dimanche 22 juillet 2018

ETONNANT ATTACHEMENT.








 La France est plongĂ©e dans un Ă©tat de sidĂ©ration quand elle dĂ©couvre que le PrĂ©sident de la RĂ©publique entretient des liens de proximitĂ© avec un individu pour le moins Ă©trange.

Ainsi aprĂšs, l’euphorie de la victoire des bleus, et la succession d’images de liesse, dans la mĂȘme semaine le pays s’interroge, et tremble devant ce qu’il va dĂ©couvrir.


Il semble urgent d’appeler au calme et de savoir raison garder. Beaucoup s’interrogent. Comment un PrĂ©sident, aussi charmant, peut-il supporter dans son entourage immĂ©diat, un homme qui bouscule les jeunes filles, savate les gens Ă  terre usurpe les signes de pouvoirs et dont le morphotype et la typologie gestuelle rĂ©vĂšle la violence.
La réponse est pourtant simple, sauf à découvrir quelques révélations croustillantes, le Président est attaché à son homme de main, qui le protége et le rassure, comme un propriétaire de pitbull est le seul a trouver du charme a son toutou.
Plaisanterie mise Ă  part, l’affaire est plus grave qu’il n’y parait, mais pas pour les raisons que l’on croit. Elle renvoie Ă  un excellent livre de C LASCH « La rĂ©volte des Ă©lites et la trahison de la dĂ©mocratie ». Tout y est et nous y sommes, l’auteur montre comment s’accentue la coupure entre une Ă©lite restreinte et le peuple.Rupture, Ă©ducative, intellectuelle, Ă©conomique et matĂ©rielle, qui conforte un petit nombre, donneur de leçons, et au-dessus des lois.
C’est en cela que l’affaire du pitbull est inquiĂ©tante. Un PrĂ©sident qui prĂȘche pour des premiers de cordĂ©e qui montrent la voie et donnent l’exemple de la bonne « prise » et la bonne trajectoire. Un PrĂ©sident qui proclame une RĂ©publique inaltĂ©rable et non entachĂ©e (c’est heureux) par la faiblesse humaine. Ce mĂȘme prĂ©sident fait une erreur de casting accablante qu’un honnĂȘte DRH ou chasseur de tĂȘte nous aurait Ă©pargnĂ© en appliquant de bonnes recettes de socio- styles chers a B CATHELAT.
Il est un moment ou a vouloir se montrer plus vertueux que les autres, l’individu se prend les pieds dans le tapis et il est urgent de le renvoyer Ă  ses Ă©tudes mal digĂ©rĂ©es. L’actualitĂ©, toujours elle, pointe un ouvrage de C PEPIN « La Confiance en soi…une philosophie », nourrie par les stoĂŻciens, l’auteur analyse l’alchimie et les limites d’une confiance en soi, non maitrisĂ©e.
LĂ  encore nous sommes au cƓur du dĂ©bat, car, que le PrĂ©sident ait une vraie foi en son Ă©toile c’est Ă©vident, mais qu’il soit entourĂ© par une garde de proximitĂ© incapable de lui taper sur le bec quand c’est Ă©vident reste problĂ©matique. LĂ  encore il existe de bonnes Ă©coles qui enseignent les vertus du management des Ă©lites. Il semble urgent d’y convier l’Ă©quipe qui loge dans les palais prĂ©sidentiels.
Il faut se persuader, que le renouveau démocratique, le citoyen véritablement acteur, passe par des questions incontournables qui attendent des réponses claires.
Une démocratie régénérée est celle qui reconnaßt des principes et valeurs éthiques. Une démocratie qui connaßt le citoyen et qui comprend ses motivations, les moteurs de ses choix et ses ressentis.
Toute la question va ĂȘtre de savoir si dans un monde sans foi ni loi, lĂ  ou le paraitre vaut mieux que l’ĂȘtre, l’Ă©thique a sa place et ne se rĂ©vĂšle pas in fine pĂ©nalisante.
Ce doit ĂȘtre l’ardente obligation de tous ceux et celles qui s’attachent au renouveau dĂ©mocratique, avec pour modĂšle le vrai management participatif. Si le lamentable Ă©pisode que nous vivons a le mĂ©rite de remettre les pendules Ă  l’heure, il aura au moins eu cet interĂȘt.
R HASSELMANN