Affichage des articles dont le libellé est citoyens. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est citoyens. Afficher tous les articles

lundi 31 décembre 2012

Mariage pour tous


Pour clore cette année 2012, avec des vœux chaleureux, au plan familial et professionnel, LIBR’ACTEURS vous livre une réflexion d’un Maire, fondateur de notre association.

A l’évidence de bonnes questions pour ouvrir 2013 sur des perspectives lucides et dynamiques.


A propos du mariage pour tous…le propos d’un Maire de base !


Des citoyens m’ont demandé à plusieurs reprises ma position sur le projet de loi en préparation, communément appelée loi sur « le mariage pour tous ».
J’avoue que je ne serais pas à l’aise si je devais célébrer le mariage entre deux hommes ou deux femmes en mairie. Ce n’est pas une position fondée sur un dogme ou une morale, c’est ce que je ressens profondément en moi, en héritage sans doute d’une nature et d’une culture (l’inné et l’acquis) que je ne peux renier. Le mariage, pour moi, reste l’union d’un homme et d’une femme avec le potentiel d’enfants susceptibles d’en naître.

Je n’aurais en revanche aucune réticence à célébrer un PACS (qu’on pourrait renforcer/améliorer et nommer plus élégamment) en mairie. Y compris en assumant le potentiel d’enfants que le couple pourrait ultérieurement (et chaleureusement) accueillir ou recueillir.

Nous en avons parlé en municipalité. Chacun s’est exprimé en toute liberté, chacun a écouté les arguments parfois divergents de son voisin. Mais j’ai noté que jamais, à aucun moment, l’un d’entre nous n’a évoqué d’arguments moraux ou religieux pour justifier sa position. Quelques un(e)s étaient favorables au projet de loi, les autres opposé(e)s.

Il m’est en tout cas apparu comme une évidence que le sujet méritait mieux qu’une loi dans l’urgence ; qu’il fallait prendre le temps d’en débattre, de s’écouter les uns les autres, de mesurer attentivement les conséquences du projet de loi, de permettre aussi aux esprits d’évoluer, dans un sens ou dans l’autre.

En résumé, c’est à mon sens un projet tout à fait prématuré et inutilement provocant.

N’y a-t-il pas d’autres sujets plus brûlants sur lesquels le pays devrait aujourd’hui porter toute son énergie : jeunesses à la dérive, chômage croissant, mal logement, … ? Ou, pour rester sur le créneau social, comment gérer, notamment dans l’intérêt des enfants, cette transformation profonde de la société induite par l’explosion des séparations et des divorces ?

J BELLIER.


Crédits Photo : LP/Yann Foreix

lundi 3 décembre 2012

REUSSITE et INTERET COLLECTIF CITOYEN !


« De droite » ou « de gauche » pour les uns, « en avant » pour les autres (tels LIBR’ACTEURS), nous avons tous intérêt à ce que le gouvernement en place réussisse dans sa politique d’assainissement (politique et financier) de la France.

Cela n’en rend que plus pathétiques les trous d’air, souvent auto générés, dans lesquels il plonge :

- Quelle urgence y avait-il à traiter le problème du mariage homosexuel, alors que l’anxiété générale monte autour du chômage croissant ?

- Faut-il vraiment user de son crédit sur le projet de Notre Dame des Landes dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’a aucun caractère d’urgence au regard des prévisions de trafic ? (Une revue complète de la faisabilité du projet serait une sortie élégante, tant que sa paternité peut encore être attribuée au gouvernement précédent).

- Ne peut-on pas se passer d’un ministre grandiloquent dont les paroles maladroites nuisent à l’objet même de sa mission (et sont visiblement à la mesure de sa méconnaissance de l’économie).

- Pourquoi tergiverser autour du temps scolaire, alors qu’il y a convergence générale sur l’intérêt des enfants (dont la seule faiblesse est de ne pas voter) ?

- Etc.

A mes yeux, deux urgences auxquelles tout le reste doit être soumis :

1. restaurer la compétitivité de l’économie ; et ce n’est pas un transfert de charges des sociétés vers les ménages qui y suffira. Il s’agit en fait de la mobilisation d’une nation tout entière. Quand on voit les lenteurs désespérantes de certaines administrations ou sociétés publiques (ô RTT, j’écrirai ton nom !), même les agents de la fonction ou des services publics ont leur part à prendre dans la compétitivité du pays.

2. assainir la vie politique, en ouvrant largement les fenêtres de notre démocratie : non cumul des mandats, statut de l’élu, et toutes les autres mesures que la commission Jospin a parfaitement identifiées. Notre démocratie se meurt de n’avoir pas su prendre les décisions courageuses à temps : comment pourrait-il en être autrement quand la plus grande partie de notre personnel politique place sa réélection bien avant l’intérêt du pays !

C’est au regard des résultats obtenus sur ces deux points que M. Hollande sera jugé. Aura-t-il le courage d’affronter ses pairs ?
Sinon, cinq nouvelles années de perdues ! Nous avons TOUS intérêt à ce qu’il réussisse.

J BELLIER

dimanche 11 novembre 2012

VIE POLITIQUE OU…….DEMOCRATIE ?


Monsieur Lionel JOSPIN vient de remettre au Président de La République, le rapport dressé par la commission qu’il présidait, sur : La modernisation de la vie politique.

Nous laissons aux lecteurs le soin de lire le document, ou de se forger une opinion à partir des articles, émissions et commentaires en tous genres qui vont faire flores.

Pour LIBR’ACTEURS, nous sommes très loin du compte en dépit de quelques propositions intéressantes dans le florilège des 35 mesures pointées.
Loin du compte car le citoyen qui entend être acteur de son destin, sera encore et toujours otage du JEU POLITIQUE qui dévoie la DÉMOCRATIE !

Notre association a été créée, pour peser et sensibiliser, le plus grand nombre à l’impérieuse nécessité qu’il y a, à régénérer notre démocratie, pour qu’elle soit représentative de nos diversités. Depuis 10 ans maintenant, nous allons à la rencontre des citoyens, nous compilons des rapports et études, nous comparons avec l’étranger, nous jugeons de la performance de l’élu, de sa conviction, de son sens de la responsabilité.

Le non cumul des mandats, ne peut être une demi-mesure !
Tous les indicateurs, toutes les comparaisons plaident en faveur d’une limitation stricte.
Laisser un député être Conseiller Régional, ou Général, laisser un élu, occuper un mandat plus de 12 ans, dispenser un élu de rendre des comptes et ne pas lui donner un statut ambitieux sont des hérésies.

LIBR’ACTEURS est une association régie par la loi de 1901, à ce titre et dans sa forme actuelle, elle n’a pas vocation à présenter des citoyens aux suffrages.
Elle peut toutefois œuvrer pour qu’en 2014, et en dépit de la loi constitutionnelle à intervenir, aux Européennes, aux municipales, ne soient élus que des citoyens neufs.

C’est le sens de l’hymne que nous vous proposons, LE CHANT DES CUMULARDS, signe de reconnaissance de tous ceux qui entendent être acteur de leur destin.
Il ouvrira désormais notre espace, dans le bandeau supérieur.

ECOUTEZ LE, RELAYEZ LE, nous reviendrons vers vous très vite, dans le cadre des actions de rassemblement que nous entendons initier et de la mutation que l’actualité peut commander!
Dans l'instant, par le biais des réseaux sociaux, lancez le message : l'hymne de l'actualité citoyenne.

R HASSELMANN

Crédit Image : Raymond MORETTI avec l'aimable autorisation de son épouse.

mardi 3 juillet 2012

Et maintenant qu’allons-nous faire ?

Les élections sont passées, la France est devenue rose sans joie, le bleu marine fait son entrée à l’Assemblée nationale, l’UMP ne sait plus quelle est sa couleur, l’orange est en berne depuis l’échec de son porte-drapeau, le rouge a dit non à une participation à la gestion du pays, et les verts, comme d’habitude, se déchirent au lendemain d’un scrutin profitable.

À y bien réfléchir, s’est-il vraiment passé quelque chose d’important dans notre pays, en apparence non, les Français ont l’habitude de l’alternance tout en sachant que le nouveau pouvoir ne fera pas mieux que le précédent et que la facture va s’alourdir, car nos alliés européens viennent de nous rappeler le principe de réalité.

Tout individu normalement constitué devrait se dire qu’il vaut mieux faire le gros dos et partir en vacances en attendant une rentrée qui verra son lot habituel d’augmentations, le bronzage estival rendant moins amères les inévitables ponctions.

Et pourtant, il s’est passé quelque chose de grave : plus d’un citoyen sur trois est représenté par défaut ou pas du tout. Lorsqu’on consulte les chiffres donnés par le site du ministère de l’intérieur, on s’aperçoit que le nouveau président a recueilli 51,6% des suffrages exprimés, mais en réalité 39% des électeurs inscrits qui se sont prononcés pour beaucoup non par conviction qu’il est le meilleur, mais contre l’autre qui avait franchi la ligne du pire.

Plus évident encore, le PS a obtenu aux législatives « officiellement » 40,91% des exprimés, en réalité 21,79% des inscrits. Nous  notons au passage que le corps électoral est passé en quelques semaines sur le même site de 46 082 104 inscrits à 43 233 648, soit une différence de 2 848 456, l’équivalent à quelques milliers près de la population de la Jamaïque, si le premier chiffre est exact, la représentativité du parti dominant est moindre et passe à 20,45%.

Curieuse arithmétique qui permet avec 41% des suffrages exprimés d’obtenir la majorité absolue des sièges, mais plus inquiétant, de gouverner sans contrôle et sans contre pouvoir avec seulement  un quart du corps électoral. Jean-Charles dans la Foire aux cancres  ne faisait pas mieux : « Principe d'Archimède : tout corps plongé dans un liquide, s'il n'est pas revenu à la surface au bout d'une demi-heure, doit être considéré comme perdu. »

En l’occurrence, c’est la démocratie qui est perdue si le citoyen ne réagit pas avant qu’il soit trop tard. Peut-on dans le pays des Droits de l’homme accepter que des candidats totalisant (Marine LE PEN, Jean-Luc MÉLENCHON, François BAYROU) 38,13% des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle n’aient que 14 députés sur 577 (2,4%) quand le parti écologiste dont la candidate recueille 2,31% des suffrages en compte 16 ?

Le scrutin majoritaire à deux tours a pour principe fondateur d’assurer au président élu une  majorité pour gouverner, mais il génère des effets pervers qui recouvrent une autre vérité : confisquer le pouvoir du peuple et interdire à quatre électeurs sur dix d’avoir une représentation effective ou favoriser des alliances opportunistes. Le porte-parole du gouvernement ne s’est pas privé de le rappeler en s’adressant à ses alliés écologistes auxquels il concède du bout des lèvres  « la liberté d’expression, mais pas la liberté de vote » !

Et maintenant qu’allons-nous faire ? C’est à vous lecteurs et à nous Libr’acteurs d’agir pour que soient entendus celles et ceux qui pensent depuis longtemps que la vérité n’est ni de gauche ni de droite et encore moins aux extrêmes.

À force d’arrogance et d’aveuglement, nos nouveaux élus qui rendront le non cumul des mandats effectif après les élections de 2014, contrairement aux promesses de campagne,  n’ont pas compris que le plus sur moyen de faire prospérer les extrêmes est de les ostraciser, chaque scrutin voyant le nombre de leurs électeurs augmenter et nous nous réveillerons un jour avec une majorité bleu marine ou rouge qui représentera un Français sur cinq, mais aura tous les pouvoirs. 


Le Collectif Libr'acteurs


Crédit photo
Free

mardi 4 janvier 2011

Espérance

A l’aube de cette nouvelle décennie du siècle, permettez nous d’enfoncer le clou ! Nous avons créé LIBR’ACTEURS, pour rendre le citoyen « ACTEUR DE SON DESTIN », en lui donnant des clés de lecture et de compréhension, nous persistons et nous signons.

Les échos de l’opuscule de Stéphane HESSEL qui invite a l’indignation, interrogent certains et suscitent des réactions contrastées et pourtant ... Pourtant le vieil homme que certains invitent à se coucher, incite simplement les plus jeunes à se lever, démocratiquement et raisonnablement.

Nous faisons notre ce qui est pointé, avec un simple bémol, il convient d’éradiquer sans faiblesse, tous ceux et celles qui de droite comme de gauche, encombrent le paysage politique depuis des lustres, par des mandats cumulés, des alliances contre nature, des convictions reniées. Place a la morale et a l’éthique, mères de toutes les solidarités vraies.

Nous appelons à une sanction sans faiblesse, dont le bulletin de vote sera le fouet, pour que le citoyen se détourne de tous les candidats, cumulards et chevaux de retour, quelles que soient leurs étiquettes.

Cela posé avec Stéphane HESSEL, nous rejetons l’exaspération pour lui préférer l’espérance porteuse d’espoirs. Nous rejetons la violence apanage de ceux qui manquent de mots pour convaincre pour donner la place à l’éducation pour comprendre.

Avec lui nous prônons une saine indignation démocratique, préférable a cette indifférence qui conduit au chacun pour soi.

LIBR’ACTEURS participe aux états généraux de l’Economie Sociale initiés par Claude Alphandery, suite logique de notre croisade pour un modèle économique nouveau, inspiré de celui de l’économie sociale adapté dans la place laissée a un capital vertueux et de proximité, et une gouvernance ou un salariat impliqué, prendra en compte l’attente du citoyen/consommateur/contribuable.

Oui le général doit prendre le pas sur le particulier, Oui le travail doit asservir la spéculation, Dire et écrire cela , ce n’est pas raser gratis comme mesdames AUBRY ou ROYAL ou gesticuler comme Messieurs MELENCHON ou BESANCENOT, c’est concevoir autrement, sans méconnaître, les mérites individuels de l’entrepreneur.

EQUITE, n’est pas égalité, car il faut se souvenir que « l’ennui naquit un jour de l’uniformité ».

Que nous ceux qui nous font l’honneur de nous lire, et qui partagent notre vision, laissent un mot sur ce site, ou sur notre adresse courriel : libracteur@gmail.com.

Nous les tiendrons informés de nos actions et des vecteurs supports de celles-ci, en forme de mouvement associatif, ou de collectif « politique » pour avancer autrement.


Richard HASSELMANN

jeudi 19 mars 2009

« Story Telling »

A l’issue d’un repas familial, en un dimanche qui sentait bon le printemps, je ne peux résister au plaisir de vous dire un mot d’enfant.

Alors que je commentais, comme souvent, l’actualité politique et l’évolution de LIBR’ACTEURS, alors que je revenais sur l’atteinte aux libertés quand cela arrange (EDVIGE, Juge d’instruction, etc..) et la sanctuarisation des petits arrangements quand cela sert (extension du secret défense, dépénalisation des délits d’affaires etc..).

Je replaçais cela dans le contexte de la difficulté de vivre pour beaucoup, le tourbillon des réformes et annonces tous azimuts, et la mise en place, devant une opinion anesthésiée et étourdie de mesures et options lourdes de conséquences pour ce pays et nos enfants.

J’expliquai la stratégie du « story telling », que j’ai déjà dénoncée par le passé, consistant à raconter des histoires nouvelles pour brouiller le libre arbitre tout en donnant l’impression de la transparence et de l’information.

A ce moment l’un de mes petits fils (10 ans) me dit, « Tu vois PAPY c’est comme ton cadre numérique, qui fait défiler des photos, si tu le règles trop vite, on a vu la photo, mais on n’a pas le temps de voir si elle est bonne ! »

Génial, qui a dit que la vérité sortait de la bouche des enfants !

Quand nous réfléchissions au sein de la défunte ENERGIES DEMOCRATES, à une démarche systémique, pour proposer en 2007 un vrai projet, nous avions conclu qu’en politique comme en économie, il y avait des cycles pour agir et des cycles pour ne pas agir.

- Le moment pour ne pas agir, c’est le temps consacré à la réflexion, a la concertation, à la conceptualisation.
- C’est le temps nécessaire pour ceux qui ont compris, et ils sont de plus en plus nombreux, que la démocratie, mérite d’être revisitée et dépoussiérée.
- Le fait majoritaire, à un moment « M » de la vie d’un pays, n’est qu’une image, et dans tous les cas ne reflète qu’une partie de l’opinion.

Nous pensons avec beaucoup d’autres avant nous et en particulier Benjamin CONSTANT qu’accorder à une majorité, faite de compromission électorales, et de reniements, tous les pouvoirs, c’est donner à la masse, l’individu en pâture.

A bien y regarder c’est ce qui se met en place, et qui commande de toute urgence de revoir la représentation démocratique le cumul des mandats, la longévité politique et la sanction impitoyable des manquements.

Le citoyen doit toujours pouvoir être contrôleur et juge, pour être acteur de son destin il ne peut se contenter d’être électeur de loin en loin.

Confier un mandat sans demander de comptes, c’est faire un chèque en blanc.

Il ne faudrait pas confondre « LA STIPULATION POUR AUTRUI » comme la forme la plus aboutie de la démocratie représentative !!


Richard HASSELMANN

jeudi 22 janvier 2009

Libres acteurs

L'année 2008 a commencé par le scandale Kerviel et s'est terminée par le scandale Madoff. De bout en bout, cette année a mis en lumière la face cachée d'un système, sans âme ni sens, dévastateur et auto-destructeur, arrivant au bout de ses limites et de ses contradictions.

Ce système, que certains appellent le capitalisme financier, a pris une telle ampleur, se montre tellement dominant que nul ne le pensait aussi faillible. Et pourtant... L'histoire récente montre que sa principale réalité est au fond son côté superficiel ! Les marchés, si exigeants, si puissants, sont devenus des marchés de dupes !

Par exemple, dans les années 90, le fonds d'investissement LTCM est parvenu à engager 1400 milliards de dollars de contrats hors bilan aux quatre coins de la planète grâce à des instruments financiers permettant de gigantesques effets de levier. Son bilan n'affichait que 100 milliards de dollars, et ses fonds propres ne s'élevaient qu'à... 5 milliards de dollars. En 1998, lorsque la Russie, impactée par la crise asiatique de 1997, a rendu LTCM insolvable par ses défauts de paiements, il s'est ensuivi un effet en cascade qui a provoqué une importante crise financière. Ce sont en tout cas des milliards de dollars bien réels que les autorités financières américaines ont décidé d'injecter pour sauver, déjà, un système bancaire menacé et, avec lui, quelques spéculateurs coupables et irresponsables.

De même, en 2001, la découverte des comptes truqués d'Enron a provoqué une crise dont les conséquences sur les épargnants, les entreprises et les citoyens ont été bien réels. Dans les années 2000, au lieu de tirer les leçons de l'expérience LTCM, un certain nombre de produits et instruments financiers ont été inventés pour augmenter davantage encore les effets de levier, et pour se débarrasser des risques qu'ils génèrent. Ainsi en est-il des CDS (credit default swap) : ces contrats d'assurance non réglementés garantissent à une personne d'être payée même si une institution financière ou un instrument financer fait défaut. Or, à y regarder de près, cette garantie semble artificielle. En effet, l'absence de réglementation à son égard génère des risques énormes de défaut de paiement. C'est précisément ce qui est arrivé à Bear Stearns et AIG, deux émetteurs de CDS sauvés de la faillite en 2008 par l'intervention publique.

Les banques ont inventé des techniques et des titres spécifiques pour vendre à d'autres leurs actifs à risque et les faire disparaître de leur bilan. Ces techniques sont tout à fait légales, mais je les trouve malhonnêtes et profondément choquantes. Qu'est devenu l'objet social de ces organismes censés exister pour apporter un service à des entreprises, des particuliers ou des Etats ? En raison du sauvetage obligatoire et systématique du système bancaire pour éviter de reproduire les erreurs de 1929, les dérives scandaleuses et irresponsables d'acteurs qui semblent guidés par la seule cupidité se retrouvent globalement impunies.

La titrisation permanente de tout et n'importe quoi (par exemple des subprimes et autres créances douteuses...), qui génère des frais bancaires rémunérateurs pour les acteurs de la finance, et qui échappent, par son opacité et sa complexité, au contrôle et à la vigilance de clients acheteurs et même d'organismes d'évaluation telles que les agences de notation, devient insupportable. Cette activité est gigantesque en volume.

A titre d'exemple, les CDS ont un encours actuellement estimé à 45 000 milliards de dollars après avoir atteint un pic de 70 000 millirads de dollars (c'est-à-dire davantage que le PIB mondial...!). Mais, franchement, quel service réel apporte-t-elle à la société ? Bien sûr, un minimum de titres et produits financiers sont nécessaires à l'épargne et à la gestion des risques. Reconnaissons que les volumes et pratiques dérits ci-dessus ne concernent pas ce service minimum utile. Pire, ils déstabilisent fortement la société par les crises régulières et brutales qu'ils provoquent.

Mais le virtuel ne touche pas que la shère financière. Une autre dérive est en train de se produire sous nos yeux, engagée cette fois par des dirigeants politiques aveuglés par des certitudes, des habitudes ou des réflexes qui les éloignent de toute prise de recul. Je veux parler de l'artifice de la dette publique, utilisé pour trouver subitement les milliards d'euros ou de dollars dont on a besoin. Ne nous leurrons pas : ces milliards virtuels d'aujoud'hui seront des milliards bien réels à rembourser demain. Tôt ou tard, les contraintes réelles finissent par nous rattraper.

Il existe un proverbe disant "qu'un homme averti en vaut deux". Etant de nature optimiste, animé de surcroît par la foi en l'Homme, mon propos n'est pas de sombrer dans le catastrophisme (déjà ambiant et omni-présent !), mais d'appeler à la vigilance et à la prise de recul, en vue de renforcer un message d'espoir. Quand on parle de "système", il s'agit en fait d'un ensemble de règles, de fonctionnement et de priorités que l'homme s'impose à lui-même. Ainsi, il n'a tenu qu'à lui de favoriser cette titrisation absurde et dévastatrice décrite plus haut, et il ne tient qu'à lui d'y mettre fin.

Il est grand temps que les dirigeants politiques jouent leur rôle et prennent leurs responsabilités en mettant en place un nouveau "système". Mais, la soif de pouvoir (et la volonté, en France, de conserver ses mandats le plus longtemps possible...) les incite à proposer ce que les électeurs ont envie d'entendre. Les plus manipulateurs jouent même sur les sentiments de peur ou exacerbent les intérêts individuels au détriment des intérêts collectifs. Ils devraient au contraire proposer un chemin de progrès à long terme pour la société.

Il est donc grand temps que les citoyens se réveillent et expriment par eux-mêmes de nouvelles attentes : celles d'un monde organisé selon des principes de « réalité simple » plutôt que de « virtualité sophistiquée », selon des valeurs humaines et sociales plutôt que des valeurs matérielles et d'intérêt, et selon des choix libres et assumés plutôt que des non-choix faussement subis.

Un peu de recul et une prise de conscience « active » s'imposent. Cela vaut pour la finance et la gestion des deniers publics, dont nous venons d'évoquer respectivement les excès et la déraison. Cela vaut tout aussi bien pour d'autre sujets. Par exemple, la tentation protectionniste et du « chacun pour soi » qui s'instaure sous prétexte de régler la crise économique. Ou encore, la mise en place d'une politique autoritaire et même de guerre, sujette à certaines dérives à l'égard de la démocratie et des Droits de l'Homme, au nom de la lutte contre le terrorisme et contre l'insécurité en général.

Ce sont cette vigilance et cette lucidité qui feront de nous de libres acteurs de nos vie. Ce sont cette vigilance et cette lucidité que je nous souhaite à tous de bien entretenir durant cette année 2009.


Lionel Lacassagne

vendredi 2 janvier 2009

Elitisme, méritocratie et médiocratie

De manière indirecte et larvée, les ballons d’essai lancé ici ou là par le Président de la République, génèrent des effets collatéraux qu’il faut observer. L’un des derniers exemples en date, découle du concept de "discrimation positive", désormais édulcorée par Madama WEIL et de la noble idée d’une politique de civilisation.

Dans la foulée de cette louable ambition, on apprend qu’une IGA (Inspection Générale de l’administration) préconise, de minimiser l’impact des épreuves de culture générale, dans les concours pour le recrutement des fonctionnaires.

La motivation est claire et peut paraître justifiée, il est en effet incontestable, qu’il y a inégalité, en fonction de l’origine sociale, pour les candidats face à ces épreuves, qui font appel à un corpus de moins en moins enseigné, et qui relève presque de l’inné ou de la tradition familiale.

C’est vrai et on peut le regretter, mais cela devrait légitimer une ambition qualitative du socle des enseignements en primaire et en secondaire, et replacer l’instruction civique au rang des priorités. C’est à ce niveau que l’effort doit porter.

Cela dit soyons cohérents. Tout ce beau monde semble perdre de vue, que le fonctionnaire, à quelque niveau qu’il se situe, est là pour servir la collectivité qui l’emploie. Nous sommes de ceux qui pensons, qu’il doivent être les meilleurs d’entre nous, les mieux considérés, mieux rémunérés et leurs effectifs ajustés en fonction du service et du lieu d’exercice.

Instruments du lien social et du service public, ils doivent être imprégnés de notre héritage historique, culturel et social, et partant passer par une épreuve écrite et orale qui permet de valider ces connaissances. Dés cet instant le fonctionnaire sera mieux à même de comprendre la diversité des situations sociologiques et humaines qu’il va rencontrer.

Tous les pouvoirs successifs ont dévalorisé la fonction noble qu’est la fonction publique. On s’est trop servi de l’emploi public, pour gommer le volant de chômage, pour entretenir le clientélisme politique et syndical.

C’est l’inverse qu’il faut faire, l’emploi public est un être hybride en comptabilité nationale, il n’en est pas moins essentiel.C’est là qu’il doit y avoir la plus grande productivité, si l’on veut gagner le combat de la compétitivité.

Dés lors, c’est en amont, qu’il faut préparer les jeunes français qui le souhaitent à se consacrer à l’autre. L’épreuve de culture générale doit être le sésame, et il faut permettre au plus grand nombre, issu de tous les milieux et origines d’y défendre ses chances.

L’élitisme, c’est rester dans sa caste et son milieu, la médiocratie c’est baisser les marches ou « casser le thermomètre », nous croyons qu’il y a mieux à faire. A l’heure ou l‘on parle d’ascenseur social, il faut s’attacher à élever le niveau de connaissance générale, car la connaissance technique ou professionnelle s’acquiert à partir d’un socle solide.

Richard HASSELMANN

Sources et crédits
IPREPA
Les Echos
Crédit et copyright photo
Editions First

vendredi 23 novembre 2007

Communiqué de presse

Le 22 septembre à LYON a été créé "LIBR’ACTEURS"

A l’initiative de 9 citoyens, d’âges et de sensibilités diverses, ce collectif en forme d’association loi 1901, prolonge et organise le mouvement créé fin 2006 à l’occasion des élections de 2007 et matérialisé par l’espace interactif : Providentielle 2007

Considérant le divorce consommé entre le monde politique et les citoyens (en particulier les jeunes), le blocage du système politique au profit d’une classe qui refuse à se renouveler,l’incapacité des gouvernants de toute tendance à prendre des décisions audacieuses et adaptées aux défis du moment :

LIBR’ACTEURS se donne comme objectif premier de contribuer à donner au plus grand nombre, et en particulier aux jeunes générations, l’envie et la capacité d’être acteurs lucides et libres de leur destin.

Rassemblement pluraliste, libre de toute influence partisane, LIBR’ACTEURS entend privilégier l’information, l’éducation et la formation des générations nouvelles aux enjeux politiques et sociaux du monde moderne.

LIBR’ACTEURS ambitionne de forger un nouveau modèle économique et social, appuyé par un référentiel de valeurs modifié, faisant une place prépondérante à l’humain, au secteur de l’économie sociale et solidaire, à la conscience de la terre et à l’intérêt des générations futures.

Comme ARISTOTE, LIBR’ACTEURS rappelle : « Le citoyen est tour à tour gouverné et gouvernant »

« LIBR’ACTEURS » : La Charte

La présente charte élaborée et signée par les fondateurs se propose de préciser les valeurs, les objectifs et les principes d’action de LIBR’ACTEURS.

Ce document ne peut être modifié que par décision prise en assemblée générale à la majorité des deux tiers des membres inscrits.

LIBR’ACTEURS est un collectif de réflexion et d’action créé le 22 septembre 2007, par un groupe de citoyens d’origines et de sensibilités diverses, unis par des valeurs partagées et animés par l’ambition collective énoncée dans ce qui suit :


VALEURS ET DEONTOLOGIE

Au-delà de leur adhésion pleine et entière à la démocratie et aux principes républicains, les membres de LIBR’ACTEURS se reconnaissent plus particulièrement dans trois valeurs communes : « Responsabilité, Equité, Solidarité. » Ils s’engagent à respecter toutes les opinions dans leur diversité, car ils considèrent les différences comme sources d’enrichissement et de progrès.Ils s’interdisent d’instrumentaliser ce collectif à l’ambition d’un groupe, d’un parti, ou par intérêt personnel.

OBJECTIFS

Constatant le divorce croissant entre le monde politique et les citoyens (en particulier les jeunes), le blocage du système électoral au profit d’une classe qui refuse à se renouveler, l’incapacité des gouvernants de toutes tendances à prendre des décisions audacieuses, adaptées aux enjeux économiques et sociaux du temps présent. LIBR’ACTEURS se donne comme objectif premier de contribuer à donner au plus grand nombre, et en particulier aux jeunes générations, l’envie et la capacité d’être acteurs lucides et libres de leur destin.

Le Collectif estime que seule l’arrivée de nouveaux talents peut permettre au pays d’épouser enfin son époque et préparer son avenir. Le cumul des mandats, dans le nombre et dans la durée ainsi que l’absence d’une véritable légitimité du personnel politique constituent pour LIBR’ACTEURS la cause première des blocages constatés.

C’est la raison pour laquelle la modification sensible des règles du jeu électoral (non cumul de certains mandats, statut de l’élu….) est regardée comme le préalable indispensable à toutes
autres réformes. Pour LIBR’ACTEURS, comme pour ARISTOTE : « Un citoyen est tour à tour gouverné et gouvernant»

Cela fait, il convient de forger un nouveau modèle économique et social, appuyé sur un référentiel de valeurs modifié, réservant une place privilégiée à l’économie sociale et solidaire , à la conscience de la terre et à l’intérêt des générations futures.

MEMBRES

LIBR’ACTEURS n’est pas un parti politique. Ses membres peuvent dés lors appartenir à des partis politiques, cercles de réflexions et/ou groupes de toute nature dés lors que les objectifs et règlements de ces instances ne sont pas incompatibles avec la présente.

Toute personne physique ou morale souhaitant adhérer à LIBR’ACTEURS, doit au préalable signer la présente, dont elle s’engage à respecter les termes. Elle s’oblige également à déclarer, les partis, cercles ou associations auxquels elle peut adhérer.

PRINCIPES d’ACTION

LIBR’ACTEURS entend privilégier l’information, l’éducation et la formation des générations nouvelles aux enjeux politiques, sociaux et économiques du monde moderne. Ses modes d’actions sont : les réunions et colloques d’information, les séminaires de formation, les manifestations d’opinions par tous vecteurs disponibles (pétition, tract, affiche, réseau, Internet, etc, …)

Une organisation territoriale adéquate permettra à LIBR’ACTEURS d’être au plus prés des citoyens pour un relais efficace des actions et propositions à mettre en œuvre. Indépendamment de la réforme relative au non cumul des mandats et au statut de l’élu, le plan d’action initial est articulé autour de trois axes prioritaires :

1-Emergence d’une véritable conscience de la terre, expression d’une solidarité incontournable de toute l’humanité dans l’espace et dans le temps.

2-Conception d’un nouveau modèle économique, imprégné par un nouveau référentiel de valeurs, basé sur l’économie sociale et solidaire responsable (ESSOR), économie de développement éco- compatible avec une vision à long terme réhabilitée.

3-Promotion de toutes les solidarités intergénérationnelles et sociales, seules garantes de cohésion, de dignité et d’intégration face aux défis de notre temps.


Lyon le 22 Septembre 2007


LES Fondateurs :

Jacques BELLIER, Eric CAMPION, Jérôme CARPE, Nicolas FROISSARD, Richard HASSELMANN, Lionel LACASSAGNE, Eric LAFOND, Aude PONSOYE, Jean-Louis VIRAT