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dimanche 15 janvier 2012

Le Parrain et les parrainages

Un très grand nombre de lecteurs et sympathisants, qui partagent notre croisade pour une démocratie régénérée, nous questionnent sur les dessous du PARRAINAGE. Il s’agit bien effectivement de « dessous » et ils ne sont pas affriolants

Beaucoup connaissent le clan CORLEONE de la saga réalisée par Francis Ford Coppola, nous n’allons pas revenir sur un film reprogrammé hier sur une grande chaîne. Il nous inspire un parallèle avec une pratique aux relents mafieux : le blocage des parrainages pour les candidats à l’élection présidentielle. Un rôle en or pour Marlon Brando dans la peau d’un parrain en chef.

La loi fait obligation pour tout candidat d’obtenir 500 parrainages d’élus de 30 départements en remplacement de la précédente qui prévoyait 100 parrainages dans 10 départements. La réforme intervenue en 1974 avait pour but de limiter le nombre de candidats et d’éliminer les candidatures dites « fantaisistes ».

Énoncée comme cela, la réforme parait sensée, parce que si l’élection présidentielle est la « rencontre d’un homme ou d’une femme avec un peuple », c’est aussi un acte majeur de nos institutions qui réclame un peu de sérieux et de solennité. Mais quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que la réalité recouvre des intentions moins vertueuses destinées à protéger les grands partis et à éviter qu’émergent des concurrents qui viendraient manger dans leur assiette.

Parce que tout cela n’est qu’une affaire de gros sous. Les partis tirent l’essentiel de leurs ressources des élections législatives qui font suite à l’élection présidentielle et assurent à tout candidat qui réalise au moins 5% le remboursement de sa campagne ainsi qu’1,63€ par suffrage exprimé dès lors que le candidat est celui d’un parti qui a présenté 50 candidats ayant obtenu au moins 1% des suffrages.. Mais, cerise sur le gâteau, chaque élu national « rapporte » à son parti la bagatelle de 44 000€ par an.

Tout cela parait technique, mais vous allez vite comprendre : le financement public, c’est environ 73 millions€ dont 33 millions au titre des 1,63€ par électeur et 40 millions au titre des élus. En 2008, l’UMP a reçu presque 35 millions€ et le PS 24 millions€.

Quel rapport avec l’élection présidentielle et les parrainages, direz-vous ? Il est très simple, l’élection présidentielle est un formidable tremplin qui permet aux principaux candidats d’espérer des élus malgré une loi électorale qui favorise les arrangements et les alliances opportunistes.

Le citoyen lambda pourrait imaginer que la France comptant 36 000 communes et environ 40 000 parrains potentiels, il n’est pas difficile de trouver 500 maires de petites communes indépendants. C’est vrai dans l’absolu mais c’est sans compter avec cumul des mandats qui diminue le nombre de parrains possibles. C’est également oublier qu’une commune fait souvent partie d’un syndicat intercommunal financé en grande partie par le département et la région, instances hautement politisées qui peuvent facilement favoriser telle ou telle commune qui « agit bien » et assurer la réélection du maire. Tout le monde tient tout le monde, d’autant que le parrain est nommément désigné dans le dossier remis au Conseil constitutionnel. Une forme de terrorisme démocratique organisé.

Notre époque gagnant en transparence et en cynisme, les deux partis principaux ne se gênent plus pour agir à visage découvert. Ainsi, Marine AUBRY, première dame du P.S. a adressé en décembre dernier un courrier à ses élus précisant qu’il est nécessaire «Qu'aucun parrainage d'élu socialiste et républicain ne manque à notre candidat.» et l’UMP a su faire pression sur Jean-Louis BORLOO pour le convaincre de renoncer à sa candidature et préserver la dotation de 1 million€ que verse l’UMP au Parti Radical. Récemment, Christine BOUTIN qui accuse l’Élysée de faire obstacle à l’obtention de ses parrainages a menacé de sortir « une bombe atomique » qui serait de soutenir au autre candidat, pourquoi pas François BAYROU, ambiance !

Que dire des autres CHEVÈNEMENT, LEPAGE, ARTHAUD, POUTOU ,DE VILLEPIN, DUPONT-AIGNAN et peut-être même Marine LE PEN, pour qui c’est dur parce qu’ils n’ont pas ou peu d’élus, et qui risquent tout bonnement de ne pouvoir faire valider leur candidature le 16 mars prochain aboutissant à l’exclusion d’une fraction importante de l’électorat.car c’est de cela dont il s’agit si l’on se fie aux sondages premier tour , le trio SARKOZY,HOLLANDE,BAYROU, avec l’ineffable JOLY, et le charmant MELENCHON cela donne en gros 70% des intentions, et laisserait donc 30% de citoyens sans véritable choix.

Vous comprenez mieux, cher lecteur, pourquoi les deux grands partis, en verrouillant la quasi-totalité des parrainages possibles, confisquent la démocratie et usent de pratiques que ne renierait pas le Parrain.


Les Libr'acteurs

vendredi 23 décembre 2011

Si nous étions le Père Noël ...

Dans le cœur de chacun d’entre nous sommeille un enfant et nous continuons malgré nous à croire au Père Noël, pour preuve nous continuons à élire depuis trente ans les mêmes candidats qui nous prennent pour des gogos et nous envoient dans le mur. Nous avons essayé de nous glisser dans les habits du Père Noël pour réfléchir à ce que nous aimerions offrir aux Français.

En premier lieu, nous aimerions leur dire que leur pays est bien géré, que nos finances publiques sont saines et qu’ils peuvent dormir tranquilles. Las notre « trésor national » cher à Alain MINC, le triple A, est en passe d’être dégradé avec perspective « négative », conséquence d’une gestion hasardeuse et d’une capacité à honorer nos engagements incertaine.

Si nous étions le Père Noël, nous leur offririons de garder le triple A.

L’année 2011 a apporté son lot de scandales érotico politico financiers. L’affaire Karachi qui frappe aux portes de l’Élysée, avec un ministre mis en examen, les révélations glauques de l’affaire DSK et, point d’orgue, la sentence prononcée contre un ancien Président de la République. Il n’y a point d’appel, face à une justice qui fait front mettant en évidence un système peu ragoûtant. Étrange paradoxe d’un pays qui voit condamner le plus populaire de ses hommes politiques.

Si nous étions le Père Noël, nous offririons aux Français des élus irréprochables et « une République exemplaire ».

La campagne électorale qui s’annonce particulièrement rude dans les semaines à venir voit fleurir les candidatures et les ardents défenseurs de la bipolarité droite gauche dénoncent les méfaits d’une loi électorale qui n’impose que 500 parrainages aux candidats. Et pourtant beaucoup de « petits » candidats peinent à rassembler ces signatures. Le parrain qui sait qu’il sera nominativement désigné hésite à donner son accord par peur de représailles du parti ou du ressentiment de ses électeurs. Il s’agit pourtant d’un devoir républicain : Permettre à la Démocratie de fonctionner en laissant tous les cinq ans s’exprimer d’autres sensibilités que celles des grands partis.

Si nous étions le père Noël, nous offririons à tous les candidats les 500 parrainages dont ils ont besoin.

Et puis comment ne pas parler de ce qui nous motive depuis des années, le fossé qui se creuse entre le citoyen et ses représentants, que ce soit du fait du cumul des mandats qui empêche l’élu de faire correctement son travail, de la longévité des carrières politiques qui transforment le citoyen en client ou « des promesses qui n’engagent que ceux qui les reçoivent » parce que la constitution dispose que « tout mandat impératif est nul ». Si l’on ajoute à cela une loi électorale qui favorise les petits arrangements et conduit à ce qu’un citoyen sur trois n’ait pas de représentation réelle, on mesure la nécessité de procéder à des réformes rapides et profondes.

Si nous étions le Père Noël, nous offririons aux citoyens une représentation pluraliste et renouvelée dans laquelle se retrouverait une France plurielle.

Notre hotte n’est pas un puits sans fonds, en ces temps de crise, nous aimerions faire plus, mais nous ne pouvons, avant de voler vers les cheminées, passer sous silence ce qui constitue un scandale absolu dans la sixième puissance économique mondiale : le creusement inexorable des inégalités et l’augmentation de ce que l’on appelle pudiquement « les nouveaux pauvres » dont le nombre exact n’est pas connu Il se compte par millions tandis que dans le même temps le salaire médian augmente. En dépit les parachutes sociaux et l’engagement des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), modèle économique a méditer, est-il acceptable que selon un récent sondage du CSA, 29% des Français n’aient pas accès aux soins ? La réponse est dans la question !!

Si nous étions le Père Noël, nous aimerions dire à tous ceux qui sont rejetés par le système que la devise de la France reste : « Liberté, Égalité, Fraternité ».Voilà en quelques mots ce que nous aimerions pouvoir dire et offrir à nos concitoyens. D’aucuns jugeront que nous rêvons. Ne leur en déplaise, nous pensons que tenir ces engagements reste possible si les citoyens reprennent ce qu’ils n’auraient jamais du abandonner : le droit imprescriptible des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Bonnes fêtes néanmoins et a l’année prochaine.

LIBR’ACTEURS, pour un citoyen acteur de son destin !

vendredi 15 juillet 2011

Demandez le programme !

A un an de la prochaine présidentielle, nombreux sont ceux et celles qui interrogent Libr'acteurs : « Allez vous continuer à prêcher, allez vous vous décider à peser ? »

Depuis bientôt 10 ans par le biais de ses billets et commentaires, par le biais des réunions de terrain organisées, enfin par la présence de plus en plus visible de ses fondateurs l’association dispose désormais d’une modeste légitimité.

Notre première et ardente volonté est de contribuer à l’élection d’un homme ou d’une femme, qui aura le courage de rompre avec les petits arrangements politiciens et dont le premier souci sera de se donner les moyens de réformes ambitieuses.

Nous soutiendrons celui ou celle, qui présentera aux législatives de juin 2012, des citoyens nouveaux, ne cumulant aucun mandat, disponibles pour consacrer un temps de vie au collectif, sur des objectifs précis, et pour un temps limité.

Nous préparons un projet de loi organique en ce sens et une réécriture ambitieuse de la constitution, pour prendre en compte le vote blanc, instiller de la proportionnelle et réorganiser la vis démocratique de ce pays, pour le citoyen et pas pour des oligarchies partisanes de quelques sensibilités affichées.

C’est indispensable, c’est nécessaire, mais ce n’est pas suffisant !

La suite, ce sont les grands thèmes à réformer autour d’une vision : Le meilleur avenir possible pour nos enfants et petits enfants, dans un environnement sécurisé a tous égard, par le biais d’un développement social et économique responsable.

Cela passe notamment par la JUSTICE, ou mieux par : La CHASSE AUX INJUSTICES.

1-face a la justice.
2-face a la santé.
3-face à l’éducation.
4-face à l’environnement économique et social (emploi /logement)
5-face a la fiscalité.

Ces injustices que l’ont pointe a tous moments, qui génèrent des désespérances, des révoltes et violences, des désobéissances civiles de plus en plus nombreuses.

A nos lecteurs, amis et sympathisants d’y réfléchir et de pointer dans ces domaines, les injustices les plus flagrantes, nous en tiendrons compte dans nos propositions.

Un dernier mot, que nul ne se méprenne, nous recherchons, une d’équité qu’il ne faut pas confondre avec un égalitarisme populiste et irréaliste.

Non « LE BON SENS N’EST PAS LA CHOSE DU MONDE LA MIEUX PARTAGEE », mais un minimum de bon sens doit conduire à « MIEUX PARTAGER LES CHOSES DU MONDE ».

Nous préparons, pour bientôt un site dédié, sur lequel tous les citoyens impliqués, pourront apporter leur pierre. Dans l’instant les premiers commentaires seront encourageants.

Merci à tous

Richard HASSELMANN

jeudi 9 juin 2011

Présidentielles : Pourquoi ne pas élire un inconnu en 2012 ?

Provocation, utopie, urgence démocratique? les trois mon général serions-nous tentés de répondre à cette question ... iconoclaste.

En fait, ce billet répond à un article paru dans Rue89 dont le titre est : 2012 un candidat « normal comme Hollande peut-il être élu ? qui a d'abord suscité notre étonnement, puis notre ire. En effet, lorsqu'on on lit, tout de suite en-dessous du titre, la phrase suivante : Le socialiste se targue d'être un candidat « normal ». Efficace, ou ne faut-il pas être un peu fou ou mégalo pour devenir président ?

Les rédacteurs de 1958 avaient bâti une constitution, à la mesure de la personnalité du général de Gaulle, qui renforçait les pouvoirs de l'Exécutif, pour ne pas reproduire les errements de la précédente. Mais, c'est le référendum de 1962 qui a changé radicalement l'esprit des textes, en instituant l'élection du Président de la République, au suffrage universel.

Et, depuis ce temps, de réforme en réforme, la France est devenue un pays où le Président élu, a presque autant de pouvoirs qu'un monarque absolu ... la dynastie en moins !

Et c'est vrai qu'un tel pouvoir peut rendre fou n'importe qui. C'est d'autant plus évident, quand le « mégalo » qui brigue la fonction est persuadé qu'il a : rendez-vous avec la France, et que son élection est « normale »

Nous sommes loin de la définition d' Abraham Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » Tout cela du fait et par la faute d'une oligarchie, qui a transformé l'électeur en un fonds de commerce, durablement rentable.

Lorsqu'on regarde les candidats putatifs à cette élection, on voit Messieurs : Sarkozy, Hollande, Mélenchon ou Mesdames : Aubry, Royal, Le Pen, toutes et tous tombés dans la marmite dès leur jeunesse, voilà plus de trente ans. A côté d'eux, les deux challengers écologistes, donnent l'image de perdreaux de l'année, qui ont atterri par malchance dans le marigot, et paraissent presque trop normaux, par rapport aux autres.

A l'opposé de la normalité de Monsieur Hollande, son concurrent direct, le Président sortant répond : les électeurs veulent « de l'épicé, du vrai tempérament et des vraies idées » Heureusement, un sondage récent remet les pendules à l'heure : les Français attendent quelqu'un qui soit « honnête, sincère, à l'écoute », mais pour nous ce n'est pas suffisant.

Ce que nous attendons d'un Président, c'est qu'il prenne des mesures simples pour réoxygéner le fonctionnement de la vie publique ! A commencer par faire voter une loi interdisant ou réglementant très strictement le cumul des mandats.

Interdisant plus de deux mandats consécutifs dans la même fonction;
Obligeant les élus à fournir un bilan détaillé de leur action pour obtenir un quitus, et surtout : Supprimant l'immunité parlementaire et présidentielle.

Bref, qu'il se considère et se comporte comme un citoyen normal !

A notre connaissance, aucun des candidats déclarés n'est prêt à faire adopter ces réformes qui nous paraissent fondamentales. Dans ces conditions : « Pourquoi ne pas élire un inconnu en 2012 ? »


Bernard MALAGUTI