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dimanche 17 février 2013

Le vote blanc pour une nouvelle nuit du 4 août


Trop c’est trop.
La réflexion de François REBSAMEN, le président du groupe socialiste au Sénat, « Respecter le Parlement, ce n’est pas de le faire travailler jusqu’au 7 août », à une déclaration du ministre des relations avec le Parlement, Alain VIDALIES, annonçant un programme « très chargé » et « probablement » une session extraordinaire, est la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase de notre exaspération.

Le sénateur maire de Dijon reproche au gouvernement de « sombrer dans l’inflation législative » et d’oublier qu’il n’a la maîtrise de l’agenda législatif que « deux semaines sur quatre ». Il est vrai que le nombre de projets de lois à examiner est important, mais on ne peut faire grief à un président dont on a soutenu la candidature de vouloir respecter ses engagements et de soumettre trop de textes correspondant à ces mêmes engagements.
Comme souvent, il faut savoir lire entre les lignes et parmi les lois à examiner, il en est une qui n’arrange pas les sénateurs qui l’ont refusée le 18 janvier dernier, c’est celle proposée par le ministre de l’Intérieur concernant l’élection des conseillers départementaux (jusqu’à présent appelés conseillers généraux), des conseillers municipaux et communautaires et le report des élections départementales et régionales en 2015. Désormais, les conseillers départementaux se présenteront en binôme (une femme et un homme) pour assurer une stricte parité, ce qui signifie qu’il n’y a plus un candidat et son suppléant mais deux candidats élus en fonction d’un redécoupage des cantons dont un sur deux sera supprimé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 13,9 % de conseillères générales et 5,0% de présidentes de conseils généraux.
Le second volet du texte portant sur la réforme du mode de scrutin où les listes seront obligatoires à partir de 1000 habitants au lieu de 3500 semblait faire consensus malgré des chiffres éloquents : 35% de conseillères municipales et 13,8% de femmes maires.
Nous n’allons pas entrer dans tous les détails de la loi qui sera adoptée, mais le but du Sénat est clair. Le rejet permet de gagner du temps avec la navette et la procédure d’adoption allongée qui en découle et l’on peut légitimement se demander si tout cela n’est pas un jeu entre le pouvoir exécutif et législatif qui est détenu par la même majorité. Le prétexte invoqué par Monsieur REBSAMEN de « l’embouteillage législatif » sert ses intérêts à commencer par sa propre réélection en 2014.

Le propos n’est pas innocent après la récente annonce du report de la loi sur le cumul à 2017 par le président de l’Assemblé nationale Claude BARTOLONE, ni au moment où débute la campagne de communication du gouvernement sur l’objectif de déficit du budget à 3% qui ne sera pas tenu malgré les déclarations péremptoires qui avaient précédé.
Il est impératif d’organiser une nuit du 4 août pour mettre fin à cette nouvelle féodalité et à ces privilèges qui permettent aux élus de s’affranchir de toute éthique pour préserver leurs intérêts et disposer librement de nos votes sans contrôle.

Nous avons à notre disposition une arme redoutable : le vote blanc qui vient en discussion au Sénat le 28 février prochain après que les députés aient décidé qu’ils seront séparés des bulletins nuls, mais pas comptabilisés comme suffrages exprimés. Un nombre important de bulletins blancs pourra modifier sensiblement le résultat attendu par des candidats qui espéraient une réélection facile. Essayons de réfléchir au meilleur usage que nous pouvons en faire pour les scrutins de 2014.

LIBR’ACTEURS, est en relation étroite avec des associations et en particulier avec le PARTI du vote BLANC, pour réfléchir aux modalités d’actions de sensibilisation, et à une traduction concrète, dans les urnes en 2014.

B. MALAGUTI.

Crédits image : Le HuffPost avec AFP

samedi 2 février 2013

CUMUL DES MANDATS : OSONS L’INDISPENSABLE ET COURAGEUSE REFORME !


LIBR’ACTEURS, avec d’autres, travaille et plaide depuis des années pour que notre fonctionnement démocratique soit fondamentalement révisé.

Pour avoir côtoyé de très près et depuis très longtemps des élus de toute envergure, et notamment des petits maires ruraux, pour avoir étudié puis analysé notre fonctionnement démocratique, nous avons identifié le NON CUMUL DES MANDATS comme devant être la réforme fondamentale.

Evacuons si vous le voulez bien le « tous pourris » ridicule et contre productif car il séquestre d’emblée la réflexion au fond.
Laissons de côté les pitoyables sorties de certains grands élus, ardents défenseurs du KYR, du CASSOULET ou de la ROSETTE de Lyon, et du statu quo en terme de cumul.

Attachons nous à des données objectives, et à des constats pour le moins inquiétant comme celui qui révèle un formidable don : l’UBIQUITE pour un élu Conseiller Régional d’ILE DE France et Député de Haute Garonne. Le même, charmant au demeurant, est Secrétaire National aux élections pour son parti, c’est tout dire !!!

Rien, ne justifie le cumul de mandats et notamment de mandats exécutifs. Le Président de La République, habile tacticien, et orfèvre en consensus, l’a bien senti. Il propose la fin du cumul des mandats de parlementaires nationaux avec des mandats exécutifs locaux (Maires, Présidents et Adjoints de collectivités locales et groupements). Il ajoute, en évidence, qu’il suffit d’être simple Conseiller Municipal ou Communautaire, pour être au fait des problématiques de proximité. Il coupe ainsi l’herbe sous les pieds de vieux barons, sénateurs notamment, qui poussent des cris d’orfraie, invoquant la rupture avec l’échelon local !

Nous estimons avec révérence gardée que c’est bien, mais nous devons aller au-delà. Dès les années 80, spécialistes de droit constitutionnel, nous avons observé des dérives dans ce particularisme français. En 1986 une étude publiée dans l’actualité juridique de droit administratif (AJDA) (JC MASCLET) indiquait que sous la troisième république, 36% des parlementaires cumulaient un mandat local, chiffre porté à 42% sous la Quatrième République.
On frise en moyenne 70% depuis 1958 pour culminer désormais à prés de 90%, avec 50% de députés également maires….ils n’étaient que 27% en 1956.

Nous n’allons pas abreuver les lecteurs de chiffres, mais à l’heure des économies de deniers publics, il faut économiser les indemnités et frais de mandats, de manière à disposer d’un nombre suffisant d’élus là où ils sont nécessaires. Nous l’avons déjà signalé, tous les ratios CITOYEN/ELU montrent que la France est en surpopulation d’élus, par rapport à toutes les autres grandes démocraties.

Dans un récent ouvrage, Pierre CALAME (« Sauvons la Démocratie » Ed CL MAYER 2012) souligne que la démocratie parlementaire est dépassée par internet. Elle avait un sens au temps de la lettre, de la lenteur des transports et justifiait les réunions physiques de délégués.
Nous n’irons pas jusque là, mais cet éclairage montre combien la démocratie peut être réelle, plus exigeante et plus vaste dans la participation citoyenne. Là nous paraphraserons BERGSON en constatant que le champ démocratique s’agrandit, cela requiert donc un supplément d’âme. L’enquête IPSOS pour CEVIPOF qui vient d’être publiée est également riche d’enseignements (à lire ici).

Ce supplément d’âme, ou de courage, doit, peut être, conduire à faire disparaître purement et simplement le SENAT, et les Conseils Généraux. Il est temps de se donner des élus concernés et compétents. Nous avons pratiqués des micros-trottoirs, en ville et en campagne, avec des questions simples :
Connaissez-vous le nom de votre Conseiller Général ?
Citez le nom d’un des sénateurs de votre département ?
L’ignorance est accablante !

Un HOMME (une FEMME) Un MANDAT, ce principe simple peut être légèrement aménagé mais point trop. LIBR’ACTEURS préconise ainsi un cumul éventuel avec tous autres, des mandats municipaux et intercommunaux non exécutifs, et étudie l’impact d’un cumul du mandat de maire de commune de moins de 3500 habitants.

Il faut se persuader que ce particularisme français stérilise le renouvellement de notre terreau républicain, à l’heure où une nouvelle génération de citoyens frappe à la porte.
Le cumul, paradoxalement, nourrit l’irresponsabilité, est le lieu privilégié du conflit d’intérêts et du clientélisme, et est très souvent « mortifère » pour l’équilibre familial de l’élu cumulard.

Le Cumulard exerce de fait une influence beaucoup plus importante qu’il n’y paraît directement et indirectement, et par le cumul il s’installe dans une longévité politique que nous dénonçons également.
Cumuler, c’est détenir des pouvoirs d’impulsion ou de blocage dans de nombreux secteurs, voire de les mettre en coupe réglée.

« Tout Mandat impératif est nul » cette règle est évoquée comme une injonction paradoxale par les uns et les autres. Elle n’empêche pas les votes GODILLOTS, ou les libertés prises par rapport au mandant de base par l’élu cumulard au gré des niveaux ou le cumul lui donnent accès.
Des parlementaires nationaux, Européens ou Régionaux avec un seul mandat, c’est l’assurance de prise de décisions dans l’intérêt national et régional .Ici nous pouvons renvoyer à une saine prise de conscience d’une jeune députée du DOUBS et à son billet sur LE MONDE.fr (à lire ici)

Pour le local et l’intercommunal, nous disposerons d’élus de proximité accessibles et identifiables. N’oublions jamais qu’un parlementaire national, dès qu’il est élu, représente le peuple dans son ensemble et non pas un petit particularisme local. Dès lors, une Assemblée nationale constituée de 3 ou 4 élus par département, peut paraître largement suffisante.

Pour toutes ces raisons et d’autres que nous développerons si nécessaire, LIBR’ACTEURS entend faire de cette question l’axe central du débat public. Il ne s’agit pas d’une question subsidiaire ou symbolique, mais bien de la mère de toutes les réformes.
Si l’on veut redonner confiance en l’élu, il faut qu’il soit irréprochable dans le mandat qu’il porte et qu’il l’exerce avec constance et attention. Il faut également véritablement prendre en compte et traduire en siège le poids d’un vote « blanc » souvent significatif.

En ne portant qu’un seul mandat, le temps à y consacrer sera plus long et laissera de surcroît la faculté de rester en phase avec son métier d’origine, pour y revenir dans de bonnes conditions après le temps du politique cantonné à 12 ou 15 ans en continuité .Il faut mettre fin au rôle pervers des appareils politiques, pour dire qui a droit à l’investiture. Nous avons connu des candidats qui auraient pu porter avec talent un mandat, et des élus bien incapables de justifier l’honneur qui leur échoit !!

Une telle réforme, est la seule à pouvoir servir de charpente à un statut de l’élu ambitieux et légitime.
Il n’y aurait plus de régime de retraite spécial ou de garantie « chômage électoral » mais des cotisations chômage et retraite versées aux régimes dont dépendent le citoyen élu, des cursus de carrière théorique poursuivi, des stages de mise à niveau durant le mandat, des assurances raisonnables de réintégration, et surtout un accès, si nécessaire, en fin de mandat à de l’ « OUT PLACEMENT » très renforcé en termes de durée et d’accompagnement.

Que tous ceux et celles qui lisent et partagent notre analyse réfléchissent aux moyens d’actions pour que 2013 soit l’année de la prise de conscience et 2014 celle de la mise en œuvre effective, par la sanction de tous les cumulards lors des scrutins à venir.

Vos idées, messages et propositions, sur notre adresse : libracteur@gmail.com, seront les bienvenus.

R HASSELMANN

Crédit Image : DELIGNE / La Croix

mercredi 16 janvier 2013

Regard d’un citoyen sur un monde qui le déroute


Cet article, est commis a la demande du Président de LIBR’ACTEURS, il est long, un peu décousu, et je demande pardon d’une sincérité et d’une naïveté qui risquent par moment de choquer.

En premier lieu, le tapage médiatique sur notre Obélix national prêterait à sourire s’il ne posait d’autres questions. Dans ses vœux, le président de la République a fixé une priorité : « Tout pour l'emploi, la compétitivité et la croissance vers un seul but : inverser la courbe du chômage d'ici un an coûte que coûte. » Convenez que le diable se cache dans les détails, c’est le « coute que coute » qui pose question, notre vedette a bien compris que pour elle ça coute et ça risque de durer malgré les dénégations des ministres concernés. Le gouvernement va-t-il engager des réformes structurelles importantes pour diminuer le poids de l’appareil étatique et dégager des marges de manœuvre ou sortir le chéquier sans provision en créant des emplois subventionnés par l’argent du contribuable. C’est bien entendu la seconde solution qui a été choisie : Ces emplois aidés, subventionnés de 1 à 3 ans par l'État à hauteur de 75% environ, s'adresseront pour l'essentiel au secteur public, et en tout cas non marchand, notamment les associations ou les sociétés mutualistes mais aussi un petit peu au secteur privé. "On va faire une expérimentation dans le secteur privé, à la marge, pour les secteurs de services aux personnes" a déclaré le premier ministre. Autrement dit on refait les emplois jeunes de Martine AUBRY, on fabrique du travail en créant de la dette publique dont on sait qu’elle est de plus en plus couteuse et qu’elle nous prive de marges de manœuvre, on est dans le piège infernal du surendettement.

En deuxième lieu qui vient directement dans le prolongement du premier, le secteur public emploie un Français sur quatre avec un taux de rémunération de 20% supérieur à celui du privé. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais le très sérieux Rapport sur l’état de la fonction publique, les plus courageux liront les 572 pages du rapport principal et les annexes. Je pense pour ma part que payer des agents de l’État pour rédiger des pavés aussi indigestes est une manière de nous enfumer et ne constitue pas la mission première du service public. La fonction publique a vu ses effectifs augmenter de 10% en 10 ans. Une fois encore, nous oublions de nous poser la bonne question : d’où viennent les ressources qui permettent de financer ces emplois ? Essentiellement des richesses produites par le secteur privé à qui on demande à chaque fois plus pour assurer le confort d’une minorité qui perçoit 20% de plus que les payeurs, inconscience ou incivisme ?

Enfin last but … dernier sujet sans doute le plus important car il y va de notre survie : « Préparer le monde de demain et préserver des valeurs essentielles qui sont l’ADN de notre civilisation ». Avant toutes choses un petit retour sur les vœux des différents responsables politiques de notre pays, un Premier Secrétaire du PS qui veut nous « rassembler dans les valeurs de la République… ces valeurs ce sont celles des socialistes » autre version du vous avez juridiquement tort car vous êtes minoritaires, les « anti-vœux » de l’anti tout leader du FDG, Le Président « en sursis de l’UMP, qui nous explique : « préparons la reconquête… nous sommes 315 000 (adhérents à l’UMP) » et termine par : « je vous embrasse », L’Amiral de l’UDI qui n’a qu’un mot à la bouche : «résistez » qu’il a repris à Stéphane HESSEL, Autre tonalité: «Notre pays va connaître en 2013 la pire crise économique et sociale de son histoire récente » c’était en direct de POLE EMPLOI la vision du président de DEBOUT LA REPUBLIQUE. Fidèle a elle-même, MARINE: « Je veux remettre l'intérêt de la France et des Français au cœur de la vie publique et du débat politique », c’est alléchant mais comme disait Laurent FABIUS il y a presque trente ans : « le Front National pose les bonnes questions mais n’apporte pas les bonnes réponses ». Franchement quand vous entendez tout cela, au mieux vous vous dites qu’ils vous prennent pour une bille, au pire vous pensez que c’est foutu. Et puis deux petits rayons de soleil, le premier de François BAYROU : « depuis les Pyrénées ensoleillées… on a tous les atouts…. il nous faut trois vertus : la lucidité, la volonté et l’unité », le second de Corinne LEPAGE : « nous ne sommes pas en crise, nous sommes dans un changement de monde…. Nous avons beaucoup à découvrir et à créer… » Je vous le dis tout net, ces propos-là me plaisent parce qu’il est inutile de se voiler la face, nous devons changer nos comportements. Nous devons avancer avec le reste du Monde, en restant à la pointe de l’innovation qui passe par la formation dès le plus jeune âge aux nouvelles technologies, et « des têtes bien faites plutôt que des têtes bien pleines ». Ces deux messages sont porteurs d’avenir et doivent être le but vers lequel il faut mettre en commun toutes nos forces, C’est plus mobilisant et dynamique.

Le second volet dans le droit fil d’un monde qui change concerne les affaires récentes du Mali et de la Somalie qui nous rappellent à de dures réalités. Le monde entier ne converge pas vers les mêmes valeurs, pas seulement en matière de politique énergétique et de développement durable, mais aussi pour atteindre des objectifs beaucoup plus violents et contraires aux principes qui fondent nos démocraties. Le défi qui nous est lancé par des minorités agissantes depuis 2001 est, soyons lucides, l’affrontement de deux modèles, l’un pour lequel la tolérance et la liberté sont des valeurs intangibles, l’autre qui prétend imposer un nouvel ordre reposant d’abord sur des préceptes religieux. La question qui nous est posée et je l’écris avec toute la réserve et le respect qui s’impose est la suivante : quelle est la ligne rouge au-delà de laquelle nous considérons que les valeurs de notre civilisation sont bafouées ?

Je l’écris avec beaucoup de fierté, le président HOLLANDE a assumé ses responsabilités et le message qu’il fait passer au monde entier doit rester bien présent à l’esprit de ceux qui seraient tentés de l’oublier.

Enfin, et j’espère que LIBR’ACTEURS ne regrettera pas son absolue fonctionnement démocratique, je veux revenir sur une dernière urgence, c’est justement l’urgence démocratique et c’est d’elle que dépend le succès du redressement. Des élus exemplaires d’abord, il est inadmissible même si elle a obtenu l’autorisation du Président que la ministre de la culture ne s’interdise pas de passer ses vacances à l’Ile Maurice, apparemment l’épisode ALLIOT-MARIE est déjà oublié, de la même manière il est inacceptable que le « monsieur Propre » de l’économie accusé d’avoir détenu un compte caché en Suisse ait encore son portefeuille ministériel tant qu’il n’a pas apporté la preuve de son innocence, Depardieu au moins payait ses impôts en France ! Ensuite le mauvais sort fait à la commission JOSPIN dont je trouvais les mesures insuffisantes ne doit pas être occulté par l’actualité, les élus du PS ont majoritairement trahi leur engagement pris avant les élections de renoncer à cumuler les mandats et feront tout pour faire capoter le projet de loi, le citoyen se sent de plus en plus loin de ses représentants et les années qui viennent n’augurent pas de grands changements sauf si la crise sociale s’aggrave et on peut alors craindre le pire. Et il est urgent que des citoyens rassemblés autour de quelques idées fortes prennent le relais d’une classe politique autiste et arrogante. J’entends ici et là parler de la société civile, elle a des compétences évidentes, la difficulté est de lui donner une légitimité et une responsabilité opposables dans une démocratie représentative. Monsieur MONTI, sénateur à vie, se targuant de représenter la société civile, montre les limites de l’exercice, il est populaire auprès de ses pairs mais pas de ses concitoyens et il refuse le suffrage du fait de son statut.

Bernard MALAGUTI

Image : JH d'après Tuts Ps

lundi 3 décembre 2012

REUSSITE et INTERET COLLECTIF CITOYEN !


« De droite » ou « de gauche » pour les uns, « en avant » pour les autres (tels LIBR’ACTEURS), nous avons tous intérêt à ce que le gouvernement en place réussisse dans sa politique d’assainissement (politique et financier) de la France.

Cela n’en rend que plus pathétiques les trous d’air, souvent auto générés, dans lesquels il plonge :

- Quelle urgence y avait-il à traiter le problème du mariage homosexuel, alors que l’anxiété générale monte autour du chômage croissant ?

- Faut-il vraiment user de son crédit sur le projet de Notre Dame des Landes dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’a aucun caractère d’urgence au regard des prévisions de trafic ? (Une revue complète de la faisabilité du projet serait une sortie élégante, tant que sa paternité peut encore être attribuée au gouvernement précédent).

- Ne peut-on pas se passer d’un ministre grandiloquent dont les paroles maladroites nuisent à l’objet même de sa mission (et sont visiblement à la mesure de sa méconnaissance de l’économie).

- Pourquoi tergiverser autour du temps scolaire, alors qu’il y a convergence générale sur l’intérêt des enfants (dont la seule faiblesse est de ne pas voter) ?

- Etc.

A mes yeux, deux urgences auxquelles tout le reste doit être soumis :

1. restaurer la compétitivité de l’économie ; et ce n’est pas un transfert de charges des sociétés vers les ménages qui y suffira. Il s’agit en fait de la mobilisation d’une nation tout entière. Quand on voit les lenteurs désespérantes de certaines administrations ou sociétés publiques (ô RTT, j’écrirai ton nom !), même les agents de la fonction ou des services publics ont leur part à prendre dans la compétitivité du pays.

2. assainir la vie politique, en ouvrant largement les fenêtres de notre démocratie : non cumul des mandats, statut de l’élu, et toutes les autres mesures que la commission Jospin a parfaitement identifiées. Notre démocratie se meurt de n’avoir pas su prendre les décisions courageuses à temps : comment pourrait-il en être autrement quand la plus grande partie de notre personnel politique place sa réélection bien avant l’intérêt du pays !

C’est au regard des résultats obtenus sur ces deux points que M. Hollande sera jugé. Aura-t-il le courage d’affronter ses pairs ?
Sinon, cinq nouvelles années de perdues ! Nous avons TOUS intérêt à ce qu’il réussisse.

J BELLIER

dimanche 25 novembre 2012

Les errements de la démocratie interne, après le PS, l'UMP



Voici deux ans, au terme du vote des adhérents PS, il n'y avait pas de vainqueur entre Martine Aubry et Segolène Royal.
Et de sérieux soupçons de fraude.
Hier soir, il y avait aussi des soupçons de fraude ... et deux vainqueurs.

L'incapacité des deux plus importants partis politiques français à organiser leur élection interne en transparence et avec efficacité est un constat. Il est inquiétant pour la démocratie française en ce qu'il révèle de notre système politique.

La logique féodale est toujours forte, et dans les "fiefs" on peut ajouter plus ou moins impunément des cartes ou des électeurs. Localement, personne n'ose rien dire, ce serait se barrer la route à un mandat électif local. Au niveau national, il ne faut certainement pas être le premier à lancer la pierre chez le voisin, de peur qu'elle ne retombe avec plus de vigueur chez soi.

Le manque d'enthousiasme des parlementaires pour les propositions de la Commission Jospin * (interdiction du cumul de mandat législatif et exécutif local, maintien avec conseiller municipal, cantonal ou régional sous réserve que ce mandat local soit bénévole) éclaire les mêmes symptômes. Ces changements mettraient en effet un terme à des outils de féodalité (écrêtement).

Pourtant la réforme proposée par le rapport Jospin est modeste. Aucun mot sur l'empilement des niveaux administratifs (des collectivités aux Etablissements publics), sur la confusion des compétences, sur la multiplication de cabinets pléthoriques autours des exécutifs locaux, autant de lieux où prospèrent des salariés de la politique, autre conséquence de cette logique féodale.
S'extraire de cette bipolarité usante est plus que jamais nécessaire.
C'est le sens des travaux de LIBR'ACTEURS et des initiatives prises et à venir en région, comme c'est le cas à LYON.

E LAFOND.


* lien pdf : Propositions Commission Jospin

Crédit image : ne.partipirate.ch

dimanche 11 novembre 2012

VIE POLITIQUE OU…….DEMOCRATIE ?


Monsieur Lionel JOSPIN vient de remettre au Président de La République, le rapport dressé par la commission qu’il présidait, sur : La modernisation de la vie politique.

Nous laissons aux lecteurs le soin de lire le document, ou de se forger une opinion à partir des articles, émissions et commentaires en tous genres qui vont faire flores.

Pour LIBR’ACTEURS, nous sommes très loin du compte en dépit de quelques propositions intéressantes dans le florilège des 35 mesures pointées.
Loin du compte car le citoyen qui entend être acteur de son destin, sera encore et toujours otage du JEU POLITIQUE qui dévoie la DÉMOCRATIE !

Notre association a été créée, pour peser et sensibiliser, le plus grand nombre à l’impérieuse nécessité qu’il y a, à régénérer notre démocratie, pour qu’elle soit représentative de nos diversités. Depuis 10 ans maintenant, nous allons à la rencontre des citoyens, nous compilons des rapports et études, nous comparons avec l’étranger, nous jugeons de la performance de l’élu, de sa conviction, de son sens de la responsabilité.

Le non cumul des mandats, ne peut être une demi-mesure !
Tous les indicateurs, toutes les comparaisons plaident en faveur d’une limitation stricte.
Laisser un député être Conseiller Régional, ou Général, laisser un élu, occuper un mandat plus de 12 ans, dispenser un élu de rendre des comptes et ne pas lui donner un statut ambitieux sont des hérésies.

LIBR’ACTEURS est une association régie par la loi de 1901, à ce titre et dans sa forme actuelle, elle n’a pas vocation à présenter des citoyens aux suffrages.
Elle peut toutefois œuvrer pour qu’en 2014, et en dépit de la loi constitutionnelle à intervenir, aux Européennes, aux municipales, ne soient élus que des citoyens neufs.

C’est le sens de l’hymne que nous vous proposons, LE CHANT DES CUMULARDS, signe de reconnaissance de tous ceux qui entendent être acteur de leur destin.
Il ouvrira désormais notre espace, dans le bandeau supérieur.

ECOUTEZ LE, RELAYEZ LE, nous reviendrons vers vous très vite, dans le cadre des actions de rassemblement que nous entendons initier et de la mutation que l’actualité peut commander!
Dans l'instant, par le biais des réseaux sociaux, lancez le message : l'hymne de l'actualité citoyenne.

R HASSELMANN

Crédit Image : Raymond MORETTI avec l'aimable autorisation de son épouse.

vendredi 19 octobre 2012

Débats démocratiques, polémiques ou controverses

Nous entrons dans une phase de réunionnite aiguë, comme les affectionnent ceux qui aiment « faire du bruit avec la bouche ».
Entre commissions AD HOC, comités spéciaux, rencontres en tous genres, de grands sujets sont sur la table (ou les tables).

Il en est ainsi des droits de la communauté GAY, de la ratification du traité européen, des enjeux du vieillissement, ou de la rénovation de notre démocratie, pour ne citer que certains.

LIBR’ACTEURS entend rendre le citoyen acteur de son destin, nous sommes donc persuadés qu’il faut de la méthode, pour que le plus grand nombre s’y retrouve, apporte sa pierre et exerce son libre arbitre.

Ce que nous vivons au niveau de la nocivité potentielle des OGM est à cet égard édifiant.
Le lecteur sait, que la démarche entreprise, a pour but premier de lancer une alerte, et de susciter la réflexion. Ensuite qui dit vrai et comment conclure ?


Une autre question nous tient à cœur, et ce que nous venons d’entendre dans la bouche de Lionel JOSPIN nous fait craindre le pire.
Nous voulons parler de la rénovation de notre démocratie, avec en pivot la mère de toutes les réformes, la fin du cumul des mandats.

Si le citoyen doute du scientifique, il doute encore plus du politique. Chaque citoyen doit se poser les questions, sur ceux qui professent le savoir ou la « ligne », et où sont les lobbies et conflits d’intérêts. Il doit surtout balayer d’un revers de main les arguties, qui n’ont pour seul but que de brouiller la réflexion. C’est dans cet esprit que LIBR’ACTEURS relève et suit avec intérêt les travaux sur la cartographie et le décryptage des controverses (Le médialab de Sciences Po.)
L’approche cible les questions scientifiques (climatologie, médiator, OGM..) mais la méthodologie est également valable pour d’autres grands sujets sociétaux, comme ceux évoqués supra.

La fin du cumul de certains mandats, de la longévité politique, des ingrédients nécessaires au statut de l’élu commande cette forme de réflexion plurielle.

Nous invitons, nos sympathisants et lecteurs à donner avis, sur cette ambition, et surtout à consigner, arguments et propositions sur : libracteur@gmail.com.
Nous assurerons une synthèse, en toute confidentialité, et produirons une cartographie des positions et interactions, pour porter, en résultante, une action visible en 2013.

Merci de vos contributions.

R HASSELMANN

mardi 24 juillet 2012

Le bal des faux culs !

Le lecteur dira que nous faisons un abcès de fixation, mais trop c’est trop !! 

Depuis plus de 10 ans, nous travaillons sur les voies de nature a régénérer la démocratie française, abîmée par une oligarchie partisane, une consanguinité socio professionnelle, et une solidarité objective avec certains médias et le syndicalisme a la française.

Nous nous efforçons de garder mesure et pondération, et participons ici ou là aux réflexions engagées ou colloques organisés.

Avec d’autres nous assistons au délitement du geste citoyen qui consiste a voter, et constatons que les élus, jusque et y compris le Président de la République, n’ont plus une réelle légitimité si l’on s’en tient aux suffrages obtenus en regard du corps électoral potentiel du pays.

Vous comprendrez dés lors, que pour nous la mascarade a assez duré, et ce n’est pas la commission JOSPIN qui nous rassure. Le cumul des mandats, la longévité politique, l’absence d’un statut de l’élu, comme la non prise en compte du vote blanc sont un cancer qui ronge notre démocratie, et sont lourds de menaces pour notre paix civile a moyen terme.

LIBR’ACTEURS, va s’attacher durant toute l’année 2013 et a partir de cet été, a mener des actions et informations, de manière a ce qu’en 2014 le citoyen refuse son suffrage à : TOUT CANDIDAT DE QUELQUE PARTI,QUI PORTE DEJA UN AUTRE MANDAT ET FAIT METIER DE LA POLITIQUE DEPUIS PLUS DE 12 ans !

Quand on voit les réactions des élus cumulards en place, et les arguments développés, on est en droit d’être très inquiets. Le mensonge le dispute au fallacieux !

La palme pour un député maire PS  dont on taira le nom, qui s’écrie « C’est l’exécutif local qui permet d’être en responsabilité » SIC.

Quelle responsabilité, pour des ordonnateurs qui ne rendent pas de comptes, et refusent la responsabilité personnelle et pécuniaire supportée par les Comptables publics ?

LIBR’ACTEURS proposera prochainement a ses adhérents sympathisants et lecteurs, un site dédié exclusivement a cette question et a d’autres menues aberrations bien franchouillardes.

Dans l’instant nous vous conseillons :

http://www.cuml-info-serice.fr/ un vrai petit bijoux plein d’humour et de réalisme et aussi :

http://www.cepremap.ens.fr/ pour une étude exceptionnelle de L BACH (Ed : Rue d’ULM) « FAUT-IL ABOLIR LE CUMULS DES MANDATS ».Tout est dit, poser la question c’est y répondre.

Il suffit que le plus grand nombre s’en imprègne pour vulgariser et diffuser, et rendre ainsi le citoyen acteur de son choix car parfaitement informé !

Merci et bonnes vacances a tous et a toutes.


Richard HASSELMANN

mardi 3 juillet 2012

Et maintenant qu’allons-nous faire ?

Les élections sont passées, la France est devenue rose sans joie, le bleu marine fait son entrée à l’Assemblée nationale, l’UMP ne sait plus quelle est sa couleur, l’orange est en berne depuis l’échec de son porte-drapeau, le rouge a dit non à une participation à la gestion du pays, et les verts, comme d’habitude, se déchirent au lendemain d’un scrutin profitable.

À y bien réfléchir, s’est-il vraiment passé quelque chose d’important dans notre pays, en apparence non, les Français ont l’habitude de l’alternance tout en sachant que le nouveau pouvoir ne fera pas mieux que le précédent et que la facture va s’alourdir, car nos alliés européens viennent de nous rappeler le principe de réalité.

Tout individu normalement constitué devrait se dire qu’il vaut mieux faire le gros dos et partir en vacances en attendant une rentrée qui verra son lot habituel d’augmentations, le bronzage estival rendant moins amères les inévitables ponctions.

Et pourtant, il s’est passé quelque chose de grave : plus d’un citoyen sur trois est représenté par défaut ou pas du tout. Lorsqu’on consulte les chiffres donnés par le site du ministère de l’intérieur, on s’aperçoit que le nouveau président a recueilli 51,6% des suffrages exprimés, mais en réalité 39% des électeurs inscrits qui se sont prononcés pour beaucoup non par conviction qu’il est le meilleur, mais contre l’autre qui avait franchi la ligne du pire.

Plus évident encore, le PS a obtenu aux législatives « officiellement » 40,91% des exprimés, en réalité 21,79% des inscrits. Nous  notons au passage que le corps électoral est passé en quelques semaines sur le même site de 46 082 104 inscrits à 43 233 648, soit une différence de 2 848 456, l’équivalent à quelques milliers près de la population de la Jamaïque, si le premier chiffre est exact, la représentativité du parti dominant est moindre et passe à 20,45%.

Curieuse arithmétique qui permet avec 41% des suffrages exprimés d’obtenir la majorité absolue des sièges, mais plus inquiétant, de gouverner sans contrôle et sans contre pouvoir avec seulement  un quart du corps électoral. Jean-Charles dans la Foire aux cancres  ne faisait pas mieux : « Principe d'Archimède : tout corps plongé dans un liquide, s'il n'est pas revenu à la surface au bout d'une demi-heure, doit être considéré comme perdu. »

En l’occurrence, c’est la démocratie qui est perdue si le citoyen ne réagit pas avant qu’il soit trop tard. Peut-on dans le pays des Droits de l’homme accepter que des candidats totalisant (Marine LE PEN, Jean-Luc MÉLENCHON, François BAYROU) 38,13% des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle n’aient que 14 députés sur 577 (2,4%) quand le parti écologiste dont la candidate recueille 2,31% des suffrages en compte 16 ?

Le scrutin majoritaire à deux tours a pour principe fondateur d’assurer au président élu une  majorité pour gouverner, mais il génère des effets pervers qui recouvrent une autre vérité : confisquer le pouvoir du peuple et interdire à quatre électeurs sur dix d’avoir une représentation effective ou favoriser des alliances opportunistes. Le porte-parole du gouvernement ne s’est pas privé de le rappeler en s’adressant à ses alliés écologistes auxquels il concède du bout des lèvres  « la liberté d’expression, mais pas la liberté de vote » !

Et maintenant qu’allons-nous faire ? C’est à vous lecteurs et à nous Libr’acteurs d’agir pour que soient entendus celles et ceux qui pensent depuis longtemps que la vérité n’est ni de gauche ni de droite et encore moins aux extrêmes.

À force d’arrogance et d’aveuglement, nos nouveaux élus qui rendront le non cumul des mandats effectif après les élections de 2014, contrairement aux promesses de campagne,  n’ont pas compris que le plus sur moyen de faire prospérer les extrêmes est de les ostraciser, chaque scrutin voyant le nombre de leurs électeurs augmenter et nous nous réveillerons un jour avec une majorité bleu marine ou rouge qui représentera un Français sur cinq, mais aura tous les pouvoirs. 


Le Collectif Libr'acteurs


Crédit photo
Free

lundi 24 octobre 2011

Démocratie : Les limites du Web !

Dans le cadre de mes engagements pour une démocratie régénérée, par la fin du cumul de certains mandats, de la longévité politique, et de la mise en place d’autres instruments, je me suis penché comme beaucoup sur la place des NTIC.

J’ai eu l’occasion de dire et d’écrire à maintes reprises que je ne crois pas au militantisme et a l’engagement par l'internet, instrument premier de tous les anonymats, les outrances, et la désinformation organisée.

Cela posé attachons nous a une approche factuelle, en partant des réseaux sociaux.

Une démocratie qui fonctionnerait à partir des réseaux sociaux, serait avant tout le lieu des corporatistes communautaristes, ou le centre d’intérêt, serait la seule communauté d’idées, sans qu’il soit besoin de notion de nation, de culture, ou de lieu de vie.

Le pouvoir que la démocratie confère a des élus n’a plus de sens, car ces élus n’ont plus d’autorité, une foule de groupes avec des centres d’intérêts divers et variés, régissent les différentes thématiques.

C’est ce que nous observons, dans le cadre de la préparation des échéances pour 2012, avec la mise en place d’ateliers thématiques, liés par le web, dont les animateurs et les membres sont uniquement obsédés par « LEUR INTERET ». Un réseau social est bien pour se faire connaître, pour parader, je ne suis pas sur qu’il soit fait pour convaincre ou pour « vendre » un programme politique innovant et ambitieux.

Cet INTERET, UNIQUE OBJET DU SENTIMENT, qui occulte le reste et est a l’opposé de ce que Raymond BOUDON prône : Le citoyen impartial pour une démocratie idéale. Ce communautarisme qui dépasse les frontières, est la négation de toutes les solidarités de proximité, il ne saurait comprendre la proportionnelle, le vote blanc ou le tirage au sort.

Autant de chantiers qu’il ne faut pas négliger dans notre quête d’une démocratie régénérée qui redonne confiance aux citoyens et aux jeunes en particulier.

Si l’on perçoit, comme moi les limites de l’outil et de l’exercice, alors il faut remettre le Web a sa place, de simple instrument, pour informer, soumettre a avis, mais en aucun cas pour être moteur des dynamiques collectives. Celles-ci ont besoin de charnel, de visuel, et d’une autre dimension altruiste et œcuménique, pour convaincre et profiter au plus grand nombre à partir de bonnes pratiques qui ici ou là ont fait la preuve de leurs pertinences.

Il reste que l’instrument est celui des jeunes , ceux qui ne votent plus, ceux qui pensent que près de 90% des élus sont corrompus, ceux a qui il faut redonner CONFIANCE.

Vous l’aurez compris c’est ce qui me conduit à croire, dans la force du modèle de l’Economie Sociale et Solidaire, et qui explique pourquoi DEMOCRATIE et GOUVERNANCE de l’ESS sont liées. Il est donc important de ne négliger aucun vecteur de communication mais en cernant bien les limites et les fonctionnalités de chacun.

Sur la toile on fait beaucoup de bruit avec le clavier qui sert de bouche, je ne suis pas sur que l’on s’entende et que l’on s’écoute.


Richard HASSELMANN

mardi 11 octobre 2011

Servir ou se servir ?

Le 30 septembre dernier, sur l’antenne d’Europe 1, Olivier Duhamel commentait un récent sondage qui l’a fortement impressionné selon ses termes. Ainsi 77 % des Français et même 83 % des jeunes considèrent que : « en règle générale, les élus sont corrompus » Impressionnant !

Au-delà des faits eux-mêmes, ce qui m’a impressionné et malheureusement pas surpris, c’est ce qu’en dit le commentateur.

Il s’est contenté d’affirmer haut et fort que plus de 95 % des élus locaux, régionaux ou nationaux, n’avaient jamais été mis en cause de près ou de loin, directement ou indirectement. Cette situation qui est due selon lui à quelques « affaires » seulement servirait avant tout l’extrême droite.Tout ceci est vrai et indiscutable. Et pourtant le mal et là !

Pourquoi ? Que dire et que faire ?

Pas un mot sur le fonctionnement d’un système consanguin, où l’on prend alternativement les mêmes pour recommencer,
Pas un mot, pas une interrogation, sur le cumul des mandats,
Pas un mot sur ces élus qui confondent trop souvent servir et se servir,
Pas un mot sur ceux qui confondent faire gagner un camp et faire réussir un pays, où la complicité entre collègues prend le pas sur la solidarité avec les citoyens …

Alors qu’être élu c’est avoir une éthique et un comportement Exemplaires. Avec la « marge de sécurité » supplémentaire pour écarter le doute. Bref ce qui ferait qu’une opinion aussi calamiteuse pour notre vie démocratique n’aurait pratiquement plus de raison d’être.

Ainsi, de fil en aiguille, avec des règles du jeu où chacun peut voler un œuf, on en arrive à penser que chacun ou presque vole un bœuf !

Pourquoi tant de silence de la part des journalistes sur cette question de l’éthique et des mœurs politiques ? Méconnaissance ou complaisance ? Ou les deux ?

Voilà pourquoi Libr’acteurs a placé cette question au cœur de son action.


Christian LIEBER


Crédit et copyright image
Presse Papier

jeudi 9 juin 2011

Présidentielles : Pourquoi ne pas élire un inconnu en 2012 ?

Provocation, utopie, urgence démocratique? les trois mon général serions-nous tentés de répondre à cette question ... iconoclaste.

En fait, ce billet répond à un article paru dans Rue89 dont le titre est : 2012 un candidat « normal comme Hollande peut-il être élu ? qui a d'abord suscité notre étonnement, puis notre ire. En effet, lorsqu'on on lit, tout de suite en-dessous du titre, la phrase suivante : Le socialiste se targue d'être un candidat « normal ». Efficace, ou ne faut-il pas être un peu fou ou mégalo pour devenir président ?

Les rédacteurs de 1958 avaient bâti une constitution, à la mesure de la personnalité du général de Gaulle, qui renforçait les pouvoirs de l'Exécutif, pour ne pas reproduire les errements de la précédente. Mais, c'est le référendum de 1962 qui a changé radicalement l'esprit des textes, en instituant l'élection du Président de la République, au suffrage universel.

Et, depuis ce temps, de réforme en réforme, la France est devenue un pays où le Président élu, a presque autant de pouvoirs qu'un monarque absolu ... la dynastie en moins !

Et c'est vrai qu'un tel pouvoir peut rendre fou n'importe qui. C'est d'autant plus évident, quand le « mégalo » qui brigue la fonction est persuadé qu'il a : rendez-vous avec la France, et que son élection est « normale »

Nous sommes loin de la définition d' Abraham Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » Tout cela du fait et par la faute d'une oligarchie, qui a transformé l'électeur en un fonds de commerce, durablement rentable.

Lorsqu'on regarde les candidats putatifs à cette élection, on voit Messieurs : Sarkozy, Hollande, Mélenchon ou Mesdames : Aubry, Royal, Le Pen, toutes et tous tombés dans la marmite dès leur jeunesse, voilà plus de trente ans. A côté d'eux, les deux challengers écologistes, donnent l'image de perdreaux de l'année, qui ont atterri par malchance dans le marigot, et paraissent presque trop normaux, par rapport aux autres.

A l'opposé de la normalité de Monsieur Hollande, son concurrent direct, le Président sortant répond : les électeurs veulent « de l'épicé, du vrai tempérament et des vraies idées » Heureusement, un sondage récent remet les pendules à l'heure : les Français attendent quelqu'un qui soit « honnête, sincère, à l'écoute », mais pour nous ce n'est pas suffisant.

Ce que nous attendons d'un Président, c'est qu'il prenne des mesures simples pour réoxygéner le fonctionnement de la vie publique ! A commencer par faire voter une loi interdisant ou réglementant très strictement le cumul des mandats.

Interdisant plus de deux mandats consécutifs dans la même fonction;
Obligeant les élus à fournir un bilan détaillé de leur action pour obtenir un quitus, et surtout : Supprimant l'immunité parlementaire et présidentielle.

Bref, qu'il se considère et se comporte comme un citoyen normal !

A notre connaissance, aucun des candidats déclarés n'est prêt à faire adopter ces réformes qui nous paraissent fondamentales. Dans ces conditions : « Pourquoi ne pas élire un inconnu en 2012 ? »


Bernard MALAGUTI

lundi 14 mars 2011

Empoisonnement !

L’actualité fait bien les choses et offre, l’occasion de souligner le sens de notre combat. JUGEZ-EN !

*A l’heure du désamour de plus en plus évident entre le citoyen et une certaine politique.

*A l’heure ou la cacophonie ambiante laisse craindre au mieux l’abstention et au pire un vote extrémiste.

*A l’heure ou le quotidien des français est de plus en plus difficile.

CANAL+, programme un documentaire accablant sur les modes pervers de financement d’un parti politique Il en ressort que c’est le locataire d’un logement social qui IN FINE par des charges locatives majorées supporte le poids de l’appétit financier et de l’ambition politique de certains !!!!

FRANCE 5 affiche une émission, « C DANS L’AIR », qui pointe une certaine idée de l’éthique politique à Marseille. Il apparaît, entre autre que des espaces, écologiques sensibles, sont préemptés sur ce critère……pour finir en décharge publique « privée »

Dans le même temps, FONDAPOL met en lumière deux ouvrages qui traitent des ingrédients pour une démocratie renouvelée. « Retour du Tirage au sort » (Gil DELANNOI) et « Compétence morale du peuple » (Raymond BOUDON).

Tout est dit, il y a désormais une priorité absolue à éradiquer des mandats électifs tous les candidats, qui ont de prés ou de loin trempés dans les magouilles partisanes et portent un ou plusieurs mandats depuis plus de 10 ans.

Qu’on ne vienne pas ici se draper dans des pudeurs de vierges, en essayant de trier le bon grain de l’ivraie. Il ne s’agit pas du trop célèbre "TOUS POURRIS", mais sans doute des "ANIMAUX MALADES DE LA PESTE"

Nous sommes face a une épizootie qui touche depuis des années un cheptel politique consanguin, et donc affaiblit. Un cheptel d’individus qui se, confortent l’un l’autre pour rester dans l’assiette au beurre, par de là les antagonismes politiques affichés pour la galerie et par le biais de petits arrangements entre amis.

Nous soutiendrons aux prochaines cantonales en région parisienne quelques candidats, et allons communiquer ce « coup de gueule » à la majeure partie de tous ceux et celles qui vont briguer un mandat.

Un seul mandat, non renouvelable, une longévité politique cantonnée à 10 ans, voilà nos premiers remèdes, pour redonner sens et confiance a notre démocratie.

Convenez que c’est facile et raisonnable, nous sommes prêts a en débattre avec tous ceux et celles qui le souhaitent. Beaucoup d’idées reçues, et de contre vérités seront ainsi utilement évacuées, dans un domaine que nous étudions de puis de longues années au sein de LIBR’ACTEURS.


Richard HASSELMANN

lundi 24 janvier 2011

Questionnement et décision

Nos lecteurs et sympathisants savent combien en ce début d’année 2011, nous formons le vœu qu’un très grand nombre de citoyens/électeurs, use avec lucidité de son bulletin de vote ... pour donner au pays des élus, dignes de confiance.

Dans ce cadre, nous ne pouvons que leur recommander la lecture d’un ouvrage de Michel MEYER : " De la problématologie " qui mérite d’être médité, à l’aune de notre quête.

De fait on se rend compte que rien n’est sur et que tout peut être sujet a caution, et que n’en déplaise à Raymond QUENEAU, et sa démarche oulipienne , le potentiel n’est jamais probable ou certain.

C’est bien le drame de nos politiques cumulards de mandats, qui ne prennent pas le temps de la réflexion, du doute et du " Questionnement ", avant de répondre ou de prendre une décision en âme et conscience.

Le mandat politique n’est pas un une représentation multicartes pour représentants de commerce, qui placent ou vendent des produits élaborés par des techniciens.

Un élu avec un seul mandat, et une longévité politique cantonnée, c’est la certitude d’un mandataire, qui va travailler et comprendre les dossiers et les questions. C’est un citoyen qui pour le compte d’autres va s’approprier des dossiers, à partir des travaux préparatoires des différentes fonctions publiques.

Aujourd’hui, l’élu n’a qu’une préoccupation, répondre vite et a tout, comme un vendeur éduqué à répondre aux objections du client.

Si vous réfléchissez, vous constaterez que dans de nombreux cas, la réponse du politique, et notamment des premiers d’entre eux, est de trouver une réponse qui d’abord et avant tout évacue la question. En résumé : " CIRCULEZ IL N’Y A RIEN A VOIR "

Notre démocratie souffre de politiques qui ne savent pas de quoi ils parlent, préoccupés de la sauvegarde de leurs mandats, restituant dans l’urgence des notes réchauffées et le plus souvent mal assimilées.

Nous ne voulons pas des élus experts, mais nous voulons des élus qui donneront du temps au temps, pour devenir expert dans le domaine et pour la mission qui leur a été confiée.

Je crois que c’est le philosophe ALAIN qui a dit que la vie, ne vaut, que si elle est faite de décisions éthiques. C’est peut être trop demander ?

Mais la vie d’un élu devrait a minima n’être faite que de décisions mûrement réfléchies, pesées, et conformes aux convictions affichées, quand le mandat porté a été sollicité.


Richard HASSELMANN

mercredi 19 janvier 2011

Corruption/Prébendes/Conflits d’intérêts : même combat !

Une conversation à propos de la TUNISIE qui m’a vu naître, conforte le combat de LIBR’ACTEURS, pour une démocratie régénérée et des élus responsables.

L’injustice, la crise économique, la démocratie bâillonnée sont les ferments premiers de la révolte tunisienne, mais le virus le plus virulent est celui de la corruption de plus en plus insupportable qui gangrène le pays.

Crédit et copyright dessin - Jeune Afrique

Comme on dit le monde est petit, car c’est au même moment, que dans notre douce France, on pointe de plus en plus de conflits d’intérêts, de parlementaires qui rechignent à faire des déclarations de patrimoine sincères et véritables, ou l’odeur suspecte de petits trafics d’influences.

Tout cela nous conduit a redire pourquoi, nous estimons qu’un pays doit savoir se donner, par le biais du processus démocratique le plus transparent, les élus les plus dignes de confiance.

L’homme étant ce qu’il est, et le pouvoir un des premiers corrupteurs, il faut que ces élus, soient en place, pour un temps limité et porteurs d’un seul mandat. Cela permettra au mandant (le citoyen électeur) d’obtenir des compte et une parfaite traçabilité de l’action et de la responsabilité de son mandataire (l’élu).

Mieux, et nos lecteurs le savent, c’est pour cette même raison que nous pourchassons la multiplication des ordonnateurs variés qui dépensent le denier public, instrument du clientélisme et des prébendes.

Enfin, et surtout vous comprendrez pourquoi, nous plaidons également pour la mise en place de « lanceurs d’alertes » institutionnels, tiers de confiance, renouvelés fréquemment et pourvus selon des voies démocratiques, comme les jurys populaires tiré au sort.

Je terminerai sur une note plus légère, reprenant ma réponse récente à un intervenant.

L’espèce humaine, est carnivore, c’est donc contre nature que d’inviter l’homme a ne plus manger de viande, ou alors il faudrait éduquer également le Lion, le Chat notamment.

Par contre la corruption n’est pas consubstantielle à la nature humaine, elle nait d’un certain terreau dont l’injustice dans tous les domaines est le cément. Cela permet de penser qu’il y à la possibilité de l’éradiquer pour peu qu’on le veuille et que l’exemplarité vienne d’en haut.


Richard HASSELMANN

lundi 1 mars 2010

Le Chant des "CUMULARDS"

Comme promis, tout vient à point à qui sait attendre ...

L'imminence de la prochaine campagne électorale nous conduit à vous offrir le "Chant des Cumulards"


MusicPlaylist
Music Playlist at MixPod.com



Vous trouverez ci-dessous les paroles du "Chant des Cumulards"

Allez citoyen donne moi ta voix.
Allez citoyen ne soit pas comme ça !
Allez citoyen donne moi ta voix
Allez citoyen c’est bien mieux comme ça !

Et tu voudrais que je te dise
Ce que j’ai fait de ta voix
Et tu voudrais que je te dise
Ce que j’ai fait pendant ce temps là.

Voyons citoyen je n’ai pas que ta voix
Dans la grande besace que tu vois là
Il y a des tas, des tas de voix
Elles sont à d’autres gogos que toi.

REFRAIN

Tu sais citoyen, j’ai plein de mandats
Des tas, des tas de beaux mandats
Comment veux-tu que ta voix
Soit entendue dans tout ça !

REFRAIN…..

Il faut bien vivre citoyen,
Et pour cela moi j’ai besoin
De toutes une série de mandats
Addition de plein de petites voix. !

REFRAIN…

Comment citoyen tu n’es pas content
Je te l’ai dit je n’ai pas le temps
Comment citoyen tu n’es pas content
Arrêtes de râler tout le temps !

REFRAIN…..

Et puis citoyen il n’y a pas que moi
Qui cumule autant de mandats
Alors citoyen si t’es pas content
Uses de ton vote pour changer de temps !

REFRAIN…….

A consommer et à diffuser, bien entendu, sans la moindre modération !

vendredi 26 février 2010

Mandats et votes : Notre réponse, le chant des Cumulards

Depuis plusieurs années, dans le prolongement d’une proposition de loi organique portée par Christian BLANC, nous avons œuvré pour le non cumul des mandats.

Lors de ses vœux aux acteurs ruraux le 14 janvier dernier, Le Président de La République a redit son hostilité au mandat unique, arguant contre toute logique d’un risque de professionnaliser le législateur, et estimant que la mise en œuvre des conseillers territoriaux était de nature a régénérer la représentation démocratique.

S’agissant du cumul des mandats : Maire, conseiller général, député, Président d’Etablissements intercommunaux, s’agissant de longévité politique, nous avons à faire a un expert qui a fait le tour de la question.

Nous n’arrivons pas a comprendre pourquoi La France est le seul pays démocratique ou supposé tel, ou les mandats sont cumulés, la longévité politique est la règle, ou l’élu condamné revient aux affaires, et enfin le seul pays ou les professions libérales et fonctionnaires trustent les mandats.

OUI, Monsieur Le Président, un Parlementaire national qui ne portera que cet unique mandat, a l’Assemblée ou au Sénat, sera un « LEGISLATEUR CONCERNE ET RESPONSABLE». Il sera un temps, un citoyen, choisi pas la collectivité, pour consacrer sa conviction a la rédaction de la loi, à la surveillance de sa mise en œuvre et de son respect.

OUI, Monsieur le Président, il sera au cœur des réalités locales s’il le souhaite. Nous pensons que des mandats de simples conseillers municipaux, ou intercommunaux, sont compatibles et donnent accès aux réalités .Nous pensons aussi que le parlementaire national, investi dans la vie associative locale, trouvera également là un lieu d’observation privilégié.

OUI, Monsieur le Président, nous pensons que vos Conseillers territoriaux, ne constituent pas la panacée. En resserrant le nombre de mandats, et en n’éradiquant pas dans le même temps le cumul, vous concentrez au profit des appareils de partis et vous confisquez la vraie démocratie. C’est vrai que cela facilitera, le caporalisme, mais qu’en sera –t-il de la mixité, de la diversité sociale et ethnique.

LIBR’ACTEURS réaffirme son opposition au cumul de certains mandats et son plaidoyer pour l’émergence d’un statut de l’élu ambitieux.

Nous pensons que la vie de tous les jours, dégage les échelons de simple bon sens :

*L’élu communal ou intercommunal.
*L’élu territorial (la région paraît être le niveau adéquat)
*L’élu national, porté par le citoyen à l’ASSEMBLEE, et par les élus territoriaux au SENAT
*L’élu Européen.

Mieux qu’un long discours, et comme « en France tout se termine par des chansons » LIBR’ACTEURS va proposer au plus grand nombre dés la semaine prochaine, en illustration, LE CHANT DES CUMULARDS.

Nous ne doutons pas que la communauté des internautes et les médias libres, les vrais, auront à coeur d’en faire le tube des régionales.


Richard HASSELMANN.

vendredi 8 janvier 2010

Humanisme et démocratie

L’actualité fait souvent bien les choses, au moment ou LIBR’ACTEURS intensifie sa croisade pour la fin du cumul des mandats, les différents partis gesticulent pour faire croire qu’ils lavent tous plus blanc que blanc.

L’actualité littéraire s’y met avec la réédition saluée ici ou là, de « CONSIDERATIONS SUR LE GOUVERNEMENT REPRESENTATIF » de J.S.MILL. (Ed Gallimard)

Ouvrage de référence pour les spécialistes et les étudiants en droit ou sciences politiques, l’approche de ce philosophe est peu connue du grand public, et c’est dommage.

MILL démontre que le suffrage majoritaire dénature la démocratie, en oubliant ceux qui ne votent pas ou votent blanc ou nul.

En exacerbant le poids majoritaire, le scrutin incite aux combines, et basses manouvres, pour rester au pouvoir et conserver les mandats.

Dans une France, perpétuellement en campagne électorale, voilà des comportements qui font notre quotidien.

La démocratie est un bien précieux et fragile, ou l’addition des bulletins de vote, traduit des volontés collectives, plus ou moins fortes, mais toutes aussi respectables. En ce sens le scrutin proportionnel, est une forme de réponse.

Mais rejoignant BOUDON, et sa notion de « citoyen impartial », MILL préconise le vote public, qui responsabilise et demande un minimum de compréhension. Le meilleur gouvernement est celui qui suscite et valorise chez le citoyen, la réflexion, la lucidité et la pondération.

Pourquoi ne pas voter, pour des candidats d’une autre région, ou pour plusieurs candidats, ainsi le florilège des sensibilités, et l’approche désintéressée trouveraient matière.

MILL avait une grande foi dans la démocratie, et dans la faculté des peuples à comprendre. Il appelait de ses vœux la participation du plus grand nombre à la vie politique, garante de renouvellement et de diversité des pensées et des mœurs.

Nous en sommes loin, et la lecture, des projets et programmes des partis, sont à cet égard accablant.

Le lecteur comprendra pourquoi, il faut continuer a exiger la fin du cumul des mandats, et une relecture démocratique et collective des modes de scrutins, des découpages electoraux, et des cursus, de nombreux responsables politiques, qui encombrent le paysage politique depuis trop longtemps.



Richard HASSELMANN

mardi 29 décembre 2009

Acteur de son destin !

Lors de la création de PROVIDENTIEL, devenu LIBR’ACTEURS depuis 2 ans, nous avions choisi, de rendre le citoyen acteur de son destin, et traduit cette grande ambition dans notre charte.

Cela passe dans notre esprit, par une refondation radicale de notre gouvernance démocratique, par la fin du cumul des mandats et de ce jeu politique biseauté, par de petits arrangements entre amis. Certains, nous ont taxé de vouloir faire porter le chapeau, a des élus respectables, sur le thème du "TOUS POURRIS"

De fait la réalité dépasse la fiction et tous les jours que Dieu fait apportent de l’eau a notre moulin. Des voix se font entendre, de plus en plus nombreuses, pour dénoncer une situation de plus en plus intolérable.

Nous renvoyons sur ce point nos lecteurs à l’excellent billet du blog : Slovar les Nouvelles, qui traite du financement et du coût de fonctionnement des partis politiques, édifiant !

Cet éclairage complète la litanie des commentaires et billets, qui dénoncent, l’addition des indemnités, les avantages du quotidien, les trahisons et reniements commandés par la seule sauvegarde du mandat vivrier et rémunérateur.

A la suite de la triste pantalonnade de Copenhague, "rendre le citoyen acteur de son destin" est encore plus urgent, et conforte le danger du politique pour l’avenir du plus grand nombre.

En cette fin d’année 2009, et en guise de vœux pour 2010 LIBR’ACTEURS forme le souhait de voir, la société civile, la vraie, prendre en main sa destinée.

Le jeu politique étriqué n’est plus de mise, ce que CAMUS appelait "le médiocre pouvoir" se révèle au grand jour. Les intérêts locaux et nationaux ont guidé les postures, largement aidés par les lobbies. L’intérêt supérieur, celui de l’humanité, celui de la « Conscience de la Terre » a été relégué au rang de l’incantatoire.

Triste spectacle que celui de ces chefs d’Etat, adaptant leur « débriefing » en fonction de petits enjeux nationaux et d’une Europe évanescente.

Triste spectacle que celui de scientifiques qui vivent du sujet, s’efforçant de trouver des raisons d’espérer.

Triste spectacle que celui de toutes ces Associations qui ont gesticulé a Kyoto, à Rio ou ailleurs, et qui continuent à faire de l’agitation urbaine et prépare déjà Mexico ou Bonn pour 2010 et 2011.

C’est dans l’action qu’il faut être. Une action pédagogique et comportementale portée par le citoyen acteur de son destin, consommateur de biens et services vertueux, protecteur d’entreprises de proximité, initiateur de réponse innovantes dans l’utilisation du denier public.

Avec la fin du cumul des mandats, ce sera là, directement ou au sein de structures dédiées comme TERRE DEMOCRATE, le grand chantier de LIBR’ACTEURS pour 2010.

Dans l’instant, le Conseil d’administration et notre webmaster à qui nous devons beaucoup, se joignent à moi, pour vous souhaiter une bonne année 2010.


Richard HASSELMANN.

Illustration
Philippe Legendre

mardi 1 décembre 2009

Mandats et démocratie

Au moment ou les partis politiques, commencent à publier les noms des têtes de listes pour les prochaines régionales, LIBR’ACTEURS "revient à la charge"

Nous œuvrons depuis longtemps pour le non cumul des mandats et la fin d’une certaine longévité politique, et nous constatons qu’une nouvelle fois bon nombre de candidats, sont maires, parlementaires nationaux ou européens, présidents de regroupements intercommunaux, quand ce n’est pas tout à la fois.

Ce cumul est ce qui ronge notre démocratie, faut-il que le France soit pauvre en talents pour ne pas sortir de ce cercle vicieux !

La France est le seul pays démocratique qui donne un si triste spectacle. L’élu battu ici ne retourne pas vers son métier premier, il se replie sur un autre mandat en attendant des jours meilleurs.

Nous avons dit que cette réforme était « LA MERE DE TOUTES LES REFORMES », celle par la quelle il faut commencer, pour passer ensuite aux autres réformes. Dans notre esprit ce n’est pas une fin c’est un moyen, pour qu’ensuite nous puissions réformer l’ETAT et les niveaux de compétences des collectivités et le droit d’ordonnancer des dépenses publiques qui concourent au creusement de la dette.

C’est aussi le préalable absolu si l’on veut que l’élu, rende des comptes à son mandant, l’électeur, en échappant à la toute puissance des administrations nationales et locales, qui gèrent la continuité, sans légitimité.

Cette réforme permettrait aussi, outre l’émergence de jeunes, de femmes et de citoyens issus de la diversité sociologique, de libérer l’élu de la toute puissance des appareils de partis, qui par le biais des investitures, cadenassent la conviction par le biais de votes « godillots ».

Faut –il être aveugle pour ne pas comprendre que la classe politique française, vit en vase clos, en caste qui se conforte, quelle que soit la sensibilité. Les montées au créneau, et les cris d’orfraies quand on fait mine de vouloir toucher a un échelon électoral ou a un mandat, sont a cet égard significatifs !

LIBR’ACTEURS a compilé les rapports, analyses et articles, qui depuis des décennies pointent en pure perte, l’effet pervers de cette situation. Las de prêcher dans le désert, nous lancerons prochainement sur ce site, de manière ludique, pour les régionales : « LE CHANT DES CUMULARDS »

Avec le concours actif de la communauté des internautes, nous souhaitons qu’il devienne le « TUBE » du début 2010 et qu’il sensibilise le citoyen sur cette réalité et donc sur le sens de son vote.


Il est évident que la mise en place d’un vrai statut de l’élu, traitant de sa rémunération, de sa réinsertion et d’une certaine forme de protection, vont de pair avec la nouvelle architecture démocratique que nous appelons des nos vœux.



Richard HASSELMANN


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