mardi 22 décembre 2015

COP 21, et après……… ?





 Nous avons assisté au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à la présentation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité (DUDH), avec les constats, les principes, les droits et les devoirs de chacun et de tous.

A la suite nous avons suivi et participé aux travaux de la COP21, au travers des colloques, des contributions, et surtout des échanges, au sein du milieu associatif notamment. 

Le rideau est tombé sur la COP21, qui a eu le mérite d’exister, et de permettre des photos qui entreront dans l’histoire, par le nombre des États représentés et la puissance de certains discours.

Cela est bel et bon mais il va falloir désormais veiller à ne pas laisser le soufflet retomber, car certains flous artistiques me laissent dubitatif. Il en va ainsi du voile pudique jeté sur les causes du réchauffement. J’invite les curieux à lire les 29 articles constitutifs de l’accord, à aucun moment ne sont pointés, l’agriculture intensive ou l’élevage industriel, pas plus que les transports aérien ou maritime, et encore moins les énergies fossiles.

Ce catalogue truffé de symboles et d’intentions louables, recèle trop d’imprécisions pour signer un chèque en blanc à cette connivence planétaire.

Nous travaillons depuis des années sur la CONSCIENCE DE LA TERRE et nous aurions aimé voir lister les vraies énergies renouvelables, et dans le prolongement de la DUDH, développer la notion de « bien commun ».

Il reste que certaines contributions, certaines déclarations, ont fait émerger des évidences jusque-là évitées.
Il en est ainsi de l’ATMOSPHERE, cette alchimie précieuse qui porte le CO2. C’est un bien commun, comme l’eau, l’air, la terre ou le soleil, et peut être le tout premier d’entre eux. Dès lors, toute atteinte à cette atmosphère doit être puissamment identifiée et sanctionnée.

Cet éclairage n’est pas neutre, car il interroge à la fois la question d’un prix du carbone, la gestion des énergies fossiles (en réserves ou dans des déchets) et la lucidité qu’il va falloir déployer, dans notre transition énergétique, pour arriver à un mix compatible avec les disparités géopolitiques.

S’agissant du prix du carbone, il ne faut pas rêver, la mesure par les produits, ou la gestion de quotas, laisse trop de place à l’imprécision pour l’un à la fraude pour l’autre. Nous penchons dès lors pour une taxation dissuasive, quitte à l’atténuer par des mesures redistributives.

Pour ce qui est des énergies fossiles, nous avons entendu des observations frappées au coin du bon sens, du style : « compte tenu des réserves disponibles et à exploiter (charbon/pétrole-gaz/terres rares), l’arrêt ou la diminution drastique générerait des désordres économiques et monétaires dangereux tant l’importance des emplois et investissements liés sont nombreux.

Nous n’entendons pas ici épuiser le sujet, mais nous sommes persuadés d’une chose c’est que la facilité ne doit pas nous conduire à des solutions à court terme, là où c’est des modifications lourdes et structurelles qui sont indispensables, nous pensons en particulier à l’aménagement du territoire, au niveau de la dynamique des territoires pour rapprocher l’emploi, du logement, la production de la consommation, l’utilisation des terres avec lucidité, pour ne pas sacrifier des terres riches et fécondes, là ou des friches méritent d’être recyclées en priorité.

Oui l’innovation énergétique est une ardente obligation, et aucune piste ne peut être négligée, mais dans le même temps, il serait mal venu de supprimer le principe de précaution, dernière lubie d’un ancien Président de la République !

A suivre avec LIBR’ACTEURS et dans l’instant bonnes fêtes et bonne année !
R HASSELMANN

mercredi 9 décembre 2015

DISSOLUTION !



A l’issue de ce premier tour des élections régionales, et pour les citoyens lucides, une seule évidence : notre modèle démocratique est nécrosé !
En dépit de très nombreux signes avant-coureur, relevés depuis 2001, les partis politiques en place, ont continué à faire « comme si », accrochés qu’ils sont à leurs rentes de situation vivrières directes (les mandats rémunérés) et indirectes (le personnel d’appareil et de cabinet entretenu par le denier public). 

La récréation semble bien terminée, si l’on prend en compte abstention et bulletins blancs, véritable premier parti de France, et le score du FN, alimenté par toutes les peurs et les rejets d’une classe politique usée par les compromissions et les mensonges répétés. Il faut avoir entendu, hier soir, le porte-parole du gouvernement, ci-devant ministre de l’agriculture se livrer à des comptes d’apothicaire, pour conclure sans rire que le premier parti de France…c’est la gauche !!! Dans le même temps, un ancien Président de la République, uniquement préoccupé de son destin qu’il croit messianique, trouvait des raisons de rester droit dans ses bottes, à l’évidence trop larges pour ses petits pieds ! 

Face à cette situation, et à des sondages « sorties des urnes » qui révèlent que le vote est motivé par l’emploi, l’immigration, l’insécurité et le terrorisme ce qui revient à dire que l’immigration est mère de tous nos maux, il est urgent de changer la donne.

Un Président de la République et un gouvernement responsables s’honoreraient en proposant immédiatement un projet de loi, portant à minima, fin du cumul des mandats, cantonnement de la longévité politique et sans doute statut de l’élu.

A la suite d’une promulgation immédiate, le même Président « courageux » dissoudrait l’Assemblée Nationale, pour permettre l’avènement d’une autre représentation nationale, composée d’hommes et de femmes, issus du terrain, qui viendraient consacrer un « temps de vie » au collectif en sachant qu’ils n’y feront pas carrière.

Des Hommes et des femmes, sélectionnés dans chaque circonscription législative, non pas par des appareils politiques qui s’octroient le pouvoir de dire qui sera candidat et qui ne le sera pas, mais par des conventions citoyennes, tirées au sort.

Ces conventions citoyennes auraient en charge l’audition des impétrants, et sur la base de critères, choisis par elles, sélectionneraient la demie douzaine de candidats, dont la candidature serait soumise au scrutin effectif. Ce processus outre qu’il redonne la main, en proximité au citoyen, aurait l’immense mérite de faire émerger de nouvelles têtes, en adéquation avec les éventuels particularismes locaux. Les conventions citoyennes, composées de citoyens tirés au sort, mais issus d’un terroir donné, auraient à cœur au rang des critères requis, de lister des profils en adéquation avec la spécificité du territoire à représenter. 

Une Assemblée nationale ainsi recomposée, serait une véritable instance de missions, qui se déterminerait sur des majorités d’idées et de bon sens, éloignées des votes godillots et partisans. Dans le même temps et durant toute la durée du mandat confié, les Conventions Citoyennes auraient en charge la veille du respect des engagements et l’information des citoyens mandants. Elles seraient consultées durant les mandatures (Municipales, régionales, nationales) sur toute nouveauté qui n’était pas d’actualité lors de l’élection. Les associations, les citoyens investis, peuvent participer à une telle ambition.

Quitte à essayer quelque chose de nouveau, convenons qu’il vaudrait mieux une telle démarche qu’une fuite vers des rivages où l’exclusion et le populisme ne laissent rien augurer de bon.

R. Hasselmann

dimanche 6 décembre 2015

Lanceurs d'alertes !




 En cette fin d'année, l'actualité semble brouillée et bousculée par des élections régionales, une COP21 qui balbutie et un climat d'insécurité qui pose question sur notre Constitution.

Pourtant à bien y regarder, ces 3 aspects, ont un point commun et un commencement de réponse, dans une autre actualité, moins clinquante : la protection des lanceurs d'alerte ! 

Actualité, car la proposition de loi, préparée avec le concours actif et éclairé d'Anticor et de Transparency International, poursuit son bonhomme de chemin et doit être, à notre sens érigée en projet de loi et votée dans les meilleurs délais. 

En effet, le lanceur d'alerte, individuel ou collectif, est utile, en matière d'atteinte au cadre de vie et aux biens communs de l'humanité, et cela relève de la COP21. Il est également utile, pour pointer et signaler les dérives sectaires, de nature à porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens, et cela concerne notre douloureuse actualité, sans qu'il soit besoin, dans la confusion, de toucher à notre loi fondamentale. 

Le lanceur d'alerte est enfin indispensable, en qualité de vigie de notre démocratie, pour stigmatiser les élus porteurs de mandats électifs qui oublient trop vite qu'ils ne sont que mandataires et non propriétaires ! 

Cela posé, il nous paraît donc indispensable, en cette matière, de faire montre d'ambition, le lanceur d'alerte, c'est tout citoyen qu'il soit salarié ou non, qui révèle un risque. Cette loi protectrice constitue un des éléments de la régénération de notre fonctionnement démocratique, qui doit rendre le citoyen acteur au sein de conventions citoyennes. 

La matière est d'importance et mérite qu'on s'y arrête, en veillant à ne pas confondre le lanceur d'alerte fondé et objectif, et le délateur zélé et revanchard. Cela nous conduit à penser que le lanceur d'alerte, s’il doit être protégé, voire indemnisé d'éventuels préjudices subis, ne doit pas être rémunéré pour son apport au collectif. 

C'est pourquoi nous nous élevons avec force contre la nouvelle sortie du ministre des Finances qui, dans le cadre du projet de loi anticorruption, verrait bien une petite disposition incluant... "une prime à la dénonciation fiscale". 

Pour avoir eu à connaître pendant près de 20 ans l'appétence du "voisin" pour la délation fiscale "anonyme", le lecteur comprendra que nous soyons attentifs à ne pas voir mélanger les genres. 

Richard Hasselmann

dimanche 29 novembre 2015

ESPERONS !



Au moment où s’ouvre en grande pompe la COP21, et où l’on mesure le  sage scepticisme de 75% des français quant au résultat tangible à attendre, nous voudrions faire état de nos modestes réflexions.

Pour réfléchir à l’écologie du citoyen depuis prés d’un demi siècle, nous sommes frappés par la nouvelle donne à laquelle nous sommes confrontés. Ce scénario, rend caduque tous les modèles précédents, tirés notamment des crises économiques et sociales de 1873 ou 1929.

Aujourd’hui, nous sommes tous convaincus, que toute une série de ressources ne sont pas inépuisables. Dés lors, en regard de la mondialisation des attentes et des appétits, il est impératif de penser un modèle, qui part de postulats simples, et facilement compréhensibles du plus grand nombre.
*Le globe terrestre n’est pas extensible.
*La population mondiale croit sous le double effet de la natalité et de l’espérance de vie.
*Les ressources fossiles s’épuisent, jusque et y compris les terres riches ou rares.
*L’anthropocéne n’est pas un mythe et la biodiversité en souffre.

Dés lors, nous sommes face à une équation, où par chance il n’y a aucune inconnue. Cela  privera de toute excuse les responsables politiques installés à la tribune de la COP 21.
Si nous ne pouvons plus extraire, sans compter, et jeter sans recycler, nous devons repenser toute notre consommation et notre appétit de croissance.
En d’autres termes nous devons revisiter tout notre fonctionnement économique, et montrer comment des comportements modifiés, tirés en particulier des circuits courts ou de l’économie circulaire, sont de nature dans tous les pays, à forger un autre ADN à la notion de valeur.

En un mot comme en cent, il s’agit de dire haut et fort qu’une économie empreinte de CONSCIENCE DE LA TERRE est indispensable, souhaitable  mais surtout possible.
Cela ne passe pas par des gesticulations de certains écologistes, nostalgiques du grand soir, qui sont regardés comme punitifs ou adeptes de la décroissance. Cela passe par un soutien sans faille, au niveau mondial et  Européen en particulier, à toutes les formes d’écologie entrepreneuriale, à toutes les initiatives individuelles ou collectives qui privilégient les nouvelles énergies et le recyclage de déchets.
Soutien sans faille, par des politiques publiques de simplifications des procédures, par des crédits fléchés des grands fonds européens et par une autre approche de la mesure de performance d’une entité, ou « une certaine dose d’immatériel » trouverait place et justifierait une vraie considération collective.

Une telle orientation, est sans doute un des éléments de réponse de nature à fixer les réfugiés climatiques, économiques, voire politiques, éliminant ainsi les pressions humanitaires.
Espérons que les gouvernants réunis à PARIS pointeront cette urgence, car à défaut le citoyen en percevra une autre, un changement de gouvernance donnant place a des hommes et des femmes qui auront le courage de proposer et de mettre en œuvre loin des soucis partisans ou électoralistes à court terme !