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lundi 7 janvier 2013

Les vœux du Président … et l’emploi des jeunes

« Mon devoir, mon premier devoir, mon seul devoir, c'est faire que notre pays avance et que notre jeunesse retrouve espoir ». Il est vrai qu’avec un taux de 25,5% de chômage des moins de 25 ans, le moral des jeunes français a des raisons d’être en berne. Mais, puisque « Toutes nos forces seront tendues vers un seul but : inverser la courbe du chômage d'ici un an » … tous les espoirs leur sont permis car c’est un fait, ils sont les premiers touchés par la crise actuelle.

Que penser de ces vœux pieux ?

Monsieur le Président, les solutions à ce problème sont préconisées depuis longtemps, mais vous, pas plus que vos prédécesseurs ne voulez les mettre en œuvre. Je ne ferai ici référence qu’aux deux dernières qui émanent l’une de la Commission Européenne, l’autre de l’OIT.

  • décembre 2012, la Commission européenne, dans son « Paquet emploi jeunes »,  a proposé son aide financière aux pays de l’UE qui mettront en place des dispositifs de garantie pour la jeunesse (apprentissage et stages)
  • juin 2012, l’Organisation Internationale du Travail dans son « Appel à l’action » propose 14 pistes à suivre et fait la recommandation suivante « Il est urgent et indispensable d’inverser la tendance dès maintenant. Faute de prendre des mesures immédiates et vigoureuses, la communauté mondiale devra assumer le sinistre héritage d’une génération perdue. Investir dans la jeunesse, c’est investir dans le présent et l’avenir de nos sociétés. On a beaucoup appris sur la façon de surmonter les obstacles que rencontrent les jeunes lors de la transition vers le marché du travail. Mais dans de nombreux pays, des politiques inefficaces, macroéconomiques et autres, n’ont pas créé suffisamment d’emplois, en particulier pour les jeunes. L’engagement politique et les approches novatrices sont indispensables pour améliorer la situation ».

Alors que certains pays ont « beaucoup appris sur la façon de surmonter les obstacles » la France fait partie de ces pays où les « politiques inefficaces…. » ne laissent pas la place aux « approches novatrices… »

Pour ma part, cela fait 20 ans que je me bats pour faire appliquer ces approches reconnues aujourd’hui comme porteuses de solutions mais considérées comme « iconoclastes » , car touchant au caractère sacré de l’Éducation nationale.

Passe encore qu’elles l’aient été il y a 10 ou 20 ans quand j’osais parler de rapprochement École/Entreprise et que parents et enseignants m’accusaient de « vendre les chères têtes blondes au grand capital ». Mais aujourd’hui les faits sont là et l’ignorance délibérée, voire l’hostilité de notre institution scolaire à l’égard du monde du travail est une spécificité très « franchouillarde » qui coûte très cher aux jeunes aujourd’hui.

Monsieur le Président, tous vos prédécesseurs ont reculé devant le « Mammouth ». Aurez-vous le courage de l’affronter et de redonner ainsi espoir aux jeunes ?

Colette Gissinger
www.cgip-formation.com/Blog/

mercredi 22 juin 2011

Indignations et ... incantations !

La semaine qui vient de s’achever a été riche de rencontres, d’échanges et de mises en perspectives, avec en fil conducteur : " Le citoyen acteur de son destin "

Jeudi, nous participions a un colloque organisé par l’Institut des Hautes Etudes de Protection Sociale (IHEPS) sur le thème de la protection sociale « universelle ».

Nous y avons notamment défendu l’idée, d’un criant déficit de formation et d’information et l’échec des politiques et des partenaires sociaux.

Vendredi, samedi et Dimanche, a la demande et aux côtés de Claude Alphandery, nous avons participé aux états généraux de l’ESS, et animé 2 moments forts. L’un sur la prévention et la santé, l’autre sur une société solidaire pour être inclusive. Là encore, nous avons pointé l’importance de l’éducation aux valeurs, l’importance de la remise en place des institutions piliers de notre société, l’impérieuse nécessité qu’il y a, à revoir nos programmes et nos vecteurs éducatifs.

Ce lundi 20, nous étions conviés par l’IFRAP a participer au SENAT à un débat sur « Nouvelles attentes, nouveaux services, une nouvelle donne public-privé » Un plateau d’intervenants de valeur et variés a mis en exergue, le poids et le rôle de l’éducation, les dangers de la communication ,de la fracture numérique et les démissions successives des relais de proximité, dépassés par la vitesse , l’urgence et le poids des NTIC dans la formation et l’information des jeunes esprits.

Puis, le lendemain, la presse unanime s’émouvait du drame de Florensac, qui a vu une petite fille de 13 ans perdre la vie ! C’est ASSEZ, ASSEZ d’INDIGNATIONS, ASSEZ D’INCANTATIONS, ASSEZ DE MINISTRES QUI SE RENDENT SUR PLACE.

Notre génération, ma génération, celle qui a eu 20 ans en 1968, celle qui s’est goinfrée durant les 30 glorieuses, doit aujourd’hui toutes affaires cessantes mobiliser tous les moyens pour : EDUQUER, par le contact et la présence.

Tous les moyens pour sauver ce qui peut l’être, nos enfants et petits enfants, ceux qui sont encore ou qui entrent demain en primaire, ils seront adultes dans une quinzaine d’année, c’est court a l’échelle d’une civilisation.

Ils arriveraient aux affaires, a la vie quotidienne, avec un socle de valeurs et percepts qui remettraient a leur place l’empathie, la solidarité, la conviction vraie et relégueraient aux « vestiaires » le paraître, le superficiel, l’immatériel et le factice, autant de mots qui dénient l’individu en chair, c'est-à-dire : INCARNE.

Une jeune martyr a Téhéran, un autre a Tunis ou Bagdad sont des symboles pour une autre démocratie, que cette enfant de Florensac devienne symbole pour une autre éducation, est-ce trop demander !

Il va falloir bousculer des citadelles administratives et corporatives, il va falloir contrer des lobbies, castes et oligarchies, mais LIBR’ACTEURS avec d’autres acteurs associatifs et beaucoup de simples citoyens estime que le jeu en vaut la chandelle !


Richard HASSELMANN