mercredi 6 février 2013

L'Europe ... parlons en !


"Le Président a planché à Strasbourg sur L'EUROPE dont les faiblesses ont été cruellement mises à nues avec l’épopée solitaire de la France au MALI.
Libr'Acteurs pensent qu'il faut se poser les bonnes questions.
C'est en partie le sens de la collecte faite ci-dessous."
Les Libr'Acteurs.


L’Europe, les hommes d’État en avaient un schéma ; les hauts-fonctionnaires aussi. Deux modèles, des ébauches intellectuelles, pas des projets parfaitement définis.

Pour les uns, une association respectant chaque Nation, son passé, ses coutumes, son chemin historique, une association, mais au-delà du bien au-delà d'un simple arrangement commercial, d'un marché commun, d'une organisation de libre change.

Pour les autres, un État fédéral, dont la forme serait à étudier, voisine de la structure des Etats-Unis d'Amérique.

Deux possibilités, deux écoles, deux visions du monde et pourtant le débat n'a jamais eu lieu et aujourd'hui encore une bonne partie des problèmes provient de cette absence de clarification.

Pas de choix exprimés publiquement, pas de politique et, par conséquent, pas de stratégie.

Et peu à peu s’est auto-créé un appareil commun d'aspect purement fonctionnel dont le contenu politique s’avère invisible aux yeux de la plupart des citoyens.

La monnaie commune a figé une Europe bâtie en dehors de toutes réflexion politique, en dehors de toute vision du futur.

La monnaie commune est un moyen et sa gestion relève du domaine de la tactique , un moyen de cette politique économique commune et d’une politique fiscale intégrée inexistante.

Quelle est l'Europe souhaitée ?

Quelle est la gouvernance de l'Union européenne ?

Peut on parler d'Europe avec une Grande -Bretagne qui n'a jamais consenti à se sentir, donc à se comporter, comme continentale et qui s’emploie à créer une ambiance permanente de zizanie, à introduire sur tous les plans tous les freins possibles pour empêcher l'Europe de devenir une entité puissante sur le plan international.

Bref, l’ Union européenne nous est lointaine, au mieux étrangère, au pire une nuisance.

Et pourtant, fondamentalement parlant, nous lui devons la PAIX.

L'Europe reste donc à faire...avec les pays qui veulent affirmer sa place dans le concert international, son influence sur l'évolution du monde, sa maîtrise du marché qu'elle représente.

Et pourquoi pas un "amaigrissement" accompagné d'une tactique d'association offerte aux nations qui ne souhaiteraient pas une reconsidération des objectifs ?

Mais cela entraînerait trop de bouleversements sociaux et sociétaux.

Ou il faudrait s’inspirer de François 1er devant la Sorbonne dépassée : créer une structure parallèle à laquelle seraient peu à peu dévolus les pouvoirs et les moyens de la précédente, vidée peu à peu de sa réalité.

Eric CAMPION

samedi 2 février 2013

CUMUL DES MANDATS : OSONS L’INDISPENSABLE ET COURAGEUSE REFORME !


LIBR’ACTEURS, avec d’autres, travaille et plaide depuis des années pour que notre fonctionnement démocratique soit fondamentalement révisé.

Pour avoir côtoyé de très près et depuis très longtemps des élus de toute envergure, et notamment des petits maires ruraux, pour avoir étudié puis analysé notre fonctionnement démocratique, nous avons identifié le NON CUMUL DES MANDATS comme devant être la réforme fondamentale.

Evacuons si vous le voulez bien le « tous pourris » ridicule et contre productif car il séquestre d’emblée la réflexion au fond.
Laissons de côté les pitoyables sorties de certains grands élus, ardents défenseurs du KYR, du CASSOULET ou de la ROSETTE de Lyon, et du statu quo en terme de cumul.

Attachons nous à des données objectives, et à des constats pour le moins inquiétant comme celui qui révèle un formidable don : l’UBIQUITE pour un élu Conseiller Régional d’ILE DE France et Député de Haute Garonne. Le même, charmant au demeurant, est Secrétaire National aux élections pour son parti, c’est tout dire !!!

Rien, ne justifie le cumul de mandats et notamment de mandats exécutifs. Le Président de La République, habile tacticien, et orfèvre en consensus, l’a bien senti. Il propose la fin du cumul des mandats de parlementaires nationaux avec des mandats exécutifs locaux (Maires, Présidents et Adjoints de collectivités locales et groupements). Il ajoute, en évidence, qu’il suffit d’être simple Conseiller Municipal ou Communautaire, pour être au fait des problématiques de proximité. Il coupe ainsi l’herbe sous les pieds de vieux barons, sénateurs notamment, qui poussent des cris d’orfraie, invoquant la rupture avec l’échelon local !

Nous estimons avec révérence gardée que c’est bien, mais nous devons aller au-delà. Dès les années 80, spécialistes de droit constitutionnel, nous avons observé des dérives dans ce particularisme français. En 1986 une étude publiée dans l’actualité juridique de droit administratif (AJDA) (JC MASCLET) indiquait que sous la troisième république, 36% des parlementaires cumulaient un mandat local, chiffre porté à 42% sous la Quatrième République.
On frise en moyenne 70% depuis 1958 pour culminer désormais à prés de 90%, avec 50% de députés également maires….ils n’étaient que 27% en 1956.

Nous n’allons pas abreuver les lecteurs de chiffres, mais à l’heure des économies de deniers publics, il faut économiser les indemnités et frais de mandats, de manière à disposer d’un nombre suffisant d’élus là où ils sont nécessaires. Nous l’avons déjà signalé, tous les ratios CITOYEN/ELU montrent que la France est en surpopulation d’élus, par rapport à toutes les autres grandes démocraties.

Dans un récent ouvrage, Pierre CALAME (« Sauvons la Démocratie » Ed CL MAYER 2012) souligne que la démocratie parlementaire est dépassée par internet. Elle avait un sens au temps de la lettre, de la lenteur des transports et justifiait les réunions physiques de délégués.
Nous n’irons pas jusque là, mais cet éclairage montre combien la démocratie peut être réelle, plus exigeante et plus vaste dans la participation citoyenne. Là nous paraphraserons BERGSON en constatant que le champ démocratique s’agrandit, cela requiert donc un supplément d’âme. L’enquête IPSOS pour CEVIPOF qui vient d’être publiée est également riche d’enseignements (à lire ici).

Ce supplément d’âme, ou de courage, doit, peut être, conduire à faire disparaître purement et simplement le SENAT, et les Conseils Généraux. Il est temps de se donner des élus concernés et compétents. Nous avons pratiqués des micros-trottoirs, en ville et en campagne, avec des questions simples :
Connaissez-vous le nom de votre Conseiller Général ?
Citez le nom d’un des sénateurs de votre département ?
L’ignorance est accablante !

Un HOMME (une FEMME) Un MANDAT, ce principe simple peut être légèrement aménagé mais point trop. LIBR’ACTEURS préconise ainsi un cumul éventuel avec tous autres, des mandats municipaux et intercommunaux non exécutifs, et étudie l’impact d’un cumul du mandat de maire de commune de moins de 3500 habitants.

Il faut se persuader que ce particularisme français stérilise le renouvellement de notre terreau républicain, à l’heure où une nouvelle génération de citoyens frappe à la porte.
Le cumul, paradoxalement, nourrit l’irresponsabilité, est le lieu privilégié du conflit d’intérêts et du clientélisme, et est très souvent « mortifère » pour l’équilibre familial de l’élu cumulard.

Le Cumulard exerce de fait une influence beaucoup plus importante qu’il n’y paraît directement et indirectement, et par le cumul il s’installe dans une longévité politique que nous dénonçons également.
Cumuler, c’est détenir des pouvoirs d’impulsion ou de blocage dans de nombreux secteurs, voire de les mettre en coupe réglée.

« Tout Mandat impératif est nul » cette règle est évoquée comme une injonction paradoxale par les uns et les autres. Elle n’empêche pas les votes GODILLOTS, ou les libertés prises par rapport au mandant de base par l’élu cumulard au gré des niveaux ou le cumul lui donnent accès.
Des parlementaires nationaux, Européens ou Régionaux avec un seul mandat, c’est l’assurance de prise de décisions dans l’intérêt national et régional .Ici nous pouvons renvoyer à une saine prise de conscience d’une jeune députée du DOUBS et à son billet sur LE MONDE.fr (à lire ici)

Pour le local et l’intercommunal, nous disposerons d’élus de proximité accessibles et identifiables. N’oublions jamais qu’un parlementaire national, dès qu’il est élu, représente le peuple dans son ensemble et non pas un petit particularisme local. Dès lors, une Assemblée nationale constituée de 3 ou 4 élus par département, peut paraître largement suffisante.

Pour toutes ces raisons et d’autres que nous développerons si nécessaire, LIBR’ACTEURS entend faire de cette question l’axe central du débat public. Il ne s’agit pas d’une question subsidiaire ou symbolique, mais bien de la mère de toutes les réformes.
Si l’on veut redonner confiance en l’élu, il faut qu’il soit irréprochable dans le mandat qu’il porte et qu’il l’exerce avec constance et attention. Il faut également véritablement prendre en compte et traduire en siège le poids d’un vote « blanc » souvent significatif.

En ne portant qu’un seul mandat, le temps à y consacrer sera plus long et laissera de surcroît la faculté de rester en phase avec son métier d’origine, pour y revenir dans de bonnes conditions après le temps du politique cantonné à 12 ou 15 ans en continuité .Il faut mettre fin au rôle pervers des appareils politiques, pour dire qui a droit à l’investiture. Nous avons connu des candidats qui auraient pu porter avec talent un mandat, et des élus bien incapables de justifier l’honneur qui leur échoit !!

Une telle réforme, est la seule à pouvoir servir de charpente à un statut de l’élu ambitieux et légitime.
Il n’y aurait plus de régime de retraite spécial ou de garantie « chômage électoral » mais des cotisations chômage et retraite versées aux régimes dont dépendent le citoyen élu, des cursus de carrière théorique poursuivi, des stages de mise à niveau durant le mandat, des assurances raisonnables de réintégration, et surtout un accès, si nécessaire, en fin de mandat à de l’ « OUT PLACEMENT » très renforcé en termes de durée et d’accompagnement.

Que tous ceux et celles qui lisent et partagent notre analyse réfléchissent aux moyens d’actions pour que 2013 soit l’année de la prise de conscience et 2014 celle de la mise en œuvre effective, par la sanction de tous les cumulards lors des scrutins à venir.

Vos idées, messages et propositions, sur notre adresse : libracteur@gmail.com, seront les bienvenus.

R HASSELMANN

Crédit Image : DELIGNE / La Croix

jeudi 24 janvier 2013

PARTENAIRES SOCIAUX… !


Nous revenons ici, sur une actualité sociale foisonnante et paradoxale, qui ne doit abuser personne !
Nous ne pouvons que nous réjouir qu’un syndicat réformiste comme la CFDT, accompagné de la CFTC et de la catégorielle CGC, ait trouvé un terrain d’entente avec le MEDEF pour assouplir le marché du travail, tout en sécurisant au maximum les salariés.

Mais cela ne cache pas la réalité du syndicalisme à la française qui est un vrai problème à l’heure ou il faut mobiliser toutes les énergies et faire montre d’audace et de réactivité.

Que l’on ne se méprenne pas, nous sommes pour un syndicalisme obligatoire de tous les salariés, dans des centrales représentatives, et pour un financement clair par prélèvement sur la feuille de paie.

Cette voie est la seule, qui nous permettra de sortir des faux semblants et du ridicule, et peut être d’éradiquer du paysage des apparatchiks qui ont totalement perdu le sens des réalités.

Les récents accords portent en eux, une menace pour la liberté du salarié et la survie des vraies mutuelles, et constituent une vraie bombe à retardement, au profit des lobbies.
Je veux parler de l’obligation de proposer une complémentaire santé collective par branche, qui ouvre la voie aux seuls grands groupes assurantiels et aux institutions paritaires, otages des ….centrales syndicales.
Qui croyez vous, qui a pesé pour obtenir cela…..les centrales CGT et surtout FO, qui savaient d’emblée qu’elles ne signeraient pas l’accord.
Les mêmes centrales qui ont bloqué l’antenne de France Inter pendant une semaine, pour s’opposer à la suppression par redéploiement de 4 postes de techniciens d’antenne !
Se faisant, l’auditeur s’est reporté sur d’autres stations pour découvrir ici le charme d’EUROPE 1, de RTL ou RMC voire de RADIO NOSTALGIE. Beaucoup ne reviendrons pas affaiblissant l’ensemble de la station et les emplois !

La Charte d’AMIENS de 1906 qui fonde le syndicalisme français a édicté l’étanchéité entre le parti politique et le syndicat, la Mutuelle ou l’Association. Cela est confortable pour beaucoup mais n’abuse personne. Les principaux leaders des syndicats ouvriers sont membres éminents de partis politiques de gauche et certains meneurs du syndicalisme patronal encartés à droite.
Étanchéité à géométrie variable quand on entend le secrétaire général de FO, écrire au Président de la République pour peser sur l’acte 3 de la décentralisation, exigeant notamment, on croit rêver, l’arrêt du processus visant à unifier en une seule collectivité les 2 départements alsaciens.
C’est à croire, que le syndicalisme Français qui malheureusement, comme les partis politiques ne regroupe qu’une très petite part des salariés de ce pays, se croit porteur d’une légitimité démocratique.
Convenons de surcroît que cette sortie venant du Secrétaire général de FO, nourrit dans le sérail et les jupes de son prédécesseur, vaut son pesant de cacahouètes !

R HASSELMANN

Crédit image : Fortune

mercredi 16 janvier 2013

Regard d’un citoyen sur un monde qui le déroute


Cet article, est commis a la demande du Président de LIBR’ACTEURS, il est long, un peu décousu, et je demande pardon d’une sincérité et d’une naïveté qui risquent par moment de choquer.

En premier lieu, le tapage médiatique sur notre Obélix national prêterait à sourire s’il ne posait d’autres questions. Dans ses vœux, le président de la République a fixé une priorité : « Tout pour l'emploi, la compétitivité et la croissance vers un seul but : inverser la courbe du chômage d'ici un an coûte que coûte. » Convenez que le diable se cache dans les détails, c’est le « coute que coute » qui pose question, notre vedette a bien compris que pour elle ça coute et ça risque de durer malgré les dénégations des ministres concernés. Le gouvernement va-t-il engager des réformes structurelles importantes pour diminuer le poids de l’appareil étatique et dégager des marges de manœuvre ou sortir le chéquier sans provision en créant des emplois subventionnés par l’argent du contribuable. C’est bien entendu la seconde solution qui a été choisie : Ces emplois aidés, subventionnés de 1 à 3 ans par l'État à hauteur de 75% environ, s'adresseront pour l'essentiel au secteur public, et en tout cas non marchand, notamment les associations ou les sociétés mutualistes mais aussi un petit peu au secteur privé. "On va faire une expérimentation dans le secteur privé, à la marge, pour les secteurs de services aux personnes" a déclaré le premier ministre. Autrement dit on refait les emplois jeunes de Martine AUBRY, on fabrique du travail en créant de la dette publique dont on sait qu’elle est de plus en plus couteuse et qu’elle nous prive de marges de manœuvre, on est dans le piège infernal du surendettement.

En deuxième lieu qui vient directement dans le prolongement du premier, le secteur public emploie un Français sur quatre avec un taux de rémunération de 20% supérieur à celui du privé. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais le très sérieux Rapport sur l’état de la fonction publique, les plus courageux liront les 572 pages du rapport principal et les annexes. Je pense pour ma part que payer des agents de l’État pour rédiger des pavés aussi indigestes est une manière de nous enfumer et ne constitue pas la mission première du service public. La fonction publique a vu ses effectifs augmenter de 10% en 10 ans. Une fois encore, nous oublions de nous poser la bonne question : d’où viennent les ressources qui permettent de financer ces emplois ? Essentiellement des richesses produites par le secteur privé à qui on demande à chaque fois plus pour assurer le confort d’une minorité qui perçoit 20% de plus que les payeurs, inconscience ou incivisme ?

Enfin last but … dernier sujet sans doute le plus important car il y va de notre survie : « Préparer le monde de demain et préserver des valeurs essentielles qui sont l’ADN de notre civilisation ». Avant toutes choses un petit retour sur les vœux des différents responsables politiques de notre pays, un Premier Secrétaire du PS qui veut nous « rassembler dans les valeurs de la République… ces valeurs ce sont celles des socialistes » autre version du vous avez juridiquement tort car vous êtes minoritaires, les « anti-vœux » de l’anti tout leader du FDG, Le Président « en sursis de l’UMP, qui nous explique : « préparons la reconquête… nous sommes 315 000 (adhérents à l’UMP) » et termine par : « je vous embrasse », L’Amiral de l’UDI qui n’a qu’un mot à la bouche : «résistez » qu’il a repris à Stéphane HESSEL, Autre tonalité: «Notre pays va connaître en 2013 la pire crise économique et sociale de son histoire récente » c’était en direct de POLE EMPLOI la vision du président de DEBOUT LA REPUBLIQUE. Fidèle a elle-même, MARINE: « Je veux remettre l'intérêt de la France et des Français au cœur de la vie publique et du débat politique », c’est alléchant mais comme disait Laurent FABIUS il y a presque trente ans : « le Front National pose les bonnes questions mais n’apporte pas les bonnes réponses ». Franchement quand vous entendez tout cela, au mieux vous vous dites qu’ils vous prennent pour une bille, au pire vous pensez que c’est foutu. Et puis deux petits rayons de soleil, le premier de François BAYROU : « depuis les Pyrénées ensoleillées… on a tous les atouts…. il nous faut trois vertus : la lucidité, la volonté et l’unité », le second de Corinne LEPAGE : « nous ne sommes pas en crise, nous sommes dans un changement de monde…. Nous avons beaucoup à découvrir et à créer… » Je vous le dis tout net, ces propos-là me plaisent parce qu’il est inutile de se voiler la face, nous devons changer nos comportements. Nous devons avancer avec le reste du Monde, en restant à la pointe de l’innovation qui passe par la formation dès le plus jeune âge aux nouvelles technologies, et « des têtes bien faites plutôt que des têtes bien pleines ». Ces deux messages sont porteurs d’avenir et doivent être le but vers lequel il faut mettre en commun toutes nos forces, C’est plus mobilisant et dynamique.

Le second volet dans le droit fil d’un monde qui change concerne les affaires récentes du Mali et de la Somalie qui nous rappellent à de dures réalités. Le monde entier ne converge pas vers les mêmes valeurs, pas seulement en matière de politique énergétique et de développement durable, mais aussi pour atteindre des objectifs beaucoup plus violents et contraires aux principes qui fondent nos démocraties. Le défi qui nous est lancé par des minorités agissantes depuis 2001 est, soyons lucides, l’affrontement de deux modèles, l’un pour lequel la tolérance et la liberté sont des valeurs intangibles, l’autre qui prétend imposer un nouvel ordre reposant d’abord sur des préceptes religieux. La question qui nous est posée et je l’écris avec toute la réserve et le respect qui s’impose est la suivante : quelle est la ligne rouge au-delà de laquelle nous considérons que les valeurs de notre civilisation sont bafouées ?

Je l’écris avec beaucoup de fierté, le président HOLLANDE a assumé ses responsabilités et le message qu’il fait passer au monde entier doit rester bien présent à l’esprit de ceux qui seraient tentés de l’oublier.

Enfin, et j’espère que LIBR’ACTEURS ne regrettera pas son absolue fonctionnement démocratique, je veux revenir sur une dernière urgence, c’est justement l’urgence démocratique et c’est d’elle que dépend le succès du redressement. Des élus exemplaires d’abord, il est inadmissible même si elle a obtenu l’autorisation du Président que la ministre de la culture ne s’interdise pas de passer ses vacances à l’Ile Maurice, apparemment l’épisode ALLIOT-MARIE est déjà oublié, de la même manière il est inacceptable que le « monsieur Propre » de l’économie accusé d’avoir détenu un compte caché en Suisse ait encore son portefeuille ministériel tant qu’il n’a pas apporté la preuve de son innocence, Depardieu au moins payait ses impôts en France ! Ensuite le mauvais sort fait à la commission JOSPIN dont je trouvais les mesures insuffisantes ne doit pas être occulté par l’actualité, les élus du PS ont majoritairement trahi leur engagement pris avant les élections de renoncer à cumuler les mandats et feront tout pour faire capoter le projet de loi, le citoyen se sent de plus en plus loin de ses représentants et les années qui viennent n’augurent pas de grands changements sauf si la crise sociale s’aggrave et on peut alors craindre le pire. Et il est urgent que des citoyens rassemblés autour de quelques idées fortes prennent le relais d’une classe politique autiste et arrogante. J’entends ici et là parler de la société civile, elle a des compétences évidentes, la difficulté est de lui donner une légitimité et une responsabilité opposables dans une démocratie représentative. Monsieur MONTI, sénateur à vie, se targuant de représenter la société civile, montre les limites de l’exercice, il est populaire auprès de ses pairs mais pas de ses concitoyens et il refuse le suffrage du fait de son statut.

Bernard MALAGUTI

Image : JH d'après Tuts Ps

vendredi 11 janvier 2013

Papa maman, papa papa, maman maman


LIBR'ACTEURS a la chance de compter en ses rangs des citoyens aux sensibilités variées, qui apportent leurs expertises et réfléxions à la mise en place d'un projet.
Au meme titre que l'éducation, le théme abordé ici fait une actualité brulante.
A vos commentaires.


Le débat sur le « mariage pour tous » approchant, la tension au sein de la population monte.IL est vrai que le nombre de couples homosexuels se développe. Est-ce réel ou du au fait que cela est entré dans les mœurs et que le gens ne se cachent plus.
Ces couples maintenant reconnus aspirent à avoir les mêmes droits que les couples hétérosexuels. Je croyais le PACS avait été voté pour répondre à cette demande.
En dehors de cette demande d’égalité de traitement, il y a 3 points, à mon avis, qui font blocage au sein de notre Société :

Pour une grande partie de la population, le mariage est une union entre 2 êtres de sexes opposés et qui a pour but de fonder un foyer. C’est une tradition culturelle, sociale, religieuse encrée parmi la population depuis des siècles et autour de laquelle s’est construit la Société, la vie sociale.

Comment ou pourquoi vouloir effacer tout cela d’un trait de plume. C’est un changement majeur que le Gouvernement met en place, un changement social, culturel, qui est déstabilisant. Tout changement doit avoir une Gestion du changement, qui permet le passage d’un point vers un autre avec la plus grande souplesse et l’acceptation de tous. Pour ce sujet, le dialogue, le débat est un élément majeur demandé par une grande partie de la population que le Gouvernement ne veut pas au risque de dresser une partie de la population contre l’autre.

Prenons le temps du dialogue et du débat pour mettre tout le monde à l’aise.

Le second point concerne la Procréation Médicalement assistée (PMA) que le Gouvernement veut loger dans un autre projet de loi et pourquoi pas un… « Cavalier budgétaire ? ». C’est un point de blocage sérieux. Que les couples homosexuels se marient est un fait mais qu’ils aient des enfants par PMA pose plusieurs problèmes.

1) C’est un acte contre nature qui pourra se retourner contre la Société. Aller contre nature n’est ce pas le début de la décadence ? la fin d’une civilisation ?

2) La PMA va soulever le problème du droit à l’Enfant car les couples homosexuels voudront un enfant coute que coute et passeront par la voie médicale ou on « créera » l’enfant avec en point de mire la marchandisation de l’enfant : on rentre dans le « Meilleur des Mondes ».

Ce thème est très problématique et a besoin de plus de réflexion, de débat. Car nous créons une nouvelle société « contre nature ».

Enfin, que l’on soit pour ou contre, c’est un grand saut vers l’inconnu qui nous est proposé. Faut-il s’y aventurer ? Faut –il s’y engager alors qu’on ne sait plus si il y a un pilote dans l’avion avec un gouvernement qui accumule les renoncements et les hésitations, et qui dans des domaines autrement important comme l’emploi, la dette et les solidarités notamment patauge sans mise en perspective.

Citoyens réfléchissons fort à ce que nous allons faire, car on rentre dans un chemin sans retour ! Est-ce le bon moment et surtout avons-nous le ou les bons guides ?

Franck. NOURMAMODE

Crédit Photo: Reuters / Le Huffington Post

lundi 7 janvier 2013

Les vœux du Président … et l’emploi des jeunes

« Mon devoir, mon premier devoir, mon seul devoir, c'est faire que notre pays avance et que notre jeunesse retrouve espoir ». Il est vrai qu’avec un taux de 25,5% de chômage des moins de 25 ans, le moral des jeunes français a des raisons d’être en berne. Mais, puisque « Toutes nos forces seront tendues vers un seul but : inverser la courbe du chômage d'ici un an » … tous les espoirs leur sont permis car c’est un fait, ils sont les premiers touchés par la crise actuelle.

Que penser de ces vœux pieux ?

Monsieur le Président, les solutions à ce problème sont préconisées depuis longtemps, mais vous, pas plus que vos prédécesseurs ne voulez les mettre en œuvre. Je ne ferai ici référence qu’aux deux dernières qui émanent l’une de la Commission Européenne, l’autre de l’OIT.

  • décembre 2012, la Commission européenne, dans son « Paquet emploi jeunes »,  a proposé son aide financière aux pays de l’UE qui mettront en place des dispositifs de garantie pour la jeunesse (apprentissage et stages)
  • juin 2012, l’Organisation Internationale du Travail dans son « Appel à l’action » propose 14 pistes à suivre et fait la recommandation suivante « Il est urgent et indispensable d’inverser la tendance dès maintenant. Faute de prendre des mesures immédiates et vigoureuses, la communauté mondiale devra assumer le sinistre héritage d’une génération perdue. Investir dans la jeunesse, c’est investir dans le présent et l’avenir de nos sociétés. On a beaucoup appris sur la façon de surmonter les obstacles que rencontrent les jeunes lors de la transition vers le marché du travail. Mais dans de nombreux pays, des politiques inefficaces, macroéconomiques et autres, n’ont pas créé suffisamment d’emplois, en particulier pour les jeunes. L’engagement politique et les approches novatrices sont indispensables pour améliorer la situation ».

Alors que certains pays ont « beaucoup appris sur la façon de surmonter les obstacles » la France fait partie de ces pays où les « politiques inefficaces…. » ne laissent pas la place aux « approches novatrices… »

Pour ma part, cela fait 20 ans que je me bats pour faire appliquer ces approches reconnues aujourd’hui comme porteuses de solutions mais considérées comme « iconoclastes » , car touchant au caractère sacré de l’Éducation nationale.

Passe encore qu’elles l’aient été il y a 10 ou 20 ans quand j’osais parler de rapprochement École/Entreprise et que parents et enseignants m’accusaient de « vendre les chères têtes blondes au grand capital ». Mais aujourd’hui les faits sont là et l’ignorance délibérée, voire l’hostilité de notre institution scolaire à l’égard du monde du travail est une spécificité très « franchouillarde » qui coûte très cher aux jeunes aujourd’hui.

Monsieur le Président, tous vos prédécesseurs ont reculé devant le « Mammouth ». Aurez-vous le courage de l’affronter et de redonner ainsi espoir aux jeunes ?

Colette Gissinger
www.cgip-formation.com/Blog/

lundi 31 décembre 2012

Mariage pour tous


Pour clore cette année 2012, avec des vœux chaleureux, au plan familial et professionnel, LIBR’ACTEURS vous livre une réflexion d’un Maire, fondateur de notre association.

A l’évidence de bonnes questions pour ouvrir 2013 sur des perspectives lucides et dynamiques.


A propos du mariage pour tous…le propos d’un Maire de base !


Des citoyens m’ont demandé à plusieurs reprises ma position sur le projet de loi en préparation, communément appelée loi sur « le mariage pour tous ».
J’avoue que je ne serais pas à l’aise si je devais célébrer le mariage entre deux hommes ou deux femmes en mairie. Ce n’est pas une position fondée sur un dogme ou une morale, c’est ce que je ressens profondément en moi, en héritage sans doute d’une nature et d’une culture (l’inné et l’acquis) que je ne peux renier. Le mariage, pour moi, reste l’union d’un homme et d’une femme avec le potentiel d’enfants susceptibles d’en naître.

Je n’aurais en revanche aucune réticence à célébrer un PACS (qu’on pourrait renforcer/améliorer et nommer plus élégamment) en mairie. Y compris en assumant le potentiel d’enfants que le couple pourrait ultérieurement (et chaleureusement) accueillir ou recueillir.

Nous en avons parlé en municipalité. Chacun s’est exprimé en toute liberté, chacun a écouté les arguments parfois divergents de son voisin. Mais j’ai noté que jamais, à aucun moment, l’un d’entre nous n’a évoqué d’arguments moraux ou religieux pour justifier sa position. Quelques un(e)s étaient favorables au projet de loi, les autres opposé(e)s.

Il m’est en tout cas apparu comme une évidence que le sujet méritait mieux qu’une loi dans l’urgence ; qu’il fallait prendre le temps d’en débattre, de s’écouter les uns les autres, de mesurer attentivement les conséquences du projet de loi, de permettre aussi aux esprits d’évoluer, dans un sens ou dans l’autre.

En résumé, c’est à mon sens un projet tout à fait prématuré et inutilement provocant.

N’y a-t-il pas d’autres sujets plus brûlants sur lesquels le pays devrait aujourd’hui porter toute son énergie : jeunesses à la dérive, chômage croissant, mal logement, … ? Ou, pour rester sur le créneau social, comment gérer, notamment dans l’intérêt des enfants, cette transformation profonde de la société induite par l’explosion des séparations et des divorces ?

J BELLIER.


Crédits Photo : LP/Yann Foreix