lundi 24 août 2015

QUEL SYNDIC POUR SAUVER LA FRANCE ?


Si "la copropriété est une démocratie qui fonctionne", comme l'affirmait une récente tribune des "Echos", on peut aussi se demander pourquoi la démocratie française ressemble à une copropriété qui ne fonctionne plus...

Le point de vue publié dans "Les Échos" ce 14 aout par le président de la FNAIM m'offre l'opportunité de pointer une belle analogie : si la copropriété est une démocratie qui fonctionne, c'est à l'évidence, à condition de confier les clés à... un bon syndic immobilier de préférence à un syndic de faillite !

Le lecteur comprendra que cela me conduit à évoquer ici un ouvrage édité en 2005 aux Éditions Michalon… sous la signature énigmatique de Catherine Médicis " J’arrive, il est plus tard que vous ne le pensez". Corinne Lepage tenait la plume, les analyses restent d‘une totale pertinence et il n’est jamais trop tard si l’on s’en donne la peine !

Devant la situation du pays, une croissance en berne, des statistiques sujettes à caution, dans tous les domaines (chômage, sécurité, immigration, viols ou coût réel de la pantalonnade des navires Mistral qui n’ont rien de gagnants), il faut faire œuvre d’imagination.

La copropriété est effectivement un bel exemple d’un vivre ensemble harmonieux, avec souveraineté du peuple des copropriétaires, le partage des pouvoirs et la désignation d’un délégataire de la mission : exécuter les décisions en étant titulaire d’un mandat impératif.

Besoin de professionnels

C’est ce délégataire qu’il va falloir choisir avec soin en 2017, avec un mandat impératif, non renouvelable, et le/la doter d’une équipe de parlementaires nouveaux et porteurs également de ce seul mandat.

L’analogie avec le syndic de copropriété est encore plus frappante, quand on sait qu’il vaut mieux faire confiance, en ce domaine, à un professionnel en lieu et place d’un amateur simplement guidé par la conquête d’un ou plusieurs mandats.

Notre pays a effectivement besoin de professionnels, qui savent de quoi ils parlent dans leurs secteurs de compétences, de préférence à des produits d'appareils partisans, ou des écuries diverses et variées.

L’immeuble qu’il convient de gérer, c’est la France, premier de nos biens communs. Ce bien commun qu’il faut entretenir et valoriser, en fixant des perspectives aux "copropriétaires", gagner leur confiance en leur expliquant à quoi vont servir les dépenses et les efforts demandés.

C’est très exactement l’enjeu qui nous est proposé et auquel nous devons nous attacher. Le pays ne peut plus continuer à laisser son avenir, celui de nos petits-enfants, entre les mains de gens, qui sont incapables de décliner une conviction claire et une ligne, effrayés qu’ils sont de déplaire à tel ou tel électorat, lobby, ou caste.

Changer notre logiciel

Le moment est venu pour 2017, de brosser le "portait robot" du bon syndic, et de tamiser en "orpailleurs" que nous sommes, la société civile, pour y repérer les quelques pépites qui devront faire partie du casting, proposés à cet "entretien d’embauche", pour être ensuite soutenus et soumis au suffrage universel.

Nous savons déjà que pour éviter la révolution, il faut gérer lucidement la transition qui va consister à changer notre logiciel comportemental, pour tenir compte de la géopolitique mondiale, des ressources de notre bonne vieille terre, et d’une démographie qui interroge notre modèle social, mais qui recèle de formidables gisements d'emplois et de dynamique économique pour notre politique du grand âge d'un côté, et celle de la jeunesse de l'autre.

Avec d’autres, nous allons nous employer à faire entendre cette approche de simple bon sens, dans les mois qui viennent, c’est sans doute la meilleure façon d’être acteur de son destin, de ne pas admettre la fatalité et de ne pas être "les indifférents" stigmatisés à juste titre par l'écrivain italien Antonio Gramsci.



R HASSELMANN

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