lundi 29 juin 2009

A votre bon coeur m'sieurs dames !!!

Il n’étonnera pas ce qui suivent les analyses et positions de LIBR’ACTEURS que nous abordions ici la question de "l’EMPRUNT SARKOZY"

Soulignons en premier lieu notre étonnement, s’agissant d’une orientation qui ne va pas faire du bien à la dette, qui ignore le rapport PEBEREAU, et qui une nouvelle fois passe le « bébé » aux générations futures.

Rappelons que notre dette publique en 2009 sera de l’ordre de 72% du PIB, pour une charge annuelle de 55 milliards, ou 3% du PIB. Cela veut dire qu’en raison de cette dette nous sommes déjà sortis des critères de MAASTRICHT. Ce n’est pas cette approche théorique qui nous préoccupe, mais bien la réalité d’un emprunt qui ne peut être une fin en soi.

On ne tire pas sur la planche à billets mais c’est tout comme, et l’emprunt populaire dont on parle, n’est pas meilleur que nos vieux bons du trésor.

Le lecteur doit savoir que la France emprunte tous les jours, pour son système de santé et pour…..payer sa dette.

Une nouvelle fois on brouille les cartes, car l’on sait parfaitement que peu de citoyens ont une vision globale des finances publiques.

Un emprunt populaire, dont chaque € collecté sera dédié a des investissements, c’est beau, mais c’est faux, car dans le même temps d’autres emprunts moins visibles sont contractés, car aucun politique ne veut voir les choses en face.

A notre sens cet emprunt, doit non seulement avoir des objectifs précis de financement d’investissements, mais il doit aussi éliminer à due concurrence d’autres emprunts, et par conséquent s’accompagner d’une relecture sans complaisance de la dépense publique.

A l’heure de la crise, il faut recentrer le denier public sur les dépenses jugées indispensables à la solidarité nationale, et éliminer toutes les autres.

Que veut le Pays, que veut le citoyen de base ?

- Une protection sociale maintenue, avec un système de santé solidaire sans doute.
- Un modèle éducatif accessible au plus grand nombre c’est probable.
- Une maitrise publique, des biens et services d’intérêts généraux, nous le pensons.

Voilà à titre indicatif 3 postes de dépenses logiques.

La redondance des collectivités locales et territoriales, les mandats d’élus multipliés, les administrations centrales pléthoriques et sans objet, les financements de prestiges sont des « poches a économies » à explorer.

Il faut agir sur les structures, les organigrammes et aborder globalement la dépense publique au niveau de tous les ordonnateurs principaux et secondaires.

Nous l’avons déjà dit il y a trop de gens qui engage la dépense publique et il est malhonnête de présenter ici une économie, alors que dans le même temps une dépense nouvelle, souvent supérieure apparaît ailleurs.

C’est au prix de cet effort, qu’un emprunt populaire pourrait se justifier, sans être rogné par la charge administrative de sa mise en œuvre, de sa gestion, mais aussi et surtout, par le poids des administrations en charge de l’affectation et de l’utilisation de son produit.

Si la classe politique dans son ensemble avait bien voulu commencer par le commencement, les économies initiées auraient dégagé les ressources d’investissement, et évité le recours a un emprunt particulier, qui sera sans doute encore favorable à ceux qui auront les moyens d’y souscrire sans que cela altère, leur confort au quotidien.

A cet égard nous attendons avec impatience, les modalités pratiques et les éventuels avantages fiscaux attachés, ce sera un nouveau signe de la volonté de juguler le fossé qui se creuse entre ceux qui peuvent et ceux de plus en plus nombreux qui n’en peuvent plus !


Richar HASSELMANN

6 commentaires:

  1. Jean-Michel Breton30 juin 2009 à 10:57

    Je suis tout à fait d'accord avec votre article.
    Pour enfoncer le clou, je rajouterai deux points économiques.
    Premièrement, ce grand emprunt national va coûter cher à la France, comme du reste ses prédécesseurs. L'Etat va être obligé de proposer au moins aussi bien qu'une entreprise comme EDF qui lève actuellement des fonds, soit tout de même 4,5%. Dans un contexte marqué par des taux d'intérêt historiquement bas, cet emprunt sera cher. Pour 22 milliards d'euros levés, l'Etat devra payer 1 milliard d'euros de charges d'intérêt chaque année. De quoi plomber le déficit de l'Etat qui est déjà exorbitant.
    Ensuite, dans une économie en crise, l'épargne des ménages se fait de plus en plus rare. Elle est pourtant essentielle au circuit économique pour financer les investissements. Or, les milliards levés par ce grand emprunt seront autant de ressources en moins pour les entreprises désirant investir. Si l'Etat emprunte à 4,5%, à combien devront emprunter les entreprises dont l'activité est par nature plus risquée (7% pour les meilleures, 10% voire 15% pour les plus en difficulté) ? Cet emprunt va fragiliser le système économique français et retarder de nombreux investissements au détriment de l'activité économique.

    RépondreSupprimer
  2. @JM BRETON,
    Merci pour cet apport qui compléte avec justesse mon approche.Je partage totalement votre éclairage avec notamment la pénalisation de l'entreprise.C'est ainsi et avec des internautes comme vous, que nous pensons que LIBR'ACTEURS va émerger.
    Nous sommes dans une phase de constitution de pôle d'expertises, mais nous ne perdons pas de vue notre objectif premier:la fin du Cumul des mandats, car a bien y regarder tout en découle

    RépondreSupprimer
  3. Ni dettes, Ni emprunts, La France doit créer de l'argent!

    La population doit oser rompre le tabou autour de la création monétaire aujourd'hui au seul de la finance international et sans aucun contrôle.

    Nous devons exiger une commission parlementaire pour mettre à jour les actions crapuleuse de la finance en prenant l'exemple de la commission Pécora de 1933 sous Roosevelt.

    Puis nous devons exiger un nouvelle organe de création monétaire, une banque de la France, afin d'émettre un crédit productif public.

    Le Saviez vous?

    Jusqu'au 3 janvier 1973, jusqu'à la loi Giscard Pompidou, la France pouvait créer de l'argent afin de financer de grands travaux. Aujourd'hui, nous sommes soumis au crédit sur des marchés financiers... La France est volé!

    David C.
    david.cabas.over-blog.fr

    RépondreSupprimer
  4. j'ai assisté hier a un petit dejeuner organisé par le GROUPE SOS.
    J'ai entendu votre intervention sur un nouveau modéle économique qui a reçu l'assentiment unanime des intervenants Mr DE KERSVADOUE et MR BEAU, et des politiques de la salle.J'ai retenu votre référence a LIBR'ACTEURS, et je viens vous découvrir.
    Comment ce fait-il, alors que vous avez annonçé être proche de Corinne LEPAGE, que vous perdiez votre temps au sein du MODEM?

    RépondreSupprimer
  5. Croisé a ANGERS lors du congrés CAP21.
    J'ai noté vos interventions sur le fonds vous avez totalement raison.
    Comptez vous vous investir plus aux côtés de madame LEPAGE?

    RépondreSupprimer
  6. Merci pour ces 3 derniers commentaires et mes excuses pour une réaction tardive, liée a un voyage.
    L'idée d'une banque de La France est séduisante, mais doit être liée a la gestion de notre dette collective.Cela dit il est vrai qu'en empruntant sur les marchés étrangers et en vendant nos actifs la France ne s'appartient plus.
    S'agissant de mes positions relevées lors du colloque GROUPE SOS, et à l'occasion du congrés CAP21, je reste, comme LIBR'ACTEURS cohérent et axé sur nos fondamentaux.C.LEPAGE est une amie, je suis proche de la quasi totalité du "corpus" CAP21, et j'entends y apporter une touche LIBR'ACTEURS, au sein du MODEM ou ailleurs.J'ai éffectivement été flatté de voir que mes positions ont été partagées par des techniciens crédibles en matière de social comme J DE KERSVADOUE, ou P BEAU .Il reste a concrétiser.

    RépondreSupprimer

Bonjour et merci de venir participer à la vie de Libr'acteurs en y apportant vos commentaires et contributions.

Après avoir validé ceux-ci, vous pourrez revenir à l'accueil du blog en cliquant ICI

En cas de problème contactez le Webmaster à l'adresse suivante : libracteur@gmail.com.