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lundi 24 octobre 2011

Démocratie : Les limites du Web !

Dans le cadre de mes engagements pour une démocratie régénérée, par la fin du cumul de certains mandats, de la longévité politique, et de la mise en place d’autres instruments, je me suis penché comme beaucoup sur la place des NTIC.

J’ai eu l’occasion de dire et d’écrire à maintes reprises que je ne crois pas au militantisme et a l’engagement par l'internet, instrument premier de tous les anonymats, les outrances, et la désinformation organisée.

Cela posé attachons nous a une approche factuelle, en partant des réseaux sociaux.

Une démocratie qui fonctionnerait à partir des réseaux sociaux, serait avant tout le lieu des corporatistes communautaristes, ou le centre d’intérêt, serait la seule communauté d’idées, sans qu’il soit besoin de notion de nation, de culture, ou de lieu de vie.

Le pouvoir que la démocratie confère a des élus n’a plus de sens, car ces élus n’ont plus d’autorité, une foule de groupes avec des centres d’intérêts divers et variés, régissent les différentes thématiques.

C’est ce que nous observons, dans le cadre de la préparation des échéances pour 2012, avec la mise en place d’ateliers thématiques, liés par le web, dont les animateurs et les membres sont uniquement obsédés par « LEUR INTERET ». Un réseau social est bien pour se faire connaître, pour parader, je ne suis pas sur qu’il soit fait pour convaincre ou pour « vendre » un programme politique innovant et ambitieux.

Cet INTERET, UNIQUE OBJET DU SENTIMENT, qui occulte le reste et est a l’opposé de ce que Raymond BOUDON prône : Le citoyen impartial pour une démocratie idéale. Ce communautarisme qui dépasse les frontières, est la négation de toutes les solidarités de proximité, il ne saurait comprendre la proportionnelle, le vote blanc ou le tirage au sort.

Autant de chantiers qu’il ne faut pas négliger dans notre quête d’une démocratie régénérée qui redonne confiance aux citoyens et aux jeunes en particulier.

Si l’on perçoit, comme moi les limites de l’outil et de l’exercice, alors il faut remettre le Web a sa place, de simple instrument, pour informer, soumettre a avis, mais en aucun cas pour être moteur des dynamiques collectives. Celles-ci ont besoin de charnel, de visuel, et d’une autre dimension altruiste et œcuménique, pour convaincre et profiter au plus grand nombre à partir de bonnes pratiques qui ici ou là ont fait la preuve de leurs pertinences.

Il reste que l’instrument est celui des jeunes , ceux qui ne votent plus, ceux qui pensent que près de 90% des élus sont corrompus, ceux a qui il faut redonner CONFIANCE.

Vous l’aurez compris c’est ce qui me conduit à croire, dans la force du modèle de l’Economie Sociale et Solidaire, et qui explique pourquoi DEMOCRATIE et GOUVERNANCE de l’ESS sont liées. Il est donc important de ne négliger aucun vecteur de communication mais en cernant bien les limites et les fonctionnalités de chacun.

Sur la toile on fait beaucoup de bruit avec le clavier qui sert de bouche, je ne suis pas sur que l’on s’entende et que l’on s’écoute.


Richard HASSELMANN

mardi 26 mai 2009

Europe, Démocratie et Internet !

A quelques jours du prochain scrutin Européen, la participation à des réunions, l’organisation de groupes de réflexion, ou la simple ballade sur le marché sont particulièrement instructives.

Au moment ou l’Europe des 27 va renouveler son parlement, on se rend compte de l’importance croissante des particularismes locaux.


C’est l’occasion de remettre en lumière un slogan, qui lança les Verts Européens il ya plus de 20 ans " Penser globalement Pour Agir Localement ", peut-être est-ce l’inverse.

Cette Europe que l’on nous propose, toujours plus vaste pour rester accueillante, 27 aujourd’hui, 30 demain, met a mal petit a petit les Etats au profit des régions, qui entendent tirer partie de leurs atouts, et mettre en application quasi systématique le principe de subsidiarité, pour maitriser en immédiate proximité les actions publiques et les finances qui vont avec.

Ce constat nous conduit à évoquer Internet, une nouvelle forme de démocratie, le non cumul des mandats et la vérification des compétences. Il ne s’agit pas d’un inventaire à la PREVERT, mais d’une chaîne dont voici la cohérence.

- Internet, après l’invention de l’écriture d’abord et celle de l’imprimerie ensuite, est la troisième grande conquête de l’humanité. Les 2 premières ont concourues à l’essor et l’amélioration de la démocratie, il doit en être de même pour la troisième.

- Avec l’avènement du Net, il est possible de ne plus lâcher dans la nature, un élu porteur d’un mandat ou de plusieurs, et qui se dit je rendrai compte, au mieux dans 5 ou 6 ans. Il est possible de demander des "reportings" plus périodiques, et de reprendre le mandat s’il n’est pas respecté ou inefficace.

- Il est également possible avant de donner mandat, sur le modèle Américain, de tester les compétences des impétrants.

Nous sommes en effet atterrés, par la légèreté, et l’ignorance de la majeure partie des candidats Eurodéputés, quant aux pouvoirs qui seront les leurs, quant au fonctionnement des institutions Européennes, et surtout quant à la doctrine économique et sociale sous tendue par le traité de Lisbonne

Ce ne sont pas les cours du soir dispensés a la va vite par les partis, qui vont combler ce déficit de connaissances

Vous comprendrez pourquoi nous regrettons une nouvelle fois que les partis, soi-disant démocratiques n’aient pas constitué des listes avec des citoyens neufs, sans autres mandats, et disposant d’une relative expérience.

Si il est un lieur au la VAE (validation des acquits de l’expérience) a tout son sens c’est peut être en politique.

Pensons-y pour les prochaines consultations et ne confondons pas longévité politique et cumul de mandats avec expérience dynamique et féconde.


Richard HASSELMANN

Crédit image
Le Journal du Net