dimanche 6 décembre 2015

Lanceurs d'alertes !




 En cette fin d'annĂ©e, l'actualitĂ© semble brouillĂ©e et bousculĂ©e par des Ă©lections rĂ©gionales, une COP21 qui balbutie et un climat d'insĂ©curitĂ© qui pose question sur notre Constitution.

Pourtant Ă  bien y regarder, ces 3 aspects, ont un point commun et un commencement de rĂ©ponse, dans une autre actualitĂ©, moins clinquante : la protection des lanceurs d'alerte ! 

ActualitĂ©, car la proposition de loi, prĂ©parĂ©e avec le concours actif et Ă©clairĂ© d'Anticor et de Transparency International, poursuit son bonhomme de chemin et doit ĂȘtre, Ă  notre sens Ă©rigĂ©e en projet de loi et votĂ©e dans les meilleurs dĂ©lais. 

En effet, le lanceur d'alerte, individuel ou collectif, est utile, en matiĂšre d'atteinte au cadre de vie et aux biens communs de l'humanitĂ©, et cela relĂšve de la COP21. Il est Ă©galement utile, pour pointer et signaler les dĂ©rives sectaires, de nature Ă  porter atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© des personnes et des biens, et cela concerne notre douloureuse actualitĂ©, sans qu'il soit besoin, dans la confusion, de toucher Ă  notre loi fondamentale. 

Le lanceur d'alerte est enfin indispensable, en qualitĂ© de vigie de notre dĂ©mocratie, pour stigmatiser les Ă©lus porteurs de mandats Ă©lectifs qui oublient trop vite qu'ils ne sont que mandataires et non propriĂ©taires ! 

Cela posĂ©, il nous paraĂźt donc indispensable, en cette matiĂšre, de faire montre d'ambition, le lanceur d'alerte, c'est tout citoyen qu'il soit salariĂ© ou non, qui rĂ©vĂšle un risque. Cette loi protectrice constitue un des Ă©lĂ©ments de la rĂ©gĂ©nĂ©ration de notre fonctionnement dĂ©mocratique, qui doit rendre le citoyen acteur au sein de conventions citoyennes. 

La matiĂšre est d'importance et mĂ©rite qu'on s'y arrĂȘte, en veillant Ă  ne pas confondre le lanceur d'alerte fondĂ© et objectif, et le dĂ©lateur zĂ©lĂ© et revanchard. Cela nous conduit Ă  penser que le lanceur d'alerte, s’il doit ĂȘtre protĂ©gĂ©, voire indemnisĂ© d'Ă©ventuels prĂ©judices subis, ne doit pas ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© pour son apport au collectif. 

C'est pourquoi nous nous Ă©levons avec force contre la nouvelle sortie du ministre des Finances qui, dans le cadre du projet de loi anticorruption, verrait bien une petite disposition incluant... "une prime Ă  la dĂ©nonciation fiscale". 

Pour avoir eu Ă  connaĂźtre pendant prĂšs de 20 ans l'appĂ©tence du "voisin" pour la dĂ©lation fiscale "anonyme", le lecteur comprendra que nous soyons attentifs Ă  ne pas voir mĂ©langer les genres. 

Richard Hasselmann

dimanche 29 novembre 2015

ESPERONS !



Au moment oĂč s’ouvre en grande pompe la COP21, et oĂč l’on mesure le  sage scepticisme de 75% des français quant au rĂ©sultat tangible Ă  attendre, nous voudrions faire Ă©tat de nos modestes rĂ©flexions.

Pour rĂ©flĂ©chir Ă  l’Ă©cologie du citoyen depuis prĂ©s d’un demi siĂšcle, nous sommes frappĂ©s par la nouvelle donne Ă  laquelle nous sommes confrontĂ©s. Ce scĂ©nario, rend caduque tous les modĂšles prĂ©cĂ©dents, tirĂ©s notamment des crises Ă©conomiques et sociales de 1873 ou 1929.

Aujourd’hui, nous sommes tous convaincus, que toute une sĂ©rie de ressources ne sont pas inĂ©puisables. DĂ©s lors, en regard de la mondialisation des attentes et des appĂ©tits, il est impĂ©ratif de penser un modĂšle, qui part de postulats simples, et facilement comprĂ©hensibles du plus grand nombre.
*Le globe terrestre n’est pas extensible.
*La population mondiale croit sous le double effet de la natalitĂ© et de l’espĂ©rance de vie.
*Les ressources fossiles s’Ă©puisent, jusque et y compris les terres riches ou rares.
*L’anthropocĂ©ne n’est pas un mythe et la biodiversitĂ© en souffre.

DĂ©s lors, nous sommes face Ă  une Ă©quation, oĂč par chance il n’y a aucune inconnue. Cela  privera de toute excuse les responsables politiques installĂ©s Ă  la tribune de la COP 21.
Si nous ne pouvons plus extraire, sans compter, et jeter sans recycler, nous devons repenser toute notre consommation et notre appétit de croissance.
En d’autres termes nous devons revisiter tout notre fonctionnement Ă©conomique, et montrer comment des comportements modifiĂ©s, tirĂ©s en particulier des circuits courts ou de l’Ă©conomie circulaire, sont de nature dans tous les pays, Ă  forger un autre ADN Ă  la notion de valeur.

En un mot comme en cent, il s’agit de dire haut et fort qu’une Ă©conomie empreinte de CONSCIENCE DE LA TERRE est indispensable, souhaitable  mais surtout possible.
Cela ne passe pas par des gesticulations de certains Ă©cologistes, nostalgiques du grand soir, qui sont regardĂ©s comme punitifs ou adeptes de la dĂ©croissance. Cela passe par un soutien sans faille, au niveau mondial et  EuropĂ©en en particulier, Ă  toutes les formes d’Ă©cologie entrepreneuriale, Ă  toutes les initiatives individuelles ou collectives qui privilĂ©gient les nouvelles Ă©nergies et le recyclage de dĂ©chets.
Soutien sans faille, par des politiques publiques de simplifications des procĂ©dures, par des crĂ©dits flĂ©chĂ©s des grands fonds europĂ©ens et par une autre approche de la mesure de performance d’une entitĂ©, ou « une certaine dose d’immatĂ©riel » trouverait place et justifierait une vraie considĂ©ration collective.

Une telle orientation, est sans doute un des éléments de réponse de nature à fixer les réfugiés climatiques, économiques, voire politiques, éliminant ainsi les pressions humanitaires.
EspĂ©rons que les gouvernants rĂ©unis Ă  PARIS pointeront cette urgence, car Ă  dĂ©faut le citoyen en percevra une autre, un changement de gouvernance donnant place a des hommes et des femmes qui auront le courage de proposer et de mettre en Ɠuvre loin des soucis partisans ou Ă©lectoralistes Ă  court terme !

samedi 14 novembre 2015

Droits de l’HumanitĂ© !

En regard de l’actualitĂ©, nos membres et nos trĂšs nombreux sympathisants comprendront le billet qui suit. 
Être un citoyen acteur de son destin c’est aussi ne pas se laisser terrorisĂ©, manipulĂ©, ou conduit Ă  des erreurs de jugements gĂ©nĂ©ratrices des dĂ©sordres profonds.


Il y a peu, Ă  la suite de la prĂ©sentation au CESE de la DĂ©claration universelle des droits de l’humanitĂ© (DUDH), nous avions proposĂ© aux ECHOS, LE CERCLE, une contribution pour mettre en exergue les points forts de ce texte. HĂ©las, les services de modĂ©ration du journal n’ont pas cru devoir mettre en ligne, au motif d’un constat factuel sans grand intĂ©rĂȘt.

La dramatique actualitĂ© de ce vendredi 13, remet en lumiĂšre nos mises en perspectives, fort heureusement reprises dans d’autres sites et mĂ©dias.

Comme nous le disions, par une dĂ©claration des droits de l’humanitĂ©, l’espĂšce humaine passe de son aspect individuel  traduit dans la dĂ©claration des droits de l’homme, Ă  une dimension collective. C’est cette humanitĂ© qui est agressĂ©e et nous aurions tort de penser qu’elle l’est par ses enfants.
En l’espĂšce nous sommes face Ă  des ĂȘtres qui sont passĂ©s dans la dimension d’apocalypse, et pour lesquels nos valeurs ne signifient rien mais sont Ă  dĂ©truire car elles pilotent le bras armĂ© de la France.
Car c’est bien de cela dont il s’agit, la France est au premier rang des pays visĂ©s, car elle intervient sur le terrain, alors que dans le mĂȘme temps elle s’efforce de construire un modĂšle de vivre ensemble compatible avec son passĂ© colonial. Pour les forces du mal, il ne peut ĂȘtre tolĂ©rable de voir un pays servir d’exemple dans une quĂȘte d’intĂ©gration, surtout quand ce pays a une aura mondiale Ă©vidente, et quand il glorifie des poĂštes de la nĂ©gritude, des philosophes musulmans ou des footballeurs antillais !

Cette violence extrĂȘme ne rĂ©pond Ă  aucune analyse logique et n’a qu’un but, dĂ©truire et gĂ©nĂ©rer le chaos de la guerre civile sur le territoire français. DĂ©s lors, il faut revisiter sans faiblesse nos stratĂ©gies et nos moyens de rĂ©plique et de dĂ©fense. Le temps n’est pas aux stigmatisations ou aux cris d’orfraie dĂ©s qu’une libertĂ© individuelle est un peu Ă©cornĂ©e. DĂ©sormais tout citoyen français doit comprendre que nĂ©cessitĂ© fait loi, et ceux qui redoutent des dĂ©rives trouveront lĂ  un vrai sujet d’engagement, pour sortir du statut confortable « d’INDIFFERENTS » que dĂ©nonçait A GRAMSCI.

Ce qui est vrai au plan de nos mesures internes doit Ă©galement nous conduire Ă  rĂ©viser nos alliances, pour mettre un terme sans ambigĂŒitĂ© Ă  nos relations avec tout État, qui explique l’Ă©mergence de ces ĂȘtres qui dĂ©shonorent l’espĂšce humaine.
A bien y regarder, en effet, c’est la dictature, l’autoritarisme aveugle, ou le sectarisme bornĂ© qui servent de terreau Ă  ce mal. Il n’est qu’Ă  repĂ©rer, outre la SYRIE, quels États au moyen orient, en Afrique, en Asie  et mĂȘme en Europe rĂ©pondent Ă  de tels critĂšres nĂ©gatifs, pour rĂ©Ă©crire une carte prĂ©sentable de nos relations internationales.

Un dernier mot, l’Islam, le vrai, est une religion aussi respectable que toute autre, on y lit entre autre « Ne tues pas la personne humaine car ALLAH l’a dĂ©clarĂ©e sacrĂ©e » Coran VI/152.
Les instigateurs de cette terreur, ne savent sans doute pas lire, ou ne lisent que ce qui les arrangent. Dans tous les cas ils sont hors jeux et dĂ©s lors ne mĂ©ritent plus le bĂ©nĂ©fice de l’article 3 de la dĂ©claration des droits de l’homme « Tout individu Ă  droit a la vie, a la libertĂ© et Ă  la suretĂ© de sa personne » !
C’est par cette forme de luciditĂ© que passe l’acceptation de mesures et de moyens hors normes pour des comportements inhumains au sens Ă©tymologique du mot.

mardi 10 novembre 2015

DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HUMANITÉ ! ( DUDH)



Nous Ă©tions invitĂ©s ce Lundi 2 novembre au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) Ă  la prĂ©sentation officielle de la DĂ©claration Universelle des Droits de l'HumanitĂ© (DUDH), prĂ©sentĂ©e par C LEPAGE, avec l'appui marquĂ© du prĂ©sident du CESE, JP DELEVOYE.

Compte tenu de l'importance du texte, de sa richesse, et surtout de la qualité des intervenants, nous étions en droit d'attendre une restitution forte et fidÚle, des différents médias, au premier rang des quels lAFP !!
Las, force est de constater, pour des raisons qui nous échappent que cet évÚnement a été en grande partie occulté, ce qui nous conduit a ce petit billet, pour les fidÚles du CERCLE et des ECHOS.

Nous avons été frappés et séduits par l'éventail des sensibilités réunies, qui s'est retrouvé dans les éclairages apportés, tous voués à une impérieuse nécessité de prise de conscience collective.
Précédé d'un préambule en 12 constats, le dispositif est articulé en 16 articles, 4 pour les PRINCIPES, 6 pour les DROITS, et 6 portant sur les DEVOIRS.
Nonobstant, certaines redondances, et des choix  de vocabulaire sans doute Ă  revoir, ce texte est un formidable apport Ă  l'heure de la mondialisation, des Ă©goĂŻsmes identitaires, et des dangers qui commandent Ă  prendre conscience de la terre !

Comme cela a Ă©tĂ© soulignĂ©, en prenant conscience collectivement de son destin, l'humanitĂ© s'identifie elle mĂȘme.Cette DUDH, prolonge la DĂ©claration des droits de l'homme en passant de l'individuel au collectif.
On y souligne un nouveau principe celui de la REDEVABILITE.
Nous sommes redevables vis a vis des autres et notamment des gĂ©nĂ©rations futures de ce que nous faisons.Ce principe doit servir de guide, ou de loi fondamentale, pour sauvegarder les biens  communs, que sont l'eau, l'air, toutes les biodiversitĂ©s, et les terres riches qu'il convient de soustraire en les sanctuarisant aux poussĂ©es, urbaines et bĂ©tonnantes.
Un intervenant a eu ces mots simples, la qualitĂ© et les rĂ©flexions nĂ©cessaires pour sauver une espĂšce, sont les mĂȘmes qui nous sont utiles pour sauver NOTRE ESPECE !
Pour reprendre, N MANDELA évoqué ce lundi "L'arme la plus puissante pour changer le monde c'est l'éducation !".
Il est impĂ©ratif que cette DUDH, soit inscrite au programme scolaire dĂ©s la primaire, pour ĂȘtre enseignĂ©e, commentĂ©e et illustrĂ©e.

Il faut espérer , au moins que lors de la COP21, elle soit mise en exergue, et intégrée, dans les programmes des impétrants aux régionales et pour 2017 !

R HASSELMANN

Photo : Remise rapport DUDH

vendredi 23 octobre 2015

SOCIETE CIVILE MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS



Quand, vers la fin des annĂ©es 60, avec d’autres, nous avions Ă©mis l’idĂ©e que peut ĂȘtre, en proximitĂ©, le citoyen devait ĂȘtre un acteur entendu, nous avions Ă©tĂ© regardĂ©s comme de doux rĂȘveurs par certains, et accusĂ©s de fĂ©lonie par d’autres, nos amis de la fonction publique technocratique.

De fait notre conviction s’est forgĂ©e Ă  partir d’expĂ©riences de terrain trĂšs variĂ©es. Ainsi lors d’une visite de MIS (maisons individuelles superposĂ©es) au cƓur de la ville nouvelle d’EVRY en gestation, nous avons entendu, une dĂ©lĂ©gation canadienne nous dire « c’est beau, mais vous les français ĂȘtes incorrigibles. Vous faites de belles pelouses autour des immeubles, vous imposez les allĂ©es de cheminement, et le citoyen trace sa propre trajectoire ! Chez nous on fait les pelouses, et au bout d’un certain temps, on fait les allĂ©es lĂ  ou l’usager a choisit de passer ! ».
Terriblement instructif comme l’a Ă©tĂ© ma participation aux travaux des comitĂ©s de simplification des relations avec le public du temps de R BARRE. LĂ  encore et sur des thĂšmes qui font le quotidien, nous avons pointĂ© le solide bon sens citoyen et l’effet pervers et dĂ©formant de notre fonctionnement dĂ©mocratique.

Le lecteur comprendra alors pourquoi nous relevons avec dĂ©lectation l’Ă©mergence du concept de SOCIETE CIVILE, utilisĂ© Ă  toutes les sauces, notamment par ceux-lĂ  mĂȘme qui lui ont niĂ© le droit de savoir et de peser. Au premier rang, bien Ă©videmment, le personnel politique et syndical de tous bords, trop jaloux de rentes de situations et crispĂ©s sur des positions acquises.

Il faut dire que la SOCIETE CIVILE offre des verges pour se faire fouetter faute d’une organisation rationnelle. Car au mĂȘme titre que personne n’a jamais dĂ©jeunĂ© avec « une personne morale », il en est peu qui maitrisent les contours de la SOCIETE CIVILE.C’est pourtant elle que l’actuel locataire de l’ElysĂ©e prend a tĂ©moin, contre certains syndicats, et elle encore que l’opposition convoque Ă  la rescousse en toute occasion.

Foin d’hypocrisie, comme nous l’avons soulignĂ© rĂ©cemment l’abstention, le vote blanc ou protestataire sont autant de rĂ©vĂ©lateurs de cette propension chez de nombreux citoyens qui renoncent Ă  s’engager, alors que c’est eux qui dĂ©tiennent l’expĂ©rience vraie !
Le citoyen acteur c’est celui qui se persuade qu’il est concernĂ© par tous les sujets, mĂȘme si dans une pudeur Ă  qui arrange bien le politique il se dit incompĂ©tent.

Si nous avons lancĂ© l’idĂ©e du CITOYEN CANDIDAT pour 2017, rebaptisĂ© Primaire de la sociĂ©tĂ© civile pour coller Ă  l’air du temps, c’est pour sortir de ce postulat du politique (hypostase) qui a conduit en 2012 l’actuel locataire de l’ELYSEE Ă  dire , sans rire, que la politique est un vrai mĂ©tier ou les experts de la sociĂ©tĂ© civile n’ont rien Ă  faire !!!!

Il faut en effet, sortir de ce cercle infernal, qui voit des partis politiques instrument de ses notables.
Il faut dĂ©gager un profil pour un guide charismatique, de quelque bord qu’il soit, mais surtout et immĂ©diatement, lui donner une assemblĂ©e nationale totalement rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e, Ă  partir de citoyens plus jeunes, libres des combines partisanes, et issus du terrain. Cette nouvelle race de parlementaires, sera l’instrument des rĂ©formes indispensables, et placĂ©s en proximitĂ© sous la surveillance constante des territoires citoyens qui les auront fait Ă©merger.
Une équipe, consciente du CDD de 5 ans qui est signé, et dont ils seront comptables devant leurs mandants.

Il est urgent d’y rĂ©flĂ©chir, pour sortir du cercle Ă©troit de ce que CAMUS appelait : « Le MĂ©diocre Pouvoir ».

samedi 29 août 2015

JEUNESSE et AVENIR !



Nous participions cette année aux universités du MEDEF, en raison du thÚme central : La jeunesse.

Les interventions des ministres et notamment celle d’E. MACRON, en Ă©chos Ă  M. HANCOCK, en charge de la rĂ©forme de l’Ă©tat britannique seront largement dissĂ©quĂ©es par ailleurs.

Nous ne nous attarderons pas, non plus, sur les pitoyables prestations des Ă©lus et politiques de tous bords, qui ont fait sourire en dĂ©pit du temps maussade. C’est un candidat Ă  la primaire des REPUBLICAINS, qui passe la sĂ©bile en prĂ©tendant que les parlementaires sont mal payĂ©s et se prend les pieds dans le tapis quand un chef d’entreprise pointe du doigt le filet de sĂ©curitĂ© indemnitaire de l’aprĂšs mandat. C’est aussi des dĂ©putĂ©s PS, ils se reconnaitront, qui entonnent l’ode au renouvellement de la classe politique, pour Ă©radiquer la consanguinitĂ©, et laisser place Ă  des citoyens qui savent ce que travailler veut dire, pour consentir Ă  avouer, que dĂ©s la fin de leurs Ă©tudes (brillantes), ils ont intĂ©grĂ©s des cabinets ministĂ©riels ou d’exĂ©cutifs locaux.

L’important Ă©tait ailleurs, et nous conforte dans la conviction qu’il faut agir vite, d’autant que la triste actualitĂ© nous impacte.
Au moment oĂč l’on dĂ©couvre des cadavres dans un camion sur une route autrichienne, nous entendions Ă  JOUY EN JOSAS, la patronne du MEDEF Indien, le docteur SURI, annoncer qu’en regard de sa dĂ©mographie son pays doit crĂ©er 1 million d’emplois par an, et en Ă©chos Lionel ZINZOU, financier devenu 1er Ministre du BENIN, dire trĂšs clairement les besoins de rĂ©ponse sur place de l’Afrique subsaharienne en termes de structures Ă©conomiques d’accueil, faute de quoi la jeunesse nombreuse se tourne vers la rĂ©volution, l’intĂ©grisme et menace le confort occidental.

Nous avons fait la rĂ©flexion qu’Ă  l’heure des technologies avancĂ©es, des algorithmes qui challengent l’intelligence humaine, il est pour le moins surprenant qu’une Ă©quation sans inconnue ne soit pas immĂ©diatement rĂ©solue.

Jugez-en :
*Un espace terrestre achevé ou des dérÚglements climatiques diminuent les surfaces hospitaliÚres.
*Une démographie galopante et non maitrisée dans de nombreux pays.
*Un allongement de la vie dans les démocraties avancées.
*Une raréfaction des ressources naturelles, non renouvelables.

Tout cela a été listé, expliqué, et commenté sur 2 jours, en différentes tables rondes et pléniÚres, avec les jeunes et les générations futures en toile de fond.
Malheureusement, les solutions et notamment la plus immĂ©diate d’entre elle, Ă  savoir une politique drastique de contrĂŽle des naissances lĂ  ou c’est impĂ©ratif, n’a pas Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e.
C’est pourtant la seule vraie rĂ©ponse courageuse pour l’avenir de la planĂšte et des gĂ©nĂ©rations futures.

Politique qui portera ses fruits Ă  moyen terme (20/30 ans) et qui commande donc dans l’instant, d’autres rĂ©ponses. L’investissement Ă©conomique in situ, l’amĂ©nagement de l’accueil des migrants dans nos territoires, et une modification profonde de nos comportements de consommation.
S’agissant de la surnatalitĂ©, il est surprenant que l’homme, cet animal pensant, soit moins lucide que les insectes, ou certains oiseaux (Ă©tourneaux notamment), qui rĂ©gulent les pics de surpopulation, par des contrĂŽles de fĂ©conditĂ©.

Il en va de la paix mondiale, et Ă  court terme de la pertinence de nos modĂšles Ă©conomiques et sociaux en mutation.
En d’autres termes en matiĂšre de dĂ©veloppement durable il est temps de passer du mot et de l’incantation, Ă  la rĂ©alitĂ© des actes et des mesures.

R HASSELMANN


lundi 24 août 2015

QUEL SYNDIC POUR SAUVER LA FRANCE ?


Si "la copropriété est une démocratie qui fonctionne", comme l'affirmait une récente tribune des "Echos", on peut aussi se demander pourquoi la démocratie française ressemble à une copropriété qui ne fonctionne plus...

Le point de vue publiĂ© dans "Les Échos" ce 14 aout par le prĂ©sident de la FNAIM m'offre l'opportunitĂ© de pointer une belle analogie : si la copropriĂ©tĂ© est une dĂ©mocratie qui fonctionne, c'est Ă  l'Ă©vidence, Ă  condition de confier les clĂ©s Ă ... un bon syndic immobilier de prĂ©fĂ©rence Ă  un syndic de faillite !

Le lecteur comprendra que cela me conduit Ă  Ă©voquer ici un ouvrage Ă©ditĂ© en 2005 aux Éditions Michalon… sous la signature Ă©nigmatique de Catherine MĂ©dicis " J’arrive, il est plus tard que vous ne le pensez". Corinne Lepage tenait la plume, les analyses restent d‘une totale pertinence et il n’est jamais trop tard si l’on s’en donne la peine !

Devant la situation du pays, une croissance en berne, des statistiques sujettes Ă  caution, dans tous les domaines (chĂŽmage, sĂ©curitĂ©, immigration, viols ou coĂ»t rĂ©el de la pantalonnade des navires Mistral qui n’ont rien de gagnants), il faut faire Ɠuvre d’imagination.

La copropriĂ©tĂ© est effectivement un bel exemple d’un vivre ensemble harmonieux, avec souverainetĂ© du peuple des copropriĂ©taires, le partage des pouvoirs et la dĂ©signation d’un dĂ©lĂ©gataire de la mission : exĂ©cuter les dĂ©cisions en Ă©tant titulaire d’un mandat impĂ©ratif.

Besoin de professionnels

C’est ce dĂ©lĂ©gataire qu’il va falloir choisir avec soin en 2017, avec un mandat impĂ©ratif, non renouvelable, et le/la doter d’une Ă©quipe de parlementaires nouveaux et porteurs Ă©galement de ce seul mandat.

L’analogie avec le syndic de copropriĂ©tĂ© est encore plus frappante, quand on sait qu’il vaut mieux faire confiance, en ce domaine, Ă  un professionnel en lieu et place d’un amateur simplement guidĂ© par la conquĂȘte d’un ou plusieurs mandats.

Notre pays a effectivement besoin de professionnels, qui savent de quoi ils parlent dans leurs secteurs de compétences, de préférence à des produits d'appareils partisans, ou des écuries diverses et variées.

L’immeuble qu’il convient de gĂ©rer, c’est la France, premier de nos biens communs. Ce bien commun qu’il faut entretenir et valoriser, en fixant des perspectives aux "copropriĂ©taires", gagner leur confiance en leur expliquant Ă  quoi vont servir les dĂ©penses et les efforts demandĂ©s.

C’est trĂšs exactement l’enjeu qui nous est proposĂ© et auquel nous devons nous attacher. Le pays ne peut plus continuer Ă  laisser son avenir, celui de nos petits-enfants, entre les mains de gens, qui sont incapables de dĂ©cliner une conviction claire et une ligne, effrayĂ©s qu’ils sont de dĂ©plaire Ă  tel ou tel Ă©lectorat, lobby, ou caste.

Changer notre logiciel

Le moment est venu pour 2017, de brosser le "portait robot" du bon syndic, et de tamiser en "orpailleurs" que nous sommes, la sociĂ©tĂ© civile, pour y repĂ©rer les quelques pĂ©pites qui devront faire partie du casting, proposĂ©s Ă  cet "entretien d’embauche", pour ĂȘtre ensuite soutenus et soumis au suffrage universel.

Nous savons dĂ©jĂ  que pour Ă©viter la rĂ©volution, il faut gĂ©rer lucidement la transition qui va consister Ă  changer notre logiciel comportemental, pour tenir compte de la gĂ©opolitique mondiale, des ressources de notre bonne vieille terre, et d’une dĂ©mographie qui interroge notre modĂšle social, mais qui recĂšle de formidables gisements d'emplois et de dynamique Ă©conomique pour notre politique du grand Ăąge d'un cĂŽtĂ©, et celle de la jeunesse de l'autre.

Avec d’autres, nous allons nous employer Ă  faire entendre cette approche de simple bon sens, dans les mois qui viennent, c’est sans doute la meilleure façon d’ĂȘtre acteur de son destin, de ne pas admettre la fatalitĂ© et de ne pas ĂȘtre "les indiffĂ©rents" stigmatisĂ©s Ă  juste titre par l'Ă©crivain italien Antonio Gramsci.



R HASSELMANN