jeudi 30 juin 2011

Nous fabriquons des naufragés !

Les défis à relever méritent notre colère, lorsqu'on voit la faiblesse des moyens mobilisés, et l’indifférence des politiques et du citoyen « ordinaire »

La vraie question est de cerner les causes qui conduisent à fabriquer autant de naufragés qu’il convient désormais de secourir !

Etre plus sociaux, plus solidaires c’est bien. Mais il faut aussi et peut être, d’abord débusquer les prédateurs qui se cachent dans les plis de la finance transnationale, avec la complicité de la presse, de la télévision, de la publicité et de cette « élite de caste » oligarchique.

Il vaudrait mieux parler d’instruction publique et non pas d’éducation nationale qui laisse sur le bas côté une cohorte de frustrés sans formation ni diplôme.

Le temps n’est plus à de simples modifications mais bien à un bouleversement de notre façon de penser, de vivre, d’agir avec de nouveaux repères.

C’est à une sorte de révolution qu’il faut penser, une révolution par le mot et le message qui doit être plus violent, plus comminatoire, de manière a ce que la gravité et l’urgence du présent, pénètre la conscience du plus grand nombre de citoyens inquiets de l’avenir de leurs enfants et petits enfants.

Néanmoins, ne soyons pas naïfs ! Il conviendra toujours de veiller à ce que « le politique » professionnel, cumulard de mandat, ne tente pas de récupérer cet élan, pour pouvoir continuer…. comme avant !


Jacques BRILLOT

5 commentaires:

  1. Cher Monsieur BRILLOT,

    On peut, je suis le premier à le dire, reprocher à nos politiques de fausser le jeu des institutions et de transformer l’espace démocratique en fonds de commerce, on ne peut pas pour autant leur imputer tous les maux de notre société. Compagnon d’une femme qui a été élue pendant dix-huit ans, je peux affirmer que le citoyen n’est bien souvent ni responsable ni raisonnable et qu’il a beau jeu de reprocher à l’élu ses propres incohérences.

    La France souffre d’un mal chronique clairement identifié qui a pour nom sinistrose. Si l’on en croit Edouard BRISSAUT, le neuropsychiatre qui a mis en évidence ses effets, la sinistrose est caractérisée par une inhibition de la bonne volonté et du désir de récupération, et une majoration inconsciente des séquelles éventuelles d'un état pathologique guéri, c’est une affection dans laquelle le sujet finit par se persuader qu'il est malade et ressent effectivement les troubles qu'il invoque.

    C’est également la porte ouverte à toutes les excuses pour ne pas faire face à ses responsabilités, que ce soit le politique qui oublie qu’il est élu sur la foi d’engagements pris qu’il ne respecte pas ou que ce soit l’électeur qui redonne mandat toujours aux mêmes en connaissance de cause.

    Nous avons pris pour mauvaise habitude de nous abriter sous la protection de l’État-providence à qui nous avons abandonné notre bien le plus précieux : l’autodétermination ou le droit du peuple à disposer librement de lui –même.

    Quel que soit le modèle économique ou social qui sera choisi, aussi juste soit-il, il n’a de chances de réussir que s’il recueille l’adhésion de ceux à qui il s’applique, on ne fait pas le bonheur des gens malgré eux.

    Nous avons un droit souverain, le droit de vote, utilisons-le pour sanctionner ces élus malveillants soit en leur préférant un candidat alternatif, soit en déposant un bulletin blanc. Le jour où dans une élection, le nombre de bulletins décomptés parce que blancs sera supérieur au nombre de bulletins validés, il faudra traiter ce problème et réfléchir à instaurer un mode de désignation qui assure une juste représentation du corps électoral. Au lieu de cela, les électeurs font le choix d’aller à la pêche et de s’abstenir à plus de 50%, pourquoi les élus devraient-ils changer les règles d’un système qui assure leur réélection à coup sur.

    C’est à l’école que les bons comportements s’acquièrent. L’échec de l’école que l’on montre du doigt comme étant un facteur d’inégalités toujours croissantes, c’est l’échec de la citoyenneté qui nous est imputable à tous, élus et électeurs.

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  2. Je ne peux qu'appuyer la déclaration de M Malaguti... L'émancipation intellectuelle est la seule manière de redonner une honorable fierté aux citoyens. L'éveil, l'envie de conaissances se joignent au bon sens pour faire du citoyen une personne entière et responsable.

    Le politique n'est au final qu'un symptôme de plus d'une société qui est devenue l'affaire de castes par habitude plus que par nécessité. L'émancipation est un moyen de passer au-delà des castes pour viser une égalité qui transcende les lois et qui intéresse la considération qu'on se porte à soi-même.

    Le naufragé ne serait au final qu'un esclave de ses certitudes, des certitudes qu'il lui appartient de briser !

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  3. Merci pour ce petit billet élégant dans la forme mais impitoyable dans le fonds.Veiller a ce que le "POLITIQUE" cumulard de mandats, ne récupére pas notre action pour continuer....comme avant! Tout est dit et c'est le premier des risques.

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  4. Vous parlez d'instruction publique dés le plus jeune age.Croyez vous vraiment que les castes dont vous parlez ont interêt a instruire?
    Si vous trouvez une personnalité qui a cette ambition, et qui est prête a travailler demain avec des citoyens inconnus aujourd'hui, alors elle aura de grandes chances en 2012.

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  5. Une révolution par le mot et le langage qui doit être plus fort.Vous avez raison, mais le citoyen est-il prêta entendre les vérités qui vont venir perturber son train-train quotidien?That's the question!

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