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mardi 22 novembre 2011

La joute a commencé !

Voilà une affirmation des plus évidentes par une tribu médiatique des plus provocantes !

Encore que cela soit vrai, ce dont il n'est pas question dans ce texte, voici une façon de présenter les choses en tant qu'observateurs alors même que cet observateur est à l'origine de ce mode de confrontation politique.

On nous parle de passes d'armes de telle façon que l'on voit les candidats comme des gladiateurs des temps modernes, armés de mots et prêts à tout pour atteindre leurs objectifs de carrière. Il se pourrait en effet, que ces gladiateurs soient les jouets du cirque !

C'est la prérogative principale des médias de diffuser l'information. C'est leur principale responsabilité de faire en sorte que celle-ci soit loyale et honnête ! Dans ces conditions, il n'est pas question de "fabriquer" de l'information mais seulement de la transmettre. Ce sont ces faiseurs d'information qui sont délétères pour l'image et la déontologie des médias... eux, et d'autres aussi. Car il existe plusieurs couches dialectiques en ce qui concerne le relais politique.

Tout d'abord l'information même qui découle d'une attente du public à satisfaire et qui inspire un politicien voire un parti. Comme toute formation collective aspirant à se développer, donner au public ce qu'il souhaite est la méthode la plus rapide pour grandir. On en vient à faire de la politique pour être au service du peuple alors même que ce que le peuple veut n'est pas forcement ce dont il a besoin. De l'irresponsabilité du concept à l'illogisme de sa mise en pratique, donner ce qu'il veut au peuple sans prendre en compte sa dimension raisonnable et en soit... déraisonnable.

Par la suite, la seconde couche est du ressort du politique lui-même qui habille de latin et de chiffres les désirs bruts du peuple pour s'en faire un glaive étincelant et partir à l'assaut des cotes de popularités. Bien sûr tous ne mangent pas du pain de l'ambition personnelle, mais que ce soit conscient ou non, le pouvoir est une drogue, l'influence, un flash d'héroïne ! Comment garder toute objectivité dans cette position des plus flatteuses. Etre au service du peuple et être porté par lui, pour son bénéfice individuel ou de manière désintéressée pour le bien du peuple.

Enfin, et c'est là que les médias entrent en lice, la dernière couche dialectique est peut-être la plus insidieuse. Elle se démarque par son apparente neutralité et son évidente toute-puissance ! Les médias se nourrissent de l'idéal de liberté absolue : la liberté de la presse, sa liberté de pouvoir clamer comme vérité absolue n'importe quelle vérité relative, sa liberté d'ôter toute substance à un évènement des plus significatifs, sa liberté de détourner l'information en l'habillant discrètement ou au contraire de manière tape-à-l’œil. Les médias sont les relais les plus puissants de l'information, je vous met en garde contre cette toute-puissance et vous invite à déceler le discours derrière le discours !

La dialectique est l'art et la science du langage. Elle permet de le manipuler comme un samouraï manie son sabre. Plus habile il est, plus fine sont les découpes et moins visibles sont les dégâts. Dans cette course à la présidentielle qui s'engage, nous ne manquerons pas de voir cette dialectique à l'œuvre. Inévitable puisque découlant du langage qui compose toutes nos relations quotidiennes, la dialectique n'est pourtant qu'un outil.

Mal employée , elle divise pour mieux régner ; bien employée, elle rétablit l'harmonie et la vérité. Il nous appartient, il en va de notre responsabilité de citoyen, de ne pas tomber dans les pièges évidents des promesses des uns et des annonces de autres. En toutes circonstances il nous faut un œil alerte et un esprit vif, doté d'un sens critique imperturbable. Il ne s'agit pas d'opposer la dialectique à la dialectique, mais de déceler ses artifices pour entrevoir derrière, le concept qui déterminera une piste de réflexion, un chemin vers le progrès, une autoroute humaniste vers la vérité et la sagesse.

Olivier TABUTIAUX


Crédit et copyright photo
Danybounz

lundi 29 décembre 2008

Liberté de la Presse

Une liberté se conquiert, se mérite et se justifie, êtes vous surs que la presse française, écrite ou audio-visuelle soit exempte de tous reproches.

Habituée à une proximité douteuse avec le politique, la finance et le spectacle, elle indispose le citoyen, qui trouve en Internet un allié, qui peut vite se révéler tout aussi pernicieux. Cela permet au député, porte parole du parti majoritaire, d’essayer de faire passer un petit amendement, conforté par les ressorts de la peur pour juguler Internet.

La presse française est asservie à la publicité et fonctionne avec les mêmes ressorts.

Elle cherche à persuader, c'est-à-dire influencer ou manipuler, là ou elle doit convaincre, avec des arguments et des faits restitués, pour susciter la réflexion ou la contradiction du lecteur/auditeur.

Il n’est qu’à voir le bal des hommes politiques et « faire valoir » qui encombrent les plateaux de radios et de TV.

Les barrages pour passer une information ou une initiative sont significatifs, la presse française a choisi son camp, elle s’est coupée de la réalité du terrain, pour donner la main et le micro aux détenteurs des pouvoirs .Elle en est aujourd’hui otage et comprend que l’alliance a des dangers. Ne dit on pas que « L’esclave est heureux qui a choisit ses chaînes » l’actualité tend à prouver que les chaînes sans jeu de mots sont de plus en plus lourdes

La vraie liberté de la presse doit être sa faculté à porter de vrais débats, les alibis en forme de courrier ou blogs des lecteurs sont d’aimables plaisanterie, comme le sont la majeure parties de « talk show » télévisuels.

La qualité de la presse est un des marqueurs premiers de la santé d’une démocratie. C’est l’un des instruments de la pédagogie, dés l’instant ou l’on est persuadé que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée et comme tel le citoyen est digne d’intérêt car rationnel lui aussi.

Aristote disait « Le citoyen est tour à tour gouverné et gouvernant », c’est l’un des fondements de LIBR’ACTEURS d’autres avec nous devraient s’en souvenir quand il s’agit de donner un accès pluraliste aux médias.

Nous étions, nous l’avons dit, LUNDI 15/11/08, au Théâtre du Rond point des Champs Elysées, répondant à l’appel de MEDIAPART et de REPORTERS SANS FRONTIERE (RSF).

Le lecteur trouvera les restitutions sur les sites des organisateurs, mais nous avons été frappés, par la typologie stéréotypée des interventions, à l’exception notable de Claude SERILLON, lançant aux politiques présents, de droite et de gauche que dés l’accès au pouvoir, ils cherchent à s’approprier la grande lucarne. Dans un autre style le philosophe de service a la LCR, futur NPA, a pointé au milieu du fatras de sa phraséologie éculée, une belle vérité.

"Hormis l’HUMANITE pour le PCF, il n’y a plus en France de presse partisane". "Un organe ou un parti exposerait ses visions et accepterait de se confronter à la critique citoyenne".

Piste qu’il va convenir d’explorer, au moment ou la presse dans son ensemble est chahutée.


Richard HASSELMANN

vendredi 28 novembre 2008

Ministère de l’information

L’actualité de cette fin d’année aurait du être centrée uniquement, sur la hausse du chômage, sur la ruine économique de nombreuses entreprises et plus généralement sur les mesures urgentes à mettre en œuvre.

Nous avons appris que le Président de la République va présenter un nouveau plan de relance de l’économie alimenter de 20 MDS€, et notamment axé sur…….le bâtiment et l’automobile ! Dont acte nous reviendrons sur ces choix qui trahissent, à minima un manque flagrant d’imagination, et plus certainement le poids des 2 principaux lobbies industriels du pays.

Là n’est pas notre propos car de fait l’actualité c’est le « tango » du PS et le financement de l’audiovisuel public.

C’est ce dernier point qui nous conduit aujourd’hui avec d’autres à prendre rang car il va falloir être d’une vigilance extrême. Là aussi les lobbies sont à l’œuvre.

Que l’on souhaite faire de France Télévision, le navire amiral d’une ambition pédagogique et culturelle nationale, va droit au cœur de LIBR’ACTEURS. Nous clamons en effet haut et fort que la petite lucarne, désormais concurrencée par Internet est un vecteur fort pour faire passer des messages. Message pour la santé et la prévention, message pour faire comprendre l’économie, en un mot des messages pour rendre le citoyen acteur de son destin et de ses votes car bien informé.

Il faudra être vigilant car, il y a message et message. Il n’aura échappé à personne que dés qu’un coup d’Etat éclate dans une république « bananière », l’important est de se rendre maître de la radio et de la TV, c’est tout dire. Cela nous conduit à penser que le financement de France Télévision par le biais du budget de l’Etat est un coup sévère porté à l’information dans ce pays.

Fidèle a sa conduite LIBR’ACTEURS, se permet de pousser plus loin l’éclairage car personne n’est blanc en cette affaire.

Les professionnels de France Télévision et des radios publiques qui ont bien souvent oubliés ce qu’est le devoir de réserve. Les producteurs de fictions et documentaires, financés par la redevance, qui n’hésitent pas a délocaliser les tournages, la production et la post production, pour tirer sur leurs marges, les français enfin, qui feignent d’ignorer que notre redevance TV est trop basse, beaucoup trop basse et qui continuent à s’abêtir devant des jeux télévisés et des séries, qui sont autant de pièges à publicité et a appels téléphoniques taxés.

Il reste que nous connaissons bien le PAF (paysage audiovisuel français) pour y avoir exercé à des postes de responsabilités pendant des années.

C’est le lieu de tous les coups tordus, de tous les arrivistes et les copinages.

Donner autant de moyens à des opérateurs privés proches du pouvoir en place, en mettant le secteur public à la botte du gouvernement par le biais d’un financement budgété et de la nomination des principaux dirigeants en Conseil des Ministres est très risqué.

Une seule lueur, cette affaire est tellement grosse, l’urgence du débat révèle tant de non dits, que cela semble réveiller le "NOUVEAU CENTRE" et la partie la plus lucide de l’UMP. Il reste à voir la réaction de "DEBOUT LA REPUBLIQUE" de Nicolas DUPONT AIGNAN, pour trouver avec des lambeaux de PS un zest de Verts et de MODEM une majorité du refus.

On peut toujours rêver à des majorités d’idées faute de majorités de convictions.


Richard HASSELMANN

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Media Extra

jeudi 8 mai 2008

Vous avez dit "des ... informations" ?

Dès la création de Providentielle 2007 le blog qui a précédé celui des Libr'acteurs, nous avions attiré l'attention des français sur les possibilités de dérives en ce qui concerne la libre expression des citoyens et des media.

Qu'avons nous entendu et découvert le 7 mai

"Le chef de l'Etat a accusé les médias de ne pas avoir assez relayé la condamnation de Ségolène Royal pour refus de paiement de ses anciennes collaboratrices. La cour d'appel de Rennes a donné raison le 10 avril à deux anciennes attachées parlementaires de Mme Royal, qui réclamaient depuis 1997 le versement de plusieurs mois de salaires non payés.

M. Sarkozy a reproché à L'Express, au Parisien, à l'AFP et au Journal du Dimanche de ne pas avoir assez développé cette information sur son ancienne rivale. Des propos jugés "infondés" par Vincent Régnier, directeur des rédactions du Parisien, jeudi 8 mai.

Le président de la République, qui fait la "une" de Paris Match du 7 mai avec son épouse, a aussi critiqué Marianne, qui titrait "Putain, 4 ans..." son numéro du 3 mai. "Dans un pays où il n'y a plus d'opposition, la presse s'attribue la fonction d'opposition", a estimé M. Sarkozy, selon la députée du Val-de-Marne, Marie-Anne Montchamp, citée par l'AFP.

Ces critiques ont été appuyées par l'UMP. Celle-ci a, une nouvelle fois, accusé, mercredi soir, l'AFP de "censure" pour ne pas avoir diffusé son communiqué sur la condamnation de Mme Royal. L'UMP a regretté "que, sous couvert d'une ligne éditoriale, l'AFP censure un parti politique".

Ces critiques ont été réitérés par l'UMP à l'exception notable de certaines figures dignes d'interêt.

Nous n'oublions pas non plus que le 1er mai, : " ... / ... Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, avait déploré, par lettre ouverte au PDG de l'agence, Pierre Louette, l'absence de reprise d'un de ses communiqués contre Mme Royal. Le lendemain, la Société des Journalistes (SDJ) de l'AFP avait dénoncé des "tentatives de pressions politiques", rappelant que cette affaire avait été largement couverte. Les syndicats de l'agence ont aussi dénoncé ces "pressions" Source Le Monde et Romandie

Doit-on considérer dans ce pays, que seuls les communiqués d'un camp (surtout celui du chef de l'Etat) soient élevés au rang de priorité nationale ? Nous évoquions dans un de nos articles la notion d'exemplarité du débat politique que les français appelent de leurs voeux. Ces propos ne nous semblent pas aller dans ce sens.

Comme nous l'écrivions il y a peu dans l'article "BONSOIR" : "Le fonds est autrement plus préoccupant, nous en avons tiré a chaud, et désormais a froid,un sentiment de profonde compassion ou de commisération pour un homme qui, de toute évidence, NE SAIT PLUS A QUELS SAINTS SE VOUER !!

Depuis le début de l'ascension de l'hôte de l'Elysée, pour avoir suivi depuis très longtemps sa trajectoire personnelle et son appétence pour le pouvoir, nous ne figurons pas au rang de ses hagiographes ... / ... "

Dans un autre article intitulé : "Déficit public : dérives et irresponsabilités" , nous écrivions que : "l'INSEE a confirmé, le 28 mars, que le déficit public de la France s'élevait pour 2007 à 50,3 milliards d'euros. Cela représente 2,7% du PIB, alors que le Président Sarkozy s'était engagé en juillet dernier sur 2,4% auprès de nos partenaires européens. Notre crédibilité n'est pas seulement écornée auprès de ces derniers : elle l'est aussi auprès de nos créanciers"

Voila à notre sens des débats autrement plus importants pour l'avenir de notre pays. Nous parlions d'exemplarité. Etre exemplaire ne signifie pas être parfait. Personne ne l'est. Tout comme personne ne détient la Vérité absolue. Pour nous, l'exemplarité recouvre deux choses : d'une part, s'appliquer à soi-même les principes que l'on propose (a fortiori ceux que l'on exige des autres !). Il s'agit tout simplement de mettre ses actes en cohérence avec ses paroles. D'autre part, c'est montrer l'exemple, le chemin à suivre.

C'est pourquoi tant dans le domaine des interventions Présidentielles récentes que dans les actions destinées à donner un avenir à notre pays, nous resterons une vigie attentive. Nous voulons croire qu'avec nous, un grand nombre de citoyens, veilleront à l'indépendance de l'AFP, agence cinquantenaire que le monde (lui) nous envie.


Le Collectif Libr'acteurs

Sources, crédits et copyright
Le Monde
Romandie

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Plantu

lundi 18 février 2008

A comme Audiovisuel Pédagogue

L'urgence de l'actualité nous conduit à accélérer certaines informations. C'est pourquoi nous publions aujourd'hui un deuxième billet. Nous demandons à nos amis internautes de comprendre que cet "instantané d'actualité" ne vient pas contrarier l'esprit de chaque billet en ligne dont les textes restent d'actualité En effet, notre vision, notre ambition, c'est l'addition des différentes contributions publiées tout d'abord sur Providentielle puis aujourd'hui sur LIBR'ACTEURS.


La très récente grève de l’audiovisuel public, au motif d’un transfert de la manne publicitaire vers les médias privés, est une nouvelle fois l’illustration du manque de vision sereine et prospective des principaux acteurs de ce pays.

Pour avoir, dans une autre vie, eu en charge des raisons sociales dans ce secteur, j’a pu constater combien les programmes et étaient inféodés aux diktat publicitaires.

On parlait, et on parle sans doute encore, de formats à 52 ou 90 minutes, de « story board » découpés en fonction de…. et autres contraintes, avec les quelles « CINQ COLONNES A LA UNE » ou « LES PERSES », en leur temps, n’auraient eu aucune chance.

Dès lors rêvons effectivement d’une chaîne de télévision publique, sans publicité. Arrêtons de refuser de mettre le doigt là ou cela fait mal, et ne nous trompons pas de combat. Que l’on essaye de faire un nouveau cadeau n’est pas le sujet, c’est l’opportunité qu’il faut saisir, et prendre la balle au bond.

1) Oui la redevance doit être augmentée, car elle n’est pas aux normes européennes, et liquidée sur l’avertissement de taxe d’habitation, elle est peu ou pas lisible.

2) LIBR’ACTEURS prône la pédagogie, dés lors un audiovisuel public sans publicité devient un instrument formidable de pédagogie, auxiliaire ou instrument de l’éducation nationale .Son financement est donc éligible au budget de ce ministère, mais surtout en revisitant, toute la collecte des taxes de formation, gérées par une pléiade d’organismes, dont l’utilité est a démontrer.

3) Cela ne veut pas dire, qu’on laisse l’audiovisuel privé se régaler des budgets publicitaires ainsi transférés .On saisit l’opportunité de ne pas augmenter le nombre de minutes d’écrans par heures, on taxe puissamment les « minutes supplémentaires » en « prime time » et on affecte les recettes au budget santé. Il y a une certaine logique a faire participer les annonceurs, au financement de la prévention et des soins compte tenu des addictions liées.

4) On ouvre cette nouvelle fenêtre à des initiatives de l’économie sociale, qui se sont fixés des buts d’information et de pédagogie, nous sommes preneurs.

Je connais quelques maisons de production, de documentaires éducatifs, quelques auteurs de courts-métrages dignes de ce nom, qui avec d’autres se feront une joie de remplir la grille de programme.

A vos réflexions et prolongements.


Richard HASSELMANN

vendredi 18 janvier 2008

La mort de l’information

Les Libr’acteurs saluent de livre d’Albert Du Roy, « la mort de l’information » publié chez Stock, tant il trouve sa place ici.

L’auteur dresse un constat sévère de l’état de la presse et des médias : effets pervers d’une concurrence exacerbée qui conduit à la précipitation, soumission aux intérêts des annonceurs, publi-reportages camouflés et fausse objectivité, téléspectateurs transformés démagogiquement en journalistes ou en animateurs, émotion plus qu’information, brièveté, zapping et superficialité, puissance de l’image et de sa répétition…

D’ailleurs le citoyen n’est pas en reste et le journaliste s’y soumet : adeptes du consensus mou autant que de l’invective au détriment du débat, il se transforme même en journaliste ou en homme politique sur l’Internet qui, possible outil de communication et d’ouverture, devient trop souvent celui du repli sur soi.

Curieuse communication ! C’est bien ce qui interpelle Libr’acteurs.

Pour ma part, je suggère par conséquent deux pistes de réflexion.

C’est à la collectivité, à l’Etat, de donner vie à une chaîne de TV (et de radio ?) authentiquement citoyenne, dans un cadre éthique et d’objectivité que nous savons construire si nous le voulons. Cette chaîne doit allier le sérieux de l’information et un caractère ludique et divertissant qui la rendra attractive. Ce que nous savons faire si nous le voulons.

Quant à la presse écrite, coincée entre son asservissement aux annonceurs et celui des adeptes du "consensus mou", elle a besoin d’autres sources de financement. La presse écrite réellement indépendante ne peut vivre qu’avec un statut fiscal et social très privilégié (dont celui des dons), voire avec des subventions dispensées dans un cadre éthique et réglementaire exigeant. Ce que nous savons également faire si nous le voulons, surtout si, comme nous le préconisons sur ce blog, nous rénovons authentiquement et en profondeur notre vie démocratique.

Je suis conscient que mes propositions puissent surprendre. Tant nous sommes habitués à l’environnement médiatique actuel.

Pourtant, si nous voulons commencer à échapper à cette objective conjonction des pouvoirs d’argent, de celui des médias et du lecteur-spectateur, nous devons oser faire des propositions téméraires.

Téméraires en ce sens que mes détracteurs feront l’économie du débat en me rappelant l’ORTF (pour les anciens) ou en invoquant mon totalitarisme, concept hérité d’un passé ici révolu mais qui leur colle à l’esprit faute d’imaginer autre chose que le totalitarisme actuel et bien réel des pouvoirs dénoncés par Albert Du Roy.

N’est-ce pas une condition nécessaire et toutefois insuffisante pour redonner vie à l’authentique démocratie dont nous avons absolument besoin ?


Christian LIEBER

Sources crédits et copyrights
EVENE
Editions Stock

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Roger Blachon

lundi 7 janvier 2008

Parfum de bien-être

Pour cette nouvelle année, je ne vous souhaite pas de devenir riche, ni de consommer davantage. Je vous souhaite simplement d'être heureux, et de connaître cette indicible et agréable sensation du bien-être.

C'est d'abord le bien-être que procure la liberté de penser, d'agir et d'entreprendre. Cette liberté qui ôte nos inhibitions de toutes sortes. Cette liberté qui nous affranchit de la « pensée unique », qui nous évite les pièges de l'endormissement et du comportement moutonnier, orchestré, de façon consciente ou non, par une scène politico-médiatique baignée de cynisme et d'impuissance.

Le tapage réalisé autour de la nouvelle compagne du Président montre bien par exemple à quel point un certain nombre de media de notre pays se trouvent pris au piège du sensationnel futile et d'une rentabilité commerciale accrocheuse, qui semble de plus en plus dépendante du pouvoir en place et qui les éloigne du souci de l'information et de toute prise de recul. Je ne comprends toujours pas ce qui oblige chaque jour au minimum un media à citer au moins une fois le nom du Président de la République.

Je propose que nous réfléchissions à la façon d'aider nos amis journalistes, sans doute les premiers à souffrir de cette situation, à retrouver l'acuité, l'indépendance et toute la saveur originelle du beau métier qu'ils ont choisi d'exercer. J'en profite pour exprimer une pensée envers les deux reporters français arrêtés au Niger, et envers tous ceux qui le sont dans le monde entier. Les citoyens ont besoin des journalistes, et les journalistes ont besoin des citoyens !

C'est ensuite le bien-être d'une vie emplie de contacts et de relations humaines. Celles que l'on noue en famille, dans son travail, avec ses amis, dans ses hobbies et ses associations. Savez-vous que, statistiquement, ce qui permet de survivre à une crise cardiaque, c'est le nombre d'amis ?

Savez-vous que, parmi les salariés qui n'ont pas un très bon ami au travail, seulement 8% s'engagent véritablement dans leur activité ? Au contraire, parmi les salariés qui ont un très bon ami au travail, 56% s'engagent sérieusement dans leur activité...


C'est, au fond, le bien-être de se sentir capable de mener la vie que l'on a envie de mener. Pas seulement individuellement. Aussi collectivement ! Les grands élans qu'a connus l'aventure humaine tendent à se perdre et c'est dommage. Mais l'onde qui réveillera la conscience collective et fera renouer l'homme avec sa destinée et les idéaux dont il a besoin n'est pas loin. Elle a même démarré avec les thèmes de l'environnement et du développement durable, que l'on ne traite déjà plus comme avant.

Libr'acteurs parle de « conscience de la terre ». Nous tentons aussi d'éveiller, très humblement, la « conscience du citoyen » et « la conscience du politique ». Ce genre d'ambition ne se réalise que progressivement. Les jours passent, et, à un moment pourtant identique aux autres, on relève un fait qui prend la forme d'un constat. On se rend compte que quelque chose a changé.

C'est un peu comme le parfum : il ne se voit pas, ne s'entend pas, ne se touche pas. Mais il est là, on le sent. On le respire. Mieux encore : on s'en imprègne. Il nous envahit et nous transporte. Il égaye nos vies et leur donne un peu de délicatesse.

Pour l'année 2008, je souhaite à tous un parfum de bien-être...


Lionel Lacassagne