lundi 15 septembre 2008

Etat de droit ?

La France mérite-elle encore ce qualificatif flatteur ?

On peut en douter devant la succession de coups de canifs qui se succèdent dans de nombreux domaines.

Les derniers en date :

*Un petit décret, en catimini au cœur de l’été sur la mise en place d’un fichier liberticide, la ou, à minima une loi s’imposait. Nous avons été les premiers a réagir, et proche de Corinne LEPAGE, nous saluons son initiative, qui a suscité les réactions et actions en cours (Il semblerait toutefois que le tollé qui a accompagné l'annonce des contenus du fichier ait eu raison -en partie - de celui-ci. Voir l'article du Nouvel Obs : un nouveau décret déjà prêt, l'hypothèse d'une loi écartée)

*Une mise à pieds d’un haut fonctionnaire, sur des critères discutables, qui décrédibilisent l’indépendance et la séparation effective des pouvoirs.

*La mise en place du RSA , financé par une taxation spécifique.

Arrêtons nous sur ce dernier avatar.

Le RSA est une bonne mesure, dés l’instant ou il inverse la démarche et revisite le RMI et l’API , mais fallait-il le financer ainsi, surtout si, entrant dans l’assiette du « bouclier fiscal », il dispense les plus hauts revenus ?

Il y a en droit français, un principe dit de non affectation des recettes aux dépenses.

Dés lors la taxe RSA 1,1% sur tous les revenus financiers va se perdre dans la masse déjà conséquente des prélèvements obligatoires de l’ordre de 44% là ou la moyenne européenne est de 37%.

Nous écrivons depuis des années qu’il faut juguler la dette, nous avons mené des actions de terrain sur ce thème, et cela continue.

On crée un impôt là ou il faudrait d’abord économiser pour financer.

Je renvoie le lecteur a nos nombreux précédents billets, nous parlions notamment de "VSV", vol sans visibilité, si il fallait un seul exemple de l’incapacité du pouvoir a mener une vraie politique de redressement, le pitoyable choix de financement du RSA, est illustrant.

Dans un tel contexte les gesticulations sur la visite du PAPE, la laïcité positive et sur le protocole décortiqué, sont des foutaises, sauf à penser aux miracles et à la multiplication des pains !

Richard HASSELMANN


Sources, crédits et copyright
AFP
Nouvel Obs

Crédit image
Wikipedia

vendredi 5 septembre 2008

Santé : Le temps est venu !

Certains des visiteurs de ce blog, n’ignorent pas combien nous sommes attachés à la défence d’un système de santé éthique, solidaire et accessible au plus grand nombre. C’est la raison qui nous conduit à utiliser ce vecteur pour mettre des points sur les « I » et des barres aux « T » :

En matière de financement de la Santé, parler de profitabilité, et même de marge de solvabilité est un non sens pour une vraie mutuelle qui chaque année, à dire souverain de son Assemblée générale ajuste ses cotisations et ses garanties.

Cette dérive instillée par les lobbies financiers, via les directives européennes a trouvé une oreille attentive près de corps de contrôle épris de modèles et de grilles de lecture standardisés.

Une vraie mutuelle est

Centrée sur son cœur de métier ne jongle pas, par capillarité entre ses marges de prévoyance, d’épargne, de retraite, pour mener des campagnes de conquêtes en santé. La performance d'une vraie mutuelle, tirée de sa gestion et du comportement vertueux de l'adhérent, est dédiée à la sécurité des engagements pris et à l'amélioration des prestations et services en santé.

Un creuset de liberté ou s'exerce les vraies solidarités, entre les classes sociales, entre les classes d'âges, entre les zones géographiques. Une vraie mutuelle est un espace œcuménique, dégagé des pressions politico-syndicales gardiennes de phraséologie éculée et de corporatismes étroits.

C'est l'endroit ou des citoyens mettent en commun une partie d'épargne pour pourvoir aux besoins de santé du groupe. Cette épargne c'est la matière première qu'une vraie mutuelle conserve en la valorisant, pour la transformer en un produit fini, la prestation en espèce ou en nature.

Une vraie mutuelle, à l'exception d'exonérations fiscales marginales, ne reçoit aucune subvention directe ou indirecte, de l'Etat, de collectivités ou d'administrations et entreprises bienveillantes. A contrario, une vraie mutuelle s'honore, insérée dans le tissu social de proximité, en menant des actions dans la cité. Elle soutien des réseaux de soins palliatifs, distingués par le Président de la République, elle aide des Maisons Médicales de Garde (MMG), elle porte des Points Services aux Particuliers (PSP) pour favoriser l'insertion et lutter contre la précarité, elle diligente des actions fortes de prévention et de sensibilisation en santé publique.

Enfin, et surtout,

Une vraie Mutuelle ne mélange pas les genres et ne brouille pas son image. Elle gère un risque court, qui permet un pilotage précis et n'a que faire de provisions pléthoriques qui entravent son action sociale.

Il reste, nous le concédons et le regrettons, que depuis une dizaine d'années, le mouvement mutualiste a offert des verges pour se faire fouetter. Le modèle économique d'une vraie mutuelle est bon, le temps est probablement venu de procéder, sans faiblir a quelques adaptations en s'inspirant de belles réussites économiques de l'Economie Sociale et solidaire.

Les vraies mutuelles sont aujourd'hui en capacité de gérer un risque santé élargi, pour peu qu’elles aient accès aux données. Elles ne peuvent continuer à laisser accréditer l'idée de gestion à plus de 20%, ou de marges confortables.

Les preuves sont disponibles, il suffit de s'en servir et de donner la parole aux vrais artisans de la santé, qui ne se nourrissent pas de données statistiques froides et inertes.


Richard HASSELMANN

Bibliographie
Solvabilté 2
Code de la Mutulaité
Musée de la Mutualité française
FNMI

mardi 2 septembre 2008

Fait social et horizon

A l’orée de cette rentrée permettez moi de livrer une réflexion que beaucoup vont considèrer comme partisane, alors que là n’est pas mon propos. Pour tout vous dire le PS m’emm……, alors que j’y compte de nombreux amis !

Cet amalgame hétéroclite de « has been », de revanchards et de faux jeunes opportunistes, fait le lit du statu quo, laisse émerger des avatars politiques dans l’extrême gauche et brouille la réflexion vraie.

Le congrès de REIMS, faute de sacre risque d’être un massacre pour certains, mais le temps sera perdu. Certains de nos visiteurs, sur ce blog, ou par messages personnels, m’ont demandé en quoi Emile DURKHEIM servait à ma réflexion.

L’auteur des « REGLES DE LA METHODE SOCIOLOGIQUE », prône une analyse systémique, en observant et en isolant « la chose ». A l’évidence les leaders du Parti Socialiste ne connaissent pas Emile DURKHEIM cela les aiderait !!!

Cela les aiderait à revoir leurs copies jaunies et à mieux cerner l’assise sociologique d’un parti qui manque à la fois d’une vraie vision programmatique et d’un leader charismatique et légitime pour porter le projet.

Je reviens à DURKHEIM qui écrit qu’un fait social est tout élément extérieur à lui qui contraint et s’impose à l’individu. On peut dire qu’il y a fait social dans le rejet par un grand nombre de la logorrhée du Parti Socialiste et de ces leaders éclatés. Il faut donc chercher ailleurs pour les idées comme pour le leader, c’est un vrai programme d’ici 2012 !

A défaut, une nouvelle donne sera comme l’horizon qui recule au fur et à mesure que l’on avance.


Richard HASSELMANN

jeudi 24 juillet 2008

LIBR’ACTEURS prend ses quartiers d’été

LIBR’ACTEURS prend ses quartiers d’été, pour vous proposer de nouveaux billets à partir de septembre prochain.

Vacances studieuses, et veille attentive, sur toutes les questions qui nous sont chères.

Vous pouvez nous laisser vos commentaires généraux sur chacun des articles et vos messages plus particuliers sur libracteur@gmail.com.

Septembre nous permettra de tirer les leçons de la session parlementaire d’été, dont le programme copieux va certainement fournir de la matière.

Bonnes vacances à toutes et à tous, merci de votre fidélité et à bientôt.


Le collectif
LIBR’ACTEURS

jeudi 17 juillet 2008

Chiffonniers : La suite

Encore un petit mot, avant le baisser de rideau estival, pour permettre à nos lecteurs et visiteurs de laisser décanter et de comprendre ce qui se passe.

Vous avez vécu le crêpage de chignons par médias interposés entre le pouvoir et la candidate PS à la dernière présidentielle.

Vous avez suivi avec attention les algarades et ambitions pour la présidence du groupe PS à l’Assemblée entre le Maire de Nantes épris de caporalisme et un député avocat, qui pense, il est le seul avoir un destin national et prend goût au cumuls des mandats.


Vous avez écouté, les tractations de marchands de tapis, sur la réforme des institutions. Je ne touche pas au scrutin des régionales (qui par parenthèse ne relève pas de la constitution), j’inclus mon temps de parole et je passe par le référendum pour la Turquie, mais vous venez tous voter au Congrès, vous libérez un peu mon 49.3, et surtout vous ne vous étonnez pas que le cumul des mandats perdure et que l’organisation territoriale soit passée sous silence ...

Vous avez également relevé, l’addition d’amabilités entre le Président du Groupe UMP a l’Assemblée, Le Secrétaire général du même mouvement, un ancien premier ministre, un champion motocycliste, cumulard des Alpes maritimes.

Vous voudriez qu’on en reste là quand dans le même temps l’excellente Ministre des Finances, la technicienne qui sait des taux de croissance, commence par admettre qu’en 2008, 1,7% ce serait bien. Autre exemple du "VSV", vol sans visibilité, que nous avons déjà dénoncé, et querelle de soit disant experts qui, de fait, ne maîtrisent absolument aucun paramètre.

La solution est simple, au même titre que nous invitons nos lecteurs téléspectateurs, à ne pas allumer leurs téléviseurs lors de la cérémonie d’ouverture des jeux de PEKIN, en signe de rejet du régime, nous incitons l’électeur a sanctionner sans pitié lors des prochaines consultations électorales, tous les candidats, cumulard de mandats ainsi que tous ceux qui ont pris des positions fortes sur la croissance, le déclin du chômage, ou le retour de notre capitalisme anonyme à une probité sans faille !

C’est par la qu’il faut commencer, et c’est a ce prix que nous pourrons passer à autre chose, avec lucidité et courage.


Richard HASSELMANN

mardi 15 juillet 2008

Vieillissement et financement

Une société qui se targue de proposer l’un des modèles sociaux les plus aboutis se trouve bien dépourvue quand l’âge s’accentue !

En effet outre un ratio de dépendance, bien nommé (rapport entre actifs et inactifs) qui se dégrade fortement, l’allongement spectaculaire de la vie crée la cinquième branche ou risque : la dépendance, que nous appellerons simplement : une ardente obligation.

Cette ardente obligation pour une société qui veut continuer à se regarder dans une glace et qui ne connaît pas, les modalités japonaises de « LA BALLADE DE NAYARAMA » doit conduire à de l’imagination.

Il est effectivement impossible de voir financer la dépendance par la seule solidarité publique, sauf pour les plus démunis, après lecture de tous les revenus et patrimoines et par mise en œuvre de seuils progressifs contributifs.

Dés lors il faut trouver, une solution innovante qui conforterait les solidarités intergénérationnelles en répondant au défi de la dépendance, en le liant a celui de la croissance et de la moralisation du capitalisme.

Nous avons œuvré il y a plus de 20 ans à la promotion des premières retraites individuelles par capitalisation indexées, par le biais d’unités de compte, sur un patrimoine (pierre et forêt)

Ce produit baptisé ASSURIMMO, porté et conçu par la CNP, a été souscrit à titre individuel, mais est également entré dans des montages en "sur salaires" proposés pour fidéliser des cadres ou hommes clés.

S’agissant du financement de la dépendance, il y a moyen de réactualiser ce concept, en révisant simplement les paramètres d’indexation, pour dégager une meilleure sécurité à moyen et long terme.

A l’heure ou l’on veut faire de la Caisse des Dépôts et Consignations un fonds souverain à la Française, voilà une mission trouvée. (En savoir plus sur l’article du Monde du 4/0/08 )

Le citoyen est invité à participer à la constitution de ce fonds national, géré par la CDC, mais piloté stratégiquement par un « tiers de confiance » (type haute autorité dédiée)Ce fonds s’investi d’une part, dans des entreprises ou le capital vertueux, accepte de voir cantonner sa rémunération, quelle que soit la performance et d’autre part dans l’aide à la création d’entreprises dans des secteurs porteurs éco-compatibles.

Les performances dégagées, viennent rémunérer l’épargne dépendance confiée, disponible pour une sortie exclusivement en rentes ou prestations.

En effet si ce type de montage est assorti de facilités fiscales, il doit être exclusif de toute notion de capital décès. La dépendance concerne le vivant et uniquement lui et ses aidants naturels.

Dans un domaine aussi sensible que celui-là, avec des coûts exponentiels aussi surs, la notion de fonds perdus paraît pouvoir être acceptée.

Ce sera également le moyen de financer, la répartition et évitera de creuser encore les inégalités, à la seule aune du patrimoine et de la réussite matérielle.


Richard HASSELMANN

Crédit et copyright image
AFP/Nice Matin

vendredi 11 juillet 2008

Réforme des institutions : L'avis d'un Libr'acteur

C'est le Figaro qui nous l'indique : "Nicolas Sarkozy, qui recevra mardi les députés UMP, devrait annoncer une modification des règles de décompte du temps de parole dans les médias. Une nouvelle concession pour tenter de convaincre le PS.

«Cela risque de se jouer à une voix près !» Les conseillers de Nicolas Sarkozy font les comptes à moins de deux semaines du vote de la réforme des institutions par le Parlement réuni en congrès, à Versailles, lundi 21 juillet. Adopté en seconde lecture dans la nuit de mercredi à jeudi par les députés, le projet de loi constitutionnel revient devant les sénateurs mardi (lire ci-dessous). Si un vote conforme sur ce texte, issu d'un compromis entre les groupes majoritaires des deux assemblées et le gouvernement, semble «probable», le chef de l'État sait qu'il va devoir arracher les voix «une à une» pour atteindre les trois cinquièmes indispensables pour l'adoption en Congrès. «À ce jour, ce n'est pas fait», calcule un de ses conseillers ... / ... " Lire la suite de l'article


L'un des fondateurs de Libr'acteurs attentif aux textes proposés a souhaité apporter sa réflexion sur cette réforme.

Même si le débat semble mal engagé, nous avions pu constater à la lecture du Portail du Gouvernement que le texte de la réforme devait s'articuler autour de trois orientations.

1 - Rénovation du mode de fonctionnement du pouvoir exécutif,
2 - Renforcement du rôle et de la représentativité du parlement,
3 - Garantie de droits nouveaux pour les citoyens.

Comme tous les Libr'acteurs, je suis attaché au non-cumul des mandats et à l'expression démocratique des citoyens.

Quels sont à ce jour les avancées qui sont présentées dans le texte à notre disposition ?

Si nous nous réjouissons que la limitation du nombre de madats consécutifs du Président de la République soit enfin abordé (et mette un terme à un anachronisme), les mesures proposées ensuite sont souvent judicieuses mais ne risquent pas de révolutionner l’exercice de la démocratie en France, ni surtout "redresser" l’image de notre personnel politique aux yeux de nos concitoyens.

En effet, rien n’est prévu contre l’absentéisme des députés à l’Assemblée ni contre le cumul des mandats (simultanés et consécutifs), principaux facteurs de dépréciation de nos élus dans l’opinion.

Il est également regrettable de constater qu’un « statut de l’élu » n’ait pas été, à cette occasion, au moins institué pour clarifier la fonction et en faciliter l’accès aux citoyens non protégés par ... leur statut de fonctionnaire. Je serais tenté de dire : Autant de mesures qu’un Christian Blanc, maintenant Secrétaire d’Etat, considérait autrefois comme de première nécessité !

Le regret est d’autant plus fort que la « fenêtre de tir » de la réforme ne se présentera plus de si tôt ... Si elle va à son terme.

Jacques BELLIER