lundi 31 août 2009

Contrition

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l’époque est à la contrition tous azimuts.

Un Président de La République qui donne dans l’autocritique généralisée, un Président du MODEM qui s’en veut d’avoir été « batailleur » et promet un parti exemplaire, une Présidente socialiste qui jure qu’elle sera elle-même.

Voila pour les principaux acteurs, mais c’est également vrai pour un grand nombre de seconds couteaux, qui promettent que demain ce sera différent car ils ont compris et sont a l’écoute du terrain.

Désolé mais nous n’y croyons pas et nous allons même plus loin, la situation actuelle du pays, obérée par la crise mondiale, est largement due a la consanguinité de caste, à la pensée unique, à la longévité politique et au cumul des mandats.

Ne croyez pas que nous soyons victimes d’une obsession, mais le récent épisode des Européennes, la préparation des Régionales, les remèdes a la crise tel que l’emprunt et autres balivernes nous confortent.

Qui n’a entendu, des « politiques » pleurer un mandat pour survivre, et des Ministres venir dire, sans rire, que l’emprunt sera dédié à des dépenses d’avenir et, a la suite, annoncer qu’il faut juguler les dépenses de santé.

Dans le même temps, n’importe quel citoyen sensé, celui qui ne veut pas s’accrocher a un mandat, aurait la lucidité de dire, la première dépense d’avenir c’est celle qui garantit la santé intellectuelle et morale de la population, toutes générations confondues.

Le même responsable politique aurait donc le courage de dire, nous empruntons, ou mieux nous économisons, pour financer uniquement, la santé, l’éducation, la recherche et les grandes solidarités sociétales et intergénérationnelles, au premier rang desquelles, le souci de ne pas alourdir la dette de nos petits enfants. Nous ne financerons donc plus sur le denier public, par quelque collectivité que ce soit (ETAT, REGION, DEPARTEMENT, COMMUNE), les stars des spectacles ou du sport, les équipements de prestiges redondants, les infrastructures sans utilités, les administrations pléthoriques, et les rentes de situations multiples et variées, dont les rémunérations exorbitantes, les BONUS et autre menus avantages, constituent un pan non négligeable.

Un tel projet n’est pas électivement porteur, mais il est le seul que commande la raison. Ce bon sens qui est paraît-il « la chose du monde la mieux partagée », nous le rencontrons a chaque détour de conversations. Il suffit donc de faire prendre conscience à cette multitude raisonnable, de l’endroit ou le bat blesse et de sa force collective.

Certains veulent faire "De la politique autrement", CHICHE !

NOUS ALLONS LES Y AIDER ! LORS DES PROCHAINES REGIONALES EXIGEONS LE NON CUMUL DU MANDAT.

LA REGION ESPACE PERTINENT POUR LA GESTION DE NOMBREUX SERVICES MERITE DES CITOYENS ELUS QUI CONSACRERONT TOUTE LEUR CONVICTION A CETTE NOBLE TACHE !

Richard HASSELMANN

mardi 11 août 2009

Respiration d'été

On a marché sur Neptune.
Ici, le temps s'est arrêté.
Nous écoutons le silence et savourons ce moment de quiétude intense.

Dans l'Autre Monde, cette sensation de douceur et de bien-être n'existait quasiment plus.
L'activisme du Monarque et de ses acolytes devenait de plus en plus pesant.
Surtout depuis sa promotion au sein du Parti de l'Ordre Mondial.
Avec la réapparition d'Edvige, nous ne dormions plus tranquilles.
Elle était partout.
Les multinationales avaient remplacé les Etats.
Elles étaient devenues folles.
Tout cela aurait pu mal finir...

Le Top 10 des grandes fortunes mondiales préparait une décision importante.
Le nombre croissant des personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté devenait insoutenable.
Il venait d'atteindre 60% de la population mondiale.
Les experts prévoyaient un taux de 70% dans la prochaine décennie.
Le coût économique, social et moral de cette situation était exorbitant.
Le Top 10 décida d'en finir avec ce problème.
En supprimant tous ces malheureux, il supprimerait ce fardeau.
Le peu de conscience qu'il lui restait s'en trouverait allégé et guéri.

Le cataclysme écologique sauva ces condamnés.
Bien sûr, beaucoup périrent. Comme partout.
Pour la première fois depuis longtemps, pauvres et nantis se retrouvèrent à égalité ... Face à la mort.
Les catastrophes naturelles successives et de grande ampleur provoquèrent la tourmente et le désespoir.
Elles nous permirent pourtant de repartir à zéro.
La Nature nous obligea à procéder aux changements que nous n'avions pas su faire lors de la crise économique et financière déclenchée par les subprimes.

Nous y avions cru pourtant...

Souviens-toi : l'élection de Barack Obama, les réunions du G20,...
Mais les dirigeants de l'époque pensaient pouvoir changer le monde sans en changer les règles...
Ils s'offusquaient de voir les banques poursuivre leurs activités de trading et leur distribution de bonus,
Mais ils n'avaient pas daigné redéfinir le métier de banquier et son utilité sociale, laissant au contraire proliférer la titrisation et les produits financiers à fort effet de levier ou couvrant artificiellement des créances douteuses.
Même leurs « plans de relance » étaient décalés : ils ne visaient qu'à accroître la croissance du PIB, sans se fixer aucun objectif environnemental ni social. Le modèle de société inégalitaire en marche depuis 1980 s'en était trouvé renforcé !

La Seconde Renaissance eût lieu bien plus vite que nous ne l'aurions cru.
Les arts et la culture prirent un nouvel essor.
L'harmonie dans les lieux de vie, dans la famille, dans l'entreprise, entre les peuples, entre religions, ... devînt le fil conducteur des hommes et des femmes politiques.

Cette nuit d'été est particulièrement belle.
Après s'être imprégnés d'un soleil radieux, la fraîcheur du soir caresse nos corps et chatouille nos pensées.
Regarde, mon amour : les étoiles nous sourient... Et le ciel chante avec nous.


Lionel Lacassagne

vendredi 24 juillet 2009

Intérêt Public

Le creux de l’été, est souvent le moment des mesures politiques "spéciales", mais également celui de la mise en forme de la réflexion, après que soit décanté le vécu du premier semestre.

LIBR’ACTEURS n’échappe pas a la règle, et la quasi-totalité de ses animateurs produit notes et réflexions, pour alimenter, nos positions lors de la prochaine rentrée.

Le lecteur comprendra, qu’il appartient toutefois au Président de réagir à chaud quand l’actualité le commande. C’est le cas, à nos yeux, lorsque l’on apprend que le POLE EMPLOI, né de la fusion ANPE/ASSEDIC va sous traiter une partie, non négligeable, des dossiers de reclassement et d’accompagnement au secteur privé.

Que l’on soit clair, nous n’avons rien contre le secteur privé, et respectons beaucoup les chefs d’entreprises et entrepreneurs, les vrais, ceux qui ont des idées et font vivre autour d’eux. Nous pensons aussi que toute une série d’activités n’ont rien à faire dans le giron public et n’ont pas à user du denier public.

Mais nous sommes là dans un autre registre, qui touche a la charte de LIBR’ACTEURS et à son corpus.

Nous considérons en effet que tout ce qui est de l’INTERET COLLECTIF PUBLIC, doit être propriété de LA PUISSANCE PUBLIQUE financé et géré par elle avec ses moyens humains et techniques. En ce sens nous sommes des ardents défenseurs de certains services publics, pour les voir pérennisés dans la sphère publique, n’en déplaise a Bruxelles, et plaidons pour des services géré par le public, de manière plus conjoncturelle.

C’est le cas ici, nous sommes au cœur de la solidarité, le chômage va faire de la rentrée 2009 un véritable brulot, il faut donc mobiliser le denier public et des agents publics sur cette ardente obligation. Pour bien connaître le monde des instituts de formation, de reclassement, ou d’aide au retour à l’emploi nous ne sommes pas surs qu’ils soient les meilleurs instruments. Cette considération nous mène plus loin, et c’est en cela à nos yeux que le parti socialiste se ridiculise, avec ses querelles sémantiques et de personnes

Il est temps, sans faiblesse de demander aux français de hiérarchiser les priorités, et de dire comment elles seront financées.

Nous sommes surs, de voir en tête de liste, LA SANTE, car sans santé toute autre activité est vaine ou amoindrie .Cela place l’environnement en loi fondamentale et les « déterminants de santé » que sont l’emploi, le logement et les transports en place visible. A la suite nous devrions avoir L’EDUCATION et LA RECHERCHE, suivies par LES SOLIDARITES SOCIALES ET INTERGENERATIONNELLES, et enfin LA SECURITE INTERIEURE ET EXTERIEURE.

Voilà a notre sens ce que doit financer le denier public, nous l’avions déjà écrit, lors de la publication du rapport PEBEREAU.

Ces 4 priorités couvrent le spectre de ce qui constitue une société moderne et soucieuse du citoyen. Il reste à fixer le niveau de qualité attendue, et à dire qui finance.

Ici encore la césure est aisée entre, le quotidien et le moyen et long terme, l’un doit être budgété chaque années et comme tel financé par l’impôt , l’autre être porté par l’emprunt et amorti comme tel par plusieurs générations.

Reste la question de nos emplois publics, de nombreux lecteurs, ont pensés à tort, que nous voulions la peau des "politicards cumulards", et celle, dans la foulée des malheureux fonctionnaires.

C’est vrai pour les premiers sans amalgame ni outrance, tant le cumul des mandats et la longévité politique est un mal endémique qui ronge notre démocratie. C’est totalement faux pour les seconds dont nous sommes issus, et que nous connaissons très bien.

Nous pensons simplement, qu’il faut abandonner le statut (les statuts) de la fonction publique, pour n’avoir qu’un seul corps de fonctionnaire, citoyen, sélectionné parmi les meilleurs, considéré et bien rémunérés, qui choisit de faire carrière au service de la collectivité, Nationale, Locale ou hospitalière.

Il a un contrat de travail, comme tout autre, mais assorti de compléments que la Collectivité accorde a ceux de ses enfants qu’elle se donne pour mener des missions publiques en appréciant la qualité du service et de la performance.

Voilà le socle que LIBR’ACTEURS va porter dés la rentrée, dans les instances, partis et colloques ou nous sommes conviés, nous attendons, vos réflexions critiques et constructives.


Rendez-vous en septembre !


Richard HASSELMANN


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Christian Arnould

vendredi 17 juillet 2009

Chasse aux gaspillages : le Président et les élus de tous bords doivent montrer l'exemple

Dans son discours du 22 juin devant le Congrès réuni à Versailles, Nicolas Sarkozy proclamait : « Nous ne pouvons pas laisser un euro d'argent public gaspillé ».

Dans ce domaine, comme dans d'autres, il me semble que les gouvernants et les politiques doivent montrer l'exemple.

J'ai déjà souligné ce point dans un article publié en décembre 2007 : « l'exemplarité comme mode de gouvernance... et art de vivre ! ». Or, ce discours prononcé dans le faste d'un lieu hautement symbolique me fait revenir sur ce point.

« Lieu hautement symbolique » dis-je. En effet, au-delà de sa magnificence et de son rayonnement, Versailles n'est -il pas le symbole des gouvernants dispendieux et suffisants de l'Ancien Régime, coupés d'un peuple en souffrance que l'endettement croissant de l'Etat appauvrit chaque jour davantage ?

Prononcer un tel discours lors d'une réunion ayant coûté la bagatelle de 400 000 euros au contribuable me paraît être à la fois une sympathique farce, un affront fâcheux au citoyen-contribuable, et la preuve supplémentaire d'une navrante et douce inconscience.

Que le Président de la République manifeste une forte détermination à éviter tout gaspillage de l'argent public, qui plus est dans un contexte de crise, ne peut que me réjouir. Mais alors, je voudrais poser les questions suivantes, et exprimer les remarques suivantes :

– Pourquoi l'Elysée n'est-il pas plus rigoureux dans ses dépenses de fonctionnement ? Bien sûr, la publication ce jeudi 16 juillet d'un rapport de la Cour des Comptes sur le budget de l'Elysée est une première que l'on doit saluer. Mais, tout en reconnaissant certains efforts de rationalisation, la Cour des Comptes épingle clairement l'Elysée sur des frais de déplacement trop coûteux et sur le coût de nombreuses enquêtes d'opinion jugées inutiles. Rappelons aussi que le député René Dosière a publié en juin un rapport qui indique une hausse de 21,5% des dépenses de fonctionnement de l'Elysée à périmètre constant entre 2007 et 2008.

– Pourquoi n'avoir pas profité du remaniement ministériel du 24 juin pour mettre en place un gouvernement resserré, celui qui avait été promis lors de la campagne présidentielle de 2007 ?

– Les 13 conseillers de l'Elysée sont-ils tous nécessaires, alors que nos institutions confient aux ministres le soin de définir et mettre en oeuvre la politique pour laquelle le Président de la République a été élu ?

– Pourquoi n'y a-t-il aucun contrôle ni aucune maîtrise des frais de gestion des élus ? En effet, alors qu'au Royaume-Uni, les frais et avantages en nature des parlementaires sont chiffrés et publiés, nos députés et sénateurs bénéficient d'une « indemnité représentative de frais de mandat » (différente de l'indemnité parlementaire) d'environ 6000 euros nets par mois, sans qu'aucun justificatif ne leur soit demandé...

D'autre part, le Président de la République a beau parler de « bon » et « mauvais » déficit, il n'existe qu'une seule dette et une seule charge de la dette. Les seuls intérêts de cette dette représentent à eux seuls, depuis plusieurs années maintenant, le poste de dépense de l'Etat le plus important après le budget de l'Education nationale.

Or, ces intérêts constituent une dépense improductive, affectée ni à l'investissement ni au fonctionnement des services publics. Ils représentent des milliards d'euros qui partent en fumée, simplement parce que nos dirigeants politiques refusent de gérer l'argent public comme n'importe quel père de famille ou chef d'entreprise : avec « rigueur »...!

Notre niveau d'endettement est tel, que, conjugué à l'absence de politique sérieuse pour le réduire, le coût d'un euro emprunté devient de plus en plus élevé. En avril 2008, dans un article intitulé « Déficit public : dérives et irresponsabilités », j'avais écrit ceci : « Nul doute que les investisseurs institutionnels ne manqueront pas de relever leur taux d'intérêt à notre égard, jugeant notre pays moins fiable que d'autres pays européens, avec lesquels ils pratiqueront des taux plus bas ».

C'est désormais chose faite, puisque la Cour des Comptes indique que l'écart de taux d'intérêt entre les obligations d'Etat à 10 ans de la France et de l'Allemagne est passée de décembre 2007 à décembre 2008 de 0,14% à 0,49% au détriment de la France.

Ces milliards d'euros d'intérêts qui s'évaporent faute d'une gestion rigoureuse et responsable des deniers publics, j'appelle cela du gaspillage. Dans ce contexte, lancer un grand emprunt d'Etat sans même savoir à quoi il va servir paraît complètement surréaliste ... !

Enfin, je termine par un sujet qui n'étonnera pas le lecteur : le cumul des mandats à la française représente un coût énorme pour le contribuable et un véritable gaspillage de l'argent public. En effet, les cumulards de mandats cumulent les indemnités pour un travail que, physiquement et matériellement, ils ne peuvent réaliser qu'à temps partiel. Certains pallient d'ailleurs ce problème en embauchant ou en confiant des missions à des collaborateurs ou des fonctionnaires que le contribuable doit également payer.

Et puis, bon nombre d'élus cumulent d'autres indemnités (parfois très conséquentes) en prenant la présidence d'un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Ces EPCI sont-ils tous indispensables ? N'y a-t-il pas de redondance avec d'autres structures publiques ? N'y a-t-il pas moyen de confier leurs missions à d'autres organismes publics existants ? Je laisse au citoyen-contribuable le soin d'y répondre. Une chose est sûre en tous cas : le nombre d'EPCI est en augmentation constante ...

Pour conclure, la chasse aux gaspillages de l'argent public relève essentiellement du bon sens et d'une véritable politique. Le Président de la République et les élus de tous bords doivent montrer l'exemple. Ils en ont la possibilité, et l'enjeu est important. En effet, « nous ne pouvons pas laisser un euro d'argent public gaspillé ».


Lionel Lacassagne

lundi 29 juin 2009

A votre bon coeur m'sieurs dames !!!

Il n’étonnera pas ce qui suivent les analyses et positions de LIBR’ACTEURS que nous abordions ici la question de "l’EMPRUNT SARKOZY"

Soulignons en premier lieu notre étonnement, s’agissant d’une orientation qui ne va pas faire du bien à la dette, qui ignore le rapport PEBEREAU, et qui une nouvelle fois passe le « bébé » aux générations futures.

Rappelons que notre dette publique en 2009 sera de l’ordre de 72% du PIB, pour une charge annuelle de 55 milliards, ou 3% du PIB. Cela veut dire qu’en raison de cette dette nous sommes déjà sortis des critères de MAASTRICHT. Ce n’est pas cette approche théorique qui nous préoccupe, mais bien la réalité d’un emprunt qui ne peut être une fin en soi.

On ne tire pas sur la planche à billets mais c’est tout comme, et l’emprunt populaire dont on parle, n’est pas meilleur que nos vieux bons du trésor.

Le lecteur doit savoir que la France emprunte tous les jours, pour son système de santé et pour…..payer sa dette.

Une nouvelle fois on brouille les cartes, car l’on sait parfaitement que peu de citoyens ont une vision globale des finances publiques.

Un emprunt populaire, dont chaque € collecté sera dédié a des investissements, c’est beau, mais c’est faux, car dans le même temps d’autres emprunts moins visibles sont contractés, car aucun politique ne veut voir les choses en face.

A notre sens cet emprunt, doit non seulement avoir des objectifs précis de financement d’investissements, mais il doit aussi éliminer à due concurrence d’autres emprunts, et par conséquent s’accompagner d’une relecture sans complaisance de la dépense publique.

A l’heure de la crise, il faut recentrer le denier public sur les dépenses jugées indispensables à la solidarité nationale, et éliminer toutes les autres.

Que veut le Pays, que veut le citoyen de base ?

- Une protection sociale maintenue, avec un système de santé solidaire sans doute.
- Un modèle éducatif accessible au plus grand nombre c’est probable.
- Une maitrise publique, des biens et services d’intérêts généraux, nous le pensons.

Voilà à titre indicatif 3 postes de dépenses logiques.

La redondance des collectivités locales et territoriales, les mandats d’élus multipliés, les administrations centrales pléthoriques et sans objet, les financements de prestiges sont des « poches a économies » à explorer.

Il faut agir sur les structures, les organigrammes et aborder globalement la dépense publique au niveau de tous les ordonnateurs principaux et secondaires.

Nous l’avons déjà dit il y a trop de gens qui engage la dépense publique et il est malhonnête de présenter ici une économie, alors que dans le même temps une dépense nouvelle, souvent supérieure apparaît ailleurs.

C’est au prix de cet effort, qu’un emprunt populaire pourrait se justifier, sans être rogné par la charge administrative de sa mise en œuvre, de sa gestion, mais aussi et surtout, par le poids des administrations en charge de l’affectation et de l’utilisation de son produit.

Si la classe politique dans son ensemble avait bien voulu commencer par le commencement, les économies initiées auraient dégagé les ressources d’investissement, et évité le recours a un emprunt particulier, qui sera sans doute encore favorable à ceux qui auront les moyens d’y souscrire sans que cela altère, leur confort au quotidien.

A cet égard nous attendons avec impatience, les modalités pratiques et les éventuels avantages fiscaux attachés, ce sera un nouveau signe de la volonté de juguler le fossé qui se creuse entre ceux qui peuvent et ceux de plus en plus nombreux qui n’en peuvent plus !


Richar HASSELMANN

lundi 22 juin 2009

Changement d’ERE et d’AIR !!

Ce qui suit, une fois n’est pas coutume sera un peu plus politique et amorce pour ceux qui nous lisent, un engagement plus fort de LIBR’ACTEURS.

Vous le savez nous ne délaissons pas notre préalable "MERE DE TOUTES LES REFORMES", la fin du cumul des mandats, indispensable pour passer à autre chose et régénérer notre démocratie.

Notre propos va désormais plus loin, à la lumière des Europénnes, et de la déroute généralisée du socialisme, et d’une certaine forme d’extrême centrisme.

Nous ne nous laissons pas abusé, par le score des Verts, qui résulte à nos yeux de 2 données particulières :

En premier lieu, la personnalité de Daniel COHN-BENDIT, que nous connaissons pour l’avoir croisé en mai 68 (privilège de l’âge) et fort de son approche pragmatique des questions. En une émission, sans cravate et avec le tutoiement facile il a ringardisé un plateau de "vieilles pointes", allant de Martine AUBRY, à François BAYROU, en passant par Phillipe DE VILLIERS, Xavier BERTRAND et consorts.

En second lieu, il est évident que le citoyen est las des partis dits de gouvernement et des jeux politiciens stéréotypés. Le socialisme ne vaut pas mieux que l’UMP, il est un moment ou l’angélisme, se confonds avec la malhonnêteté intellectuelle. A l’heure de la globalisation, à l’heure des finances « friponnes », à l’heure de l’aspiration par des pans entiers de l’humanité à un monde meilleur, il ne suffit plus de crier haro sur le patron, ou d’évoquer le social comme seul viatique.

Les enjeux sont ailleurs, ils sont comme l’a bien montré Max WEBER dans cette capacité que nous aurons à passer du SALUT par l’ECONOMIE, moteur des 19 et 20e siècles, à une ECONOMIE DU SALUT réclamée par ce 21e siècle qui débute.

Une économie PRESENTIELLE pour reprendre les termes de Laurent DAVEZIES (La République des Territoires, LE SEUIL).

Une économie qui va privilégier la proximité, en jouant ainsi sur les transports, l’absence de délocalisation, la sauvegarde de notre force agricole.

Vous comprendrez pourquoi dés lors, avant de créer une taxe carbone il serait bien de se poser la question de savoir, si on prend les choses par le bon bout. A notre humble avis c’est loin d’être le cas si l’on juge d’un plan de relance qui privilégie les infrastructures de transport.

Voilà dans l’instant une première donne, nous souhaitons réunir tous ceux et celles qui se sentent d’apporter expertise a ce type de réflexion, car ensuite nous passerons au cas pratique.

Nous sommes surs en effet que désormais beaucoup de citoyen sont prêt a accepter une dégradation marginale de leur confort, si en retour ils constatent une évolution tangible dans des domaines premiers.

« LA MORALITE d’UN ACTE SE JUGE A SES EFFETS ».


Richard HASSELMANN

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Si t'es planète

mercredi 17 juin 2009

Islam, laïcité et géopolitique

Barack Obama au Caire le 4 juin ,a-t-il ouvert une ère nouvelle, celle des relations apaisées entre une Amérique chrétienne qui renoncerait à voir des terroristes dans tous les musulmans et un islam reconnu comme porteur de civilisation universelle. ?

Est-ce que l'Europe a besoin, dans ses relations avec l'islam comme d'ailleurs avec n'importe quelle religion, qu'un Barack Obama vienne lui donner des leçons de civisme. ?

L'Europe est le seul continent au monde, où l'athéisme s'est affirmé et s'est inscrit dans la culture d'une façon indélébile. C'est également le seul continent au monde où la laïcité, de fait ou de droit, est considérée comme un principe politique inséparable de la démocratie.

Barack Obama s'adresse au « monde musulman » comme si c'était une puissance politique que la puissance politique américaine devrait traiter d'égal à égal. Il voudrait que l'Europe fasse de même. Or le monde musulman n'est pas une puissance politique, en termes juridiques, ce n'est qu'une religion parmi d'autres.

Dirait-on que l'Amérique est une puissance chrétienne ?

La laïcité est un principe qui reconnaît aux citoyens le droit de croire ce qu'ils veulent, s'ils ne font pas de ces croyances matière à opprimer le voisin. Mais ce même principe impose de sauvegarder sans concessions la neutralité absolue des institutions et de tous ceux qui parlent en leur nom, président de la République inclus, face aux religions et autres croyances

Barack Obama se permet en particulier de mettre en cause notre loi sur le voile, présentée comme une marque insupportable d'intolérance à l'égard du monde musulman.

Il faut citer l'article de Catherine Kintzler dans ResPublica « Voile : Obama désavoue des millions de musulmanes ». Catherine Kintzel est experte en matière de la laïcité, étant l'auteure du livre « Qu'est-ce que la laïcité » paru chez Vrin en 2007.

« Vous savez, président Obama, que la laïcité est un minimalisme qui suppose que le lien religieux n'est pas nécessaire pour penser et construire le lien politique. Vous savez que la France l'a installée à la suite de plusieurs siècles d'histoire, face à une religion dominatrice et hégémonique expérience dont les Américains n'ont pas fait l'épreuve, mais qu'ils connaissent et qui mérite, sinon l'approbation, du moins un peu d'attention. Vous savez que la laïcité ne s'oppose pas aux religions : elle s'oppose seulement à leurs prétentions politiques en leur demandant de renoncer à faire la loi. Vous savez que l'abstention qu'elle exige dans l'espace relevant de l'autorité publique a pour corollaire la plus grande liberté dans l'espace civil pour toutes les croyances et incroyances.

C'est en toute connaissance que vous avez abordé le sujet, à plusieurs reprises, dans le discours que vous avez prononcé au Caire le 4 juin. Vous n'avez, il est vrai, donné aucune leçon. Vous n'avez pas non plus présenté une opinion, un souhait qui vous serait propre. Reprenant sur ce point la tradition de vos prédécesseurs vous avez simplement, tranquillement, avec l'assurance et l'arrogance d'un maître du monde, accordé une caution, exprimé un désaveu et donné des ordres.

En encourageant et en justifiant le port du voile islamique, vous avez désavoué les millions de musulmanes qui ne le portent pas, vous avez réduit au silence celles qui luttent pour la liberté de conduire leur vie au péril même de celle-ci, vous n'avez même fait aucune distinction entre celles qui le portent librement et celles auxquelles il est imposé.

Parmi toutes les interprétations de l'islam, et malgré votre volonté de vous adresser par ailleurs aux musulmans qui rejettent l'intégrisme, vous avez ainsi fait un choix, n'hésitant pas à vous mêler aux débats internes à une religion. A entendre l'approbation que vous avez reçue sur ce point des organisations les plus dures, les plus rétrogrades du monde musulman, nul ne peut douter que ce choix est politique. Ce choix n'est pas nouveau, et là encore vous renouez avec une tradition que vous prétendez par ailleurs rompre : car votre pays l'a fait naguère en soutenant les talibans ; on en connaît les conséquences aujourd'hui. Vous avez offert sur un plateau les femmes et des millions de musulmans non intégristes en cadeau aux groupes les plus réactionnaires : est-ce le prix que vous avez choisi pour la nécessaire réconciliation de votre pays avec le monde musulman ?

Un tel prix risque d'attiser la violence y compris en Europe. Car, par cet éloge appuyé du voile islamique, vous risquez de redonner vigueur à ceux qui, aux Pays-Bas, ont assassiné Theo Van Gogh , à ceux qui, au Royaume-Uni, rendent une justice dite « islamique » où la parole d'une femme ne vaut pas celle d'un homme, à ceux qui, au Danemark, ont prétendu faire taire la presse en criant au blasphème, à ceux qui, dans plusieurs pays d'Europe, ferment les yeux sur les crimes dits « d'honneur ».

A son frère qui, fort de votre autorité, lui demandera de s' « habiller correctement » et lui imposera le port du voile, que pourra désormais répondre une jeune fille de culture musulmane désireuse de ne pas le porter ? Vous l'avez déjà bâillonnée, vous lui avez donné l'ordre de s'incliner, vous lui avez fait savoir qu'une résistance équivaut à un désaveu de sa religion : vous avez déjà fait d'elle, soit une renégate, soit une ombre silencieuse.

Vous savez que au moins ici, en France, elle pourra s'abriter derrière la double vie que lui offre, pour un temps, l'école publique. Mais sans doute ne le savez-vous que trop bien. Car là aussi, vous avez coupé sa retraite : vous avez laissé entendre que cette double vie, elle n'y a droit qu'en vertu d'une sorte d'intolérance et d'un « faux semblant de libéralisme », faisant clairement allusion à la laïcité.

Comme si le libéralisme et la liberté étaient coïncidents.
Comme si l'interdiction d'arborer des signes religieux ostentatoires à l'école publique visait uniquement l'un d'entre eux, comme si cette disposition n'avait pas été un facteur d'apaisement,
Comme si elle n'était pas corrélative de la plus grande liberté de manifester ses opinions religieuses -y compris en portant librement le voile dans l'espace civil,
Comme si la laïcité faisait obstacle à la vie philosophique, religieuse, spirituelle des personnes vivant sur le territoire de la République française jusqu'à leur dicter leur façon de s'habiller.

Ce faisant, vous n'avez pas hésité en outre à vous introduire dans les affaires d'un Etat et d'un peuple souverains, ni à les désigner comme un exemple d'intolérance à la face du monde -et on parle de l'arrogance française !

Aujourd'hui, en écoutant vos propos qui sont loin d'être anodins, je suis déçue, car ils me font voir en vous un président américain comparable à ceux que j'ai connus, se conduisant en maître du monde, dictant aux autres ce qui est bon et mauvais. En les écoutant, je me sens humiliée comme femme je croyais que le temps est révolu où on faisait d'elles un bien à négocier, à offrir, à sacrifier. Je me sens humiliée comme citoyenne d'un grand peuple dont vous avez balayé en quelques petites phrases une longue expérience historique et tout un pan de la pensée.

Je suis gênée à l'égard de mes concitoyens musulmans sincèrement attachés à la laïcité (qui leur offre la garantie d'une vie religieuse libre et paisible) car vous les avez désavoués en tâchant de les réorienter vers ce que vous leur avez indiqué comme la bonne voie.
Je suis inquiète surtout pour ceux qui, ici et ailleurs, très nombreux, luttent pour se délivrer de l'intégrisme auquel on veut les identifier sans aucun égard pour leur diversité, pour les débats qu'ils ont le courage de mener, pour leur pensée.

Aujourd'hui, je crains que cette alliance légitime et nécessaire que vous offrez au monde musulman, puisqu'elle comprend hélas ce geste appuyé de désapprobation envers les pays laïques, ne scelle à terme une alliance avec tous les intégrismes contre la laïcité et contre les femmes ".

Sommes nous, tous, comme notre Président qui, pour se faire bien voir des religions, dans le droit fil du discours de Latran, ne cesse de proclamer leur supériorité morale sur la morale de la République ?

Eric CAMPION