dimanche 22 décembre 2019

AMATEURISME!



En cette fin d’année LIBR’ACTEURS souhaite de bonnes fêtes à ses membres, sympathisants, et lecteurs, et formule des vœux attentifs pour 2020.

Attentifs, car le climat social et démocratique est porteur de nombreux nuages, en large partie constitués par l’amateurisme accablant d’un  pouvoir, légitime, mais très largement dépassé !
Qu’il soit permis d’illustrer le propos, par une expérience vécue, les études et travaux sur nos retraites.

Outre notre analyse attentive des travaux de France Stratégie, l’écoute des élucubrations syndicales, et le brouhaha gouvernemental, nous versons au dossier…le passé, d’une très brulante actualité.

C’était lors de la mise en place de la participation chère au Général De Gaulle, et des réflexions engagées par la CNP, sur des assurances collectives dites en SUR-SALAIRE.
A l’époque devant la sensibilité de la question, des retraites, en regard des « costumes sur mesure » taillés a des régimes spéciaux, adossés aux fonctionnaires premier bataillon d’un syndicalisme politique, nous avions imaginé un financement par la participation des employeurs a un fonds dédié. 

En effet, dès cette époque il était évident que les seules cotisations sociales ne suffiraient pas, en regard des projections actuarielles, commandées par l’allongement de la vie.
Il est certain que le système par répartition est dépassé et qu’un, mécanisme par points est la solution, a conditions que les « amateurs » restent muets et ne racontent pas des balivernes. Pour mémoire, comment peut-on dire que les partenaires sociaux fixeront chaque années la valeur du point, et dans le même temps prétendre que cette valeur sera indexée sur les salaires ????

Incohérence et amateurisme qui conduit à penser qu’en lieu et place des partenaires sociaux, une assemblée nationale citoyenne serait qualifiée pour fixer chaque année une valeur du point dévolu qui tienne compte de l’équilibre financier du système, de la capacité de cotisation individuelle et collective et de l’âge de départ fonction de l’allongement de la vie.

Un dernier mot, pour avoir analysé, et participé à l’élaboration de propositions crédibles, lors de la production de programmes pour la dernière présidentielle, un point commun a émergé, concernant une remise à plat de notre système de retraite.
On joue sur l’âge de départ, la faculté contributive des employeurs et salariés, et le niveau acceptable de la pension servie. 3 curseurs à manipuler, dans le contexte économique et social mondialisé et des concurrences qui commandent de ne point trop pénaliser notre compétitivité.

Bonne année quand même à tous et toutes.

R HASSELMANN

dimanche 1 décembre 2019

FRONTIERES et UNION EURPOPEENNE.



Parler de frontières, à propos de l'Union européenne est en soi un problème
 L'Union européenne n'est pas un état, c'est une entité juridique ambigue, elle dispose d'une certaine souveraineté dans certains domaines et pas dans d'autres.
Qui dit souveraineté dit mise en œuvre de politiques dans un certain territoire, le territoire étant par définition limité.
l’UE n'est pas un état ,le projet européen est un projet "afrontalier" car nulle part les textes européens ne disent où doit s'arrêter l'Union européenne, donc on ne sait pas jusqu'où l'élargissement peut aller.
 l'Union européenne est elle un territoire ?.«  c'est une combinaison de politiques,un agencement de politiques, plus ou moins communes, communautaires, intégrées,supranationales ou pas, avec une dose plus ou moins grande d'inter-gouvernementalisme. »
 Et les politiques portées, mises en œuvre par l'Union européenne ne sont pas déployées dans des espaces superposables ,il en découle des frontières difficiles à déterminer et un flou artistique
Quid de L'Union européenne et son voisinage
L'Union européenne doit entretenir des relations fortes avec les pays de son voisinage car ce qui s'y
 passe  impacte son territoire ;elle n’est pas une entité isolée .Elle recherche un environnement régional, prédictible et sécurisant 
 Quel territoire européen ?
 Une communauté européenne dépourvue de frontières claires, implique une réalité européenne très difficile pour les européens eux mêmes de s'approprier,
Pour que les citoyens européens s'approprient la réalité communautaire européenne comme une ère de légitimité politique, il ne faudrait pas un territoire communautaire lui-même très flou et instable.
la réussite du projet européen passe par son appropriation par les citoyens et si le projet
européen lui-même n'est pas mieux défini ,sur un plan territorial associé à l'idée de souveraineté et d'exercice d'un certain nombre de prérogatives politiques, l’avenir restera incertain
La Suisse et la Norvège devraient en être et sur le plan territorial la question des pays des Balkans est fondamentale, car tous les Balkans sont partie intégrante de l'Europe.
Ils tiennent une place fondamentale pour la sécurité , ont leur place dans notre histoire et  sont une composante de notre avenir commun
Comment imaginer que le Monténégro, la Serbie, la Bosnie Herzégovine, la Macédoine du Nord , le
Kosovo et l’Albanie n’y soient pas alors que la Croatie, la Roumanie, la Bulgarie leurs voisins immédiats en soient ?

Voilà pourquoi "Le mouvement Paneuropéen" est à leurs cotés et les soutient dans leurs démarches

Eric CAMPION, 
LIBR'ACTEURS mouvement PANEUROPEEN.


mardi 15 octobre 2019

SPORT et POLITIQUE

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 A la suite de la prise de position de D COHN BENDIT, dimanche soir préconisant a l'équipe de France de na pas jouer la rencontre contre la Turquie, LIBR'ACTEURS a lancé une consultation de ses adhérents et sympathisants.
Merci de la qualité des retours, qui sert de trame au billet publié ici.

Ce lundi soir s’est déroulé au stade de France la rencontre de football opposant la France à la Turquie dans le cadre des éliminatoires du prochain championnat d’Europe des Nations.
Dans le contexte actuel de tension, lié à la situation des Kurdes beaucoup se sont posé la question de savoir, s’il fallait jouer cette rencontre ?

A la suite des prises de position préalable de plusieurs personnalités, nous avons diligenté un appel à réflexions, pour connaître le sentiment du citoyen de base et en, tirer certains enseignements. Le nombre et la qualité des commentaires conduisent à penser, qu’effectivement le bon sens est la chose du monde la mieux partagée.
Il ressort des commentaires les plus élaborés et pertinents, que chaque option du choix proposé présentait des inconvénients non négligeables.
Jouer c’est permettre à un dictateur de la pire espèce de profiter de l’occasion, pour se prétendre fréquentable et tirer, accessoirement gloire du résultat de son équipe nationale.
Ne pas jouer, conduit de fait à devoir dresser un catalogue, très critiquable par nature, des pays dignes d’être affronter sur le plan sportif. Faut-il y inclure les USA, coupables d’un, lâche abandon de leurs alliés Kurdes. L’amour du sport doit conduire a rester lucides et pondéré, car alors fallait-il aller a PEKIN, SOTCHI ou DOHA ?
Les vertus du sport sont plus fortes que tout, il fallait donc jouer car il en restera toujours quelque chose.
Ce petit épisode d’actualité revêt un immense mérite. Il montre comment des citoyens, calmement, peuvent recenser les données de nature a enrichir la réflexion, et en tirer une proposition soumise a décision. C’est l’illustration parfaite de la vraie démocratie consistant a réunir face a une question ou un problème, les arguments et éléments disponibles et opposés. Mis en débat, ils déboucheront le plus souvent sur la meilleure décision possible sans qu’il soit besoin de l’arbitrage éloigné d’un pouvoir bureaucratique.
A retenir quand il va s’agir de proposer un plan stratégique pour la prochaine mandature municipale dans toutes les villes et villages de France.

R HASSELMANN

jeudi 26 septembre 2019

GASPILLAGE HUMANITAIRE!






Ce qui suit va probablement indisposer, de bonnes âmes, qui font commerce de la bonne conscience.
Il parait néanmoins très urgent de tirer la sonnette d’alarme au moment ou le sens des comportements de l’individu, comme de l’entreprise fait l’actualité.
Qu’on en juge pour avoir le courage de dire les choses et d’aller au bout d’une logique qui participe du simple bon sens.

Au moment ou l’opinion se mobilise sur différentes formes de gaspillage, dans les cantines scolaires, au niveau des bouteilles en plastiques à recycler, il serait peut-être bien de se pencher sur un gaspillage autrement plus important.
Il s’agit simplement, du papier, du carton et du plastique qui inonde vos boites aux lettres, a flux continu, pour vanter les mérites de telle ou telle association humanitaire. Que l’on soit clair il ne s’agit pas ici de nier les mérites de ses associations mais de savoir raison garder ! Combien recevez-vous, de petits stylos en plastiques, agendas, bloc-notes calendriers et autres cartes postales ou de vœux, accompagnant une invite à verser, en vantant les mérites de l’institution expéditrice.
A titre d’exemple, la Croix Rouge Française, institution respectable et indispensable s’il en est, consacre, selon ses chiffres pas moins de 27,1M€ pour ses campagnes d’appel aux dons soit 25% des fonds recueillis.
A l’heure ou la loi PACTE invite les entreprises à s’interroger sur leurs missions et leur place, à l’heure ou la niche fiscale du mécénat est pointée, et ou le rescrit fiscal va être mieux encadré, il parait expédient de se pencher sur une forme de gaspillage « humanitaire », en auscultant le poids des frais d’acquisition de tous les acteurs à vocation sociale. Il paraît indispensable de les cantonner pour conduire les dirigeants à faire œuvre d’imagination. Un spot télévisuel, un petit publireportage, ou un message radio percutant vaut sans doute mieux et est moins couteux que les tonnes de gadgets et papier expédiés et aussitôt détruits.
Le meilleur ambassadeur d’une cause humanitaire, d’une pathologie lourde, ou d’une institution sociale est, à l’évidence, celui ou celle qui sait de quoi il parle.C'est l'adhérent de la mutuelle notamment.

C’est ce vecteur de conquête qu’il faut promouvoir, et organiser un cadre juridique et fiscal incitatif pour le dynamiser.
On économisera ainsi du papier, du plastique, du carton, forme de réponse, modeste mais réelle a la réduction du……CO2 !

R HASSELMANN

jeudi 12 septembre 2019

DEMOCRATIE et PROXIMITE.








L’actualité apporte chaque jour son lot de confirmations, venues de toutes contrées, de toutes sensibilités, sur tous les grands thèmes du quotidien, a l’heure de la mondialisation et de la concurrence sans foi ni loi, le citoyen fera entendre sa voix dans la proximité.
En 1987 Michel CROZIER, que beaucoup devraient lire ou relire, avec attention, publiait ETAT MODESTE ETAT MODERNE, enrichi en 1991 d’un avant-propos et d’une post face pour tenir compte de la publication en 1989 de la circulaire ROCARD portant sur le renouveau du service public.
Tout est dit, analysé et documenté, et montre comment un Etat moderne, doit être modeste face aux attentes des français.il ne s’agit pas ou plus aux citoyens de se plier aux désirs des gouvernants, mais bien à ceux-ci de s’adapter, en abandonnant une attitude mégalomaniaque qui les conduit a vouloir parler de tout, tout savoir, avoir réponse à tout.
A 6 mois des prochaines élections municipales il y a là une belle réflexion à mener, pour qu’un Etat moderne veille à créer les conditions d’un exercice fécond de la démocratie locale, en accentuant la décentralisation. Les récents sondages le montre, les priorités des français, sont claires.
En premier lieu, le respect de leur pouvoir d’achat qui implique une fiscalité locale prudente. A la suite, vient la santé et l’environnement de proximité, traitement des déchets, cantines scolaires, transports, nuisances industrielles. La sécurité individuelle et collective est sur le podium, ce qui complète parfaitement une belle feuille de route.
Il reste que pour mener à bien une telle ambition, il est impératif de revisiter sans faiblesse le fonctionnement de notre démocratie locale, pour éliminer l’effet pervers de la sélection par le sexe, la classe sociale, ou l’appartenance a des machines partisanes, écuries d’ambitions et captatrices des financements publics.
Chaque citoyen est tour à tour gouvernant et gouverné, cela veut dire qu’il est capable de prendre des responsabilités et de les assumer. Homme ou femme, jeune ou vieux, chacun peut exercer un mandat, à condition qu’on lui donne la faculté de se former et de comprendre. Voilà une belle mission pour des organismes de formation libres et indépendants, portés par l’initiative associative locale.
Au titre du présent quinquennat, Paul RICOEUR est à la mode. Il a écrit qu’est démocratique une société qui se reconnaît divisée, c’est à dire traversée par des intérêts contradictoires, et se fixe comme mode opératoire d’associer à part égale chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions et la mise en délibération pour arbitrage.
Au plan local en particulier, il est impératif de favoriser le référendum local, la mise en place de comités citoyens volontaires, autant de petites mesures déjà rodées dans quelques communes, qui déchargent les Maires de leur isolement et rendent leur mission moins ingrate.
Un État moderne qui se propose de modifier les institutions ferait bien d’y penser.

R HASSELMANN
Tribune LES ECHOS « LE CERCLE » (10/09/19)