mercredi 21 mai 2008

« Beta site »

Il n’étonnera pas ceux qui nous font l’amitié ou l’honneur de nous lire que LIBR’ACTEURS soit attentif à l’aménagement du territoire.

Notre mouvement a son siège à Longpont sur Orge, fief d’une certaine N.K.M (Nathalie Kosciusko-Morizet) et est né d’une divergence d’affinités politico stratégique avec un certain Christian BLANC nouveau Secrétaire d’Etat en charge du développement de la région capitale.

Enfin et a titre personnel je suis proche de Corinne LEPAGE , qui fait montre de lucidité dans les questions d’environnement et de développement éco compatible.

Les récentes et premières déclarations du Secrétaire d’Etat nous conduisent à penser que le sort réservé au plateau de Saclay devrait être exemplaire au niveau de l’ardente obligation qu’il y a, a concilier développement durable et optimisation d’un pôle de compétitivité dont l’excellence est incontestable.

Démarche exemplaire car le plateau de Saclay, concernant l’Essonne et les Yvelines est un haut lieu de la recherche, de l’enseignement supérieur et des Nouvelles technologies, mais également l’un des plus beaux espaces naturels et agricoles de la Région Ile de France, en immédiate proximité de Paris.

Nous attendons la traduction de la lettre de mission qu’aurait reçue le Secrétaire d’Etat, pour une vision d’abord, un projet ensuite, et enfin et surtout une gouvernance innovante, associant toutes les sensibilités. Il y a sur ce secteur, place pour des initiatives intelligentes et exemplaires.

Il faut marier ici l’agriculture avec l’avenir. Mieux qu’ailleurs les ressources agricoles présentes doivent permettre de montrer, comme nous l’avons déjà écrit que la France est digne d’une exception "AGRI-CULTURELLE"

Cela commence par une sensibilisation des jeunes, toutes filières confondues, aux défis que propose une croissance éco compatible. Le plateau de Saclay est le "Beta site" rêvé pour une telle ambition.


LIBR’ACTEURS entend y apporter sa pierre.


Richard HASSELMANN

Crédits sources et copyrights
20 Minutes
Saclay scientipole
Le site du Minsitère de l'Ecologie, de l'énergie et du développement durable
Le site du Premier Ministre
Crédit image
INRAP

lundi 19 mai 2008

L’économie marchande a besoin de l’ESSOR

L’économie sociale et solidaire vise deux objectifs : créer des emplois productifs et démonter que la logique marchande a besoin d’alternatives en forme de contre poids.

La crise financière actuelle n’aurait pas du être une surprise. Elle découle assez directement d’un malheureux et prévisible concours de circonstances : les épargnants ne savent pas quoi faire de leur argent, ils en attendent des rendements excessifs, pendant que nos sociétés carburent à crédit dans une course poursuite qui finira par avoir une fin.

Dans ma position d’observateur de terrain, je vois le lien avec la question de l’emploi : un meilleur partage de la valeur ajoutée, une rémunération plus élevée du travail et un taux de chômage inférieur conduiraient probablement à un fonctionnement plus « naturel » de l’économie qui s’épargnerait alors la « perfusion du crédit ».

« On a tout essayé contre le chômage ! ». Pourtant nous devons trouver la solution qui, admettons le enfin, ne viendra pas de la croissance, du moins celle que nous avons connue depuis la dernière guerre mondiale. Je m’autorise donc à livrer ici ma réflexion sur l’évolution de l’emploi pour indiquer ensuite en quoi l’économie sociale et solidaire pourrait être une réponse à défaut d’être la réponse.

En matière d’emploi, le constat est simple. Ceux qui travaillent, de moins en moins nombreux en valeur relative au demeurant, doivent travailler toujours plus et toujours plus dur. Les autres ont de moins en moins l’espoir de travailler un jour, et encore moins d’avoir un job correct. Dans une économie de plus en plus technologique, complexe, sophistiquée et compétitive, il devient de plus en plus difficile d’être un acteur à la hauteur. C’est ce que vivent à des degrés divers tous les pays occidentaux. Le fossé se creuse.

Conséquence logique, les « hautes compétences » et les performances se paient de plus en plus cher, engendrant des écarts de revenus croissants exacerbés par un capitalisme financier anonyme qui tourne en vase clos avec la complicité de ces « travailleurs dorés » et de leurs fonds de pension.

Cette redoutable logique ne s’apaisera pas d’elle-même. C’est en ce sens que je crois aux vertus de l’économie sociale et solidaire, l’ESSOR si l’on m’accorde le droit de lui rajouter le terme « responsable ».

Je suggère qu’une offre de biens et de services « moins sophistiquée, plus rustique » soit à même de répondre, grâce à l’emploi de travailleurs moins performants, à l’attente d’une clientèle mal satisfaite, clientèle de condition modeste et clientèle en quête de simplicité, de proximité et d’humanité.

Par conséquent, je suggère même que l’ESSOR soit le choix de certains travailleurs, y compris les mieux formés, pour une économie plus apte au lien social que les grandes organisations technocratiques de l’économie libérale avec leurs frais généraux souvent somptuaires et leurs super dividendes. A côté de la nécessaire fonction publique, à côté de l’économie « purement » marchande, réservons une place à part entière à une troisième logique, celle du « tiers secteur ». Ils s’enrichiront d’ailleurs dans les échanges mutuels.

Il nous faut, bien entendu, la volonté politique de le faire avec les mesures incitatives indispensables. Il nous faut aussi, à nous citoyens trop souvent schizophrènes et adeptes de l’addiction consumériste, ce désir d’être et de vivre parfois autrement.


Jean-Louis VIRAT
Expert-comptable et chef d’entreprise


Article également publié dans la revue Interdépendances, revue du Groupe SOS

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ISEAM