lundi 30 octobre 2017

CONSCIENCE DE LA TERRE.









Pour avoir croisĂ© le Ministre de la Transition Ecologique dans une autre vie, je crois pouvoir dire que l’homme est exigeant, attentif et cohĂ©rent avec lui-mĂȘme. C’est heureux car il va avoir besoin de ces traits de personnalitĂ© dans les mois qui viennent.
Au moment oĂč s’ouvre le mois de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire), modĂšle qui abrite les formes les plus pertinentes d’initiatives vouĂ©es Ă  la transition Ă©cologique, s’amoncĂšlent de nombreux nuages qui obscurcissent la conscience de la terre.
Sans revenir sur les premiĂšres semonces en forme de TAFTA ou de CETA (accords commerciaux avec les USA et le Canada), il n’est qu’Ă  se souvenir de l’Ă©moi suscitĂ© par la dĂ©cision de la RĂ©gion Ile de France consistant Ă  couper quasiment les vivres Ă  l’agriculture biologique. Les tenants d’une agriculture raisonnĂ©e, de la permaculture et autres dĂ©fenseurs des terres agricoles fertiles, sont montĂ©s au crĂ©neau, dans une indiffĂ©rence dĂ©solante.
Ce premier pas de clerc a fait Ă©cole, incitant d’autres collectivitĂ©s Ă  emboiter le pas, menaçant ainsi l’existence d’AMAP et de nombreuses exploitations Ă  la taille humaine. AprĂšs ce premier ballon d’essai, comment s’Ă©tonner au moment de boucler la loi de finances pour 2018 de voir la biodiversitĂ© passer sous le tapis. A cet Ă©gard une tribune publiĂ©e dans LES ECHOS est salutaire. SignĂ©e entre autres par la prĂ©sidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), chĂšre au cƓur du Ministre, elle rĂ©vĂšle une nouvelle atteinte aux comportements vertueux que laissait espĂ©rer le vote de la loi portant sur la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©. Il s’agit ni plus ni moins que de diminuer voir tarir les moyens dont disposent les agences de l’eau Ă  dire souverain des bassins concernĂ©s.
Mais pour tous ceux et celles qui connaissent nos crĂ©dos et nos proximitĂ©s le comble a sans doute Ă©tĂ© atteint par notre Ministre de l’Agriculture qui proclame sans rire qu’interdire le glyphosate c’est porter atteinte Ă  l’agroĂ©cologie. J’invite ici le Ministre de la Transition Ecologique a convier son collĂšgue a quelques cours du soir. Il est probable que P RAHBI et les animateurs de TERRE ET HUMANISME, comme nous, sont restĂ©s sans voix. VoilĂ  un Ministre en charge de l’agriculture qui ose prĂ©tendre que l’agroĂ©cologie a besoin de MONSANTO et BAYER rĂ©unis. Conception bien curieuse et inquiĂ©tante de la gestion Ă©cologique de l’espace, marque de fabrique d’une agroĂ©cologie responsable !
Comme dirait le sapeur camembert, passĂ©es les bornes il n’y a plus de limites. Il convient donc de surveiller avec attention un gouvernement qui compte en ses rangs de tels experts.
A l’inverse, l’Ă©conomie circulaire constitue bien un sujet majeur qu’il convient de vulgariser car ce concept colle parfaitement Ă  la nouvelle donne mondiale, qui implique l’Ă©conomie de la ressource et la promotion et le soutien des produits les plus vertueux dotĂ©s d’une traçabilitĂ© sans faille.
Belle feuille de route, pour un Ministre impliquĂ©, et en toute hypothĂšse en ce mois de l(‘ESS, pour un mouvement citoyen conscient des enjeux.
R HASSELMANN