nous en avons tiré a chaud, et désormais a froid,un sentiment de profonde compassion ou de commisération pour un homme qui, de toute évidence, NE SAIT PLUS A QUELS SAINTS SE VOUER !!

Depuis le début de l'ascension de l'hôte de l'Elysée, pour avoir suivi depuis très longtemps sa trajectoire personnelle et son appétence pour le pouvoir, nous ne figurons pas au rang de ses hagiographes ... / ... "

Dans un autre article intitulé : "Déficit public : dérives et irresponsabilités" , nous écrivions que : "l'INSEE a confirmé, le 28 mars, que le déficit public de la France s'élevait pour 2007 à 50,3 milliards d'euros. Cela représente 2,7% du PIB, alors que le Président Sarkozy s'était engagé en juillet dernier sur 2,4% auprès de nos partenaires européens. Notre crédibilité n'est pas seulement écornée auprès de ces derniers : elle l'est aussi auprès de nos créanciers"

Voila à notre sens des débats autrement plus importants pour l'avenir de notre pays. Nous parlions d'exemplarité. Etre exemplaire ne signifie pas être parfait. Personne ne l'est. Tout comme personne ne détient la Vérité absolue. Pour nous, l'exemplarité recouvre deux choses : d'une part, s'appliquer à soi-même les principes que l'on propose (a fortiori ceux que l'on exige des autres !). Il s'agit tout simplement de mettre ses actes en cohérence avec ses paroles. D'autre part, c'est montrer l'exemple, le chemin à suivre.

C'est pourquoi tant dans le domaine des interventions Présidentielles récentes que dans les actions destinées à donner un avenir à notre pays, nous resterons une vigie attentive. Nous voulons croire qu'avec nous, un grand nombre de citoyens, veilleront à l'indépendance de l'AFP, agence cinquantenaire que le monde (lui) nous envie.


Le Collectif Libr'acteurs

Sources, crédits et copyright
Le Monde
Romandie

Crédit et Copyright image
Plantu

mardi 6 mai 2008

E comme EMPLOI et C comme CESURE

E comme EMPLOI

Laurent WAUQUIEZ, jeune, dynamique et brillant Secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, est d’ores et déjà contaminé !

Il a certes reconnu que Manuel VALLS, autre pousse prometteuse, était lucide dans son approche nouvelle de l’économie, pour un … socialiste, mais dans le même temps s’agissant de l’emploi, il fait montre d’une frilosité désolante.

On propose a nos "RMISTES", a nos titulaires de l’ASS, et autres seniors « dispensés de recherche », des filières et canaux, administratifs et encadrés, là ou il faut ouvrir résolument les vannes à l’initiative individuelle, en la libérant des contraintes administratives immédiates.

Pour avoir, très récemment, dans un cadre associatif entendu, les idées et les freins pointés nous pensons, qu’il faut faire confiance.

Ouvrir sur 3 ans, a tout citoyen, qui en fait la demande expresse et motivée, la faculté de créer, son activité économique, sans autres contraintes que celle de se déclarer a un guichet unique et de déposer en fin d’année, un relevé des recettes tirées de la dite activité.

Au bout de 3 ans, période durant la quelle le RMI est maintenue, le créateur ferait son bilan de viabilité, et a ce moment là seulement, entrerait dans un cadre de cotisations sociales et fiscales aménagé et simplifié.

A défaut, il renoncerait, mais n’aurait plus la faculté qu’à une seule nouvelle chance sur un autre projet.

Il y a là, une réflexion a mener, a rapprocher des déviances et de l’échec relatif dans l’utilisation faite du Chèque Emploi Services Universel (CESU), qui dans de nombreux domaines est contre-productif, pénalise un certain artisanat, et sert de couverture à des activités et des opérateurs qui n’ont pas vocation a en bénéficier.


Richard HASSELMANN


C comme CESURE

Lorsque Jean-Louis BORLOO , alors ministre des affaires sociales, à instauré le CESU, on pouvait approuver l’initiative. Du moins dans son principe.

L’idée est effectivement bonne : Favoriser les services à la personne, les services de proximité et donc créer des emplois. Globalement, c’est juste.

Dans le détail, c’est injuste.

Globalement, c’est juste puisque le succès du CESU est incontestable. Mais, dans le détail, c’est injuste car ce sont toujours les mêmes qui en profitent prioritairement : les individus qualifiés et les sociétés du secteur marchand et leurs actionnaires qui ont su profiter immédiatement de la situation.

Or, ce qui est grave, au delà même de cette injustice, c’est qu’il sera d’autant plus difficile de faire marche arrière. Marche arrière pourtant indispensable si l’on veut pouvoir un jour affecter des moyens forcément limités là où il y en a le plus besoin, c’est à dire là où l’on peut et doit remettre au travail ceux qui risquent de n’y être plus jamais.

Comment une nouvelle fois ne pas réprouver cette politique de l’apparence et de l’illusion qui, au bout du compte, profite au plus fort et à l’ordre établi ?

Celui de la césure croissante de notre société.


Christian LIEBER