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mardi 18 juin 2013

Rapport MOREAU


LIBR'ACTEURS compte en ses rangs des citoyens engagés, qui animent nos différentes thématiques.
Dans ce cadre, un billet de l'un de nos fondateurs, qui va aller au combat sur LYON en 2014.

La nostalgie qui nous gouverne


Le rapport Moreau présente plusieurs axes de réformes à l'actuel système des retraites. Les réactions, nombreuses, des représentants politiques nationaux, ont insisté sur les points susceptibles de revivifier les clivages électoraux gauche-droite (allongement de la durée des cotisations, hausse des cotisations, participation des retraités, modifications des régimes spéciaux, etc.).

Toutefois, peu ou aucun commentaire sur les prévisions économiques sur lesquelles sont fondées les prescriptions de ce rapport. Or, à se focaliser sur le constat - donc les effets -, on oublie les causes du déséquilibre de notre système des retraites, c'est à dire l'organisation économique qui le sous-tend, et le pacte générationnel qui fonde la société française depuis l'après-seconde guerre mondiale.

Le raisonnement du Conseil d'Orientation des Retraites se dessine à travers 3 scénarios emplis de nostalgie :

le 1er scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.3%
le 2nd scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.6%
le 3e scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.8%

Il est utile de rappeler que le taux de croissance moyen sur les vingt dernières (1981-2010) années est de ...1.89%. Considérant qu'en 2011, 2012 et 2013, ce taux de croissance est proche de 0, il faudra donc que le 7 dernières années de la décennie soient marquées par une forte croissance. Est-ce crédible ?

Le taux de chômage est encore plus significatif de la forme d'illusion ou de nostalgie qui frappe nos gouvernants. En pariant sur un retour à un taux de chômage que nous ne connaissons plus depuis ... 1982, les auteurs du rapport ne manquent pas d'audace. Mais une audace stérile, car elle relativise surtout la pertinence du diagnostic sur les retraites.


Ainsi, quelque soit la réforme qui sera proposée demain, son impact sera éphémère. Le sujet reviendra, dès 2017, donnant l'occasion d'une nouvelle passe d'armes bipolaire pour les élections présidentielle. De fait, cette réforme, et le débat récurrent sur les retraites, contribueront encore à affaiblir la crédibilité des politiques auprès des français. On sait alors le risque que nous prenons, face à des électeurs tentés de "renverser la table".

Il est temps de remettre à plat notre organisation économique et sociale, sans désigner de responsables de l'échec avéré, mais en cherchant de nouvelles solutions, certainement un nouveau pacte générationnel.
Faciliter la création d'emplois en soutenant les petites et moyennes entreprises, les associations, est un des pans du nouveau modèle économique et social que nous devons faire émerger

Eric LAFOND.

vendredi 8 octobre 2010

Dette Publique : La Vérite

A trois reprises (en attendant celles possibles des semaines à venir) quelques citoyens ont battu le pavé pour témoigner de leur hostilité au plan de réforme des retraites.

Nous ne reviendrons pas ici, sur cette forme de solidarité de circonstance, mariage de la carpe et du lapin, pour des motivations souvent contradictoires, à l’exception notoire de celles des syndicats et des partis politiques, qui doivent justifier leurs propres existences.

La dernière manifestation, a mélangé têtes blondes et têtes grises, dans des cortèges intergénérationnels, ce qui témoigne parfaitement de la méconnaissance des enjeux. On aura noté que la CFDT par la voix de son Secrétaire Général, a regretté cet amalgame.

Il y a de quoi, car cette question du financement des retraites, est indissociable de celle de la dette publique et donc de la simple justice entre les générations.

Il faut savoir en effet que les retraites, c’est bel et bien du passif pour les générations futures. Est-il dés lors indécent de demander a des retraités, encore gaillards, des l’instant ou leurs revenus actuels sont conséquents, de cotiser plus et plus longtemps ?

Un pays c’est comme une famille, une génération laisse à l’autre, ou s’efforce de laisser un actif en héritage.

Au train ou vont les choses, nous allons conseiller au jeunes de refuser l’héritage, ou de l’accepter « sous bénéfice d’inventaire », ce qui les délivrera de l’obligation de solidarité, pour les petits vieux , ou de l’obligation d’aliments.

En effet la dette publique est telle, que l’héritage est plombé, se résumant de fait en une vaste dette de plus de 1000 milliards d’€.

C’est cela la vérité, le reste est de la littérature, car cette dette publique a d’autres effets, mutilants, avec des intérêts qui absorbent une belle partie de la performance annuelle de notre économie et pénalise la croissance.

Vous comprendrez pourquoi il ne faut pas augmenter les prélèvements mais réduire les dépenses, sauf et c’est essentiel dans les secteurs qui sont « non palpables » mais sont de vraies richesses, LA SANTE, L’EDUCATION et LA RECHERCHE notamment.

Est-ce si difficile à comprendre ?

En un mot la dette publique est telle, sa dérive si constante, que les jeunes n’ont rien a attendre en retour. C’est sans doute la première fois dans l’histoire de l’humanité, qu’une génération, propose un marché de dupes aux générations suivantes.

Nous sommes loin du pélican qui s’ouvre les entrailles pour nourrir ses enfants, c’est désolant, mais en fait de pélican, nous somme entourés de vautours, qui règnent sur les moineaux écervelés !

Richard HASSELMANN

Crédit et copyright photo
RMC

lundi 20 septembre 2010

RETRAITE : La vérité !

Depuis bientôt plus de 4 ans déjà, par le biais de « Providentiel » d’abord, puis de LIBR’ACTEURS, Association déclarée, nous nous attachons a pointer des évidences, a plaider pour le bon sens, en dehors des joutes partisanes.

Au fil du temps, l’actualité nous donne raison, certaines de nos formules sont reprises, et nos préconisations relevées, nous n’avons aucune vanité d’auteurs mais il est temps de passer à la vitesse supérieure, pour être encore plus visibles en 2011 et 2012.

C’est ‘objectif de la série "VERITE " qui s’ouvre désormais, prélude a une action programmée pour le début 2011, sur le thème sensible de l’exemplarité, déclinée sous différentes formes. Nous ne prétendons pas détenir la ou les VERITES mais avec FONTENELLE nous pensons que celle-ci se situe souvent à l’opposé de ce qui est dit par ceux qui sont au pouvoir qu’il soit politique syndical ou économique.

"VERITE" sur LA RETRAITE.

Comme en matière de SANTE, la vérité sur les RETRAITES c’est que notre système est de longue date plombé par des paramètres structurels. Au premier rang des quels un allongement de vie qui détériore depuis bientôt 40 ans notre ratio de dépendance (ACTIFS/INACTIFS).

Devant cette vérité, les défilés sont dérisoires, surtout quand ils sont nourris par des agents du secteur public ou para –public, dont les régimes de retraite « maison » témoignent d’un sens aigu de la solidarité!

La VERITE c’est qu’il faut tenir compte de l’individualisme forcené des français, champions de l’épargne et du système « D » Sur ce constat, il ne faut laisser aucune chance a des systèmes individuels de retraite, ou a des incitations aux « bas de laine » qui seront une nouvelle fois le fait des plus aisés ou des plus « débrouillards ».

La VERITE c’est que quand on vit plus longtemps et en meilleure santé, il faut cotiser plus longtemps et partir plus tard, surtout quand toutes les grandes nations civilisées l’ont compris et que le pays affiche dans tous les domaines des déficits financiers abyssaux.

La VERITE c’est aussi, n’en déplaise a beaucoup, de reprendre aux retraités actuels quelques menues monnaies, sur tous leurs revenus, dés l’instant ou le revenu mensuel par part serait supérieur à 3 smic. Juste retour et signe de solidarité avec nos enfants et petits enfants, et légère sanction de l’imprévision et de l’égoïsme coupable dont nous avons fait montre depuis 40 ans.

La VERITE c’est bien sur de reconnaître la pénibilité de certaines carrières, et la pénalisation relative des femmes qui ont élevés des enfants. A cet égard la suppression de certaines allocations familiales, en fonction de ressources élevées, permettrait d’alimenter un fonds de retraite, pour les mères de famille.


Richard HASSELMANN


Crédit et copyright image
Mix & Remix

vendredi 10 septembre 2010

Retraites : Les libr'acteurs donnent leur point de vue

"Financement des retraites : le compte n'y est pas" Par Lionel Lacassagne

Le Parlement est en train d'examiner le projet de réforme des retraites du Gouvernement. Ce dernier se targue de parvenir à financer notre système de retraite par répartition d'ici 2018 grâce à ce plan. Qu'en est-il exactement ?

1°) L'annonce d'un régime de retraite équilibré en 2018 relève du mensonge pur et simple. En effet, le budget prévisionnel des retraites présenté par le Gouvernement intègre, dans les « recettes », une « subvention de l'Etat pour équilibrer le régime de pension des fonctionnaires » de 15,6 milliards d'euros. Cela signifie que le système de retraites ne sera toujours pas auto-financé en 2018, mais déficitaire de 15,6 milliards d'euros. (ces chiffres basés sur des hypothèses de taux de chômage de 4,5% à 7% par le COR)

2°) Le recours à de nouvelles recettes fiscales, notamment sur le capital, pour combler une partie du déficit de notre régime de retraite, me paraît une erreur politique à plusieurs points de vue. D'une part, je considère que, pour une gestion saine de notre pays et par respect de notre système de répartition fondé sur la solidarité entre les générations, l'impôt ne doit pas être utilisé pour financer les retraites. Il doit être consacré à l'éducation, à la justice, à la sécurité, à la recherche, aux services publics, aux solutions de développement économique et social de notre pays,... Bref, dans des domaines sous financés !

D'autre part, ces nouveaux impôts vont toucher des gens qui essayent, tant bien que mal, d'épargner pour espérer devenir propriétaire, financer les études des enfants, protéger leur conjoint en cas de décès, ou pour faire face à un « coup dur » de la vie. Est-il utile de le rapeller : Les épargnants ne sont pas les nantis ! En revanche, les titulaires de très haut revenu vont continuer de bénéficier du « bouclier fiscal » que Nicolas Sarkozy leur a conçu sur mesure. Cela constitue à mes yeux une injustice et une erreur politique.

3°) Enfin, et c'est là ma troisième remarque, contrairement aux apparences, stimulées il est vrai par l'autosatisfaction incongrue des uns et par le jeu politicien d'une certaine gauche et de certains syndicats sur l'âge légal de départ à la retraite (avec une entrée de plus en plus tardive dans la vie active et les différentes périodes de chômage qui parsèment la vie professionnelle, combien de personnes auront, dans les faits, suffisamment cotisé pour prendre leur retraite à taux plein à 60 ans dans les années à venir ?), la réforme proposée par le Gouvernement cède à la facilité.

Elle demeure une « réformette » qui, certes, réduit le déficit de notre système de retraite, mais ne le résout pas. Elle ne s'attaque pas aux vrais problèmes de fond : l'emploi de tous les Français, notamment des jeunes et des seniors, l'égalité des Français face à la retraite (notre pays compte une vingtaine voire une trentaine de régimes de retraite différents), et le financement réel de l'intégralité de notre régime de retraite, y compris celui de la fonction publique.


Lionel Lacassagne