mercredi 16 octobre 2013

Réflexions, privilège de l'âge ?


Bonjour,

À mon âge, il est commun se répéter, donc allons-y quand même.

Devant la difficulté rencontrée pour réunir les gens de bonne volonté qui ne manquent pas pour souhaiter une modification significative des élections, des institutions, de l'état lui-même , on peut s'interroger.
En effet, si l'on se fie au "spectateur impartial " de Raymond Boudon, il y a assez de bon sens chez tous ceux qui veulent et peuvent faire abstraction de leur intérêt personnel, voire égoïste. Donc, reste à trouver pourquoi et comment cette vertu ne s'exprime pas plus, ni mieux.

Alors, se pose la question, parfois qualifiée de "grandiloquente", du "sens de la vie" ou encore de savoir ce que nous sommes venus faire sur cette terre?
Certains croient que, faute d'une réponse précise, rationnelle et convaincante, nous nous trouvons devant un vide que les "divertissements" de notre temps sont incapables de combler.
Pourtant, il semble bien que les "croyants" plus ou moins certains d'un au-delà après la mort supportent plus aisément cette situation. Par contre, la plupart des autres se demandent comment faire pour bien utiliser cette parenthèse qu'est notre vie.
Il en est qui pensent que, coincés que nous sommes entre naissance et mort, notre unique raison d'être est de favoriser l'épanouissement physique, mental, intellectuel voire spirituel du plus grand nombre.
Or, sous l'avalanche de nombreuses sollicitations ce projet est noyé et donc absent des cerveaux comme des écrans, des livres et des journaux.
Malheureusement, pas facile de traverser le rideau qui nous empêche de voir cet essentiel pourtant indispensable pour nous montrer le chemin à suivre, car le pouvoir est ailleurs, principalement entre les mains d'une minorité qui a érigé, comme seule raison d'agir, la domination masculine venue du fond des âges.

Cela écrit, nous voyons bien que nos projets, si rassembleurs soient-ils, sont incapables de nous permettre de penser mieux et autrement. C'est pourquoi, tout en essayant de nous tenir à distance des utopies sans objets et même dangereuses, nous nous devons d'alerter ceux qui ne parviennent pas à comprendre comment et pourquoi le monde tout entier ne va pas bien, menacé qu'il est de s'auto-détruire.
A ceux qui parleraient d'exagération, nous rappellerons seulement les quasi-suicides que furent, pour l'Europe, les deux dernières guerres.
N'oublions pas pour autant le philosophe Jean-Luc Nancy qui vient de conclure, dans "Le Monde" que c'est de civilisation que nous devrions changer.

Bien d'autres idées sont à développer, mais, par crainte de lasser par nos longueurs, nous en resterons là, tout en confirmant qu'ainsi la dimension des mouvements en route n'est probablement pas à la hauteur de ces enjeux.

Bien cordialement.

Jacques Brillot

mardi 1 octobre 2013

UN PARTI POLITIQUE DOIT RESTER UN SIMPLE « OUTIL » !



Nous avons créé LIBR’ACTEURS pour rendre « le citoyen acteur de son destin ».

Dés l’origine, nous avons clairement indiqué que cette association n’était pas, « statutairement », un parti politique, car le paysage est assez encombré, et que nous trouverions le moment venu ,si nécessaire, le parti pour porter nos travaux et propositions.

Nous avons cofondé le RASSEMBLEMENT CITOYEN en lui donnant une capacité politique, et en indiquant, clairement, l’aspect subsidiaire de cette faculté. Nous avons du reste accepté d’animer le Conseil d’éthique et de surveillance et de présider l’association de financement.

Tout cela fait sens, car depuis bientôt 50 ans nous étudions et observons les partis politiques, et estimons qu’ils sont les premiers responsables de la dégradation de notre démocratie représentative.


Un parti politique, est le lieu de tous les EGOS, et de toutes les trahisons. En son sein tout n’est que courant, chapelle, clan avec un seul objectif, la conquête du pouvoir en interne pour être au bon rang, au bon endroit au bon moment. Car le parti est fait pour gagner des postes de pouvoir, et tant pis, si les adhérents usent leur énergie à ces guéguerres internes plutôt que de réfléchir, produire et convaincre et mobiliser !

C’est la raison qui nous conduit à dire qu’il n’est rien à attendre d’un parti politique pour promouvoir des novations économiques et sociales. Cela doit se faire en dehors au sein d’ASSOCIATIONS POLITIQUES au sens noble et premier.

Reste qu’il faut des élus pour porter les mandats, et c’est là que se pose clairement le pouvoir de l’ASSOCIATION sur le parti, le droit de regard sur les citoyens qui brigueront les mandats, et le contrôle de l’exécution du mandat confié.

L’ASSOCIATION, c’est le citoyen impartial dont parle R BOUDON. C’est un Collectif citoyen, qui n’a pas d’intérêt car il ne briguera pas de mandat. Le seul intérêt sera de promouvoir le meilleur individu, en dehors d’elle, évitant ainsi les schémas classiques d’intoxication, d’intrigues qui sont le propre des partis politiques.

Le parti est un instrument, mais il est avant tout l’instrument de ses leaders et notables, reléguant le militant, qui se lasse, à un rôle de « porteur d’eau ». C’est pour cela que le parti traditionnel est incapable de peser sur les transformations sociétales.

Voilà pourquoi nous veillerons à disposer d’un parti sous contrôle et nous nous élevons, contre ces machines à produire des professionnels de la politique, cumulards de mandats.

Cette « race » constitue une couche sociale bien particulière, pour laquelle il faut avant tout rester dans l’assiette au beurre plutôt que d’apporter des réponses aux problèmes des citoyens.

Voilà aussi pourquoi nous estimons qu’il faut marginaliser les partis dits de gouvernement et les mettre sous la tutelle et la surveillance constante des mouvements citoyens.



R HASSELMANN

mardi 17 septembre 2013

SAUVEGARDE DU TISSU ECONOMIQUE ET DES EMPLOIS et DROIT DE PROPRIÉTÉ



Nous assistions, ce 12 septembre à l’Assemblée Nationale, à une réunion de travail diligentée par l’AP2E (Agir Pour une Économie Équitable). Nous étions conviés à un triple titre, LIBR’ACTEURS, Le LABO de l’ESS et CAP21.

LIBR’ACTEURS car depuis prés de 10 ans que nous portons le concept de citoyenneté active et de métamorphose de notre société, nous pensons que le rôle du salarié et ses droits dans l’entreprise doivent être revisités.

LE LABO de l’ESS, car nous pilotons, avec d’autres, une approche novatrice de la répartition des rôles et du soutien financier des PME/PMI.

CAP21 enfin, car l’aide au maintien en proximité des PME/PMI, pour lutter contre les délocalisations, figure dans les travaux du projet que nous avions bâti pour la présidentielle. Nous avions évoqué cette question avec le CJD et relevé des concordances de vues.

Convenez que cela est au cœur de l’ADN du RASSEMBLEMENT CITOYEN, ou le citoyen et l’Associatif, doivent réfléchir, proposer, et choisir ceux qui porteront la réalisation par le mandat, sous le label d’un parti politique, simple outil constitutionnel !

Réunion ou se côtoyaient beaucoup de représentants de sensibilités de gauche (PC, FDG, NPA), quelques EELV, des Associatifs, et beaucoup moins de syndicalistes, patronaux ou ouvriers, et encore moins de politiques « libéraux ».

Le 28 Mai dernier, B. HAMON présentait un projet de loi-cadre sur l’ESS. Vous connaissez tous l’ESS, encore trop regardée comme le champ clos de doux rêveurs ou accaparée par des crypto-gauchistes nostalgiques du grand soir.

Ce n’est pas cela ! C’est avant tout, un nouveau modèle économique, désormais indispensable. J’ai parlé lors d’une récente intervention du « chainon manquant » entre une économie libérale, qui a montré son inconduite, et une économie « administrée » otage de son sectarisme politico-syndical !

L’ESS c’est avant tout un partage de valeurs communes notamment, celles de l’utilité collective, de la gouvernance démocratique fondée sur le management éthique, du bénéfice raisonné et partagé.


Vous le savez, nous avons écouté avec attention le discours du BOURGET, et décortiqué point par point les engagements du candidat HOLLANDE pour y pointer ceux qui allaient dans notre sens.

L’engagement N°6 nous a particulièrement séduit, il portait sur l’octroi d’un droit de préférence accordé aux salariés des PME/PMI, en cas de cession de leur entreprise.

Cette mesure de simple bon sens n’a aucun caractère confiscatoire. Il s’agissait simplement de dire, que lors d’une cession d’une PME/PMI, pour toute raison, le ou les propriétaires en tiennent informés les salariés. Ces derniers peuvent dès lors faire une offre de reprise collective appuyée sur un montage en SCOP.

Le drame c’est que la loi cadre adoptée en conseil des Ministres le 24 juillet dernier, vide totalement de sens la démarche. On est arrivé à un simple droit d’information préalable des salariés en cas de cession de l’entreprise dont l’effectif est inférieur à 50 !

Nous sommes très loin du compte et une nouvelle fois, après la promesse de l’engagement électoral, on débouche sur la réalité de « politiques » qui jouent sur les mots !

Ce projet aurait du être voté avant la fin 2013, mais nos informations nous indiquent que ce sera plutôt pour le début 2014 ! Époque intéressante en vue des municipales, car la PME/PMI c’est l’emploi de proximité non dé-localisable, et l’ESS c’est la citoyenneté active. Deux thèmes que nous devons porter au plan national et Européen, mais qui parlent au plan local.

J’ajoute que nous avons indiqué, qu’il était hors de question de spolier un propriétaire et de porter atteinte au droit républicain de propriété. Les salariés informés, dès l’intention sont sur un pied d’égalité, à l’aune de critères de prix, de capacités professionnelles et techniques et de maintien de l’emploi.

Nous avons proposé, avec d’autres, qu’un fond national ou régional spécial, alimenté par une partie de l’épargne salariale, permettent les reprises et la consolidation des hauts de bilans (quasi fonds propres).

J’ai été plus loin, en indiquant que vous devons aussi affecter une large part des fonds collectés pour la Formation Professionnelle, qui aujourd’hui sont galvaudés, et profitent aux syndicats, aux cadres ,aux partis politiques, mais pas aux chômeurs et à ceux qui veulent sauver leurs emplois.

Merci de réfléchir à cette question, et d’y apporter critiques et ouvertures.

R HASSELMANN.

mardi 3 septembre 2013

PROCRASTINATION QUAND TU NOUS TIENS !


Remettre au lendemain est une spécialité du politique, comme mettre la "poussière sous le tapis" pour rester dans l'assiette au beurre et ne pas indisposer l’électeur endormi !
L'actuel pouvoir est orfèvre en cet art, et en donne un nouvel exemple à propos de la réforme du régime de retraite !!!


Trop c'est trop ! Nous l'avons déjà dit et écrit, pour avoir été impliqué dans la fin des années 70, sur les réflexions et produits à mettre en place pou régénérer notre système de retraite, nous sommes accablés par la bouillie pour les chats servie !
Trop c'est trop, comment peut-on en conscience laisser perdurer l'iniquité des régimes des fonctions publiques et autres régimes spéciaux, à l'heure du chômage, de l'allongement de la vie et de l'ardente obligation de mobiliser sans faiblesse toutes les solidarités et ressources du pays.

Pour avoir participé à des commissions administratives paritaires, ou les syndicats, poussent pour que "untel" qui part dans 6 mois puisse avoir un.....INDICE LETTRE, pour avoir épluché et bénéficié des "COSTUMES SUR MESURE", salmigondis de primes diverses et variées, accordées dans les principaux ministères, nous attendions du courage, avec un alignement des régimes et une fusion de tout cela.

LIBR'ACTEURS travaille depuis des années, sur la régénération de la démocratie, car tout est lié !
Il nous faut de nouveaux élus, qui auront le courage de prendre les bonnes mesures, car il est à craindre que nous assistions aux même palinodies pour ce qui concerne les réformes, indispensables, à venir.
Réformes indispensables s'agissant de la santé, de la justice et surtout de la fiscalité. Il est une règle qui fonde le pacte républicain, et justifie le vivre ensemble : L’intérêt général est ce que le plus grand nombre accepte de partager, ou dit autrement " les inégalités ne sont acceptables que dés l'instant ou elles prouvent leur utilité commune".

Je ne suis pas sur que les régimes spéciaux, les taux et modalités de liquidation des retraites des fonctions publiques, participent à l'UTILITÉ COMMUNE.....ce dont je suis sur c'est qu'elle obère le GRAND LIVRE DE LA DETTE PUBLIQUE !!!

Demain c'est à l'aune de cette grille de lecture que de nouveaux élus, libres et courageux, devront engager les réformes de fonds touchant a notre santé, notre fiscalité, ou notre sécurité.D'autres petits privilèges seront alors débusqués, ils ne concernent plus notre fonction publique.

Fasse qu'une majorité d’électeurs comprennent ces enjeux en 2014 , pour opérer la transfusion de sang indispensable. LIBR'ACTEURS, co-fondateur du RASSEMBLEMENT CITOYEN, va s'efforcer avec d'autres de porter ce message !

R HASSELMANN

Illustration : Gaston Lagaffe - André FRANQUIN

mercredi 26 juin 2013

Le Rassemblement Citoyen, pourquoi ?


"LIBR'ACTEURS figure au rang des associations fondatrices du RASSEMBLEMENT CITOYEN, dont la forme initiale est le fruit de nos réfléxions.
2 membres de LIBR'ACTEURS vont siéger aux instances pour veiller au respect de la finalité de ce mouvement.
Nos lecteurs, nos sympathisants et nos membres trouveront, le texte qui a servi de base a notre engagement, et qui sera repris ce SAMEDI 29 juin a PARIS lors de la convention natioanle qui va élire les instances."

LIBR’ACTEURS est une association qui entend rendre le citoyen acteur de son destin, par la pédagogie, l’information, et la parfaite lisibilité des cursus des individus.

Nous comptons en nos rangs, dans toute la France, des citoyens, pétris de convictions et d’expertises, unis par une charte de valeur, et une certitude : « Pour proposer un nouveau modèle social en adéquation avec notre monde en métamorphose, il faut commencer par le commencement : RÉGÉNÉRER NOTRE DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE. »

Toutes nos études, tous nos travaux convergent et le lamentable spectacle offert à nos yeux depuis quelques années, conforte nos positions.

Les partis politiques dits de gouvernement sont incapables de répondre à l’attente et à l’initiative citoyenne, car ils portent en eux le poison de la stérilité démocratique.

Le parti politique c’est d’abord la compétition en interne pour les postes en vue, garants des investitures électorales. C’est une succession de bal des égos et d’intrigues, qui paralyse et consomme le temps et la force qui devrait être consacré au vrai militantisme.

Un parti, par essence, c’est une machine à conquérir du pouvoir. Cette machine ne peut donc pas devenir un « couteau suisse », et se transformer en instrument de la transition économique et sociale que l’immense majorité des citoyens attend, loin des jeux de pouvoirs.

C’est ce qui a conduit à imaginer Le RASSEMBLEMENT CITOYEN, creuset du vrai militantisme de transformation sociétale, en forme de confédération, c’est une association « POLITIQUE » au sens noble. C’est ce qui a guidé l’écriture de statuts et d’une gouvernance lieu de toutes les parités, privilégiant la parole citoyenne.

Le RASSEMBLEMENT compte en ses rangs des partis politiques, qui seront les instruments et vecteurs, mais dont les membres investis seront sous contrôle permanent.

Il importe d’avoir un lien et un contrôle sans faille des élus qui se revendiqueront du RASSEMBLEMENT, car notre ambition est une action de réforme ambitieuse et collective, qui mobilise les citoyens en proximité, pour les propositions et les programmes, et une certaine connaissance des mécanismes de gestion des institutions, dont disposent les élus, porteurs de mandat, qui nous rejoindront

Le RASSEMBLEMENT dans l’esprit de LIBR’ACTEURS, est un « NON PARTI » qui laisse à ses partis membres le soin de sélectionner les candidats aux mandats, et de les faire valider par Le RASSEMBLEMENT.

Pour nous le cœur de l’action de transformation est citoyenne, et donc en dehors des partis.

C’est en ce sens que nous sommes attachés, d’une part au poids des citoyens libres dans nos statuts et aussi et peut être surtout à la place d’un conseil de surveillance puissant et à des actions en collaboration sur des thèmes précis, permanents, ou liés à des conjonctures.

Si le RASSEMBLEMENT réussi, c’est qu’il aura transformé les partis……de l’extérieur !

Il aura réussi à régénérer notre démocratie, en sortant de la défiance actuelle, passant par le stade de la méfiance, nous redonnerons la confiance, en des élus qui ont compris que l’économie solidaire, ne va pas sans une démocratie solidaire.

R.HASSELMANN

Président de LIBR’ACTEURS ( Mars 2013)

mardi 18 juin 2013

Rapport MOREAU


LIBR'ACTEURS compte en ses rangs des citoyens engagés, qui animent nos différentes thématiques.
Dans ce cadre, un billet de l'un de nos fondateurs, qui va aller au combat sur LYON en 2014.

La nostalgie qui nous gouverne


Le rapport Moreau présente plusieurs axes de réformes à l'actuel système des retraites. Les réactions, nombreuses, des représentants politiques nationaux, ont insisté sur les points susceptibles de revivifier les clivages électoraux gauche-droite (allongement de la durée des cotisations, hausse des cotisations, participation des retraités, modifications des régimes spéciaux, etc.).

Toutefois, peu ou aucun commentaire sur les prévisions économiques sur lesquelles sont fondées les prescriptions de ce rapport. Or, à se focaliser sur le constat - donc les effets -, on oublie les causes du déséquilibre de notre système des retraites, c'est à dire l'organisation économique qui le sous-tend, et le pacte générationnel qui fonde la société française depuis l'après-seconde guerre mondiale.

Le raisonnement du Conseil d'Orientation des Retraites se dessine à travers 3 scénarios emplis de nostalgie :

le 1er scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.3%
le 2nd scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.6%
le 3e scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.8%

Il est utile de rappeler que le taux de croissance moyen sur les vingt dernières (1981-2010) années est de ...1.89%. Considérant qu'en 2011, 2012 et 2013, ce taux de croissance est proche de 0, il faudra donc que le 7 dernières années de la décennie soient marquées par une forte croissance. Est-ce crédible ?

Le taux de chômage est encore plus significatif de la forme d'illusion ou de nostalgie qui frappe nos gouvernants. En pariant sur un retour à un taux de chômage que nous ne connaissons plus depuis ... 1982, les auteurs du rapport ne manquent pas d'audace. Mais une audace stérile, car elle relativise surtout la pertinence du diagnostic sur les retraites.


Ainsi, quelque soit la réforme qui sera proposée demain, son impact sera éphémère. Le sujet reviendra, dès 2017, donnant l'occasion d'une nouvelle passe d'armes bipolaire pour les élections présidentielle. De fait, cette réforme, et le débat récurrent sur les retraites, contribueront encore à affaiblir la crédibilité des politiques auprès des français. On sait alors le risque que nous prenons, face à des électeurs tentés de "renverser la table".

Il est temps de remettre à plat notre organisation économique et sociale, sans désigner de responsables de l'échec avéré, mais en cherchant de nouvelles solutions, certainement un nouveau pacte générationnel.
Faciliter la création d'emplois en soutenant les petites et moyennes entreprises, les associations, est un des pans du nouveau modèle économique et social que nous devons faire émerger

Eric LAFOND.

dimanche 9 juin 2013

Identité européenne et Pôle de réflexion géopolitique européen

LIBR'ACTEURS livre ici les réflexions et positions qui vont servir de base à sa prochaine réunion de travail.

L'identité européenne

Les identités ne se décrètent pas, elles se constatent au sein des groupes dont elles assurent la cohésion.

Si l'Union européenne n'est pas encore une fédération, comme le sont aujourd'hui les États-Unis, c'est parce qu'elle est de construction trop récente pour avoir fait naître et avoir soumis à l'épreuve du feu des valeurs communes au plus grand nombre des citoyens européens.

Ces thèmes sont d'abord d'exclusion : « Nous estimons former une communauté que nous voulons distincte de celles des voisins, ceci généralement à l'intérieur de frontières communes ».
Beaucoup d'Européens se sentent plus ou moins explicitement distincts de leurs voisins du Moyen-orient ou de l'Afrique. Il n'y a pas lieu de le leur reprocher, même si ces sentiments peuvent générer de la xénophobie.

Quoiqu'il en soit, ces « valeurs d'exclusion », même si elles peuvent donner lieu à des campagnes d'ostracismes, sont indispensables. Si elles n'existaient pas, l'Europe n'existerait pas. Ce devrait être aux institutions démocratiques européennes de les traduire en politiques publiques raisonnables, en matière d'immigration et d'intégration notamment.

Quelles valeurs spécifiquement européennes ?

Il n’y a pas de gouvernement « fédéral européen », capable de définir des politiques économiques, industrielles, diplomatiques et de défense communes Les valeurs sont constitutives de la civilisation européenne : démocratie politique, libertés publiques et d'expression, habeas corpus et droits de l'homme, égalité entre femmes et hommes, poids donné à la connaissance scientifique, etc..

et la laïcité intégrée comme une séparation stricte entre les institutions et les religions, quelles que soient ces dernières et en devenir si le religieux n’instrumentalise pas le politique ni le politique n’instrumentalise le religieux.

Quand on voit la montée au pouvoir des forces religieuses dans le reste du monde, il faut bien admettre que l'Europe est la patrie d'une telle laïcité.

Une civilisation de nations jadis en conflit

une valeur identitaire supérieure, propre à l'Europe est le fait qu'elle ait pu rassembler des nations aux identités spécifiques différentes, qui se sont opposées férocement dans l'histoire. Jamais dans le monde, en si peu de temps, ne s'est produit un phénomène de cette ampleur.

L'Europe à la tête de la protection des éco-systèmes

l'Europe a été la patrie des Lumières et de l'universalisme, mais consacre de moins en moins de moyens aux recherches scientifiques , aux enseignements supérieurs et à de grands programmes technoscientifiques de long terme. Pourtant elle s’intéresse aux thèmes de la protection de la nature et des éco-systèmes, comme plus généralement de la décroissance des formes destructrices de consommation gaspillage.

Avec la maîtrise des technologies de l'information dont elle dispose, elle pourrait être bien plus influente qu'elle ne l'est à présent et pourrait porter une composante majeure de l'identité européenne, du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est, la conscience de la Terre.


Créer un pôle de réflexion géopolitique européen

Pour réfléchir et agir pour une « Europe Politique, Nouvelle Puissance dans un Monde Multipolaire », l'Union Européenne avec un axe Franco-allemand fort doit s'affirmer comme une puissance majeure d'entraînement, d'anticipation et d'exploration du possible à un moment où le monde doit résoudre, en même temps, les contraintes géopolitiques du retour de la multipolarité et les grands défis planétaires.

Proposer aux Européens une vision géopolitique, c'est analyser les forces et les faiblesses, les atouts et les risques, les enjeux et les défis que la situation singulière de l'Europe par rapport à la géographie de la planète lui confère, à une époque où se conjuguent la montée des rivalités internationales, de grandes échéances systémiques financières, climatiques, alimentaires, démographiques, culturelles et sanitaires.

Sans la création d'une ou plusieurs institutions d'anticipation du futur, les Européens se condamnent à déléguer la conduite de leur destin à d'autres qui n'ont aucune raison de leur laisser la possibilité de s'affirmer comme des acteurs majeurs du monde qui vient.

- L'Union Franco Allemande, comme un élément d'entraînement et d'anticipation.

- Les principes d'une économie solidaire, protectrice du bien être des cinq cent millions d'Européens, socle d'une société européenne attentive aux droits et aux devoirs de la personne
(programme de ré-industrialisation, largement appuyé par une politique de souveraineté technologique, de défense, de relance spatiale et de sécurité agro-alimentaire).

- Une politique ambitieuse de structuration d'un espace européen qu'il faut aménager pour lui donner sa cohérence territoriale et sa lisibilité, en particulier par le déploiement d'un réseau ferroviaire européen à grande vitesse, par le développement d'un système fluviomaritime de canaux trans-européens, à grand gabarit, mais aussi par la mise en place d'un réseau transcontinental sécurisé et équilibré de transport de gaz et de pétrole.

- Sur le plan culturel et en particulier linguistique, l'Union européenne doit valoriser cette extraordinaire richesse que constitue la cohabitation, en son sein, des trois domaine linguistiques Romain, Germanique/Anglo-Saxons et Slave.

- Pour faire face à un risque de vieillissement démographique entraînant, à terme, l'affaissement de sa population active et donc l'affaiblissement de son niveau de vie, risque qui constitue probablement la menace la plus grave qui pèse sur elle, l'Union doit engager, sans délai, une véritable politique de population comprenant quatre volets indissociables : politique de natalité et de la famille, d'immigration et de co-développement avec les pays migrants mais aussi de maîtrise des conflits intergénérationnels potentiels dont certains signes inquiétants commencent à apparaître.

- Tout cela demande une politique budgétaire maîtrisée, un fléchage des crédits et la fin des financements européens de complaisance.

Eric CAMPION