samedi 6 octobre 2012

« To be or not to be Qatar »

Pourquoi  l’intervention  du Qatar dans les banlieues crée t'elle autant de remous et de polémiques, alors que celles dans les entreprises du CAC 40 et dans l’acquisition immobilière passent inaperçues ?

L’intervention massive du Qatar fait partie d’une Stratégie de diversification économique  et  d’accroissement de son influence au sein des économies Occidentales. Ce phénomène est Global.  En contrepartie les entreprises Françaises bénéficient du développement économique au Qatar  même.

Comment les Qataris investissent ils en France ?
Par la prise de participations dans les grandes entreprises nationales, par le rachat d’immobilier de prestige (immeuble sur les Champs Elysées, Grand Hôtel, Palace, …), par l’acquisition d’emblèmes à forte visibilité (PSG, Grand prix de Diane, ….). Pour tout cela il n’ y a pas eu de réactions citoyennes, politiques, économiques.

Les Qataris interviennent  désormais dans les Banlieues via des fonds d’investissements ou Capital Risque avec les règles habituelles (viabilité des projets, business plan, modalités d’entrée et de sortie, ….). Or il se trouve que dans nos Banlieues la population est principalement d’origine immigrée et de confession musulmane.

Ces interventions créent une tension car elles mettent en lumière les échecs de la politique d’intégration et l’impuissance des pouvoirs publics à trouver des solutions qui remettent en marche l’Ascenseur social dont beaucoup se gargarisent. 
A bien y regarder, elles sont également une opportunité car elles mettent en valeur les talents de nos quartiers et cités en créant des entreprises et des emplois. Ces fonds sont des déclencheurs, qui viennent combler un vide et sans lesquels, rien ne se passerait.

Alors que pouvons faire ?   Nous émouvoir ?  Contester ? Monter sur nos Grands chevaux ? Gesticuler ? Il y a de toute évidence mieux a faire !
Développons des solutions pragmatiques.
Voici quelques pistes  que nous pouvons mettre en œuvre sans tarder :

-          Accompagner les fonds qataris, dans des partenariats type fonds de concours.
-          Créons un fonds dédié aux projets dans les banlieues et portons nous même les projets de nos concitoyens.
-          Développons une vision et une culture de l’investissement.

Saisissons enfin, et peut être surtout, cette opportunité pour revoir notre politique d’intégration tant qu’il en est encore temps avant que tout n’échappe à nos décideurs et que nous ne soyons plus maîtres de notre destin.

Franck NOURMAMODE.