lundi 7 janvier 2008

Parfum de bien-être

Pour cette nouvelle année, je ne vous souhaite pas de devenir riche, ni de consommer davantage. Je vous souhaite simplement d'être heureux, et de connaître cette indicible et agréable sensation du bien-être.

C'est d'abord le bien-être que procure la liberté de penser, d'agir et d'entreprendre. Cette liberté qui ôte nos inhibitions de toutes sortes. Cette liberté qui nous affranchit de la « pensée unique », qui nous évite les pièges de l'endormissement et du comportement moutonnier, orchestré, de façon consciente ou non, par une scène politico-médiatique baignée de cynisme et d'impuissance.

Le tapage réalisé autour de la nouvelle compagne du Président montre bien par exemple à quel point un certain nombre de media de notre pays se trouvent pris au piège du sensationnel futile et d'une rentabilité commerciale accrocheuse, qui semble de plus en plus dépendante du pouvoir en place et qui les éloigne du souci de l'information et de toute prise de recul. Je ne comprends toujours pas ce qui oblige chaque jour au minimum un media à citer au moins une fois le nom du Président de la République.

Je propose que nous réfléchissions à la façon d'aider nos amis journalistes, sans doute les premiers à souffrir de cette situation, à retrouver l'acuité, l'indépendance et toute la saveur originelle du beau métier qu'ils ont choisi d'exercer. J'en profite pour exprimer une pensée envers les deux reporters français arrêtés au Niger, et envers tous ceux qui le sont dans le monde entier. Les citoyens ont besoin des journalistes, et les journalistes ont besoin des citoyens !

C'est ensuite le bien-être d'une vie emplie de contacts et de relations humaines. Celles que l'on noue en famille, dans son travail, avec ses amis, dans ses hobbies et ses associations. Savez-vous que, statistiquement, ce qui permet de survivre à une crise cardiaque, c'est le nombre d'amis ?

Savez-vous que, parmi les salariés qui n'ont pas un très bon ami au travail, seulement 8% s'engagent véritablement dans leur activité ? Au contraire, parmi les salariés qui ont un très bon ami au travail, 56% s'engagent sérieusement dans leur activité...


C'est, au fond, le bien-être de se sentir capable de mener la vie que l'on a envie de mener. Pas seulement individuellement. Aussi collectivement ! Les grands élans qu'a connus l'aventure humaine tendent à se perdre et c'est dommage. Mais l'onde qui réveillera la conscience collective et fera renouer l'homme avec sa destinée et les idéaux dont il a besoin n'est pas loin. Elle a même démarré avec les thèmes de l'environnement et du développement durable, que l'on ne traite déjà plus comme avant.

Libr'acteurs parle de « conscience de la terre ». Nous tentons aussi d'éveiller, très humblement, la « conscience du citoyen » et « la conscience du politique ». Ce genre d'ambition ne se réalise que progressivement. Les jours passent, et, à un moment pourtant identique aux autres, on relève un fait qui prend la forme d'un constat. On se rend compte que quelque chose a changé.

C'est un peu comme le parfum : il ne se voit pas, ne s'entend pas, ne se touche pas. Mais il est là, on le sent. On le respire. Mieux encore : on s'en imprègne. Il nous envahit et nous transporte. Il égaye nos vies et leur donne un peu de délicatesse.

Pour l'année 2008, je souhaite à tous un parfum de bien-être...


Lionel Lacassagne

vendredi 4 janvier 2008

Confiance !

Dans un précédent billet nous avons indiqué que l’équipe en place, démocratiquement élue et donc totalement légitime, n’était pas à notre sens la mieux placée pour engager le processus de réformes dont le pays à besoin.

Nous revenons sur cet aspect, pour avoir été interpellé récemment sur notre phraséologie, quelque fois empreinte de prudence, voire de pessimisme.

Il n’en est rien, bien au contraire, si nous parlons de sobriété, de gestion de la ressource, de croissance eco-compatible, c’est au contraire dans un cadre dynamique de confiance dans la capacité des futures générations à fonctionner autrement.

Au même titre que le français cartésien aime bien classer, et avoir des grilles de lecture, il manque cruellement d’assurance.

Avant les présidentielles, nous avions écrit que le français avait peur « POUR » ses enfants et dans le même temps il avait peur « DE »ses enfants. Il a également peur du voisin, ou de l’autre.

Le CES (Centre d’analyse stratégique) révèle que 72% des français ont peur de la mondialisation, là ou dans les autres pays avancés seulement 47% des citoyens ont le même ressenti.

Cette donnée doit nous conduire à réfléchir car elle est une véritable entrave à la croissance et est le terreau de toutes les attitudes corporatistes et sectaires. Il n’y a objectivement aucune raison à une telle attitude, sauf peut être une, qui nous renvoie à notre premier thème.

Outre le fait que la France est cadenassée par les baby-boomers, post "soixantuitards", adeptes de la pensée unique, elle est surtout incapable de régénérer le visage et les noms de ses élites politiques. Dés lors, ce sentiment de perpétuel recommencement, de déjà vu (à la télévision et ailleurs) génère une vraie défiance et une politique du chacun pour soi.

La débrouillardise, ou le système « D » à la française, ne sont que les signes de cette défiance dans le collectif. Il faudra peut être refaire de la physique en maternelle, pour montrer l’intérêt de la résultante des forces ?

Le collectif Libr'acteurs

mercredi 2 janvier 2008

Pakistan et politique européenne

2007 aura été l'année de tous les dangers en ce qui concerne l'instabilité socio politique mondiale surtout en ce qui concerne le mode musulman. La Pakistan aura été plus particulièrement touché.

Laissez moi vous citer cette phrase : "Toutes nos pensées, toutes nos prières vont à ceux qui ont donné leur vie (...) " Cette phrase émouvante est de Benazir Bhutto, prononcée lors de son retour au Pakistan.

Le Pakistan où elle a laissé la vie après un attentat qui a également tué 20 personnes. Si ce pays revient régulièrement sur le devant de la scène médiatique, il est très mal connu des français et européens en général.

Le Pakistan, à l'extrême Est de la vaste région musulmane qui va du Maroc à l'Inde est une terre d'insécurité. Selon les régions et les ethnies, la culture et la pratique musulmanes s'y expriment différemment. Le Général Musharraf s'efforce, en s'appuyant sur l'armée, de préserver son pouvoir sans grand respect des Droits de l'Homme et de la démocratie, en ménageant les exigences sécuritaires Américaines ... et l'influence grandissante des Islamistes proches des Talibans et d'Al-Quaida !

Le Pakistan hésite entre le maintien d'une autocratie militariste avec Musharraf , l'avènement d' une démocratie moderne que préconisait Benazir Bhutto et l'archaïsme islamiste auquel aspirent les terroristes .

La situation du Pakistan est, pour toutes ces raisons, beaucoup plus préoccupante que ne l'est celle de l'Iran et beaucoup plus menaçante pour la paix mondiale que ne l'était début 2003 l'Irak de Saddam Hussein .

Hélas, cette situation explosive est le fruit d'une accumulation d'erreurs politiques et stratégiques de Washington, sur lequel, malgré tout et faute d'alternative, Benazir Bhutto pensait encore pouvoir compter.

Faute d'une analyse géopolitique européenne du Pakistan et de sa région et surtout faute d'une diplomatie de l'Union Européenne, celle-ci n'est, pour le moment, que spectatrice d'un drame potentiel majeur qui pourrait embraser tout son voisinage du Sud-Est.

Il y a tout lieu de penser que par le nouveau traité, l'Union pourrait exprimer sa politique extérieure institutionnellement d'une seule voix . A la condition qu'elle ait la volonté politique ... d'en avoir une.



Eric Campion

mardi 1 janvier 2008

Solidarité !

Dans la série des valeurs et leur illustration, nous souhaitons évoquer en ce premier jour de l'année, la solidarité au travers du lieu privilégié de son expression : La SANTE.

2008 voit en effet la mise en place effective des franchises médicales et si la question de la santé pour tous a été pointée par notre Président, qui s’est engagé à faire mieux que ses prédécesseurs ( ce qui n’est pas difficile) nous considérons que celles-ci sont largement hors sujet. Il faut ajouter que les franchises font l'unanimité ... puisqu'elles sont rejetées par 75% des français .

En ce domaine, plus que touta autre, il faut éduquer la demande, et rendre le citoyen, financeur, patient « responsable » comme les contrats du même nom .

En 2008, au bas mot, le déficit de la sécurité sociale sera de l’ordre de 4 milliards d’€, et sans doute plus si les recettes de cotisations liées à la croissance se révèlent moins fortes que prévues.

C’est la raison qui nous conduit à penser, qu’il faut parler ici de solidarité et de choix de dépenses sociétales.

Les négociations avec les professionnels de santé sont des leurres, dans un système libéral qui produit un service reconnu comme bon. Il faut donc se tourner vers le citoyen en posant les bonnes questions.

Quel est le périmètre des soins, actes, prestations et médications qui doivent relever de la solidarité nationale, et donc apportés à tous ?

Quels sont les domaines qui doivent être exclus de cette solidarité, car relevant du confort ou de l’effet de mode ?

A la suite, il faut réorganiser totalement l’offre de soins, dans sa qualité et sa répartition, de manière autoritaire, car elle sera solvabilisée par le denier public. Vaste chantier, qui avec de la pédagogie, peut trouver dans le citoyen/patient un allié et un ambassadeur efficace.

Dans un système ou les professionnels de santé sont en concurrence, et pluri disciplinaires, il faut que la demande aille là ou la qualité et « le tact et la mesure » existent.

Cela permettrait l’expression d’une vraie solidarité, sans qu’il soit besoin de stigmatiser les citoyens en ALD (affection longue durée), ou de financer des aides à l’acquisition de complémentaires.

A cet égard, que l’on ne se trompe pas, cotisations à la sécurité sociale, cotisations à une complémentaire santé, ou aides publiques, tout cela sort de la même poche ... Celle du citoyen.


Richard HASSELMANN

Sources et copyright
Pratique.fr
Le FIGARO
Crédit et copyright image
FAUJOUR

Meilleurs voeux pour 2008

Tout le collectif LIBR'ACTEURS souhaite à ses lecteurs ainsi qu'à tous les français ses meilleurs voeux pour cette nouvelle année et espère qu'elle sera porteuse de santé, bonheur et prospérité pour chacun. Nous souhaitons aussi que 2008 soit un symbole pour tous ceux qui cherchent à valoriser l'homme et son environnent dans ce qu'ils ont de meilleurs.

A bientôt sur notre blog.

Le collectif LIBR'ACTEURS

vendredi 28 décembre 2007

Mieux répartir la richesse

"L'argent est roi et fait le bonheur"

"Réussissez, soyez le meilleur et vous pourrez vous offrir les plus beaux costumes, les plus belles montres, les plus belles femmes, des séjours en yacht ou dans des maisons de milliardaires, etc"...

Voici les messages qui semblent se diffuser dans notre société depuis quelques mois.

Pas étonnant que la priorité numéro un des français soit devenue le pouvoir d'achat. "Moi aussi je veux consommer comme mon président !"

Mais comment augmenter le pouvoir d'achat sans développer la création de richesse. Or, on sait celle-ci difficilement maîtrisable (le fameux mythe de la croissance). Mais sans création de richesse, il est difficile d'augmenter le pouvoir d'achat de l'ensemble des français.

Alors on essaye de la provoquer à tout prix. Quitte à faire la cour aux dirigeants les plus contreversés. Quitte à annoncer des grands programmes de relance de la construction et de l'exportation d'armements alors que la logique serait plutôt de les réduire (si bien sûr notre objectif est de laisser à nos enfants un monde davantage pacifié ...). Créer de la richesse d'accord, mais pas à n'importe quel prix !

Le "low cost" ? Quelle belle solution !

Synonyme de prestations minimum, de salariés préssurisés et de salaires compressés. Le low cost ne sert que le pouvoir d'achat des actionnaires des entreprises qui le pratique. Mais c'est toujours un peu la même chose, le pouvoir d'achat des petits salaires et des classes moyennes est stationnaire alors que dans le même temps les investisseurs réclament 20% de rentabilité. Vive la financiarisation du capitalisme !

Certaines vérités sont bonnes à dire :

1 - Il y a en France des populations qui n'ont pas le "pouvoir d'achat" suffisant pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Et il y a aussi en France des personnes qui ne savent plus quoi faire de leur argent.

Il n'y a pas que les golden parachutes qui témoignent d'un dysfonctionnement. Les rémunérations des actionnaires et des dirigeants des grandes entreprises sont indécentes. Rien ne justifie un tel écart.

Libr'acteurs aura donc en permanence la volonté de mettre en lumière les initiatives qui favorisent une répartition équitable des richesses créées. Elles existent, initiées par des entrepreneurs responsables. Elles doivent nous permettre de repenser globalement les ressorts et les structures d'un système qui aujourd'hui génère ipso facto la pauvreté et la pauperisation.

Il ne s'agit pas de prôner un égalitarisme chimérique mais bien d'encourager à l'Equité (future valeur de l'abécédaire de Libr'acteurs ?). Nous sentons bien qu'un monde coupé en deux, avec les nantis d'un côté et les bannis de l'autre, ne survivra pas.

2 - Consommer ne permet pas d'accéder au bonheur. Celà favorise un bien-être souvent éphémère.

La frénésie consumériste à laquelle nous nous livrons ne cache-t-elle pas un mal-être profond ? Notre société n'en serait-elle pas arrivée à fabriquer des consommateurs pour les adapter à une production devenue compulsive ? L'Homme est un animal social. C'est principalement de la qualité des relations humaines qu'il tire sa joie de vivre.

Et consommer est aussi un acte social. La consommation peut donc contribuer à l'épanouissement personnel lorsqu'elle correspond à un engagement (commerce équitable, AMAP etc...). Là aussi Libr'acteurs aura pour mission d'encourager leur développement.


Nicolas Froissard

Copyright image
MATTEL Inc.

lundi 24 décembre 2007

On a les cultes que l’on veut !

A l’heure ou notre Président, à peine rentré de Rome, s'est rendu en "coup de vent" en Afghanistan pour semble t-il s'envoler pour l'Egypte, je ne résiste pas au plaisir, en cette fin d’année, et en guise de souhaits de reprendre l’analyse qui suit :

Au moment ou le travailler plus est la chanson à la mode, au moment où on libéralise le travail du dimanche, la France laïque, fille ainée de l’église, semble se donner une nouvelle religion : La consommation !

Est-ce ce que nous voulons ?

Devons nous céder à ce culte d’un genre nouveau, à cette entreprise sectaire, dont les gourous sont les médias et la publicité. Devons nous faire des centres commerciaux, les nouveaux lieux de réflexion spirituelle, ou de cohésion familiale.

A secte, secte et demie !

Nous assistons immobiles, en cette fin d’année, à un conditionnement des esprits.

Comment défendre les plus faibles face à cette frénésie consommatrice inculquée, quand le pouvoir, à l’instar des techniques REAGANNIENNES, est expert en « STORY TELLING ».

Technique connue des initiés, qui consiste à « raconter des histoires », à mettre en scène le quotidien, pour en être maître et détourner l’attention de l’essentiel pour vendre tout et n’importe quoi. C’est le « PANEM et CIRCENSES » de la ROME antique.

Je suis prêt à parier, qu’au même titre que vous trouvez des bombes aromatiques, pour donner le goût de la pizza à un croûton de pain rassis, l’équipe politique en place planche sur un aérosol, qui donnera l’illusion du pouvoir d’achat, au travailleur fatigué. Cela permettra de fourguer plus facilement des gadgets dont il n’a que faire.

Vous comprendrez pourquoi LIBR’ACTEURS, va s’attacher à proposer un autre référentiel de valeurs.

Cela prendra du temps, mais il faut au moins essayer.

Ce sera notre gros chantier en 2008, année que nous souhaitons paisible à nos fidèles et à tous ceux et celles qui nous font l’honneur de nous lire.


Richard HASSELMANN

Crédit et copyright image
LASSERPE