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mercredi 31 octobre 2012

COMPETITIVITE : DONNONS DU SENS A L’INDISPENSABLE BAISSE DES CHARGES

Si la question de la compétitivité de nos entreprises est éminemment centrale, encore faut-il la formuler correctement. Car, quoi qu’en disent les experts bienpensants, l’enjeu n’est pas tant de savoir comment baisser les charges qui pèsent sur les entreprises et sur la création d’emplois, que de déterminer quelles doivent être les finalités de ces éventuelles mesures. Classiquement, les forces d’opposition libérales rêvent d’une société où les entreprises contribueraient le moins possible au modèle social et au financement des services publics, selon la bonne vieille stratégie d’assécher les recettes pour mieux supprimer les dépenses publiques et organiser des transferts de compétences massifs de l’Etat vers le Marché ; quant à certaines mouvances de la gauche la plus radicale, elles militent au contraire pour contraindre davantage les acteurs économiques au financement d’un Etat-Providence sans limite et déraisonnable, comme si la problématique de la dette publique était une invention qu’il convient d’ignorer. Marx vs. Freeman : voilà à quoi se résume, hélas, le débat public autour de la compétitivité aujourd’hui.

Cessons de nous mentir. L’enjeu de la compétitivité doit s’inscrire dans un questionnement plus large, en tout cas structurel, sur notre modèle économique. Depuis Schumpeter, nous savons que les sorties de crises sont possibles qu’à la condition de penser l’économie de demain, d’anticiper les besoins des générations futures et d’apporter les innovations qui y correspondent. Or ces besoins, quels sont-ils ? Garantir que l’activité économique ne génère plus, sur le plan environnemental et sanitaire, des coûts externes que la société n’est pas en mesure d’assumer ; garantir que les générations futures soient formées à exercer des métiers à forte valeur ajoutée, et dont la rémunération leur assurera un niveau de vie décent, stimulant et sécurisant ; garantir enfin le moins de dépendance possible à tout ce qui présuppose, dans le monde économique, un aléa à court et moyen termes, qu’il s’agisse des variations de la Bourse et des effets de la spéculation, des doutes scientifiques sur les caractéristiques sanitaires et environnementales d’un produit, d’un service ou d’une technologie, ou du caractère soutenable de tel ou tel marché.

En somme, nous savons que la sortie de crise ne sera possible (et salutaire) que pour autant que nous engagions une réforme structurelle de notre modèle économique pour le rendre non pas durable, mais soutenable. En d’autres termes, que nous nous donnions les moyens pour changer les comportements de certains acteurs économiques qui, bien plus que les 35 heures ou le poids supposément excessif de notre Fonction publique, n’a cessé depuis 50 ans de faire du mal à la société et à générer des dépenses publiques que l’on aurait pu éviter (pollutions, accidents du travail, maladies professionnelles, soins hospitaliers, assurance chômage… pour ne citer que les plus évidentes).

Dès lors, si baisse de charge il doit y avoir – et cela parait indispensable, en effet, au moins à l’endroit des PME/PMI, des artisans, des professions libérales et, plus globalement, de tous ceux qui, avec peu de moyens financiers et humains, tentent de générer des emplois et de la croissance – elle doit avoir du sens. Le sens donné par l’engagement du pays vers son développement soutenable !

Le temps est venu de proposer de réelles réformes structurelles. En contrepartie de la baisse des cotisations patronales et salariales, modifions notre fiscalité sur la consommation et les entreprises : taxons lourdement les produits et les services qui génèrent des coûts externes importants (produits polluants et nocifs, produits à forte empreinte écologique, énergétique et sanitaire) et détaxons les plus vertueux ; taxons lourdement les entreprises qui ont de mauvais comportements sociaux (condamnations en prud’hommes, taux important d’AT/MP, recours non indispensable au travail précaire) et détaxons les plus vertueuses ; favorisons fiscalement les entreprises de l’Economie sociale et solidaire, les entreprises individuelles, les professions libérales et artisanales, le TPE/TPI ; récompensons les entreprises qui innovent, dans le souci du bienêtre de la société et de la préservation de l’environnement.

Et pour accompagner ce type de dispositif, engageons-nous enfin dans une série d’autres réformes, attendues depuis si longtemps : l’instauration d’une class-action qui transforme le consommateur en consom’acteur ; la réorganisation de nos autorités de régulation et de contrôle des Marchés et de leurs comportements ; la mise en valeur des investisseurs sociétalement responsables et des fonds réellement éthiques ; l’incitation aux stratégies de responsabilité sociétale de l’entreprise…

Depuis trop longtemps maintenant, la France est rentière d’un système économique mort. Ne cédons pas aux revendications de ceux qui grognent parce que leur rente est devenue nulle et qui voudraient que l’on saigne notre modèle social pour qu’on leur verse, malgré tout, un petit quelque chose. Soutenons au contraire tous ceux qui, par leurs comportements, par leurs innovations, par leur abnégation, essaient de construire le système économique de demain ! Ce sont eux, et uniquement eux, qui doivent être plus compétitifs.

Le gouvernement et la majorité présidentielle ont une occasion historique de changer les choses. Avec ce débat sur la compétitivité, nous avons la possibilité de conclure un contrat gagnant-gagnant avec les entreprises : moins de charges, pour plus d’éthique économique ; moins de charges, pour plus d’innovation vertueuse ; moins de charges, pour l’avenir soutenable des générations futures ! Saisissons notre chance. Le changement, c’est maintenant si nous le voulons vraiment.

Benoît PETIT
Maître de conférences & Avocat

Crédits Photo : Jeff PACHOUD / AFP

Compétitivité, vous avez dit compétitivité ?

Est-ce le miracle de la technologie ? Après le projet de loi sur le logement social dont le «"risque d'annulation » était «anticipé partout depuis plusieurs jours, notamment dans la presse », c’est au tour du rapport GALLOIS qui devrait être remis au Président de la République le 5 novembre prochain de faire l’objet de commentaires et de fuites diverses. On prête à l’ancien patron d’ EADS l’intention de plaider pour un choc de compétitivité , ce qui a fait dire au Chef de l’État qu’il « n'engage que son auteur » puis voyant le choc de popularité qui pourrait en découler, fait rectifier par son premier ministre : "Il va être utile, ce sera une contribution supplémentaire au travail que font les membres du gouvernement".

Parce que là nous touchons au Saint Graal de la gauche, compétitivité, économie et entreprises, des mots avec lesquels elle a du mal à vivre. Et ça vient de loin : « Et ils ont aussi dit non à une certaine manière de gérer leur pays. Non au langage des chiffres, qui avait balayé tout accent d'humanité. Non à la déshumanisation du travail présentée comme un mal inévitable » déclarait Pierre MAUROY au mois de juillet 1981 dans son Discours de politique générale devant les députés nouvellement élus.
Des rumeurs persistantes affirment que l’auteur de ce rapport préconiserait sinon la disparition au moins un assouplissement des 35 heures, autre icône qui repose bien en vue dans l’armoire des trophées. Il y a quelques mois, le remuant ministre de l’Intérieur Manuel VALLS, ça doit être le poste qui veut ça, déclarait à ses amis que la gauche « devra déverrouiller les 35 heures » et la patronne du PS était Martine AUBRY !

Ce gouvernement n’a droit à aucun répit, parce qu’après les « pigeons », c’est au tour des dirigeants des 98 plus importantes entreprises françaises de s’adresser par l’intermédiaire du JDD au Président de la République et de lui administrer une leçon d’économie : « L'État doit réaliser 60 milliards d'euros d'économies (3 points de PIB) au cours des cinq prochaines années. Pour les entreprises, il faut baisser le coût du travail d'au moins 30 milliards d'euros sur deux ans...», ils lui glissent au passage : « Il faut se donner les moyens d'explorer et d'exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste. » et ils terminent leur courrier par un vibrant message patriotique : « Nous avons besoin de tous les entrepreneurs, créateurs, managers et investisseurs. Cessons d'opposer PME et grandes entreprises. Nous, dirigeants des plus grandes entreprises françaises, nous nous sentons profondément attachés à notre pays. »

Vous l’avez compris, le piège est mortel pour nos gouvernants : ou ils se mettent les électeurs à dos en donnant suite aux exigences des entreprises et en revenant sur leurs engagements ou ils persistent et signent l’arrêt de mort de la machine économique et Dieu seul sait ce qui peut arriver.

S’il est des domaines où la gauche est plus à l’aise, c’est sur les belles intentions : » «Il est des symboles dont l'impact sur la cohésion sociale est bien plus important que les quelques milliards du budget de l'État» a déclaré Benoit HAMON en parlant de la promesse du candidat HOLLANDE de faire voter une loi sur le droit de vote des étrangers non communautaires, mais cela c’est une autre histoire dont nous aurons l’occasion de parler dans LIBR’ACTEURS.

Bernard MALAGUTI

Crédit Photo : © Reuters

lundi 17 mai 2010

Entrepreneur politique

En premier lieu, permettez moi de dire quelques mots a ceux et celles, qui suivent LIBR’ACTEURS et qui peuvent penser que l’on s’éparpille ou que l’on s’essouffle.

Ni l’un, ni l’autre ! Mais depuis l’origine, nous ne sommes pas adeptes ...des gesticulations et nous privilégions le contact de terrain pour faire avancer nos idées.
Nous avons vite mesuré les limites d’un site, des espaces collaboratifs et autres réseaux divers et variés, dans le "BUZZ" (pardon RAMDAM) ambiant, les manipulations et trolls en tous genres.

Cela nous conduit a utiliser cette vitrine de LIBR’ACTEURS, pour informer sur nos orientations et avancées, ceux qui veulent s’y associer en dehors du commentaire ponctuel (rare), peuvent nous contacter sur notre adresse : libracteur(at)gmail.com.
Cela posé, nous participions il y a très peu à une conférence-débat organisée a SCIENCES PO, par la « filière » entrepreneuriat social, sur le double thème de « la place et du rôle de ces acteurs, dans la conjoncture actuelle ».

Dans l’amphithéâtre CHAPSAL, bondé nous avons vérifié le bien –fondé de nos analyses vis-à-vis d’un auditoire de jeunes, attentifs aux valeurs, à la démocratie, et aux solidarités élémentaires. A la suite des remarquables interventions de Maria NOWAK pour l’ADIE, d’Hugues SIBILLE (Crédit coopératif/AVISE/IDES), Jean-Marc BORELLO (GROUPE SOS), Arnaud MOUROT (ASHOKA), ou encore J DAMON (ONPES) et Saïd HAMMOUCHE (MOZAIK RH), nous avons échangés, sur notre vision basée sur la réforme initiale pour régénérer la démocratie (fin du cumul des mandats), seule de nature à permettre de passer au fonds.

Ce fonds c’est une vraie démarche d’entrepreneur politique, pour modifier fondamentalement les mentalités et les modes opératoires, sur les thèmes sociétaux majeurs.


Un ENTREPRENEUR c’est celui qui invente, qui prend une initiative et un risque, qui refuse de considérer une situation de fait comme immuable. LIBR’ACTEURS ici mais aussi TERRE DEMOCRATE s’inscrivent dans cette grande ambition, et les échanges que nous avons, les liens que nous tissons, nous confortent dans l’idée que nous sommes dans le vrai.

L’actualité voudrait que j’aborde ici le sujet de l’€, la situation de la GRECE ,la liste des 30 pour le MONDIAL DE FOOT, et de nouveau la problématique des retraites, après le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui est sans concession, mais qui malheureusement enfonce une porte ouverte pour les plus lucides d’entre nous.


Sans doute, mais à quoi bon dans l’instant !
Il est plus urgent de fédérer sur la méthode à employer pour parvenir à changer la donne, et consistant en la production de positions fortes sur les grands sujets, pour ensuite aller sur le terrain pour confronter , vérifier voire amodier.

Par ce biais, et à l’instar du marketing viral, nous pensons que nos propositions, identifiées et labellisées pèserons lors des prochaines consultations.
A suivre donc, pour ceux que cela intéressent, avec LIBR’ACTEURS ou TERRE DEMOCRATE, Association sœur dans les idées et les animateurs.


Richard HASSELMANN

Crédit et copyright photos
Blog Optimao

vendredi 18 décembre 2009

Paradoxe de la modernité !

Lors d’une récente conversation, un chef d’entreprise me faisait observer combien la réactivité des entreprises s’érodait. Observation intéressante, qui conduit à une analyse que j’aimerai partager.

La réactivité des entreprises dans la prise de décision, est freinée par l’avalanche de dossiers, et de sollicitations que le décideur doit traiter en même temps, du fait des NTIC, internet, web 2.0 et autres gadgets a la mode.

Etonnez vous, ensuite, que l’on vous parle de stress ou de "BURN OUT", nouveau syndrome à la mode. Le décideur ne peut se concentrer, et mener a bien un projet, submergé qu’il est par tout et n’importe quoi.

Comme moi, vous avez du être frappé, lors d’une conférence ou d’une présentation de projet, de voir les collaborateurs, ou responsables conviés, faire pendant votre exposé « JOUJOU » avec portables, E ou smart phones. C’est qu’il ne peut se couper du quotidien, de peur de passer a côté de quelque chose, ou d’être moins informé qu’un autre.

Le lecteur ou le sympathisant, sait combien je suis attaché, à l’humain dans l’entreprise.

Pour avoir dans les années 70, forgé le concept d’ « écologie des collaborateurs » le constat me conforte.

A l’époque avec René DUMONT et d’autres l’ECOLOGIE était une terre de mission, non encombrée par tous les arrivistes et sectaires que nous connaissons .Cette écologie des collaborateurs, était de la même veine que le « management éthique », cher à Bernard BRUNHES.

La modernité des NTIC ne sera un atout que dés l’instant ou le manager décideur, aura fait siens les préceptes de l’écologie du collaborateur et du management éthique, a défaut, il va retarder la prise décision, et le passage a la phase opérationnelle d’exploitation et de vente, et pénaliser l’entreprise et lui avec.

Pour être réactif et concurrentiel, il faut savoir faire confiance, a celui qui va vous aider et aider l’entreprise à progresser.

Le manager qui pense qu’il faut jouer à « la mouche du coche » est un handicap pour son entreprise.

A bien y regarder, ce thème, nous ramène, à une forme de démocratie, ou le cumul des mandats, et la longévité politique, dissuadent de réformer, pour ne pas perdre la main.

C’est gouverner en fonction des sondages et de l’air du temps, c’est faire du « storry telling », et jouer à l’HYPER GOUVERNANT, qui se mêle de tout.

Cela doit parler à beaucoup, et permet de toucher du doigt les limites des NTIC, qui ne peuvent permettre de se soustraire, à une certaine éthique, et à une ligne de conduite claire.

Cela passe par une information précise du salarié comme du citoyen, et dans la conviction, que l’addition des talents est un bénéfice pour la société qu’elle soit nationale ou entrepreurariale.


Richard HASSELMANN

lundi 30 mars 2009

SMITH, WEBER et consorts !

Une nouvelle semaine qui s’achève, nous aurions pu évoquer le procès COLONNA, l’affaire PEROL, le nouveau fichier HERISSON, ou les multiples sortie hors et dans nos frontières du Président de la République.

En fait comme beaucoup nous sommes happés par les vociférations qui accompagnent stock- options, Bonus, et autres menus avantages.

Fidèle a sa ligne et a son crédo, LIBR’ACTEURS appréhende cette question de manière plus globale, et en cela COLONNA, PEROL ou HERISSON relèvent de la même approche : Le sens moral, l’éthique, le tact et la mesure.

Nous avons déjà écrit sur le libéralisme cher Adam SMITH, nous avons également éclairé l’aspect moralisateur de WEBER, nous n’y reviendrons pas. Mais contrairement a beaucoup, dont DSK jeudi sur France 2, nous sommes plus exigeants.

Il est hors de question de dire, « Quand l’entreprise marche bien il est normal que ses dirigeants soient récompensés, mais quand cela va mal, et qu’elle fait appel aux deniers du contribuable, ces « gâteries » sont insupportables »

NON, Messieurs, NON car « les mouches ont changé d’âne » Cette crise globale révèle l’inconduite et l’outrance de gens qui sous couvert de libéralisme, sont de fieffés coquins.

En ce début de XXI siècle, à l’heure des menaces sur la planète, à l’heure ou toutes les solidarités doivent être mobilisées, il est inacceptable qu’un individu aussi brillant et talentueux soit-il, gagne plus de 1000 fois, le petit viatique du plus faible. Que l’entreprise aille bien ou pas là n’est pas la question. Il faut changer de référentiel de valeurs et de typologie de comportement .La simple exigence de rémunérations exorbitantes doit être un « marqueur » fort de l’égoïsme et de l’incivilité de l’impétrant.

Et que l’on ne vienne pas me dire que les meilleurs iront ailleurs, qu’ils y aillent. !! Il y en a de très bons qui sans renier SMITH, ont gardé un sens moral, et reste disponibles. J’en connais beaucoup au sein de l’Economie Sociale et Solidaire dont le modèle, légèrement adapté doit être impérativement promu.

LIBR’ACTEURS a la recette en magasin, le lecteur ou curieux sait ou nous trouver !!!


Richard HASSELMANN