vendredi 23 janvier 2015

APARTHEID ?



 Que le lecteur nous pardonne, mais la stratégie du pouvoir consistant à « promener le brochet » pour amuser la galerie commence très sérieusement à lasser notre patience !
L’emploi de termes inappropriés pour faire du neuf avec du vieux participe de la même logique.

Ce n’est pas en constituant ici ou là des commissions, en confiant des missions, ou en promettant des lois qui vont laver plus blanc que blanc (la dernière en date sur la transparence de la vie économique) que nous allons faire avancer le schmilblick !

Le chiffre du chômage est proprement insupportable et la lecture froide des données démographiques, commerciales, industrielles et géopolitiques donne à  penser que cela ne va pas s’arranger, sauf si l’on prend les seules mesures qui s’imposent, peu populaires et électoralement pénalisantes !

Il  faut peut être un préalable pédagogique qui consisterait à dire que nous allons rechercher une vraie société de l’égalité des chances, entre les citoyens et entre les territoires, en poussant les discriminations positives au profit des plus démunis.

 Il faut oser dire qu’en contrepartie de la liberté pour tous d’entreprendre, il faut admettre que le résultat obtenu par les plus brillants, sera redistribué de manière inégalitaire vers les plus pénalisés.

Il faut dire qu’en simplifiant nos procédures, en allégeant le poids des emplois non marchands, en acceptant de mesurer la performance  de nos services publics, en un mot en faisant confiance, nous voulons clairement faire plus pour ceux qui en ont besoin en matière de santé, d’éducation et d’employabilité notamment.

Au moment où VOLTAIRE se vend bien, nous pourrions peut être mettre  en rayon ROUSSEAU et son contrat social, en montrant comment notre pays se fixe une grande ambition : réduire les inégalités au maximum en faisant admettre à tous, celles qui sont toutefois nécessaires.
Cela va loin car ce faisant, on aborde les aspects de redistribution, et une discrimination positive, qui va mettre à mal l’universalité dans plusieurs secteurs de notre modèle social.

La  relance économique qui conditionne en large part la diminution du chômage, passe, à l’heure  de la concurrence mondiale, par une nouvelle boite à outils dont nous disposons pour une vraie justice sociale, qui est au cœur de notre pacte démocratique.

Cela ne s’appelle pas l’apartheid !