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mercredi 26 septembre 2012

Le temps des promesses… qui n’engagent que ceux qui les reçoivent est toujours d’actualité

Le quinquennat, au bout de quatre petits mois,  est déjà porteur d’inquiétudes et de promesses qui ne seront pas tenues, tout simplement parce qu’elles n’étaient pas tenables :

« Renégocier le traité budgétaire européen » était une gageure parce que cela remettait en cause la parole de la France et nos alliés européens n’étaient pas décidés à l’accepter. C’était également freiner une plus grande intégration dans un processus unitaire  pour faire de l’Union Européenne un État fédéral.

Ramener le déficit de nos finances publiques à 3 % fin 2013 est techniquement possible en augmentant les recettes, autrement dit l’effort des contribuables, et en diminuant les dépenses, mais à quel prix dans une période où la croissance sera proche de zéro ? Les conséquences sur le marché du travail  dont le gouvernement entend faire sa priorité sont connues : pas d’investissement des entreprises donc pas de création d’emplois. Reste  ce qu’avait fait le gouvernement de Monsieur Jospin : créer des emplois subventionnés… par quelles recettes ?

On peut faire la liste des chantiers urgents que doit engager la nouvelle équipe (éducation que l’O.C.D.E.  pointe du doigt, logement dont les déclarations de Madame la Ministre ne provoquent pas l’enthousiasme, comptes sociaux dont la Cour des Comptes souligne la dérive inacceptable, suppression des niches fiscales…..), toutes ces réformes sont nécessaires, mais risquent, si elles sont mises en oeuvre, de bloquer tout le système et de décourager les seuls créateurs de richesses, à savoir les entreprises. On peut gloser sur la polémique suscitée par l’affaire Arnault  après celle concernant Peugeot, elle souligne une fois de plus la difficulté qu’a notre pays à vivre avec ses entrepreneurs et l’incapacité de choisir entre une économie libérale raisonnée et une économie dirigée dans un contexte où la  concurrence fiscale de nos voisins rend la France moins attractive.  D’un côté, on reproche à la première fortune française de garantir son patrimoine et par tant la création de richesses ; de l’autre on reproche à l’un des fleurons de l’industrie automobile de n’avoir pas su faire comme ses concurrents et  s’ouvrir davantage aux marchés émergents. Tout cela, c’est la face émergée de l’iceberg, le pain quotidien du journaliste d’opinion qui nous sert la soupe pour assurer la sienne et permettre à son actionnaire (Dassault, Bolloré, Lagardère, Bouygues) de continuer à prospérer….

Mais s’il y  a un domaine dans lequel rien ne change malgré les promesses, c’est les pratiques de nos élus qui ne sont pas prêts à abandonner leurs privilèges, en premier lieu celui de cumuler les mandats . Comment peut-on faire confiance, pour engager les réformes qui peuvent et doivent l’être, à des gens qui ne sont pas capables de tenir des engagements personnels ?

Et nous revenons, parce que ce débat est fondamental, à ce qui nous motive depuis de nombreuses années : la réforme des institutions sans laquelle aucune autre réforme ne sera possible. Remplacer un capitaine d’industrie par un autre n’est pas si aisé, car il ne suffit pas d’avoir fréquenté telle ou telle grande école pour devenir un génial manager. Nos entreprises en ont fait la triste expérience (Thomson, Bull, Elf,  Vivendi…), par contre il n’est plus tolérable  de continuer à élire des gens comptables de nos suffrages qui ne tiennent pas des promesses  faciles à tenir et qui ne font pas ce pourquoi ils ont été élus.    

Certains invoquent les difficultés du moment et la proximité avec leurs concitoyens, d’autres se disent pragmatiques et attendent une éventuelle future loi pour  changer. La commission Jospin  va rendre ses conclusions dans quelques semaines, fera la énième proposition de moralisation de la vie publique  et  donnera bonne conscience  au nouveau chef de l’État qui pourra se targuer d’avoir tenu une promesse qui n’engage que lui et ne le concerne plus.


Les Libr’acteurs

mardi 3 juillet 2012

Et maintenant qu’allons-nous faire ?

Les élections sont passées, la France est devenue rose sans joie, le bleu marine fait son entrée à l’Assemblée nationale, l’UMP ne sait plus quelle est sa couleur, l’orange est en berne depuis l’échec de son porte-drapeau, le rouge a dit non à une participation à la gestion du pays, et les verts, comme d’habitude, se déchirent au lendemain d’un scrutin profitable.

À y bien réfléchir, s’est-il vraiment passé quelque chose d’important dans notre pays, en apparence non, les Français ont l’habitude de l’alternance tout en sachant que le nouveau pouvoir ne fera pas mieux que le précédent et que la facture va s’alourdir, car nos alliés européens viennent de nous rappeler le principe de réalité.

Tout individu normalement constitué devrait se dire qu’il vaut mieux faire le gros dos et partir en vacances en attendant une rentrée qui verra son lot habituel d’augmentations, le bronzage estival rendant moins amères les inévitables ponctions.

Et pourtant, il s’est passé quelque chose de grave : plus d’un citoyen sur trois est représenté par défaut ou pas du tout. Lorsqu’on consulte les chiffres donnés par le site du ministère de l’intérieur, on s’aperçoit que le nouveau président a recueilli 51,6% des suffrages exprimés, mais en réalité 39% des électeurs inscrits qui se sont prononcés pour beaucoup non par conviction qu’il est le meilleur, mais contre l’autre qui avait franchi la ligne du pire.

Plus évident encore, le PS a obtenu aux législatives « officiellement » 40,91% des exprimés, en réalité 21,79% des inscrits. Nous  notons au passage que le corps électoral est passé en quelques semaines sur le même site de 46 082 104 inscrits à 43 233 648, soit une différence de 2 848 456, l’équivalent à quelques milliers près de la population de la Jamaïque, si le premier chiffre est exact, la représentativité du parti dominant est moindre et passe à 20,45%.

Curieuse arithmétique qui permet avec 41% des suffrages exprimés d’obtenir la majorité absolue des sièges, mais plus inquiétant, de gouverner sans contrôle et sans contre pouvoir avec seulement  un quart du corps électoral. Jean-Charles dans la Foire aux cancres  ne faisait pas mieux : « Principe d'Archimède : tout corps plongé dans un liquide, s'il n'est pas revenu à la surface au bout d'une demi-heure, doit être considéré comme perdu. »

En l’occurrence, c’est la démocratie qui est perdue si le citoyen ne réagit pas avant qu’il soit trop tard. Peut-on dans le pays des Droits de l’homme accepter que des candidats totalisant (Marine LE PEN, Jean-Luc MÉLENCHON, François BAYROU) 38,13% des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle n’aient que 14 députés sur 577 (2,4%) quand le parti écologiste dont la candidate recueille 2,31% des suffrages en compte 16 ?

Le scrutin majoritaire à deux tours a pour principe fondateur d’assurer au président élu une  majorité pour gouverner, mais il génère des effets pervers qui recouvrent une autre vérité : confisquer le pouvoir du peuple et interdire à quatre électeurs sur dix d’avoir une représentation effective ou favoriser des alliances opportunistes. Le porte-parole du gouvernement ne s’est pas privé de le rappeler en s’adressant à ses alliés écologistes auxquels il concède du bout des lèvres  « la liberté d’expression, mais pas la liberté de vote » !

Et maintenant qu’allons-nous faire ? C’est à vous lecteurs et à nous Libr’acteurs d’agir pour que soient entendus celles et ceux qui pensent depuis longtemps que la vérité n’est ni de gauche ni de droite et encore moins aux extrêmes.

À force d’arrogance et d’aveuglement, nos nouveaux élus qui rendront le non cumul des mandats effectif après les élections de 2014, contrairement aux promesses de campagne,  n’ont pas compris que le plus sur moyen de faire prospérer les extrêmes est de les ostraciser, chaque scrutin voyant le nombre de leurs électeurs augmenter et nous nous réveillerons un jour avec une majorité bleu marine ou rouge qui représentera un Français sur cinq, mais aura tous les pouvoirs. 


Le Collectif Libr'acteurs


Crédit photo
Free

lundi 28 mai 2012

Lucidité


Les membres de LIBR’ACTEURS, comme nos sympathisants et plus généralement tous ceux et celles qui visitent ce blog l’auront compris : La campagne présidentielle, son piètre niveau, cette connivence affichée des grands partis pour esquiver l’essentiel et la bataille de chiffonniers annoncées pour les législatives.

6000 candidats pour 577 circonscriptions, avec la cohorte classique de cumulards, qui trouvent tous de bonnes excuses pour y aller.

Autant de facteurs réunis, pour confortée notre orientation plus affirmée pour l’avenir, et peser de manière visible pour 2014, échéance fondamentale pour tous ceux qui comme nous attendent une régénération de notre démocratie, une décentralisation aboutie pour que le local, la proximité et le citoyen dans toute sa diversité soit le moteur d’un changement sans le quel il y a du souci à se faire pour nos enfants, petits enfants et arrières petits enfants.

Dans cet objectif, nous allons désormais pointer les bonnes pratiques, les aberrations, les déclarations frappées au coin du bon sens, même si, elles émanent de certains qui analysent juste, mais restent dans l’incantation platonicienne.

Commençons par l’un des meilleurs esprits de son temps, avec le quel nous avons beaucoup échangé, et qui a soutenu sans ambigüité le nouveau président de la république, j’ai nommé Jacques ATTALI.

Dans une très récente chronique, l’ancien sherpa de François MITTERRAND écrit « En France des économies considérables sont possibles, en s’attaquant aux innombrables gaspillages de l’Etat, des collectivités locales, et des administrations sociales, sans pour autant remettre en cause la justice sociale ».

On ne peut mieux dire, et tout est dit, avant de chercher des recettes en alourdissant les prélèvements obligatoires qui pénalisent la compétitivité de nos PME et PMI. Commençons par éradiquer les doublons, publions les rapports commandés par la RGPP et laissés prudemment dans les tiroirs, sur injonction des lobbies syndicaux qui pilotent les fonctions publiques.

Mr ATTALI est mieux placé que personne, pour mener cette mission salvatrice, il est aussi bien introduit pour toucher du doigt l’incohérence de politiques angéliques ou dogmatiques.

LIBR’ACTEURS va s’attacher a débusquer, les exemples les plus flagrants, mais nous souhaitons que nos lecteurs y participent.

Un dernier mot lors d’une récente réunion de terrain, un petit entrepreneur me dit : « Sans un citoyen qui prend le risque d’entreprendre et de créer, il n’y a pas d’emplois. Aujourd’hui croyez vous qu’il reste de gens assez fous pour entreprendre, quand on nous montre du doigt et que l’on nous confond, avec les mercenaires du management qui pilotent les groupes du CAC 40 ? » !

Tout est lié, le constat de Mr ATTALI et le cri du cœur du patron de PME, cela doit servir de fil conducteur, bonnes réflexions et merci.


Richard HASSELMANN

lundi 16 avril 2012

Dépassons-nous !

Libr'acteurs constate que ses sympathisants, semblent vouloir faire bouger les lignes. Nous publions ici un billet parvenu sous le pseudo FEOH21, qui mérite une lecture attentive !

Depuis plus de 220 ans, la France ne conçoit plus la Démocratie en dehors de l’idéal républicain. Liberté, Egalité, Fraternité, mais aussi Laïcité, Justice sociale, Solidarité… sont les valeurs à partir desquelles notre société s’est élevée au rang des puissances mondiales les plus respectées. Elles irriguent notre approche de l’Ecole et des Universités ; elles justifient notre système de protection sociale ; elles inspirent l’action de nos institutions et de nos services publics ; elles façonnent notre culture du vivre ensemble, tout comme elles constituent des horizons éthiques que nous nous fixons collectivement. La République est notre bien le plus précieux, car elle est notre possible et notre souhaitable.

Mais depuis plus de 10 ans, force est de constater – et de regretter- les innombrables attaques lancées par les forces conservatrices (de droite comme de gauche) contre la République. Sous couvert d’une évolution devenue nécessaire de nos institutions, mais aussi de la poursuite indispensable de l’objectif de réduction de la dette publique, les réformes se succèdent et mettent à mal les valeurs fondamentales que nous avons héritées de l’Histoire. La solidarité se réduit comme peau de chagrin, l’Ecole et la Justice sont rongés par les difficultés matérielles, la Laïcité est galvaudée partout, l’Egalité est menacée chaque jour un peu plus par la montée des communautarismes et par l’expansion de la Misère. Les partisans d’un ordre autoritaire et centralisateur, souvent fondé sur des morales d’inspiration religieuses, guettent le moment où la République, un genou à terre, sera à leur merci pour rendre son dernier souffle.

Les premiers responsables de cette menace sont les Républicains eux-mêmes. Nous avons failli dans notre tâche d’adapter la République et ses institutions au monde qui nous entoure. Quelle est notre réponse au réchauffement climatique ? Qu’avons-nous à dire sur le droit de chacun à la santé ? Comment recréer du lien social à l’époque des nouvelles technologies et de la mondialisation ? Quels défis industriels et énergétiques pour le siècle qui vient ? Sur toutes ces questions – et tant d’autres encore (la ruralité, la culture, l’entreprise…), les Républicains restent désespérément muets, artistes d’un spectacle qu’ils ne comprennent pas.

Parce que cette passivité n’est plus admissible, et parce que nous avons la responsabilité (à l’égard des générations futures et passées) de défendre la République, il est urgent de nous emparer de ce que l’on nomme l’objectif d’un développement soutenable : précaution, démocratie, transparence des informations, consom’ action… voila les outils qui permettront à la République de se relever pour traverser ce prochain siècle de défis.

La régénération démocratique est sans aucun doute la réforme la plus urgente à engager. Chacun, à son niveau d’intervention, doit être un acteur responsable de la transition qui s’annonce. Son avis doit être respecté et entendu ; ses représentants doivent être irréprochables.

Interdiction des cumuls de mandats, reconnaissance du vote blanc, représentation proportionnelle, dissipation des conflits d’intérêts, garantie du contradictoire, organisation des contre-pouvoirs… mais aussi régulation des rapports entre les médias, les élus et les élites économiques, séparation stricte et saine des pouvoirs et indépendance de la Justice, décentralisation et aménagement du territoire… ces réformes sont indispensables, et nous conduisent en somme à promouvoir l’instauration d’une 6e République dont la modernité réside dans sa vivacité démocratique.

Parmi les autres urgences, la restauration des solidarités est également impérative. L’objectif ne peut être, évidemment, de tout assumer par le biais de l’Etat providence : nos enfants n’ont pas à supporter le poids de nos dépenses d’aujourd’hui. La solution consiste en revanche à organiser, à côté de l’Etat Providence, une Economie sociale et solidaire forte, qui inspire confiance et qui se développe grâce à une Finance sociétalement responsable. Mutuelles, associations, fondations, coopératives… ces acteurs ne sont pas soumis aux logiques capitalistiques, ni aux exigences de la rentabilité à tout prix. Entre ces deux entités (Etat, ESS), où y règne la démocratie, il sera alors possible de repenser toutes les solidarités : la lutte contre les précarités, la santé, la dépendance, le vieillissement de la population… mais aussi la cohésion intergénérationnelle et la cohésion interterritoriale. Ces défis sont ceux de la Justice sociale et de l’Intérêt général. Ils sont une exigence éthique que nous devons imposer à chacun, qu’il soit au service du public ou acteur du marché.

Quant aux préoccupations écologiques, il faut agir maintenant ! La transition énergétique, qui ne se mesure pas uniquement au type de ressources utilisées, mais qui intègre également les problématiques de l’indépendance énergétique et des modes de consommation, est un défi industriel sans précédant. Tout comme le sont les enjeux d’un secteur agroalimentaire soutenable, d’une gestion verte de nos déchets ou encore de la protection de la biodiversité. Nous devons repenser nos politiques de prévention pour les rendre plus efficaces ; nous devons établir des règles de réparation qui soient adaptés ; nous devons informer, éduquer, sensibiliser ; nous devons agir à la hauteur des exigences posées par la préservation de la vie.

La politique ne peut plus se résumer à la comédie dramatique des partis et des égos. Les perspectives qui se dressent devant nous méritent un retour au sérieux des analyses, et à l’envie d’innover. Nos partenaires ne sont pas choisis en fonction de la gauche ou de la droite, mais à partir d’un projet commun qui devra être cohérent avec le développement soutenable. Nous refusons l’écologie punitive comme nous rejetons l’anticapitalisme primaire. Nous voulons penser l’avenir en rupture avec le XXe siècle, et non avec les réalités qui nous entourent. Nous sommes porteurs d’un rassemblement, qui suppose au préalable un dépassement. Le dépassement de ses certitudes. Le dépassement de ses craintes. Le dépassement de ses jugements préconçus. Il est temps désormais que les Républicains murissent et franchissent une nouvelle étape de leur Histoire : celle du XXIe siècle et de ses défis sociaux, environnementaux et sanitaires.


« FEOH21 »

vendredi 23 décembre 2011

Si nous étions le Père Noël ...

Dans le cœur de chacun d’entre nous sommeille un enfant et nous continuons malgré nous à croire au Père Noël, pour preuve nous continuons à élire depuis trente ans les mêmes candidats qui nous prennent pour des gogos et nous envoient dans le mur. Nous avons essayé de nous glisser dans les habits du Père Noël pour réfléchir à ce que nous aimerions offrir aux Français.

En premier lieu, nous aimerions leur dire que leur pays est bien géré, que nos finances publiques sont saines et qu’ils peuvent dormir tranquilles. Las notre « trésor national » cher à Alain MINC, le triple A, est en passe d’être dégradé avec perspective « négative », conséquence d’une gestion hasardeuse et d’une capacité à honorer nos engagements incertaine.

Si nous étions le Père Noël, nous leur offririons de garder le triple A.

L’année 2011 a apporté son lot de scandales érotico politico financiers. L’affaire Karachi qui frappe aux portes de l’Élysée, avec un ministre mis en examen, les révélations glauques de l’affaire DSK et, point d’orgue, la sentence prononcée contre un ancien Président de la République. Il n’y a point d’appel, face à une justice qui fait front mettant en évidence un système peu ragoûtant. Étrange paradoxe d’un pays qui voit condamner le plus populaire de ses hommes politiques.

Si nous étions le Père Noël, nous offririons aux Français des élus irréprochables et « une République exemplaire ».

La campagne électorale qui s’annonce particulièrement rude dans les semaines à venir voit fleurir les candidatures et les ardents défenseurs de la bipolarité droite gauche dénoncent les méfaits d’une loi électorale qui n’impose que 500 parrainages aux candidats. Et pourtant beaucoup de « petits » candidats peinent à rassembler ces signatures. Le parrain qui sait qu’il sera nominativement désigné hésite à donner son accord par peur de représailles du parti ou du ressentiment de ses électeurs. Il s’agit pourtant d’un devoir républicain : Permettre à la Démocratie de fonctionner en laissant tous les cinq ans s’exprimer d’autres sensibilités que celles des grands partis.

Si nous étions le père Noël, nous offririons à tous les candidats les 500 parrainages dont ils ont besoin.

Et puis comment ne pas parler de ce qui nous motive depuis des années, le fossé qui se creuse entre le citoyen et ses représentants, que ce soit du fait du cumul des mandats qui empêche l’élu de faire correctement son travail, de la longévité des carrières politiques qui transforment le citoyen en client ou « des promesses qui n’engagent que ceux qui les reçoivent » parce que la constitution dispose que « tout mandat impératif est nul ». Si l’on ajoute à cela une loi électorale qui favorise les petits arrangements et conduit à ce qu’un citoyen sur trois n’ait pas de représentation réelle, on mesure la nécessité de procéder à des réformes rapides et profondes.

Si nous étions le Père Noël, nous offririons aux citoyens une représentation pluraliste et renouvelée dans laquelle se retrouverait une France plurielle.

Notre hotte n’est pas un puits sans fonds, en ces temps de crise, nous aimerions faire plus, mais nous ne pouvons, avant de voler vers les cheminées, passer sous silence ce qui constitue un scandale absolu dans la sixième puissance économique mondiale : le creusement inexorable des inégalités et l’augmentation de ce que l’on appelle pudiquement « les nouveaux pauvres » dont le nombre exact n’est pas connu Il se compte par millions tandis que dans le même temps le salaire médian augmente. En dépit les parachutes sociaux et l’engagement des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), modèle économique a méditer, est-il acceptable que selon un récent sondage du CSA, 29% des Français n’aient pas accès aux soins ? La réponse est dans la question !!

Si nous étions le Père Noël, nous aimerions dire à tous ceux qui sont rejetés par le système que la devise de la France reste : « Liberté, Égalité, Fraternité ».Voilà en quelques mots ce que nous aimerions pouvoir dire et offrir à nos concitoyens. D’aucuns jugeront que nous rêvons. Ne leur en déplaise, nous pensons que tenir ces engagements reste possible si les citoyens reprennent ce qu’ils n’auraient jamais du abandonner : le droit imprescriptible des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Bonnes fêtes néanmoins et a l’année prochaine.

LIBR’ACTEURS, pour un citoyen acteur de son destin !

mardi 15 novembre 2011

Economie démocratique

En ce mois de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), nous sommes conviés à participer a des émissions de radio ou TV, a animer des colloques ou plus simplement a intervenir lors de débats.

LIBR’ACTEURS est parfaitement identifiée comme une association qui entend rendre le citoyen acteur de son destin, par le biais d’une régénération de notre démocratie préalable indispensable a la mise en place d’une économie elle-même démocratique.

ECONOMIE du grecque (rien à voir avec l’actualité) OIKOS : La maison, le Foyer et NOMOS : La loi.

Convenez qu’il est quelquefois sain de revenir a certains fondamentaux. L’ECONOMIE DEMOCRATIQUE ce doit donc être les normes qui régissent la vie de la maison qu’elle soit cellule familiale, commune, ou Nation, a partir d’une démarche DEMOCRATIQUE ce gouvernement du peuple par et pour le peuple.

Dans notre esprit et dans celui de tous les tenants d’un développement harmonieux de notre pays, il est urgent de redonner le pouvoir aux citoyens et non aux marchés financiers, comme nous venons encore de le constater, avec des diktats d’agences de notation, qui font et défont les « rois ou roitelets » en Grèce en Italie ou ailleurs.

Il est impérieux en avril 2012 de rompre définitivement avec les jeux partisans, rôles convenus qui n’amusent plus personnes. Si nous voulons éviter des montées d’extrêmes, il est impératif de montrer le poids de l’initiative citoyenne, celle du monde associatif, celle du tissus des PME/PMI de proximité.

L’économie démocratique c’est l’addition de réponses, issues des « bonnes pratiques » en matière de santé, d’éducation, de justice, de développement durable notamment.

Nous pensons avec d’autres que l’intérêt général doit primer, c’est a son aune que nous pouvons partager ce qui relève de la mission de service public ou de la sphère privée.

L’intérêt général c’est ce que les citoyens acceptent de partager c’est très précisément les biens et services que s’attache a produire l’ESS.

Cela mérite bien un coup de projecteur et une candidature dédiée en 2012 !

Richard HASSELMANN

vendredi 16 septembre 2011

Le verre à moitié plein !

Le verre a moitié plein, est également ... à moitié vide. Cela se vérifie encore avec le contenu du plan de rigueur, ou d’austérité de François Fillon. En confidence il ne s’agit en fait que d’un plan bien « plan/plan », ni Keynes, ni Friedman mais plutôt, une sorte de bouillie pour les chats.

Particulièrement pitoyable, comme l’est la posture de Madame Aubry, qui a annoncé sur France Inter qu’elle est favorable au versement d’allocations familiales revalorisées. Et ce, dès le premier enfant ! Vous avez dit démagogie et irresponsabilité, vous êtes servis a droite comme à gauche.

En charge au plan national, au sein de CAP21, de la réflexion sur l’économie sociale et solidaire (ESS), qui devrait être un axe premier de notre projet pour un modèle économique innovant, je réponds ici aux questions qui me sont posées par beaucoup.

L’ESS compte en ses rangs de belles réussites économiques, et est mue par un modèle qui avec de légères adaptations pourrait fort bien être celui de demain. Mais là n’est pas mon propos. Dans l’instant, ce qui est urgent c’est de revisiter une fiscalité, totalement improductive et injuste d’une part, et de s’attacher à inculquer au plus grand nombre, une culture de l’impact et de l’utilité collective.

Ne nous y trompons pas, comme déjà précisé dans une autre tribune, sur le projet d’entreprise France, la démarche devra être mesurée et progressive pour éviter les réflexes corporatistes ou sectaires.

Dans le même temps, il faut également faire table rase de vieux principes de comptabilité publique, comme celui de la non affectation des recettes aux dépenses notamment.

Toucher a la fiscalité oui, non pas pour augmenter notre taux de PO (prélèvements obligatoires), mais pour améliorer le rendement, et rendre plus lisible l’effort de chacun.

Un exemple, pour avoir exercé comme Comptable Public, je puis vous assurer que l’IR (impôt sur le revenu) est d’une faiblesse indigne. Un ménage sur deux y échappe alors qu’il peut être un formidable instrument de redistribution verticale.

Le bénéfice politique, au sens noble, est nul car tous les français, même ceux qui ne paient pas l’IR ont le sentiment de crouler sous l’impôt. Ce terme englobe alors, l’impôt local, mais aussi les taxes (TVA, TIPP) et redevances de toutes sortes.

Il serait a l’évidence plus raisonnable d’élargir l’assiette d’un impôt national unique, à tous les revenus (salariaux, patrimoniaux, financiers), avec un taux modulé, mais mis en œuvre dés le 1er €, et des traductions annuelles de revenus pour les patrimoines fonciers exploités ou dormants.

Cette recherche d’assiette étendue a tous les revenus, perçus ou potentiels en France et à l’étranger, est désormais rendue possible par les moyens donnés par les NTIC.

En poussant l’audace un peu plus loin, nous pensons, que cette assiette, servirait de base pour l’impôt national, mais également pour l’impôt territorial (région ou département) et l’impôt communal.

Cela éviterait outre les financements croisés, une meilleure lisibilité, selon le sage adage, perdu de vue « QUI LEVE L’IMPOT LE DEPENSE » ?

Voilà nos premières pistes de réflexions et de propositions, concernant les recettes du pays, qui seront d’autant plus belles, que notre PIB sera meilleur dopé qu’il sera par l’initiative de nos entrepreneurs de proximité, qui agiront dans des structures avec des cadres adaptés.

Cela nous conduit au second volet de la proposition.

Nous sommes en effet frappés par l’absence totale de culture de l’impact avons-nous dit. Il est en effet désormais impérieux de revoir la répartition du denier public, a chaque niveau « dépensier », pour optimiser son utilité.

Nous touchons là un point sensible, car il faut se poser la question de savoir, ou l’on réduit pour augmenter ailleurs.

Là encore, et par expérience, nous savons trop comment les administrations centrales et décentralisées, les administrations régionales, départementales ou municipales, et autres établissements publics de tout poil, sont prompts a se justifier, et à brouiller les données.

Le vrai courage est pourtant là, pour une collectivité donnée, en charge de compétences précises et non partagées (fin de la compétence générale), exercées par des élus mandataires responsables, portant des mandats uniques, il faut hiérarchiser les priorités, et laisser à l’initiative individuelle ou collective, le soin de porter des actions dont l’impact est moins collectif.

Ce sera la fin des subventions clientélistes, ou des embauches de complaisance. Dans le même temps cela devrait permettre de ne plus mégoter sur ce que nous considérons comme des dépenses collectives obligatoires pour un pays moderne, dépenses de santé, d’aides aux chômeurs et aux démunis, d’éducation nationale ou de sécurité publique.

Cela autorisera également à conserver dans le giron public de grands services publics sociaux ou stratégiques.

C’est au prix de ce courage, que nous restaurerons le lien social et la confiance.

Un dernier mot, qui va sans doute surprendre. Notre beau système social qui craque aux entournures, n’est en rien financé de manière équitable et progressive, et cerise sur le gâteau par le biais de quotients, subventions et …niches ineptes les citoyens les plus aisés récupèrent plus que les citoyens les plus pauvres.

A vos réflexions et méditations ...


Richard HASSELMANN

lundi 5 septembre 2011

Europe, unique objet de nos ressentiments !

Il fallait bien s’y attendre. François BAROIN, bombardé Ministre de l’Economie et des Finances, après avoir fait un caprice et « pipi sur le perron de l’Elysée », s’est pris, il y a peu, les pieds dans le tapis. Faute de culture particulière et générale, le brave homme a pensé que la BCE était a sa botte.

Cette péripétie qui fait rire toute l’Europe permet au moins de revenir sur les désordres financiers et monétaires, et sur le bouc émissaire Européen.

Il faut dire que l’actualité fournit tous les jours l’occasion de charger l’Union Européenne : Quelle riposte aux spéculateurs, quelle harmonisation fiscale, quelle place aux services publics, quelle stature vis-à-vis de la Syrie, ...

Cela est a notre sens dépassé. Pour avoir eu la chance de bénéficier de la première chaire de droit communautaire a Strasbourg et de faire des piges étudiantes au Conseil de l’Europe, il y a prés d’un demi siècle, je crois pouvoir dire que le vers était dans le fruit très vite.

Les débats « Européo/européens », qui bousculaient les partis et les sensibilités, ignoraient qu’au-delà de l’Europe, il y avait le monde. Un monde qui s’ébrouait et qui est désormais bien réveillé. « Les mouches ont changé d’âne » comme disait mon grand- père.

Face aux délocalisations, au dumping social, et autres menus piratages économiques et technologiques, c’est sur le principe même de l’Europe que l’on s’étripe.

ETRE ou NE PAS ETRE : Europe levier ou Europe frein, Libérale ou sociale, élargie ou resserrée, atlantiste ou non ?

Autant de questions qui vont devoir être clairement exposées en 2012, avec ce que cela comporte de pièges pour tous ceux et ils sont nombreux qui ne se sont pas forgés une conviction forte à partir d’une vision claire des enjeux.

En effet chacune des questions posées, divise au sein même de chaque parti, et des majorités d’idées, créent des majorités improbables comme on l’a vu précédemment.

LIBR’ACTEURS a publié depuis plusieurs années sur l’Europe. Cela nous autorise à dire, qu’a minimum, quand une UNION se donne un parlement élu au scrutin universel de liste, comme c’est le cas, il serait élégant et démocratique de le consulter dans les cas graves.

En ce sens il est pitoyable qu’un Ministre néophyte, qui ne connait pas les us et coutumes, se fassent tancer par un fonctionnaire de la BCE, pour avoir spéculé sur le rachat de dettes de l’Espagne et l’Italie. Il eut été de bonne logique démocratique que le parlement européen tranche simplement.


Richard HASSELMANN

lundi 1 août 2011

C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes !

La recette est simple, on profite de l’approche des vacances estivales, d’une session extraordinaire du Parlement, on trouve 11 députés (7 UMP et 4 PS) et on vote une loi le 7 juillet appelée « loi des honnêtes gens »

De quoi s’agit-il ? Vous trouverez ici les explications ou encore là , mais pour faire bonne mesure, citons des périodiques qui tiennent des propos plus nuancés, on ne mord pas la main qui vous nourrit .

Nulle part, une remarque de la presse grand public sur le côté institutionnel de ce vote, 6 députés sur 577 ( 6 oui, 1 abstention, 4 non) se sont arrogés des privilèges « régaliens » en demandant que soient désormais consignées les données personnelles, et pour certaines données intimes, des trois quarts de la population française sans qu’il y ait une publicité quelconque et que soit tenu un débat national sur un sujet aussi important dans le pays des Droits de l’Homme !

Certes, la question mérite d’être posée, l’actualité récente alimentant la peur sur la quelle surfe l’ex- ministre de l’Intérieur devenu depuis 2007 Président de la République, mais a-t-on le droit d’escamoter ce qui touche aussi profondément à notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité » ?

Il est vrai que le gouvernement a connu un échec cuisant en 2008 avec le fichier EDVIGE qui permettait « de centraliser et d'analyser les informations relatives aux personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique », soit bien moins que les 45 millions de Français concernés en attendant que cette disposition s’adresse à la population entière.

Qui ne se souvient de la présomption d’innocence de Monsieur STRAUSS- KAHN ou de Monsieur Georges TRON et des cris d’orfraie des intellectuels engagés, il semble que nos élites et nos élus aient moins de scrupules pour garantir la présomption d’honnêteté de tout un pays.

Cerise sur le gâteau, cuisine électorale oblige, à cette première puce de nature à rassurer les « Français de souche », on en adjoint une seconde à vocation économique, on flatte le populisme d’un côté et l’on n’oublie pas le business de l’autre. Grâce au lobbying du GIXEL, cocorico c’est français, on va ficher les habitudes de consommation des Français, à qui profite le crime ? Quitte à ficher, utilisons les compétences de nos entreprises nationales.

Même la gauche pourfendeur infatigable de la politique sécuritaire de notre Président ne trouve rien à redire, espérant arriver aux affaires en 2012, elle a fait mieux, elle n’a fait aucune publicité sur ce vote, trop préoccupée qu’elle est par ses primaires pour trouver le temps de siéger à l’Assemblée Nationale. C’est d’autant plus étonnant que l’UMP ne cessait de crier au flicage pour la désignation du candidat socialiste Au-delà d’un débat philosophique et politique, c’est le fonctionnement de nos institutions qui est directement mis en cause autorisant 6 députés à voter une loi liberticide ou non à la majorité des présents sans règle de quorum, c’est un scandale démocratique absolu et, nous ne le répéterons jamais assez, la mère des réformes est celle de nos instituions.

Pour faire bonne mesure, l’auteur de ces lignes a entendu parler de ce projet aujourd’hui, 31 juillet lors d’un journal parlé d’une radio tunisienne, RTCI, qui s’étonnait de telles pratiques, c’est dire si nous avons besoin d’ouvrir les yeux avant qu’il ne soit trop tard et que la nasse se soit refermée sur nos libertés fondamentales.

Un récent article sur ce site titrait : « il faudrait que ce pays entre un peu en insurrection de l’intelligence », ce n’est pas un peu qu’il faut c’est beaucoup, et il est peut-être déjà trop tard. Dans un pays où l’abstention frise voire dépasse les 50%, il est à craindre que le pire soit devant nous.


Bernard MALAGUTI

vendredi 8 juillet 2011

Emballé c'est pesé !

Un certain nombre de nos sympathisants ou lecteurs curieux nous interrogent pour savoir si nous avons un vrai programme, hormis notre sempiternelle croisade pour une démocratie régénérée.

Nous redisons qu’il s’agit là de la mère de toutes les réformes, celle qui autorisera le (la) futur(e) Président(e) à se donner des parlementaires pour mettre en application un programme attendu par beaucoup.

Il reste que nous reconnaissons le caractère légitime des interrogations des citoyens qui attendent l’évolution de LIBR’ACTEURS.

Oui nous avons des positions et propositions sur les grands sujets sociétaux, et allons nous attacher à les exposer lors des 6 prochains mois, en profitant de l’actualité.

L’actualité c’est le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’état de nos finances et le signal d’alarme sur la dette et son emballement annoncé.

Nous avons déjà largement évoqué cette question, signe évident de l’égoïsme de la génération des années 50 gâtée par les 30 glorieuses et peu soucieuse de l’avenir de ses enfants et petits enfants.

En cette affaire il y a pour LIBR’ACTEURS 2 éclairages, il faut plus de recettes, pour plus de dépenses dans des domaines très précis.

Plus de dépenses, en matière d’éducation, pour remettre le maître au cœur de l’avenir de nos enfants, en charge d’un programme qui réintègre l’éducation civique, et la place des grandes institutions et inculque certaines valeurs fondamentales.

Un Maître dévoué a cette seule mission, respecté, bien rémunéré, mais qui ne s’égarera pas dans des encagements politiques associatifs ou syndicaux.

Plus de dépenses en matière de santé, pour assurer une qualité d’accueil en hôpital et maternité, une présence de proximité et des réseaux denses qui autorisent une HAD (hospitalisation a domicile) chaque fois que cela est possible. Des Sages femmes et infirmières mieux rémunérées, comme le médecin généraliste, aiguilleur de la santé de chacun. C’est là aussi une attente du plus grand nombre.

Plus de dépenses enfin, pour que le citoyen se sente en sécurité, comme ses enfants et petits enfants protégés des violences quotidiennes, par des forces de l’ordre, valorisées, et installées en proximité.

Voilà 3 priorités qui conditionnent toutes les autres, car un citoyen instruit, en bonne santé et ayant un sentiment de sécurité, c’est un citoyen disponible pour créer, travailler et participer.

Plus de dépenses là, mais aussi moins de dépenses ailleurs, et notamment ce que les spécialistes nomment : « dépenses fiscales ». Il s’agit de toutes les exonérations diverses et variées, qui sont autant de manque à gagner en terme de recettes fiscales.

Nous ne ferons pas ici la liste exhaustive de toutes ces recettes abandonnées, la TVA à 5,5% sur la restauration est l’exemple le plus frappant, mais le diable se cache souvent dans les détails, et nous pourrions parler d’autres niches ou abattement fiscaux autrement plus producteurs de gains.

Il suffit de se convaincre que le jeu en vaut la chandelle, et quand vous apprenez que le principal créancier de l’Etat Français …sont « les iles Caïman » suivez mon regard !!


Richard HASSELMANN


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Notre Planète

vendredi 24 juin 2011

Les mots sont-ils vraiment « la matière première de la politique » ?

« Les mots sont la matière première de la politique » : Cette phrase, est celle d’un agrégé de lettres, responsable d’un mouvement politique, qui expliquait que : le centre ne doit pas se concevoir comme un espace géographique, mais comme l’expression d’un concept démocrate. Diantre !

Par quel mystère, se situer au centre de l’échiquier politique signifie-t-il être démocrate, à croire que les autres qui se situent un peu plus sur les bords ne le sont pas ?

Miracle de la dialectique qui permet de toujours, de se trouver du bon côté du manche. Car s’il est un mot qui ouvre les portes du nirvana politique, c’est bien celui-là. Si l’on pose que « plus démocrate que moi, tu meurs », par extension naturelle, le contraire signifierait « moins démocrate que moi, tu vis » on atteint vite, la limite de la portée des mots.

Ce qui nous anime, vous le savez, amis lecteurs, c’est l’impérieuse nécessité de réformer les pratiques, il s’agit d’un chantier énorme quand on mesure que tout est connivence.

Le Prix « Humour et politique 2011 » a été décerné à Laurent Fabius pour cette phrase, qui nous étonne : « Mitterrand est aujourd'hui adulé, mais il a été l'homme le plus détesté de France. Ce qui laisse pas mal d'espoir pour beaucoup d'entre nous » Si ça peut faire rire les journalistes, ce n’est pas notre cas ! Ces mots contiennent une telle dose de cynisme, que l’on comprend le rejet des citoyens, pour ces vieux routiers de la politique, pour qui tout fait vendre, y compris le désespoir de leurs concitoyens.

S’il est bien une corporation qui vit des mots, c’est celle des journalistes, censés restituer avec le plus d’objectivité possible, la réalité qui nous entoure. La connivence de ces professionnels de l’information, avec les professionnels de la politique, a atteint des sommets insupportables, au moment de l’affaire DSK. Lorsqu’à leur devoir d’investigation, ils ont opposé le respect de la vie privée. Il serait intéressant qu’ils publient les réactions des victimes, et leur offrent avec autant de complaisance, des tribunes d’expression.

Autre mal, autres mots, l’UMP critique avec véhémence la primaire socialiste qu’ils soupçonnent de « flicage » alors que les procédures auprès de la CNIL ont été respectées. Ils avaient moins de pudeur, lorsqu’il s’agissait du ficher EDVIGE, ce qui prouve bien, comme l'écrivait Voltaire ( pas Zadig et Voltaire chers à Frédéric LEFEVRE) « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » qu’on est en pleine confusion.

C’est la démonstration, qu’aux mots on fait dire tout et son contraire. A l’exception de formules choc comme « casse-toi pauvre con », enfin un moment de sincérité, et qu’il devient difficile de faire confiance à ceux qui les prononcent. Ce n’est pas Jacques CHIRAC qui nous démentira, soupçonné « d’humour corrézien » à l’encontre de son successeur, mais plus surement convaincu d’avoir couvert des emplois fictifs, lorsqu’il était maire de Paris.

Employer des mots dans un but fallacieux ne constitue pas un délit, mais un déni de démocratie et un inacceptable mépris du citoyen à qui, l’on explique : qu’ils sont la matière première de la politique, et qu’il ne faut pas les prendre, au-delà des ambitions immédiates, qu’ils recouvrent. Les politiques seraient bien gênés, si leurs promesses étaient prises au pied de la lettre.

Le fonctionnement des institutions s’en ressent car « tout mandat impératif est nul » et une immunité permet à l’élu de ne pas respecter le contrat moral, qu’il a passé avec ses électeurs, et de continuer à briguer, sans vergogne, de multiples mandats. II lui est permis, également, de changer d’étiquette, en cours de mandat, sans avoir à démissionner ou ... à justifier les raisons de ce choix.

Force est de constater que nous sommes pris en otage, par une oligarchie qui s’est arrogée le privilège de décider de ce qui est bon ou mauvais pour nous, sans nous consulter et sans avoir à rendre compte.

Tant que le politique, de connivence avec le journaliste complaisant, distillera des petites phrases pour faire jaser dans le landerneau, le débat sera faussé. Faut-il le déplorer ? C’est évident ! Et le temps est venu, pour les citoyens, de faire obstacle à ces discours de convenance, avec leur bulletin de vote et de redevenir : Acteurs de leur destin.

Nous aimerions rappeler à ces individus verbeux et pas toujours vertueux une maxime attribuée à Confucius : « lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté »


Les LIBR’ACTEURS.


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Le Tiers Livre

lundi 14 mars 2011

Empoisonnement !

L’actualité fait bien les choses et offre, l’occasion de souligner le sens de notre combat. JUGEZ-EN !

*A l’heure du désamour de plus en plus évident entre le citoyen et une certaine politique.

*A l’heure ou la cacophonie ambiante laisse craindre au mieux l’abstention et au pire un vote extrémiste.

*A l’heure ou le quotidien des français est de plus en plus difficile.

CANAL+, programme un documentaire accablant sur les modes pervers de financement d’un parti politique Il en ressort que c’est le locataire d’un logement social qui IN FINE par des charges locatives majorées supporte le poids de l’appétit financier et de l’ambition politique de certains !!!!

FRANCE 5 affiche une émission, « C DANS L’AIR », qui pointe une certaine idée de l’éthique politique à Marseille. Il apparaît, entre autre que des espaces, écologiques sensibles, sont préemptés sur ce critère……pour finir en décharge publique « privée »

Dans le même temps, FONDAPOL met en lumière deux ouvrages qui traitent des ingrédients pour une démocratie renouvelée. « Retour du Tirage au sort » (Gil DELANNOI) et « Compétence morale du peuple » (Raymond BOUDON).

Tout est dit, il y a désormais une priorité absolue à éradiquer des mandats électifs tous les candidats, qui ont de prés ou de loin trempés dans les magouilles partisanes et portent un ou plusieurs mandats depuis plus de 10 ans.

Qu’on ne vienne pas ici se draper dans des pudeurs de vierges, en essayant de trier le bon grain de l’ivraie. Il ne s’agit pas du trop célèbre "TOUS POURRIS", mais sans doute des "ANIMAUX MALADES DE LA PESTE"

Nous sommes face a une épizootie qui touche depuis des années un cheptel politique consanguin, et donc affaiblit. Un cheptel d’individus qui se, confortent l’un l’autre pour rester dans l’assiette au beurre, par de là les antagonismes politiques affichés pour la galerie et par le biais de petits arrangements entre amis.

Nous soutiendrons aux prochaines cantonales en région parisienne quelques candidats, et allons communiquer ce « coup de gueule » à la majeure partie de tous ceux et celles qui vont briguer un mandat.

Un seul mandat, non renouvelable, une longévité politique cantonnée à 10 ans, voilà nos premiers remèdes, pour redonner sens et confiance a notre démocratie.

Convenez que c’est facile et raisonnable, nous sommes prêts a en débattre avec tous ceux et celles qui le souhaitent. Beaucoup d’idées reçues, et de contre vérités seront ainsi utilement évacuées, dans un domaine que nous étudions de puis de longues années au sein de LIBR’ACTEURS.


Richard HASSELMANN

jeudi 3 mars 2011

Pacte civique ou pacte démocratique .. même ambition !

Les lecteurs fidèles de LIBR’ACTEURS ont pointé avec juste raison ma forte implication dans la création de Poléthique, qui complète a mes yeux un parti comme CAP21, en centrant la démarche sur un seul objectif.

Vous trouverez, ci-dessous le billet publié sur le site polethique.fr

" Les fondateurs de Poléthique notent avec joie la floraison des pactes de toute nature qui annoncent le printemps.

S’agissant des pactes civiques et démocratiques nous sommes au cœur de notre cible, mais nous ne croyons pas qu’il appartient a des politiques chevaux de retour, cumulards et encartés, de traiter de cette question.

En ce cas nous renvoyions le citoyen électeur à DALIDA « Paroles, Paroles, Paroles que tous ces mots ! ».

La très récente enquête du CEVIPOF, vient après de nombreuses autres, ou articles et rapports confirmer le désamour du citoyen vis-à-vis du politique, la montée persistante de l’abstention, et plus grave le sentiment de plus en plus partagé que la simple morale et l’équité ne sont plus des mots compatibles avec notre fonctionnement démocratique.

C’est la raison qui nous a conduit à créer Poléthique, pour commencer par le commencement, et donner demain au pays des citoyens élus, sur un mandat précis, et libres des contraintes partisanes.

Notre démocratie fonctionne sur un non sens : " TOUT MANDAT IMPERATIF EST NUL ! "

En d’autres termes, si vous élisez un Maire, sur la base de son engagement a ne pas conduire votre commune dans un regroupement intercommunal donné, dés qu’il est élu, il peut en avoir cure. Le propre même de la relation MANDANT/MANDATAIRE est fondée sur la faculté dont dispose le MANDANT (le citoyen/électeur) de suivre l’exécution par le MANDATAIRE (l’élu) de la mission confiée et de rapporter ce mandat si le mandataire y déroge.

Dans notre jeu politique actuel la discipline de parti prime sur le mandat confié. Cela explique tous les reniements, les trahisons, et autres menus arrangements.

C’est l’inverse qui est indispensable, et pour pouvoir bien suivre le respect du mandat donné, bien isoler les responsabilités, et le temps consacré à la mission confiée, nous estimons que chaque mandat ne doit pas être cumulé, et que des " reportings " d’exécution doivent être soumis chaque année, et un quitus délivré.

C’est la mission première que s’est donnée Poléthique, premier mouvement qui " politise la démocratie ", et qui fait le pari sur le bon sens du plus grand nombre.

Ce bon sens fondé sur une raison aussi convaincante et qui doit éliminer les arguments contraires.

Le sens commun, cher à Raymond BOUDON (Eloge du sens commun), addition du bon sens de tous, doit conduire a comprendre, que cette démarche est un préalable a toutes autres, même si nous savons que le quotidien commande d’autres préoccupations.

Dés les prochaines cantonales, Poléthique va labelliser ici ou là des citoyens candidats, qui font montre de ce bon sens, les demandent qui nous parviennent en ce sens nous donnent a penser que nous sommes dans le vrai, rejoignez nous en adhérent, en sympathisant, et faites connaître Poléthique dans sa charte, son logo et sa démarche "


Richard HASSELMANN

lundi 28 février 2011

Vous avez dit diplomatie ?

Savez vous qu’il est heureux qu’en 1944 nous n’ayons pas confié a nos propres diplomates le soin de sauver PARIS !

A l’heure ou triomphe au théâtre de La Madeleine, " DIPLOMATIE " la pièce de Cyril Gely, qui reprend la formidable démarche du consul suédois Raoul Nordling (André Dussolier), pour tenter de dissuader Dietrich von Choltitz (Niels Arestrup) de faire sauter Paris avant l’arrivée de Leclerc, nous vivons Tunis, Le Caire, Tripoli ...

Nous vivons le produit annoncé de longue date, de la perte d’une "CERTAINE IDEE" de la France, sacrifiée à la vente de Rafales ici, à l’achat de pétrole là et plus simplement ... foulée au pied par la perte de l’éthique et des valeurs.

Nous vivons aussi en direct, l’effet pernicieux de la pensée unique, du népotisme, et des petits arrangements entre amis. La succession de révélations fait penser au résultat d’un coup de pied dans une fourmilière, cela court dans tous les sens. Un Ministre des affaires étrangères qui perd la notion du temps et du lieu et dont le compagnon s’est pris d’amour pour …la Lybie.

Un ancien Ministre " socialiste " qui démissionne " vite fait " d’un machin qui œuvrait avec la Tunisie et occupait son époux. Un ambassadeur qui confond le QUAI d’ORSAY, avec le Quai des Brumes du cinéma.

Nous vivons enfin et peut être surtout l’urgence et l’impérieuse nécessité qu’il y a à moraliser tout cela, en commençant par le commencement, notre propre fonctionnement démocratique.

Un collectif anonyme de diplomates signe, dans Le MONDE un constat sévère des errements de notre diplomatie. La litanie des reculs, échecs et camouflets est exhaustive, mais les responsabilités sont a partager.

Pour des raisons de consanguinité dans leur recrutement les grands corps de l’ETAT portent également une responsabilité, et ce n’est pas la solidarité affichée avec la JUSTICE, la POLICE ou l’EDUCATION NATIONALE qui trompera le citoyen.

Le Quai d’ORSAY a un recrutement trop univoque, troublé par le seul tour extérieur, pour des hochets ou placards dorés.

Pour avoir eu dans une autre vie, à connaître très précisément le fonctionnement d’ambassade, nous pouvons dire que souvent le représentant de la France, répugne a mettre les mains dans le cambouis local. Toute une série d’attachés, spécialisés sont sensés « connaître », mais nous sommes loin du compte, tant est doux le quotidien dans la majeure partie de nos légations.

« Il n'est pour voir que l'oeil du maître ! » à méditer au moment, ou à l’évidence après la justice, la police, notre diplomatie connaît quelques menus soucis.

Le maître, c’est le collectif des citoyens français, qui doit savoir se redonner des élus, épris de probité et d’efficacité, pour choisir et nommer des fonctionnaires eux-mêmes compétents et dévoués, pour remplir les missions confiées et dont l’élu est comptable, à LA ROCHE MIGENNES comme à TUNIS !!!

La boucle est bouclée, nous revenons à la base, non cumul des mandats, longévité politique cantonnée, rendu de comptes et quitus, éradication du népotisme et des conflits d’intérêts.

Ce n’est pas un coup de chaises musicales avec des vieux chevaux de retour qui nous rassure !



Richard HASSELMANN


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Ambassade de France en Irak

lundi 24 janvier 2011

Questionnement et décision

Nos lecteurs et sympathisants savent combien en ce début d’année 2011, nous formons le vœu qu’un très grand nombre de citoyens/électeurs, use avec lucidité de son bulletin de vote ... pour donner au pays des élus, dignes de confiance.

Dans ce cadre, nous ne pouvons que leur recommander la lecture d’un ouvrage de Michel MEYER : " De la problématologie " qui mérite d’être médité, à l’aune de notre quête.

De fait on se rend compte que rien n’est sur et que tout peut être sujet a caution, et que n’en déplaise à Raymond QUENEAU, et sa démarche oulipienne , le potentiel n’est jamais probable ou certain.

C’est bien le drame de nos politiques cumulards de mandats, qui ne prennent pas le temps de la réflexion, du doute et du " Questionnement ", avant de répondre ou de prendre une décision en âme et conscience.

Le mandat politique n’est pas un une représentation multicartes pour représentants de commerce, qui placent ou vendent des produits élaborés par des techniciens.

Un élu avec un seul mandat, et une longévité politique cantonnée, c’est la certitude d’un mandataire, qui va travailler et comprendre les dossiers et les questions. C’est un citoyen qui pour le compte d’autres va s’approprier des dossiers, à partir des travaux préparatoires des différentes fonctions publiques.

Aujourd’hui, l’élu n’a qu’une préoccupation, répondre vite et a tout, comme un vendeur éduqué à répondre aux objections du client.

Si vous réfléchissez, vous constaterez que dans de nombreux cas, la réponse du politique, et notamment des premiers d’entre eux, est de trouver une réponse qui d’abord et avant tout évacue la question. En résumé : " CIRCULEZ IL N’Y A RIEN A VOIR "

Notre démocratie souffre de politiques qui ne savent pas de quoi ils parlent, préoccupés de la sauvegarde de leurs mandats, restituant dans l’urgence des notes réchauffées et le plus souvent mal assimilées.

Nous ne voulons pas des élus experts, mais nous voulons des élus qui donneront du temps au temps, pour devenir expert dans le domaine et pour la mission qui leur a été confiée.

Je crois que c’est le philosophe ALAIN qui a dit que la vie, ne vaut, que si elle est faite de décisions éthiques. C’est peut être trop demander ?

Mais la vie d’un élu devrait a minima n’être faite que de décisions mûrement réfléchies, pesées, et conformes aux convictions affichées, quand le mandat porté a été sollicité.


Richard HASSELMANN

mercredi 19 janvier 2011

Corruption/Prébendes/Conflits d’intérêts : même combat !

Une conversation à propos de la TUNISIE qui m’a vu naître, conforte le combat de LIBR’ACTEURS, pour une démocratie régénérée et des élus responsables.

L’injustice, la crise économique, la démocratie bâillonnée sont les ferments premiers de la révolte tunisienne, mais le virus le plus virulent est celui de la corruption de plus en plus insupportable qui gangrène le pays.

Crédit et copyright dessin - Jeune Afrique

Comme on dit le monde est petit, car c’est au même moment, que dans notre douce France, on pointe de plus en plus de conflits d’intérêts, de parlementaires qui rechignent à faire des déclarations de patrimoine sincères et véritables, ou l’odeur suspecte de petits trafics d’influences.

Tout cela nous conduit a redire pourquoi, nous estimons qu’un pays doit savoir se donner, par le biais du processus démocratique le plus transparent, les élus les plus dignes de confiance.

L’homme étant ce qu’il est, et le pouvoir un des premiers corrupteurs, il faut que ces élus, soient en place, pour un temps limité et porteurs d’un seul mandat. Cela permettra au mandant (le citoyen électeur) d’obtenir des compte et une parfaite traçabilité de l’action et de la responsabilité de son mandataire (l’élu).

Mieux, et nos lecteurs le savent, c’est pour cette même raison que nous pourchassons la multiplication des ordonnateurs variés qui dépensent le denier public, instrument du clientélisme et des prébendes.

Enfin, et surtout vous comprendrez pourquoi, nous plaidons également pour la mise en place de « lanceurs d’alertes » institutionnels, tiers de confiance, renouvelés fréquemment et pourvus selon des voies démocratiques, comme les jurys populaires tiré au sort.

Je terminerai sur une note plus légère, reprenant ma réponse récente à un intervenant.

L’espèce humaine, est carnivore, c’est donc contre nature que d’inviter l’homme a ne plus manger de viande, ou alors il faudrait éduquer également le Lion, le Chat notamment.

Par contre la corruption n’est pas consubstantielle à la nature humaine, elle nait d’un certain terreau dont l’injustice dans tous les domaines est le cément. Cela permet de penser qu’il y à la possibilité de l’éradiquer pour peu qu’on le veuille et que l’exemplarité vienne d’en haut.


Richard HASSELMANN

mercredi 22 décembre 2010

"La morale à la place de la politique c'est une révolution" - Albert CAMUS

Des visiteurs internautes qui nous font l’honneur de nous lire se sont interrogés, à juste titre, sur la considération que nous portons au personnel politique et au vote populaire.

Il me paraît utile de revenir, en cette fin d’année, sur un billet que j’ai publié il y a bientôt 3 ans sur ce blog : Le socle de notre démarche est la pédagogie pour rendre " le citoyen acteur de son destin "

Il n’y a pas de libre arbitre s’il n’y a pas de discernement. Cela nous conduit à dire qu’il n’y a pas de vraie démocratie s’il n’y a pas de pédagogie éducative !

Je dis et je redis ici que les égoïsmes individuels, corporatistes ou générationnels sont antinomiques avec l’intérêt général que cherche à servir le processus démocratique.

La rue, la grève, le groupe de pression ne sont pas démocratiques et pourtant ils sont de plus en plus souvent le troisième tour des scrutins nationaux.

Une raison, une seule à nos yeux, l’électeur ne connaît pas les règles, les enjeux, les limites. Il faut expliquer, dire pourquoi le suffrage universel est un bien précieux, comme le sont des élus porteurs de vraies convictions.

Mais il faut aussi dire que ces deux instruments démocratiques doivent être utilisés par des citoyens qui comprennent et replacent la France dans le contexte Européen et Mondial.

Le citoyen doit comprendre que le sondage n’est pas la démocratie, et que si l’on peut admettre des majorités d’idées, on ne peut se coucher devant la démocratie d’opinion.

C’est en ce sens que nous émettons l’idée que notre corps électoral, par manque d’éducation civique, économique et sociale, n’utilise pas au mieux pour l’intérêt général, le suffrage universel direct et le pouvoir que lui confère un bulletin de vote pour le confier à un mandataire digne de confiance :L’élu !

Sans bruit ni tapage Libr'acteurs porte son message, ce sera long mais il faut commencer cette révolution ou le bulletin de vote récompense la morale, l’équité et le simple respect de la conviction et de la parole donnée.

C’est le vœu que nous formons pour l’année qui vient, galop d’essai avant 2012, et dans l’instant, nous souhaitons à nos membres, sympathisants et visiteurs d’excellentes fêtes de fin d’année.


Richard HASSELMANN
Président de Libr'acteurs

lundi 22 novembre 2010

2009 - 2010 : Urgences signalées !

LIBR'ACTEURS qui entend rendre le citoyen acteur de son destin s'efforce de puis quelques années de pointer les dérives de notre démocratie, et s'attache a vouloir protéger les lanceurs d'alertes contre tous les lobbies.

Le lanceur d'alerte réagit quand il y a atteinte a la santé ou a la sécurité sanitaire (OGM, MEDIATOR) quand il y a atteinte a la biodiversité ou aux sites, mais aussi quand il y a menace sur l'information démocratique !

A l'heure ou le drame de KARACHI fait l'actualité, nous remettons en mémoire l'alerte que nous lançions en MARS 2009. Notre experience, nos expertises, nous conduisent a penser que rien n'est neutre, a vous de juger. " Mais il y a plus grave, beaucoup plus grave, jugez-en !

" Nous découvrons, avec d’autres, que dans les plis touffus du projet de loi de programmation militaire 2009/2014, en son chapitre VI intitulé « DISPOSITIONS RELATIVES AU SECRET DE LA DEFENSE NATIONALE » , se cache ni plus ni moins qu’une formidable extension du champ du trop célèbre SECRET DEFENSE.

Vous savez cette classification, qui a laissé dans les nimbes du doute et dans ceux de l’impunité les complices de l’assassinat de M.BEN BARKA, ou au plan plus matériel, les heureux bénéficiaires de différentes commissions occultes type FREGATES de TAIWAN.

En son état, ce projet de loi qui est dans sa phase ultime, ouvre la porte à toutes les manipulations et à toutes les dérives.

L’exposé des motifs vaut son pesant de cacahouètes :

« Eviter des atteintes au secret de la défense nationale, résultant de la prise de connaissance d’éléments classifiés, par un magistrat ou un enquêteur n’ayant pas qualité à en connaître ». Que cela est joliment rédigé, en gros cela veut dire que ces juges d’instructions que l’on veut supprimer, ne sont pas fiables, qu’ils laissent les vrais responsables entre eux.

On apprend ainsi que la matière CLASSIFIEE SECRET DEFENSE va être étendue, mais que les lieux et acteurs associés seront également CLASSIFIES. Sans rire, demain EADS, DASSAULT et pourquoi pas DISNEY WORLD pourront être classifiés et donc non susceptibles d’être investigués !!

Cette affaire, comme le fichier EDVIGE, comme l’Affaire PEROL, est grave sur la forme et le fonds. Sur la forme, c’est une nouvelle tentative de passer en catimini, on connaissait les cavaliers budgétaires et législatifs, il faut maintenant surveiller les DRONES. Sur le fonds, c’est une nouvelle entorse au fonctionnement démocratique et transparent de notre pays "

A vos commentaires ...


Richard HASSELMANN

vendredi 12 novembre 2010

G20 SEOUL : La vérité !

J’ai participé il y a quelques années, a un colloque sur le système financier ou nous pointions les menaces qui se sont révélées exactes.

La crise a éclaté, mais les leçons ne sont pas tirées, et les grandes banques principales responsables, repartent comme « en 14 », après s’être délestées d’une partie de leurs dettes sur les contribuables, via le denier public.

A ce jour et sauf erreur, rien de nouveau en matière de « garde fou », le G20 doit d’abord et simplement reconnaître qu’une réglementation financière mondiale est une parfaite utopie, voire une hypocrisie. Cela est incompatible avec l’égoïsme des nations, et le « lumpen protectionnisme » via la guerre des monnaies.

On se gargarise avec "BALE III", mais le risque est toujours là, il est au contraire encore plus grand car désormais « planqué » dans les plis obscurs de la gestion alternative, celle ou le quidam y perd son latin le « hedge fund » ou le « private equity »

L’accord européen sur la gestion alternative est a cet égard consternant, on y note le poids du lobbying anglo- saxon, quand on relève que les gestionnaires de fonds non européen, ne seront soumis a contrôle qu’en 2015 et que les régimes nationaux « privés » perdureront jusqu’en 2018.

Le G 20 doit être l’occasion de faire le bonheur de la vieille Europe contre elle-même en, harmonisant une règle de conduite mondiale pour tous les gestionnaires alternatifs, a quelques endroits du globe qu’ils officient. Le must serait d’initier sous l’égide du FMI une Autorité Mondiale des Marchés Financiers » véritable lanceur d’alerte dotée de pouvoirs coercitifs forts. Cela toucherait un secteur précis mais qui va devenir très dangereux, car « off record » !

Dans le même temps, pour sortir du cercle démoralisant du coercitif et du contrôle, le G20, pourrait tracer l’ébauche d’un vrai projet pour l’entreprise monde, en faisant un constat des atouts a valoriser.

En résultante, et en utilisant les progrès scientifiques et la mondialisation, l’entreprise monde pourrait se fixer des objectifs ambitieux, en matière de santé, d’éducation, et de sauvegarde de l’emploi de proximité notamment

Je reprends ici pour conclure 2 formules qui me tiennent a cœur :

« Simul et Singulis » (ensemble tout en restant soi-même)

Et

Les progrès et les réformes ont pour pires adversaires tous ceux qui prospèrent dans l’ordre en place, et pour tièdes défenseurs, tous ceux qui peuvent espérer prospérer dans l’ordre nouveau » (Machiavel)


Richard HASSELMANN


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Worldnews

vendredi 10 septembre 2010

SANTE : La vérité !!

Nous parlions dans un précédent commentaire de "sémantique", cet art de plus en plus consommé et consommé de « MASQUER LA REALITE DES MAUX PAR DES MOTS » pour une population infantilisée ou anesthésiée.

En matière de santé, comme en matière de démocratie, de dette, de justice notamment il faut dire la vérité.

La vérité en matière de santé c’est qu’il faut revoir de fond en comble notre système au niveau du service rendu et des acteurs pertinents, en sachant que rien ne sera plus comme avant du fait de l’allongement de nos vies et des progrès de la technique.

La branche maladie est dans le rouge depuis bientôt 30 ans et l’on vient nous dire en 2010 que les trous de 10 MDS/€ pour 2009 comme celui de 14MDS/€ prévu pour 2010 sont largement conjoncturels. Cela serait lié au chômage et aux baisses de rentrées de cotisations sociales.

C’est très largement faux..

Pour avoir exercé en qualité de receveur hospitalier, dans une autre vie, pour être largement immergé dans le milieu médical hospitalier ou de ville, et pour avoir eu l’honneur de piloter pendant une dizaine d’année une mutuelle santé, j’affirme que l’âge et le poids des ALD (affections longues durée) sont des paramètres inexorables. Devant cette réalité le RO (régime obligatoire) doit faire des choix et laisser au RC (régime complémentaire) le quotidien de la santé.

Nous ne sommes donc pas devant du conjoncturel, mais du structurel et il faut en tirer les leçons :

1. Il appartient bien aux OCAM (organismes complémentaires d’assurance maladie) et en particulier aux vraies mutuelles de peser sur l’offre de soins de ville et sur les prescriptions médicamenteuses.

2. L’assurance santé doit rester obligatoire pour garder un socle de solidarité et une mutualisation du gros risque.

3. La CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) et ses déclinaisons locales doivent être gérées par les seules acteurs pertinents que sont les associations d’usagers et de malades, les collectivités locales, les professionnels de santé et les organismes complémentaires.

Les syndicats de tous poils et de tous bords qui cannibalisent les instances n’ont rein a faire en ce domaine.

4.Le budget de la santé doit être partie intégrante du budget de l’ETAT. Chaque collectivité territoriale recevant par capitation, un contingent annuel de crédits, qui pourrait avoir pour unité de compte, le coût moyen annuel d’une ALD.

5. l’ACS (aide a l’acquisition d’une complémentaire) doit être supprimée et remplacée par une prise en charge intégrale (type CMU) sur la base d’un panier de prestations, jugé comme indispensable, en fonction du service médical rendu (SMR).


La récente mise en place des ARS (agence régionales de santé), me fait craindre une approche comptable et technocratique, là ou il faut une démarche de pédagogie volontariste.


Richard HASSELMANN

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