mercredi 25 mars 2009

L'eau, c'est la vie !!!

L'eau, c'est la vie. Ne pas respecter l'eau, c'est ne pas respecter la vie. La pollution de l'eau est donc un irrespect envers les autres et soi-même. Que dire de ces chiffres :

18000 bouts de plastique flottent aujourd'hui sur chaque km2 d'océan.
Dans les pays en développement, 95% des eaux usées domestiques et 75% des déchets industriels sont rejetés non traités dans les eaux de surface.

Et alors ?

6000 enfants meurent chaque jour d'avoir bu une eau polluée. Nous assistons à la disparition progressive de la faune, de la flore et des écosystèmes. A cause de cette eau polluée. Et aussi à cause de l'assèchement des fleuves et des mers, lui-même dû au réchauffement climatique, provoqué de son côté par nos émissions de gaz à effet de serre.
Le problème de l'accès à l'eau potable, qui touche déjà 1 milliard de personnes dans le monde, va fortement s'accentuer : selon les experts de l'ONU, il touchera la moitié de l'humanité en 2030 (certains parlent même des deux tiers de la population mondiale en 2025). C'est sur ce constat alarmant qu'a démarré ce 5ème Forum mondial de l'eau.

Pendant une semaine, 30000 personnes, dont 180 ministres et 25 chefs d'Etat, sont venues du monde entier pour parler de l'eau. Cette mobilisation est encourageante. Toutefois, ce sujet aussi crucial ne fait pas partie des plans de relance économique. Ni des plans de solidarité. Ni encore des plans pour la paix.
Il y aurait pourtant des investissements à faire pour traiter les eaux usées, diminuer la pollution de l'eau et améliorer l'approvisionnement en eau. Et là, nul besoin de « stimuler » la demande : avec l'évolution démographique actuelle, l'ONU estime qu'elle devrait augmenter de 64 milliards de mètres cubes par an !

Il y aurait aussi une vraie et noble cause politique à mener en proposant un plan de solidarité sur l'eau à l'échelle de la planète. Ceci tant à l'égard des pays du Sud aujourd'hui qu'à l'égard de nos enfants et petits-enfants demain. Peut-être nos élites pourraient-elles réfléchir à ce sujet plutôt que de traiter de la question existentielle « pour ou contre les stock-option » ?

Il y aurait enfin une façon de désamorcer les conflits actuels et surtout futurs en considérant les enjeux géopolitiques de l'eau dans des territoires tels que l'Afrique ou le Proche-Orient. Je reconnais que cette vision peut paraître un peu trop humaniste et utopique à ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur canon...

Lionel Lacassagne

6 commentaires:

  1. Une consultation a été menée par le bassin seine normandie, dans le cadre de la mise en place des SDAGE (schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux).Il ya aussi de trés gros problémes au niveau de la France profonde.C'est bien de tirer la sonnette d'alarme.

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  2. Si l'eau c'est la vie ne pensez vous pas que sa gestion , son exploitation devraient être assurées par la puissance publique?

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  3. Vous devriez proposer vos services a DSK, hier sur France 2, il a passé une bonne partie de son exposé pédagogique, pour dire que la priorité c'est les pays en développement et en précarité.Je ne suis pas sur qu'en l'état actuel du moral du citoyen de base ce discours soit bien audible.

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  4. je ne suis pas l'auteur du billet et je lui laisse le soin d'apporter les réponses qu'il jugera opportunes.Cela dit la question de la privatisation de ressources naturelles, ou celle de grand services publics, est un vrai probléme.A l'heure ou les Etats veulent reprendre la main, pour éviter des dérives criantes, il paraît logique de pousser le raisonnement.

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  5. Lionel Lacassagne3 avril 2009 à 00:09

    @Anonyme

    Votre question est très pertinente. Le débat mérite d'être lancé. Face à l'urgence d'approvisionner l'ensemble de la population en eau potable, l'important est d'y parvenir, que ce soit avec des moyens publics ou privés.

    Les métiers de l'eau et de l'environnement exigent un vrai savoir-faire et de nombreuses compétences. De nouvelles technologies et de nouveaux acteurs pourraient aussi se développer si nos gouvernants décidaient de faire de l'eau un thème majeur d'investissement.

    Tous ces éléments sont à prendre en compte dans le débat que vous suscitez. Les réponses seront sans doute multiples. Elles devront en tout cas être adaptées à chaque situation et à chaque besoin.

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  6. Lionel Lacassagne3 avril 2009 à 00:18

    @Juste

    Voici une formule que j'aime bien employer : "le court terme d'aujourd'hui, c'est le moyen terme d'hier". N'est-ce pas précisément parce qu'on s'est concentré de longues années sur des choses "plus importantes" à court terme, que nous en sommes là aujourd'hui ?
    La crise des subprimes éclate en 2007, mais la titrisation de créances douteuses, et la croissance par l'endettement "sépculatif" et par effet de levier existent depuis de longues années. Souvenons-nous du scandale de l'affaire LTCM en 1998 (cf. mon article "libres acteurs" du mois de janvier).
    Il en est de même de l'écart grandissant entre les "hyper-riches" et le reste de la population. Ne pas prendre en compte ces réalités, c'est prendre le risque de mener les citoyens vers des crises encore plus graves demain. Si l'on ne s'intéresse pas à la pauvreté par solidarité, il y a au moins autant de bonnes raisons de le faire par pur égoïsme...

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