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lundi 11 novembre 2013

Nos Déchets : le Verre !

Libr'Acteurs s'est fixé comme objectif de rendre le citoyen acteur de son destin.

Cela commence par une pédagogie dès le plus jeune âge.
Nous avons donc décidé, de loin en loin, de mettre en ligne ici, des petites fiches qui nous servent sur le terrain, à faire émerger dès le plus jeune âge, des indispensables prises de conscience.

A titre d'exemple, sans hiérarchiser les priorités :


Nos déchets : le verre. Une fiche Libr'Acteurs


Nous sommes frappés par le nombre de bouteilles en verre que l’on trouve dans nos champs, nos forêts, nos rivières et la mer. Fidèle a son objet de rendre le citoyen acteur par l’information et la pédagogie, nous avons recoupé des données nationales et locales, pour concevoir ce qui suit :

LE VERRE RÉSISTE 3000 ANS !
Il faut en effet prés de 3000 ans pour effacer l’empreinte du verre ! Les solutions d’incinération avec les ordures ménagères, température trop faible,( 850° là ou il faut a minima 1500° pour fusion du verre), ou le tri-compostage (le verre se brise et pollue le compost) sont inadéquates.

LE VERRE PÈSE LOURD !
Le verre traité comme un déchet classique par enfouissement, compostage ou incinération, a un effet écologique déplorable mais aussi un effet économique lié au poids. Une tonne de verre mélangée coute le prix de la tonne d’ordures ménagères de l’ordre de 100€ la tonne.
En dépit des campagnes d’incitation au tri sélectif, plus de 5% du poids des poubelles est lié au verre ménager

LE VERRE TRIE COUTE 20 fois moins !!
La collecte d’une tonne de verre triée coute en moyenne 33€, auquel on peut ajouter un plus pour des actions de santé publique (cancer, Alzheimer etc.…)
Le recyclage est gratuit et peut même être source de profit pour la collectivité qui revend aux verriers et bénéficient de la prime de soutien éco-emballage.
Cela conduit a un cout NET de verre trié pour la collectivité de l’ordre de 5€ la tonne.

LE VERRE TRIÉ, UNE ÉCONOMIE POUR LE BUDGET DES MÉNAGES !
En moyenne, une tonne d’ordures ménagères comprenant le verre qui pèse lourd coute 100€, là ou une tonne de déchets exclusivement verriers coute de l’ordre de 5€, cela donne une économie de 95€ par tonne !!!
Dans chaque commune il sera judicieux de recueillir les poids des ordures ménagères collectées, le poids du verre ménager, et de faire la simulation financière des économies potentielles et leurs impacts sur le budget des ménages via les impôts locaux !!

R.HASSELMANN /LA/ JUIN 2013.


Crédits Photo : DREAL Bretagne

lundi 14 janvier 2008

Expérimentation et exemplarité : Du boulot pour les « écolo intégrés » !

Méfiance à l’égard de la "religion convenue" de la consommation et inquiétude sur la dégradation de l’environnement.

Nous ne pouvons plus nous « contenter » de dénoncer.

Nous devons sans doute joindre le geste à la parole et faire de notre expérimentation un témoignage exemplaire, c’est à dire crédible et pédagogique : montrer ce qui est possible, montrer que l’on peut avec bonheur se comporter autrement…au sein de notre catégorie sociale d’individus intégrés, voire de « nantis », monter d’un cran dans la crédibilité honteusement abandonnée par les « élites » pour nous mettre au service de la réflexion collective et de l’éducation. Et accessoirement - mais ne devrais-je pas dire principalement ?-,

Ne serait-ce pas l’occasion d’offrir à nos enfants une alternative crédible à ce modèle consumériste qui les asservit ?

Car pour ma part je crois que cette course au « toujours plus consumériste », fruit monstrueux de cette union perverse entre libéralisme et technologie, érige toutes ces formes d’addiction en norme sociale, en modèle sociétal et éducatif.

Je crois donc, comme beaucoup, que notre consommation dévastatrice nous condamne à l’autodestruction et que par conséquent nous n’avons pas le choix, nous devons inventer une « consommation douce et responsable » qui place l’être avant l’avoir. Ce qui n’est pas simple car nous avons contre cette idée la conjonction objective des « pouvoirs économiques » et de la multitude de ceux qui ont bien du mal à imaginer autre chose que leur mode de vie actuelle, ou qui, parce qu’ils ne croient pas en l’autre, se sont repliés sur eux-mêmes.

C’est en ce sens que je pense que si nous voulons avancer, nous devons expérimenter des comportements qui permettent de constater que l’on peut vivre, matériellement pas plus mal et moralement mieux, « autrement » tout en étant pleinement intégrés dans la vie sociale et économique.

Comment pouvons-nous traduire ces propos subversifs dans la pratique ?

Sans doute en nous invitant mutuellement, nous et nos sympathisants, à nous manifester et à témoigner par l’expérimentation sur un blog comme celui-ci. Ce sera le moyen de recueillir des témoignages dont nous pourrions rendre compte de manière synthétique. Bien entendu, certaines conditions devraient être respectées :

1 - Avoir une vie sociale intégrée et « ordinaire » à l’exclusion de ceux qui ont fait le choix de la marginalité, voire de l’intégrisme.

2 - Rendre compte brièvement et périodiquement de ses expériences, sans idéologie et avec pragmatisme, tout en rendant compte des difficultés rencontrées.

3 - Être identifié (sous un pseudonyme si nécessaire) : age, type de localisation, situation sociale et professionnelle, vie de famille, engagements, loisirs, religion …

Ces participants, curieux et pragmatiques, pourraient constituer un groupe de réflexion et de travail qui aura à cœur de publier périodiquement son « recueil des bonnes pratiques écolo-intégrées ».

En ce sens l’exemplarité de ces comportements et de ces expérimentations renforceront beaucoup la crédibilité du mouvement d’opinion auquel Libr’acteurs entend apporter sa contribution.


Christian LIEBER

Crédit photomontage
Le Potlatch

jeudi 29 novembre 2007

Un nouveau référentiel de valeurs et de richesses

Nous ne nous en rendons plus compte, mais nos indicateurs de santé de notre société sont complètement liés au référentiel dans lequel ils sont mesurés. Si le référentiel change, un même chiffre, un même fait, un même résultat objectif n'aura pourtant plus du tout le même sens.

Le référentiel actuellement dominant dans le monde met en avant la réussite par l'argent, la consommation et le pouvoir d'achat comme première source de satisfaction personnelle, la rentabilité financière à court terme comme exigence préalable, l'intérêt personnel, catégoriel ou national comme base de toute discussion, échange ou négociation.

Il se caractérise par une obsession : celle de vouloir toujours être le meilleur, dans un système de comparaison permanente, absurde et aveugle, ayant perdu tout rapport avec le progrès et le dépassement de soi.

Personnellement, ce référentiel ne me convient pas. Ma sensibilité et mon système de valeurs privilégient l'humain, la solidarité et le partage. Comme St-Exupéry, je considère « qu'il n'y a de richesses que d'hommes ».

Je pense que nous ne sommes pas sur terre pour autre chose que pour construire des relations ensemble, pour apprendre à nous connaître et à nous aimer. Le bien-être du plus grand nombre est pour moi l'objectif premier d'une société, et devrait être la finalité de l'action politique. Il s'agit d'un objectif absolu : il s'adresse à tous, indépendamment des origines, des croyances, des lieux de vie... et de toute méritocratie arbitraire !

La transmission du savoir, l'apport mutuel d'expérience, la fixation d'une ambition collective sont des éléments essentiels du partage.

Un tel changement de référentiel entraîne de profonds changements dans nos manières de voir et d'évaluer le niveau de développement de nos sociétés.

Par exemple :

J'aimerais que les pays du G8 et les organisations internationales se demandent à chaque réunion si le nombre de personnes pauvres, souffrant de la faim, de la maladie, du mal-logement, de toutes formes de violences, de la guerre, de l'isolement,... a diminué, et si leurs décisions et actions futures vont y contribuer.

J'aimerais que le prix des produits de consommation intègrent les coûts que leur production et leur transport ont engendré sur l'environnement : les produits aux prix les plus bas ne seraient alors peut-être pas les mêmes que ceux qui s'affichent comme tels aujourd'hui ...

J'aimerais que les analystes économiques jugent les entreprises non pas sur leur rentabilité, leurs profits ou leur valeur boursière, mais sur le service qu'elles apportent à la société par leur activité et leur innovation (c'est tout de même la raison d'être originelle d'une entreprise !), sur la création de valeur et d'emploi que leur développement génère autour d'elles, sur la qualité des relations qu'elles entretiennent avec leur personnel et leurs clients et partenaires.

J'aimerais que l'on arrête d'opposer systématiquement les intérêts des actionnaires et ceux du personnel et des clients : une entreprise qui apporte de la valeur à ses clients finit toujours par en apporter à ses actionnaires ... dès lors que ces derniers fassent disparaître leur obsession de la rentabilité à court terme et de gagner plus que leur voisin ... Pour les placements à court terme, il existe des produits de trésorerie !

J'aimerais que notre pays cesse de considérer sans le dire les 30-50 ans comme la seule « force vive », refusant l'accès à l'emploi aux jeunes, diplômés ou non, dès lors qu'ils n'ont pas déjà fait leurs preuves à travers 5 années d'expérience. Ce pays qui refuse tout autant aux plus âgés l'accès aux promotions et aux responsabilités (voire à l'emploi), alors que la variété des profils est, dans toute équipe, non seulement une richesse importante sur le plan humain, mais aussi un gage démontré d'efficacité.

J'aimerais que toutes les formes de solidarité ne soient pas seulement perçues comme un acte de générosité, mais aussi comme le vecteur indispensable de toute cohésion sociale.

J'aimerais que l'on se donne des objectifs ambitieux sur les sujets suivants, et que l'on en instaure des indicateurs fiables d'analyse et de suivi :

La rapidité et l'égalité d'accès aux soins

Le goût et l'acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être

Le plaisir au travail (gage d'efficacité comme l'attestent de très sérieuses études) et dans l'activité d'une façon générale

La protection de l'environnement

L'harmonie et la paisibilité de nos quartiers et lieux de vie


Ce ne sont là que quelques pistes et exemples. Il nous appartient à nous tous de construire ce nouveau référentiel de valeurs et de richesses. Bien sûr, tout cela peut paraître utopique. Il n'en est rien. Nous peinons en fait à prendre conscience de notre pouvoir de citoyen, qui revêt plusieurs facettes.

Par exemple :

Nous détenons un vrai pouvoir vis-à-vis des entreprises en tant que consommateur. A en observer leurs actions marketing et publicitaires pour afficher un attachement, réel ou de façade, à l'écologie et au dévelopement durable, elles semblent d'ailleurs l'avoir compris avant nous ... Il en est de même en tant qu'actionnaire individuel : l'attention grandissante qu'elles portent aux fonds d'investissements « éthiques » et « socialement responsables » en est une preuve flagrante !

D'autre part, bien que mesurée et utilisée de façon diverse et discutable, l'opinion publique joue un rôle indéniable dans les medias et demeure prise en compte par nombre de décideurs.

Enfin, nous avons un pouvoir d'électeur et... d'élu.

Oui, d'élu ! Comme le disait Aristote, « le citoyen est tour à tout gouverné et gouvernant ». Il est vrai qu'en France, la classe politique au pouvoir depuis plusieurs décennies a littéralement confisqué au citoyen la possibilité de devenir gouvernant.

Cela ne veut pas dire qu'elle n'existe pas, bien au contraire ! Nous allons précisément nous atteler à lui redonner vie, à travers un premier combat pour l'instauration d'un vrai statut de l'élu (assorti de valeurs éthiques et d'exemplarité) et du non-cumul des mandats.

Je crois profondément en la liberté de l'homme. Je la trouve belle parce qu'elle ouvre la porte à tous les espoirs, à tout le champ des « possibles » que l'on n'imagine pas encore. Elle l'est aussi parce qu'elle rend l'homme responsable de ses actes, de ses choix, et donc d'une part de son destin.

J'aime cette liberté parce qu'elle fait de nous des libres acteurs.


Lionel Lacassagne

Crédit et copyright image
NAGY