mardi 26 janvier 2016

Le paradigme des singes

LIBR'ACTEURS suit avec attention les gesticulations, des gouvernants, et les vociférations du personnel politique de tous bords pour essayer de se démarquer.
Au rang des formules a la mode, au même titre que la SOCIÉTÉ CIVILE, il y a  :PARADIGME.
"Changeons de paradigme ici, le paradigme est le bon par là..."

Outre que la majeure partie des "parleurs" ne savent pas le sens exact du mot, il nous permet de vous proposer ce qui suit à rapprocher du livre de Pascal PICQ "L'homme est-il un grand singe politique?" (ed O JACOB).
A vos commentaires, et à méditer pour notre action a venir.
R HASSELMANN

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est une forme de rail de la pensée qui, le cas échéant, peut aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées. Cette notion est rattachée à celle d'idéologie, au sens de la science des idées, des représentations.
Le paradigme au sens collectif est un système de représentations largement accepté dans un domaine particulier. Les paradigmes tendent à différer selon les groupes sociaux et à changer dans le temps en fonction de l'évolution des connaissances
Un groupe de scientifiques plaça cinq singes dans une pièce au milieu de laquelle se trouvait un escabeau permettant d’accéder à des bananes.
A chaque fois qu’un des singes essayait de grimper à l’escabeau, une douche glacée aspergeait automatiquement les autres.

Au bout d’un certain temps, à chaque fois qu’un des singes essayait de monter sur l’escabeau, les autres le frappaient par crainte de prendre une douche glacée. Bien entendu, au bout de quelques temps, aucun des singes ne se risqua à grimper sur l’escabeau malgré la tentation.

Les chercheurs décidèrent alors de remplacer les singes.
Pour commencer, un seul singe de la communauté fût remplacé par un nouveau.
La première des choses que fît le nouveau fut d’essayer de monter sur l’escabeau.
Aussitôt, les autres le frappèrent.

Quelques coups plus tard, le nouveau membre de la communauté avait appris à ne plus grimper
sur l’escabeau sans même connaître la raison de cette interdiction.

Un deuxième singe fut remplacé et subit le même sort que le premier.
Ce dernier se joignit aux autres pour le battre dès qu’il tentait de grimper sur l’escabeau.
Le singe arrivé juste avant lui participe à la punition… avec enthousiasme, parce qu’il fait désormais partie de « l’équipe ».

Un troisième singe fut échangé et le processus se répéta. Le quatrième et le cinquième furent changés tour à tour.
Tous subirent le même sort dès qu’il tentèrent de grimper sur l’escabeau.
Le groupe de cinq singes, bien que n’ayant jamais reçu de douche froide, continua à frapper tout nouvel arrivant qui tentait de monter sur l’escabeau.

À ce stade, les singes qui agressent n’ont aucune idée de pourquoi ils n’ont pas le droit de grimper l’échelle.
Pas plus qu’ils ne savent pourquoi ils participent à l’agression du dernier arrivé.
Au final, après avoir remplacé tous les singes d’origine, aucun singe présent dans la cage n’a été arrosé d’eau froide.
Cependant, aucun ne tentera de grimper l’échelle. Pourquoi ? Parce que dans leur esprit… c’est comme ça, et ce depuis toujours.
S’il était possible de parler avec ces singes et de leur demander pourquoi ils frappent ceux qui tentent de monter sur l’escabeau, je parie que leur réponse serait la suivante : Je ne sais pas, mais ici c’est comme ça.”
Ce comportement ne vous semble-t-il pas familier ?…
Ah ! les traditions, les habitudes…
D’autres que vous se demandent peut-être pourquoi nous continuons à agir comme nous le faisons quand il existe des alternatives.
Et c’est ainsi que fonctionne le monde politique, économique, religieux, des riches et des pauvres……etc.
Ce paradigme du singe tente d’expliquer par la parabole comment des situations ubuesques peuvent rester bloquées indéfiniment jusqu’à ce qu’un esprit révolutionnaire ne remette en question l’ordre établi.
C’est pour ça que, de temps en temps, il faut changer tous les singes EN MÊME TEMPS ! et ça devient URGENT….!!!
A méditer…. A méditer…. A méditer….

jeudi 7 janvier 2016

SOCIETE CIVILE


                  Lors de la création de PROVIDENTIEL, devenu LIBR’ACTEURS nous avions choisi, de rendre le citoyen acteur de son destin, et traduit cette grande ambition dans notre charte.
Cela passe dans notre esprit, par une refondation radicale de notre gouvernance démocratique, par la fin du cumul des mandats et de ce jeu politique biseauté, par de petits arrangements entre amis. Certains nous ont taxé de vouloir faire porter le chapeau à des élus respectables, sur le thème du TOUS POURRIS.
De fait la réalité dépasse la fiction et chaque jour apporte de l’eau à notre moulin. Des voix se font entendre, de plus en plus nombreuses, pour dénoncer une situation intolérable. Nous ne reprendrons pas ici la liste des commentaires et billets, qui dénoncent, les statistiques truquées, les reniements de promesses, les alliances contre nature, ou les petits accommodements pour flatter une clientèle électorale.
Il est désormais impératif de sortir du carcan dans lequel les appareils politiques essayent de nous enfermer pour garder la main, les mandats…et les finances publiques attachées ! Il faut sauter le pas et être plus ambitieux. Il est de plus en plus urgent de voir la société civile, la vraie, prendre en main sa destinée, en forgeant des instruments d’un modèle nouveau, que nous avons appelé le parti « sui generis ».

Le jeu politique étriqué n’est plus de mise, ce que CAMUS appelait « le médiocre pouvoir » se révèle au grand jour. Les intérêts locaux et nationaux ont guidé les postures, largement aidés par les lobbies qui de fait pilotent le quotidien en lieu et place des élus. L’intérêt supérieur, celui de l’humanité, celui de la « CONSCIENCE DE LA TERRE » a été relégué au rang de l’incantatoire.
C’est dans l’action qu’il faut être. Une action pédagogique et comportementale portée par le citoyen acteur de son destin, consommateur de biens et services vertueux, protecteur d’entreprises de proximité, initiateur de réponse innovantes dans l’utilisation du denier public.

C’est l’ambition de LIBR’ACTEURS, en toute liberté ou au sein des structures collectives (associations ou mouvements) que nous animerons ou aux quelles nous collaborerons.
Nous avons travaillé depuis longtemps sur les typologies de comportement des citoyens, en partant de l’histoire de la démocratie athénienne, et en passant par
ROUSSEAU, MONTESQUIEU, DESCARTE, CONDORCET, et plus près de nous R BOUDON, E MORIN, ou M CROZIER.

Dans ce cadre c’est TOCQUEVILLE qui nous a fourni le fil conducteur en affirmant qu’une démocratie riche et féconde n’est possible qu’à partir d’une vie associative dense, lieu privilégié de l’engagement du plus grand nombre dans la vie publique.

C’est un constat que nous partageons par expérience, et par l’animation du réseau associatif depuis les années 60. L’abstention, le vote blanc ou protestataire, sont autant de révélateurs de l’évitement de nombreux citoyens qui répugnent à mettre en perspective dynamique et constructive, leur expérience alors même que « l’administration de la cité » (la vraie politique), les inquiète et ne répond pas à leurs attentes.
C’est cet éclairage que nous allons porter, pour montrer qu’une collectivité peut être harmonieuse, si elle n’est pas uniquement l’addition d’intérêts et de croyances figées, mais les synergies et résultantes qui en découlent.
Le citoyen est concerné par tous les sujets même ceux ou il se dit incompétent, dans une forme de pudeur qui arrange bien le « POLITIQUE », monde à part, avec ses codes ou le citoyen n’a rien à faire.
Nous croyons qu’il est temps de briser ce que j’appelle le postulat du politique (hypostase), qui conduit un Président de la République à dire sans rire que la politique est un vrai métier et que les experts de la société civile n’ont rien à y voir.
Nous reviendrons sur ce qu’est la Société Civile utilisée à toutes les sauces dans un autre billet.

Nous allons donc nous attacher à élargir le casting pour 2017, en utilisant les 18 mois qui nous restent, en tamisant le tissu associatif et le paysage citoyen, pour y repérer « les pépites humaines », qui répondraient au profil que nous allons établir.

Nous allons nous ériger en véritable « chasseur de tête », pour sélectionner quelques hommes et femmes que nous proposerons aux donneurs d’ordre que sont les citoyens. Les nouvelles techniques d’information et de communication (NTIC) et l’appui de raisons sociales avides de responsabilité sociale (RSE), devraient nous permettre l’organisation matérielle d’une convention citoyenne qui dégagera le meilleur CITOYEN CANDIDAT pour 2017.

Cette démarche ne fait pas obstacle à l’observation attentive des autres initiatives, à la participation éventuelle aux primaires des politiques en place, et surtout à l’admission dans notre liste d’un citoyen jouissant déjà d’une notoriété politique affirmée.
Cette même systémique est applicable à l’échelle de chaque circonscription législative, pour proposer au suffrage le citoyen, libre des fourches caudines des partis, qui siégera à l’Assemblée Nationale pour voter les réformes indispensables, mises en œuvre par un gouvernement resserré composé  de vrais experts, en charge d’un Ministère et aptes à ne pas tomber dans les rets des lobbies et de la haute fonction publique.

 R HASSELMANN.

mercredi 30 décembre 2015

Libéralisme et socialisme: pourquoi Macron et Fekl ont tous les deux raison!

LIBR'ACTEURS compte en ses rangs des expertises, dans les différents domaines qu'il importe de visiter.
Vous trouverez ici une analyse qui mérite attention et débats.

Deux membres du gouvernement viennent d'exprimer leurs divergences idéologiques profondes. Pour Emmanuel Macron, il «  assume d'être libéral et rappelle qu’historiquement le libéralisme était une valeur de gauche ». Pour Matthias Fekl, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, « non seulement le libéralisme n'est pas de gauche mais il est même incompatible avec une certaine conception de l'intérêt général ». Sensé défendre la même politique, comment peut-on expliquer une vision opposée des valeurs de gauche ? D'apparence anecdotique, cette opposition révèle une fracture idéologique au sein de la gauche française qui l’empêche de réformer le pays.

Des divergences fondamentales entre socialisme et libéralisme

Alors que le libéralisme a un écho de plus en plus favorable auprès de l'opinion publique à en croire les sondages, il reste un repoussoir pour une partie importante de l'échiquier politique français. Que contient-il précisément? Si chacune des trois pensées politiques dominantes (socialisme, conservatisme et libéralisme) acceptent l'idée qu'un ordre sous-tende la société, l'origine de cet ordre diffère radicalement entre elles. Alors que l'ordre des socialistes est rationnel, celui des conservateurs est organique, celui des libéraux est spontané et s'appuie sur le principe de la coordination des actions individuelles. Les opposants au libéralisme dénient cet aspect essentiel qu'est la nécessité d'une coordination décentralisée  entre les actions individuelles. Ce n'est ni l'anarchie, ni le chacun pour soi. Les deux autres piliers du libéralisme sont le respect des droits individuels, dont les droits de propriété, et l'attachement à l'état de droit. Le philosophe anglais, John Locke (XVIIème siècle) a le premier défini ce triptyque libéral en considérant qu'un homme est libre si sa vie, sa liberté et sa sécurité sont garanties.

La pensée socialiste est incompatible avec ces points fondamentaux. Le socialisme n'accepte pas la propriété privée et la possibilité pour un individu d'agir de façon autonome. La sphère d'autonomie individuelle ne peut être issue que d'une délégation accordée par la société. Les socialistes estiment que les individus ont des droits que seule la société leur accorde, c'est elle qui les distribue. Ils rejoignent sur ce point les philosophes grecs qui considéraient que les droits ne puissent naître que de la cité. Pourtant, si le rôle de la société est de faire reconnaître ces droits, ces droits individuels pre-existaient. Quant à l'ordre rationnel, les socialistes s'appuient sur l'idée platonicienne d'une société parfaite, bien organisée. C'est l'idée utopiste de la recherche de l'idéal et de la pureté pour la société du futur. Les socialistes sont des architectes qui détiennent les plans de la Cité. En France, cela a donné le scientisme et l'industrialisme saint-simonien, fondements du socialisme élitiste dans lequel une minorité éclairée guide, décide et agit à la place du bon peuple. C'est exactement l'inverse de l'ordre spontané, qui prend les hommes tels qu'ils sont et non pas tels qu'on voudrait qu'ils fussent.

Des valeurs humanistes du libéralisme récupérées par les socialistes

C'est probablement Adam Smith, dans sa théorie de sentiments moraux qui a le premier exprimé les valeurs humanistes de la pensée libérale. Il évoque le sentiment d'empathie à la base de l'échange, lui-même moteur de l'économie. Une société étatiste et collectiviste ne sert en réalité pas l'intérêt commun mais davantage des intérêts catégoriels. Le bien commun se retrouve dans l'échange, qui oblige à se mettre à la place de l'autre, mais pas seulement dans l'ordre marchand. L’État n'a pas le monopole de la solidarité et des services d'entraide. La solidarité décentralisée au sein des associations, des clubs, des lieux de culte a largement démontré son efficacité sociale et la valorisation individuelle qu'elle représente. La famille ne serait-elle pas le meilleur exemple de cette formidable capacité d'entraide spontanée de l'individu? Les socialistes déniant toute capacité de l'individu de redistribuer spontanément, ils ont la tentation de minimiser cette valeur familiale. Pour eux, la solidarité publique doit primer sur toutes les autres. Cette vision étatique quasi exclusive de la solidarité conduit pourtant à l'assistance et à l'abaissement de la condition humaine.
Quand la droite et la gauche s'évertuent depuis 30 ans à ne trouver comme remède à la montée de la précarité sociale que l'augmentation des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires, la multiplication des lois et l'incantation de l'Etat providence, c'est une négation de ce que reconnaît le libéralisme dans l'homme. Associer la redistribution spontanée à celle de l'Etat, s'appuyer sur le développement de soi et les capacités individuelles sont des recettes libérales que la gauche socialiste ne peut pas considérer. C'est pourtant un moyen indispensable pour garantir la dignité de l'homme, y compris pour les plus défavorisés.

On ne s'étendra pas sur la vacuité de la dichotomie gauche-droite dans la France du XXIème siècle quand on voit le programme (national) socialiste proposer par l’extrême droite, le conservatisme des communistes et consorts, sans parler de la proposition de déchéance de nationalité d'un Président de gauche. Ces concepts ne sont plus que de la tactique politique pour conquérir le pouvoir, simuler le changement par des politiques dénués de toute conviction. En revanche, il existe un libéralisme de gauche dans les pays où la dissociation gauche-droite est encore signifiante comme dans les pays anglo-saxons. C'est le libéralisme social d'un John Rawls (dans sa théorie de la justice) qui fait du principe de liberté (égale pour tous) un principe supérieur à tous les autres pour réduire des inégalités, qui ne se justifient que si elles sont à l'avantage de chacun. C'est celui d'un Amartya Sen qui fait de la liberté positive, celle qui rend l'individu capable de développer au mieux ses capacités (notion de « capabilités »), le principal levier du progrès social. C'est celui d'un Tony Atkinson ou d'un Martin O'Neil qui voit dans la propriété privée, via une démocratie de propriétaires, non seulement le moyen de lutter contre la pauvreté mais celui du développement de soi de l'être humain pour le rendre capable de jouer pleinement son rôle de citoyen et de renforcer les vertus démocratiques (citoyenneté active).

Matthias Fekl, en pur produit du socialisme français dominant qui a peu évolué depuis le XIXème siècle, a raison de penser que le libéralisme est incompatible avec le socialisme. Emmanuel Macron, qui n'est pas socialiste, a aussi raison d'affirmer que le libéralisme peut être de gauche mais il représente une gauche ultra minoritaire en France. C’est pourtant cette gauche qui a réformé la plupart des pays développés ces vingt dernières années !

Frédéric BIZARD
Economiste
Sciences Po Paris

mardi 22 décembre 2015

COP 21, et après……… ?





 Nous avons assisté au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à la présentation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité (DUDH), avec les constats, les principes, les droits et les devoirs de chacun et de tous.

A la suite nous avons suivi et participé aux travaux de la COP21, au travers des colloques, des contributions, et surtout des échanges, au sein du milieu associatif notamment. 

Le rideau est tombé sur la COP21, qui a eu le mérite d’exister, et de permettre des photos qui entreront dans l’histoire, par le nombre des États représentés et la puissance de certains discours.

Cela est bel et bon mais il va falloir désormais veiller à ne pas laisser le soufflet retomber, car certains flous artistiques me laissent dubitatif. Il en va ainsi du voile pudique jeté sur les causes du réchauffement. J’invite les curieux à lire les 29 articles constitutifs de l’accord, à aucun moment ne sont pointés, l’agriculture intensive ou l’élevage industriel, pas plus que les transports aérien ou maritime, et encore moins les énergies fossiles.

Ce catalogue truffé de symboles et d’intentions louables, recèle trop d’imprécisions pour signer un chèque en blanc à cette connivence planétaire.

Nous travaillons depuis des années sur la CONSCIENCE DE LA TERRE et nous aurions aimé voir lister les vraies énergies renouvelables, et dans le prolongement de la DUDH, développer la notion de « bien commun ».

Il reste que certaines contributions, certaines déclarations, ont fait émerger des évidences jusque-là évitées.
Il en est ainsi de l’ATMOSPHERE, cette alchimie précieuse qui porte le CO2. C’est un bien commun, comme l’eau, l’air, la terre ou le soleil, et peut être le tout premier d’entre eux. Dès lors, toute atteinte à cette atmosphère doit être puissamment identifiée et sanctionnée.

Cet éclairage n’est pas neutre, car il interroge à la fois la question d’un prix du carbone, la gestion des énergies fossiles (en réserves ou dans des déchets) et la lucidité qu’il va falloir déployer, dans notre transition énergétique, pour arriver à un mix compatible avec les disparités géopolitiques.

S’agissant du prix du carbone, il ne faut pas rêver, la mesure par les produits, ou la gestion de quotas, laisse trop de place à l’imprécision pour l’un à la fraude pour l’autre. Nous penchons dès lors pour une taxation dissuasive, quitte à l’atténuer par des mesures redistributives.

Pour ce qui est des énergies fossiles, nous avons entendu des observations frappées au coin du bon sens, du style : « compte tenu des réserves disponibles et à exploiter (charbon/pétrole-gaz/terres rares), l’arrêt ou la diminution drastique générerait des désordres économiques et monétaires dangereux tant l’importance des emplois et investissements liés sont nombreux.

Nous n’entendons pas ici épuiser le sujet, mais nous sommes persuadés d’une chose c’est que la facilité ne doit pas nous conduire à des solutions à court terme, là où c’est des modifications lourdes et structurelles qui sont indispensables, nous pensons en particulier à l’aménagement du territoire, au niveau de la dynamique des territoires pour rapprocher l’emploi, du logement, la production de la consommation, l’utilisation des terres avec lucidité, pour ne pas sacrifier des terres riches et fécondes, là ou des friches méritent d’être recyclées en priorité.

Oui l’innovation énergétique est une ardente obligation, et aucune piste ne peut être négligée, mais dans le même temps, il serait mal venu de supprimer le principe de précaution, dernière lubie d’un ancien Président de la République !

A suivre avec LIBR’ACTEURS et dans l’instant bonnes fêtes et bonne année !
R HASSELMANN

mercredi 9 décembre 2015

DISSOLUTION !



A l’issue de ce premier tour des élections régionales, et pour les citoyens lucides, une seule évidence : notre modèle démocratique est nécrosé !
En dépit de très nombreux signes avant-coureur, relevés depuis 2001, les partis politiques en place, ont continué à faire « comme si », accrochés qu’ils sont à leurs rentes de situation vivrières directes (les mandats rémunérés) et indirectes (le personnel d’appareil et de cabinet entretenu par le denier public). 

La récréation semble bien terminée, si l’on prend en compte abstention et bulletins blancs, véritable premier parti de France, et le score du FN, alimenté par toutes les peurs et les rejets d’une classe politique usée par les compromissions et les mensonges répétés. Il faut avoir entendu, hier soir, le porte-parole du gouvernement, ci-devant ministre de l’agriculture se livrer à des comptes d’apothicaire, pour conclure sans rire que le premier parti de France…c’est la gauche !!! Dans le même temps, un ancien Président de la République, uniquement préoccupé de son destin qu’il croit messianique, trouvait des raisons de rester droit dans ses bottes, à l’évidence trop larges pour ses petits pieds ! 

Face à cette situation, et à des sondages « sorties des urnes » qui révèlent que le vote est motivé par l’emploi, l’immigration, l’insécurité et le terrorisme ce qui revient à dire que l’immigration est mère de tous nos maux, il est urgent de changer la donne.

Un Président de la République et un gouvernement responsables s’honoreraient en proposant immédiatement un projet de loi, portant à minima, fin du cumul des mandats, cantonnement de la longévité politique et sans doute statut de l’élu.

A la suite d’une promulgation immédiate, le même Président « courageux » dissoudrait l’Assemblée Nationale, pour permettre l’avènement d’une autre représentation nationale, composée d’hommes et de femmes, issus du terrain, qui viendraient consacrer un « temps de vie » au collectif en sachant qu’ils n’y feront pas carrière.

Des Hommes et des femmes, sélectionnés dans chaque circonscription législative, non pas par des appareils politiques qui s’octroient le pouvoir de dire qui sera candidat et qui ne le sera pas, mais par des conventions citoyennes, tirées au sort.

Ces conventions citoyennes auraient en charge l’audition des impétrants, et sur la base de critères, choisis par elles, sélectionneraient la demie douzaine de candidats, dont la candidature serait soumise au scrutin effectif. Ce processus outre qu’il redonne la main, en proximité au citoyen, aurait l’immense mérite de faire émerger de nouvelles têtes, en adéquation avec les éventuels particularismes locaux. Les conventions citoyennes, composées de citoyens tirés au sort, mais issus d’un terroir donné, auraient à cœur au rang des critères requis, de lister des profils en adéquation avec la spécificité du territoire à représenter. 

Une Assemblée nationale ainsi recomposée, serait une véritable instance de missions, qui se déterminerait sur des majorités d’idées et de bon sens, éloignées des votes godillots et partisans. Dans le même temps et durant toute la durée du mandat confié, les Conventions Citoyennes auraient en charge la veille du respect des engagements et l’information des citoyens mandants. Elles seraient consultées durant les mandatures (Municipales, régionales, nationales) sur toute nouveauté qui n’était pas d’actualité lors de l’élection. Les associations, les citoyens investis, peuvent participer à une telle ambition.

Quitte à essayer quelque chose de nouveau, convenons qu’il vaudrait mieux une telle démarche qu’une fuite vers des rivages où l’exclusion et le populisme ne laissent rien augurer de bon.

R. Hasselmann