Affichage des articles dont le libellé est institutions. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est institutions. Afficher tous les articles

jeudi 17 juillet 2008

Chiffonniers : La suite

Encore un petit mot, avant le baisser de rideau estival, pour permettre à nos lecteurs et visiteurs de laisser décanter et de comprendre ce qui se passe.

Vous avez vécu le crêpage de chignons par médias interposés entre le pouvoir et la candidate PS à la dernière présidentielle.

Vous avez suivi avec attention les algarades et ambitions pour la présidence du groupe PS à l’Assemblée entre le Maire de Nantes épris de caporalisme et un député avocat, qui pense, il est le seul avoir un destin national et prend goût au cumuls des mandats.


Vous avez écouté, les tractations de marchands de tapis, sur la réforme des institutions. Je ne touche pas au scrutin des régionales (qui par parenthèse ne relève pas de la constitution), j’inclus mon temps de parole et je passe par le référendum pour la Turquie, mais vous venez tous voter au Congrès, vous libérez un peu mon 49.3, et surtout vous ne vous étonnez pas que le cumul des mandats perdure et que l’organisation territoriale soit passée sous silence ...

Vous avez également relevé, l’addition d’amabilités entre le Président du Groupe UMP a l’Assemblée, Le Secrétaire général du même mouvement, un ancien premier ministre, un champion motocycliste, cumulard des Alpes maritimes.

Vous voudriez qu’on en reste là quand dans le même temps l’excellente Ministre des Finances, la technicienne qui sait des taux de croissance, commence par admettre qu’en 2008, 1,7% ce serait bien. Autre exemple du "VSV", vol sans visibilité, que nous avons déjà dénoncé, et querelle de soit disant experts qui, de fait, ne maîtrisent absolument aucun paramètre.

La solution est simple, au même titre que nous invitons nos lecteurs téléspectateurs, à ne pas allumer leurs téléviseurs lors de la cérémonie d’ouverture des jeux de PEKIN, en signe de rejet du régime, nous incitons l’électeur a sanctionner sans pitié lors des prochaines consultations électorales, tous les candidats, cumulard de mandats ainsi que tous ceux qui ont pris des positions fortes sur la croissance, le déclin du chômage, ou le retour de notre capitalisme anonyme à une probité sans faille !

C’est par la qu’il faut commencer, et c’est a ce prix que nous pourrons passer à autre chose, avec lucidité et courage.


Richard HASSELMANN

vendredi 11 juillet 2008

Réforme des institutions : L'avis d'un Libr'acteur

C'est le Figaro qui nous l'indique : "Nicolas Sarkozy, qui recevra mardi les députés UMP, devrait annoncer une modification des règles de décompte du temps de parole dans les médias. Une nouvelle concession pour tenter de convaincre le PS.

«Cela risque de se jouer à une voix près !» Les conseillers de Nicolas Sarkozy font les comptes à moins de deux semaines du vote de la réforme des institutions par le Parlement réuni en congrès, à Versailles, lundi 21 juillet. Adopté en seconde lecture dans la nuit de mercredi à jeudi par les députés, le projet de loi constitutionnel revient devant les sénateurs mardi (lire ci-dessous). Si un vote conforme sur ce texte, issu d'un compromis entre les groupes majoritaires des deux assemblées et le gouvernement, semble «probable», le chef de l'État sait qu'il va devoir arracher les voix «une à une» pour atteindre les trois cinquièmes indispensables pour l'adoption en Congrès. «À ce jour, ce n'est pas fait», calcule un de ses conseillers ... / ... " Lire la suite de l'article


L'un des fondateurs de Libr'acteurs attentif aux textes proposés a souhaité apporter sa réflexion sur cette réforme.

Même si le débat semble mal engagé, nous avions pu constater à la lecture du Portail du Gouvernement que le texte de la réforme devait s'articuler autour de trois orientations.

1 - Rénovation du mode de fonctionnement du pouvoir exécutif,
2 - Renforcement du rôle et de la représentativité du parlement,
3 - Garantie de droits nouveaux pour les citoyens.

Comme tous les Libr'acteurs, je suis attaché au non-cumul des mandats et à l'expression démocratique des citoyens.

Quels sont à ce jour les avancées qui sont présentées dans le texte à notre disposition ?

Si nous nous réjouissons que la limitation du nombre de madats consécutifs du Président de la République soit enfin abordé (et mette un terme à un anachronisme), les mesures proposées ensuite sont souvent judicieuses mais ne risquent pas de révolutionner l’exercice de la démocratie en France, ni surtout "redresser" l’image de notre personnel politique aux yeux de nos concitoyens.

En effet, rien n’est prévu contre l’absentéisme des députés à l’Assemblée ni contre le cumul des mandats (simultanés et consécutifs), principaux facteurs de dépréciation de nos élus dans l’opinion.

Il est également regrettable de constater qu’un « statut de l’élu » n’ait pas été, à cette occasion, au moins institué pour clarifier la fonction et en faciliter l’accès aux citoyens non protégés par ... leur statut de fonctionnaire. Je serais tenté de dire : Autant de mesures qu’un Christian Blanc, maintenant Secrétaire d’Etat, considérait autrefois comme de première nécessité !

Le regret est d’autant plus fort que la « fenêtre de tir » de la réforme ne se présentera plus de si tôt ... Si elle va à son terme.

Jacques BELLIER

mercredi 25 juin 2008

Chiffonniers

Que cette corporation ne s’offusque pas du titre, il en est de noble, ceux d’EMMAUS notamment, il en est de moins respectables: Nos parlementaires !

Vous allez dire que je fais une fixation sur ces pauvres gens mais il y a de quoi !

Je ne vais pas reprendre la longue litanie des erreurs de prévisions, des mensonges avérés, des petits arrangements entre amis et autres trahisons en tous genres et partis confondus.

Nous y reviendrons à l’ occasion des prochaines échéances électorales.

Dans l’instant et répondant ainsi en partie aux demandes de nos visiteurs et sympathisants, nous allons nous recentrer sur l’urgence, en regard de notre charte et de nos objectifs. La commission BALLADUR en charge d’une proposition de réforme des institutions a produit un rapport que nous avons étudié avec attention.

Nous avons été déçus de ne pas y trouver, en particulier et de manière forte, la fin du cumul de certains mandats, et de la longévité politique, la disparition de l’échelon conseil général, par une place affirmé des communautés de communes et d’agglomérations, ou encore l’ébauche d’un statut de l’élu novateur.

Comme nous le pensions, le pire était à venir et il est venu !

Occulté par la croissance qui stagne, par le pétrole qui flambe, par les comptes sociaux qui flanchent et par l’équipe de France de football qui sert a publier des bans de mariage, le projet de loi constitutionnelle de réforme du fonctionnement de notre démocratie, est l’enjeu d’une querelle de chiffonniers, entre l’UMP et le Parti Socialiste. Cela démontre que s’il faut conserver un bicaméralisme revisité, il faut par contre éradiquer sans faiblesse, la bipolarisation partisane !

S’il fallait, une raison, une seule, pour se pencher en urgence sur l’élection, le fonctionnement et l’utilité du SENAT, l’attitude de la Haute Assemblée en cette affaire en donne l’opportunité.

Voila des gens, élus au scrutin indirect, pour des rentes de situations confortables, récompensés par le clientélisme le plus affirmé, qui rejettent :

*Le principe du référendum d’initiative populaire.

*L’introduction d’une dose de proportionnelle dans certains scrutins.

*Le contrôle du parlement sur les nominations suprêmes.

*Le cadrage du recours à l’article 49.3 (adoption sans vote).

Autant de mesquineries, qui vont rendre ardue la réunion d’une majorité des 3/5 pour le vote en Congrès et qui risquent ainsi de permettre de voir le « bébé jeté avec l’eau du bain ».

Dramatique quand on sait, notamment, que Pierre MAZEAUD, ancien Président du Conseil Constitutionnel, s’est prononcé en particulier sur la fin du cumul de tous les mandats électifs principaux.


Richard HASSELMANN

Dessin original
Honoré DAUMIER

mercredi 27 février 2008

U comme Urgence ... constitutionnelle

Nous sommes nombreux à avoir eu la chance d'être initiés, dans le cadre de nos études en droit public et sciences politiques, par des constitutionnalistes éminents.

Pour ma part, privilège de l'age, mes professeurs étaient ceux qui ont bâti la constitution de 1958 , qui venait de naître et fête en 2008 son cinquantenaire.

Anniversaire chahuté, c'est le moins que l'on puisse dire. Après les champions de la VIme République , nous avons désormais mieux, en la personne d'un Président, gardien de la constitution, qui trouve le Conseil Constitutionnel .....gênant!

A bien y regarder, tout est lié.

Providentielle d'abord, LIBR'ACTEURS, désormais, se sont attachés à revisiter la constitution, pour en pointer les forces et les faiblesses.

Selon notre démarche systémique, nous avons estimé que cela n'était pas la priorité des priorités, car les personnels politiques en place, repus de mandats cumulés et de longévité élective, comme les partis politiques discrédités par les petits arrangements, n'étaient pas les acteurs pertinents d'une telle ambition.

Il y a pourtant désormais URGENCE.

URGENCE à réagir à l'aune des dérive constatées.

Le Président de la République française est l'un des rares à être élu au suffrage universel direct. Cela donne à la fonction , dans une démocratie moderne digne de ce nom, MAJESTE, LEGITIMITE et ROLE EMINENT.

En 1958, nous ne sommes pas de ceux qui disions que le texte avait été taillé aux mesures de Charles de GAULLE. Mais force est de constater que l'élection au suffrage universel direct était concevable à l'époque pour un électorat éduqué, habité d'instruction civique de base, et surtout à l'abri de toutes les manipulations. Un électorat non commandé par les sondages, les publicités, les divagations sur Internet et non éclaté par des pulsions générationnelles ,ou corporatistes.

En 2007, notre constitution, et ce suffrage universel direct ont porté au pouvoir le pur produit de toutes ces déviances accumulées.

Pour être rapide, le réveil est brutal.

Il y a URGENCE a revoir la copie pour qu'en 2012 quel que soit l'impétrant l'histoire ne se répète plus!


Richard HASSELMANN

jeudi 10 janvier 2008

Réflexions pour une spiritualité républicaine

La République recherche et défend l'intérêt général. Elle fait toujours prévaloir le bien commun sur les intérêts particuliers. Elle ne prend pas partie pour une religion plutôt qu'une autre. Elle garantit la liberté de culte : chacun peut exercer librement sa religion, à la condition que l'exercice de cette liberté ne remette pas en cause ce qui est commun à tous. C’est ça la laïcité !

L'Etat n'a donc pas à faire la promotion d'une religion en particulier ou des religions en général. C'est pourtant ce qu’a fait le Président de la République lors de son discours au Vatican il y a peu. Un homme, serait-il le plus intelligent du monde, ne peut pas remettre en cause des siècles de construction collective de l'Etat républicain. La personnalisation à outrance de la politique telle que nous la connaissons aujourd'hui en France est inquiétante.

Pour revenir à la spiritualité (caractère de ce qui appartient à l’esprit), il pourrait être du ressort de l'Etat d'encourager celle-ci, mais elle ne pourrait alors être que républicaine. Il ne s’agit évidemment pas de rétablir l’Être suprême ou une quelconque autorité de l’Etat sur la conscience, le for intérieur des citoyens. Que serait alors cette spiritualité républicaine ?

Une spiritualité qui encouragerait la connaissance de soi (qui est permise notamment grâce à l'introspection, à la méditation, à la philosophie, à la psychologie...), la connaissance de nos richesses intérieures mais également de nos parts d'ombre afin de mieux les maîtriser. Car les guerres sont souvent le résultat de l'addition de névroses individuelles, de sentiments d'injustice et de désamours profonds. Sentiments qui, de façon générale, sont à l'origine de la violence (qu'elle soit contre soi, contre les autres, contre la planète...).

Une spiritualité qui inviterait l'être humain à s'accepter et à s'aimer lui-même, à aimer les autres, à aimer la terre et l'univers dans lequel nous vivons. Les religions n’ont pas le monopole du cœur ! L'homme est un animal social. Il a fondamentalement besoin de relations humaines riches et sincères pour être heureux. Ce qui nous fait avancer et exister, c'est l'amour qu'on porte aux autres et que les autres nous portent (pour reprendre l'expression du psychologue Guy Corneau, nous sommes de « l'amour sur pattes » !).

Concrètement, l’éducation nationale pourrait commencer par intégrer des cours d’initiation à la philosophie et à la psychologie dans ses programmes avec un contenu digne de ces matières. Ce serait un bon début pour donner à chacun les outils pour affronter et aimer la vie. Car le pouvoir d’achat, c’est important mais ça ne remplit pas une vie.


Nicolas FROISSARD

jeudi 6 décembre 2007

Légitimité et pertinence

Dans une belle démocratie, le suffrage universel, direct ou indirect fonde la légitimité des gouvernants. En ce sens l’équipe au pouvoir depuis juin 2007 est parfaitement légitime. Nous ne sommes pas de ceux qui ergotons sur les moyens, techniques et mots employés pour enlever le suffrage : « L’esclave est heureux, qui a choisi ses chaînes ! ».

On peut toutefois, face aux réalités qui se font jour, poser une question : Cette équipe est-elle la plus pertinente pour mener à bien les réformes dont le pays a indéniablement besoin ?

Nous pensons que la réponse est malheureusement : "NON" et nous craignions que cela soit constaté trop tard et avec beaucoup d’amertume.

Non, car l’équipe est regardée comme otage du grand capital.
Non, car l’équipe est, de fait aux affaires depuis plus de 30 ans.
Non, car l’équipe privilégie le vibrionnant et l’affectif là où il faut de la pédagogie et du réalisme.

Non, car a trop vouloir jouer avec l’image et le mot, on brouille l’un et l’autre.
Non enfin et surtout car la France n’a pas besoin d’une politique de rustines a court terme, mais d’un vrai projet d’entreprise a moyen et long terme.

Ce constat nous amène à notre thème premier, celui qui va nourrir cet espace pendant cette fin d’année :

La fin du cumul de certains mandats assorti de la création d’un statut de l’élu est la vraie clé pour réformer l’Etat et l’organisation territoriale. Nous pensons et nous l’avons écrit que la Région et l’Europe recentrée sont des pôles pertinents pour l’avenir et en application du principe de subsidiarité.

L’une en proximité immédiate des communes regroupées par l’effet des lois CHEVENEMENT sur l’intercommunalité , l’autre dans le contexte de la mondialisation en raison d’un nécessaire effet de taille, bâti sur des cohérences culturelles, économiques et géographiques.

A partir de là il faut revoir nos représentations démocratiques et les mandats qu’elle distribue ici ou là, pour juger des cumuls et longévités acceptables, avec une gouvernance disponible et efficace.

A ce jour nous avons, en termes d’ordonnateurs significatifs, élus territoriaux, et parlementaires nationaux et européens : Maire, Président de communauté de communes ou d’aglomérations, Conseiller général, Conseiller régional, Député, Sénateur, Député Européen.

Face à cela, et par comparaison avec d’autres pays de l’OCDE ou de l’Union Européenne, nous avons :

Trop de communes, mais seule l’intercommunalité peut y remédier de manière acceptable.
Nos régions sont, pour certaines, trop petites et gênées par la survivance départementale.
Un Sénat, sanctuaire d’une réaction immobile, sorte de Conseil constitutionnel bis.
Des élus dont la seule vraie conviction est vivrière, attachée aux mandats portés.

Nous avons enfin un empilement d’intervenants publics gérant des personnels à statuts différents et disposant de ressources, brouillant ainsi les financements et les responsabilités.

Au lecteur de nous dire quelles collectivités et mandats lui paraissent toujours acceptables et quels cumuls et durée de mandat sont judicieux pour une bonne gestion de l’intérêt collectif et du denier public.


Le collectif Libr’acteurs