lundi 8 décembre 2008

Le Bal des Hypocrites !

Nombreux sont ceux qui comme moi, subissent chaque année avec les grands froids l’impact des "bons sentiments".

Nombreux sont ceux qui, comme moi, ont envie de se révolter devant autant d’impudence, d’hypocrisie et d’incompétences accumulées depuis des années. J’avais 9 ans en 1954, louveteau, à la tête de la « SIXAINE » des NOIRS, nous avions reçu 5/5 l’appel de l’Abbé Pierre.

Depuis 55 ans je vois fleurir ici et là des associations, des mesures, je vois passer des Ministres, et en 2008 on meurt encore de froid et de faim dans les rues. Le label « SDF » le seul SGDG (sans garantie du gouvernement) qui mérite le sigle, devient un critère admis de CSP (catégorie socioprofessionnelle), POURQUOI ?

Dans ce qui suit je ne vais pas me faire que des amis, mais il est des moments ou il faut dire, pour susciter la réaction ou la prise de conscience.

Les Associations qui œuvrent en ce domaine portent une lourde responsabilité. J’ai dénoncé avec d’autres le danger des associations sans but lucratif, qui avec le temps et le confort peuvent devenir lucratives sans but. J’ai pointé, par le biais de mon ancienne expérience de Comptable Public, les dérives des subventions clientélistes qui sont du gaspillage de denier public. J’ai enfin souligné, la balkanisation des initiatives et des bonnes volontés.

Les Associations doivent accepter d’éradiquer cette honte, et dés lors accepter l’idée que ce but atteint, elles n’auront plus de raison d’être. Obligation de moyens, mais surtout de résultats. Chaque année on sort les pansements, ou le cataplasme, pour mettre sur la jambe de bois, et en gérant pour le compte de l’ETAT on ne règle rien.

Car le vrai responsable, une nouvelle fois c’est le politique. Le droit opposable au logement, c’est faire "du bruit avec la bouche". Les moyens financiers pour bâtir des logements décents et à loyer quasi nuls existent. Certains organismes sociaux comme les Mutuelles disposent de réserves gelées, pour répondre à des normes ineptes, alors qu’elles seraient utiles dans des cofinancements.

Il existe du foncier bâti et non bâti, classé dans la catégorie des biens vacants et sans maître, qu’il est aisé de libéré de prescription acquisitive trop longue. Il y a enfin des gens qui n’ont rien à faire dans des HLM, mais c’est un air connu. C’est vrai qu’agir concrètement avec un objectif clair, c’est plus difficile que de faire du bon sentiment, et des collectes dans les supermarchés, par le biais de braves gens qui achètent ainsi une part de leur paradis !


Richard HASSELMANN


Copyright photo
Only Photo

jeudi 4 décembre 2008

Vous avez dit contrôle ?

Si il fallait un énième exemple de la gangrène qui mine notre démocratie, autre que les urnes du PS, et qui nuit a celle-ci de longue date, nous le trouverons dans les échanges entre Philippe SEGUIN (Cour des Comptes) et Gérard LARCHER (Sénat).

Nous voulons parler de l’audit des institutions mené ici, étouffé là, ignoré totalement ailleurs. Que la Cour de Comptes soit un tigre de papier qui produit ... du papier de manière peu écologique et inutile c’est connu.

L’institution de la rue Cambon commet des rapports justes et documentés, mais a postériori, et profère des menaces du style « qu’on me retienne ou je fais un malheur ». Elle gesticule et par injonctions interposées, et mises en débet elle perturbe les seuls pauvres Comptables Publics qui n’en peuvent mais !

Ces derniers sont les boucs émissaires impuissants de l’incurie de la gestion notamment a l’échelon territorial, miné par les financements croisés et redondants et le clientélisme. Il demeure que, comme la Caisse des Dépôts, en matière économique, si l’on veut s’en donner les moyens, la Cour des Comptes peut être un instrument fort de contrôle de l’usage du denier public.

C’est de cela dont il s’agit quand la Cour pointe la dérive des dépenses de l’Assemblée Nationale et propose des audits de fonctionnement, au Sénat comme ailleurs. On assiste alors a une levée de boucliers de tous bords, solidarité objective entre parlementaires, qui souhaitent rester entre amis.

A cet égard un Président du Sénat qui envisage de recourir à un cabinet privé est la cerise sur le gâteau et un camouflet cinglant aux institutions.

Demain le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel seront peut être remplacés par un cabinet d’avocats d’affaires pour l’un, et une agence de rating pour l’autre. En fait il faudrait que le citoyen lambda aille faire un tour dans les couloirs de l’Assemblée et du sénat et dans les bâtiments annexes.

Il y verrait l’importance des moyens humains et matériels mis en œuvre, il y croiserait surtout certains ténors des hémicycles qui s’étripent en séance ou par médias interposés, cheminer bras dessus, bras dessous vers un salon ou une cafétéria.

Ainsi il comprendrait notre citoyen lambda que les « ELUS » sont entre eux. Le plus dur est d’entrer en ce cercle, il faut ensuite s’y maintenir par tous moyens.

Il comprendrait enfin et surtout que conviction, compétence, et responsabilité individuelle sont des termes qui ne figurent pas au dictionnaire des élus qui préfèrent de loin le « WHO’S WHO » !


Richard HASSELMANN

Sources, crédits et copyrights
Le JDD

Photo
Palais Cambon. Voûte de la Grande Galerie

mardi 2 décembre 2008

Visionnaire lucide

LIBR'ACTEURS est inséré dans un réseau de démocrates, lucides et éclairés. Nous plaidons sans relâche sur ce site, pour une nouvelle donne démocratique et un nouveau référentiel de valeurs. Nous avons décrit tous les dangers d'un ordre économique et financier mondial inféodé aux mercenaires financiers. Nous ne pouvons résister au plaisir de faire lire et faire circuler ce qui suit.

"I believe that banking institutions are more dangerous to our libertiesthan standing armies. If the American people ever allow private banks to control the issue of their currency, first by inflation, then by deflation, the banks and corporations that will grow up around the banks will deprive the people of all property until their children wake-up homeless on the continent their fathers conquered" - Thomas Jefferson 1802

Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, ces banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis"

Thomas Jefferson : 1743 - 1826
Troisième président des États-Unis d'Amérique de 1801 à 1809. Philosophe,
agronome, inventeur, architecte et corédacteur de la Déclaration d'indépendance


Le Collectif Libr'acteurs

vendredi 28 novembre 2008

Ministère de l’information

L’actualité de cette fin d’année aurait du être centrée uniquement, sur la hausse du chômage, sur la ruine économique de nombreuses entreprises et plus généralement sur les mesures urgentes à mettre en œuvre.

Nous avons appris que le Président de la République va présenter un nouveau plan de relance de l’économie alimenter de 20 MDS€, et notamment axé sur…….le bâtiment et l’automobile ! Dont acte nous reviendrons sur ces choix qui trahissent, à minima un manque flagrant d’imagination, et plus certainement le poids des 2 principaux lobbies industriels du pays.

Là n’est pas notre propos car de fait l’actualité c’est le « tango » du PS et le financement de l’audiovisuel public.

C’est ce dernier point qui nous conduit aujourd’hui avec d’autres à prendre rang car il va falloir être d’une vigilance extrême. Là aussi les lobbies sont à l’œuvre.

Que l’on souhaite faire de France Télévision, le navire amiral d’une ambition pédagogique et culturelle nationale, va droit au cœur de LIBR’ACTEURS. Nous clamons en effet haut et fort que la petite lucarne, désormais concurrencée par Internet est un vecteur fort pour faire passer des messages. Message pour la santé et la prévention, message pour faire comprendre l’économie, en un mot des messages pour rendre le citoyen acteur de son destin et de ses votes car bien informé.

Il faudra être vigilant car, il y a message et message. Il n’aura échappé à personne que dés qu’un coup d’Etat éclate dans une république « bananière », l’important est de se rendre maître de la radio et de la TV, c’est tout dire. Cela nous conduit à penser que le financement de France Télévision par le biais du budget de l’Etat est un coup sévère porté à l’information dans ce pays.

Fidèle a sa conduite LIBR’ACTEURS, se permet de pousser plus loin l’éclairage car personne n’est blanc en cette affaire.

Les professionnels de France Télévision et des radios publiques qui ont bien souvent oubliés ce qu’est le devoir de réserve. Les producteurs de fictions et documentaires, financés par la redevance, qui n’hésitent pas a délocaliser les tournages, la production et la post production, pour tirer sur leurs marges, les français enfin, qui feignent d’ignorer que notre redevance TV est trop basse, beaucoup trop basse et qui continuent à s’abêtir devant des jeux télévisés et des séries, qui sont autant de pièges à publicité et a appels téléphoniques taxés.

Il reste que nous connaissons bien le PAF (paysage audiovisuel français) pour y avoir exercé à des postes de responsabilités pendant des années.

C’est le lieu de tous les coups tordus, de tous les arrivistes et les copinages.

Donner autant de moyens à des opérateurs privés proches du pouvoir en place, en mettant le secteur public à la botte du gouvernement par le biais d’un financement budgété et de la nomination des principaux dirigeants en Conseil des Ministres est très risqué.

Une seule lueur, cette affaire est tellement grosse, l’urgence du débat révèle tant de non dits, que cela semble réveiller le "NOUVEAU CENTRE" et la partie la plus lucide de l’UMP. Il reste à voir la réaction de "DEBOUT LA REPUBLIQUE" de Nicolas DUPONT AIGNAN, pour trouver avec des lambeaux de PS un zest de Verts et de MODEM une majorité du refus.

On peut toujours rêver à des majorités d’idées faute de majorités de convictions.


Richard HASSELMANN

Crédit image
Media Extra

mercredi 26 novembre 2008

Espoir et Vigilance !

Christian BLANC le secrétaire d’Etat chargé du Développement de la région capitale, auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire a présenté ce qu’il appelle "SILICON VALLEY à la française"

Notons à cette occasion que le Secrétaire d’Etat, en charge de la Région Capitale a de la suite dans les idées et qu’il n’est pas rancunier. On se souvient, en effet, qu’au temps de la défunte ENERGIES DEMOCRATES, avec lui nous avions plaidé pour la création d’un grand ministère de la recherche, qui n’est pas, loin s’en faut, celui que pilote Valérie PECRESSE

Auteur d’une remarquable réflexion sur les CLUSTERS , le Secrétaire d’Etat a du composer avec les ersatz que sont les pôles de compétitivité à la française mais lui comme la Ministre de la recherche, porteuse du "Plan Campus" sont élus des Yvelines.

Le label "SILICON VALLEY" donne un parfum US, voilà pour la forme.

Voyons le fonds.

Un Etablissement Public SUI GENERIS va piloter une opération ambitieuse, sur un espace exceptionnel. Le plateau de SACLAY qui concerne l’ESSONNE et les YVELINES offre à 20 kms de Paris, des terres et des espaces naturels d’une rare qualité, de grandes écoles d’ingénieurs et de management, des établissements publics de recherche (ex INRA) des sites de grandes entreprises.

Espoir donc, car tous les ingrédients sont réunis pour doter le pays d’une opération d’intérêt national (O.I.N.), pour prouver que l’on peut respecter la nature en s’appuyant sur elle, pour promouvoir une recherche et un développement dont elle est à la fois le moteur et la préoccupation première.

LIBR’ACTEURS est particulièrement concerné, par la zone (ESSONNE-YVELINES), les acteurs ministériels et administratifs que nous connaissons de longues dates, et le poids de certains de nos membres sur ce secteur.

Nous fondons donc l’espoir que cette sorte de « BETA SITE » soit le laboratoire d’une concertation exemplaire, pour que l’affichage, soit conforme aux réalités. Cela passe par des réunions de concertation et d’information dans les meilleurs délais.

Espoir mais aussi vigilance, car les premières approches, nous donnent a penser qu’il va falloir résister aux tentations de gigantisme. Les terres agricoles et naturelles ne doivent pas être sacrifiées aux lobbies du béton et des travaux publics ou aux lubies des professeurs « Tournesol » prompt à inventer le fil à couper le beurre

Dans notre esprit il est hors de question d’ouvrir un nouveau chantier, sans avoir un préalable en forme de recensement précis des friches industrielles délaissées et disponibles dans le périmètre ou son immédiate proximité.

- Il est hors de question de revenir sur les espaces naturels à maintenir, il faut sans doute tendre à les agrandir.
- Il est hors de question que l’opération soit dévoyée par les antagonismes politiques, ou les ambitions personnelles.

Nous comptons beaucoup sur les élus et les citoyens des communes concernées, directement ou indirectement, pour nous tenir informés et nous aider.


Richard HASSELMANN

jeudi 20 novembre 2008

Les bonnes raisons !

LIBR’ACTEURS s’est donné comme axe premier la fin du cumul de certains mandats, la fin de la longévité politique institutionnalisée et, l’un ne va pas sans l’autre, la réorganisation territoriale des institutions et collectivités.

Sur ce point, on voit monter au créneau, avec de « BONNES RAISONS » toute une série d’associations d’élus qui viennent défendre leur « bout de gras ».Ces démarches, sont a titre incident, révélatrices des solidarités, les élus, de droite comme de gauche, sont avant tout des élus et comme tels défendent leur mandat.

Dans ce cadre ils se tiennent par la main, peu soucieux de convictions affichées.



Un jour c’est: L’Association des Maires de villes moyennes,

un autre c’est :

L’Association des Présidents de « PAYS » (cela existe)
relayé par d’autres petits lobbies,
L'Association des régions de France ,
L'Association des Maires de France,
L'Association des Départements de France, ou encore
L'Association des Présidents de Communauté urbaines

Tout ce beau monde, est en train de plaider sa cause, de fourbir ses arguments, ignorant le seul vrai enjeu, consistant en l’économie du denier public, la lisibilité des responsabilités et l’efficience des politiques publiques engagées.

Le citoyen, celui de la vraie vie, celui qui s’épuise dans la jungle administrative, celui qui est saigné par la fiscalité locale, n’a que faire des mandats empilés et des Associations pour les défendre. C’est la raison qui conduit LIBR’ACTEURS à faire un petit rappel historique !

La décentralisation pierre angulaire de la Ve République n’est pas achevée, loin s’en faut.

Nous devrions commencer par là.

Nous devons nous attacher à un schéma d’administration territoriale simple et cohérent, en raison des enjeux qui se font jour. Regroupons nos communes dans des structures intercommunales, avec des élus, au suffrage universel proportionnel. La taille de ces structures peut être fixée à l’aune du nombre d’habitants, et du périmètre géographique le plus évident.

Allons au bout de notre logique de décentralisation pour donner aux régions plus de pouvoirs. Elles incarnent à nos yeux le cadre le plus pertinent de proximité pour porter le droit et la sensibilité des territoires. Une telle démarche simplifiant les échelons territoriaux, ne nuirait pas à l’unité nationale bien au contraire.

L’Etat représentation de l’entité « Nation », reprendra sa place de stratège, et de pilote des seules vraies missions régaliennes labellisées « Nationales » que sont Santé /Solidarité, Education/ Recherche et Sécurité intérieure et extérieure. Pour y pourvoir il lève l’impôt global, et anime des corps de contrôle.

Des citoyens, porteurs de mandats uniques, représentent les collectivités de base au niveau national (avec un bicaméralisme revisité) et Européen, ils ne confondent pas les missions et les intérêts, et a chaque niveau, le citoyen de base sait a qui il doit parler et qui est responsable.

Les vrais intérêts sont à ce niveau, et non pas a celui de la survie de l’Association "tartempion" !!


Richard HASSELMANN

Crédit et copyright image
UNADEL

vendredi 7 novembre 2008

Clientélisme quand tu nous tiens !!!

Dans le cadre de notre appel a idées sur notre thème premier, nous recevons une contribution qui sent le vécu et que nous livrons à votre critique

"Dis, tu votes pour moi , à la prochaine élection ?

Qui n’a jamais eu une telle interpellation lors d’une campagne électorale ?

"Tu affiches pour moi, tu tiens un bureau de vote ?"

Pourquoi pas, il faut s’impliquer, si j’adhère au personnage et à ses idées !

"Et moi je t’embauche, ou quelqu’un de ta famille dont tu es garant"

Terrain glissant !

L’échange se fera sur des emplois publics peu qualifiés ou du logement ou des subventions octroyées par les collectivités locales à des associations. Ni de droite ni de gauche ,mais de proximité, ce lien "d’honneur" d’homme à homme a pour nom : Le clientélisme

Mais pour pouvoir "assurer" ce personnage politique (bien évidemment fictif) devra pouvoir maitriser plusieurs rouages : financiers et institutionnels. Il devra donc cumuler ... des mandats. Ces mandats pourront être locaux avec par exemple : La présidence de l’office hlm (par exemple) ou régionaux pour diposer d'une ... "cagnotte"

Afin de mieux verrouiller le système, on fera en sorte que les cadres, les responsables des structures et les élus de base soient salariés par une collectivité.

Finalement le choix des candidats aux élections se fait "en famille". La boucle est bouclée et la démocratie confisquée par des "seigneurs locaux" qui n'ont d’autre objectif que de prospérer dans leurs fiefs

Comment tenter de remédier à ce type de dérive ?

En appliquant le principe du non-cumul des mandats dans l’espace et dans le temps.

Si demain nous décidions qu'il n'y ait plus qu'un seul mandat à la fois et que ce mandat ne puisse être exercé que deux fois de suite, la classe politique changerait du tout au tout. Car, dans ce cas, il serait nécessaire d'avoir un autre métier en dehors de la politique.

Moins de dépendance à l’égard des électeurs.
Fin de l'obligation d'être sans cesse réélu ,
Autonomie financière par rapport au contexte politique local

N’est ce pas notre plus vif souhait ?

"La Concierge"

Illustration
Galerie Daumier - Assemblée Nationale