Dans la situation économique actuelle et
future, tout citoyen doit à présent prendre son destin en mains et
travailler ardemment pour la préservation et le développement de ses
principaux Capitaux, notamment :
Le Capital Santé
comme le dit l’adage, « qui veut voyager loin, doit ménager sa monture »
Qui veut vivre bien et longtemps doit prendre soin de soin de son corps et de sa santé.
A
l’inverse des pays Asiatiques, le système de santé Français privilégie
le soin et non la prévention. Il est aujourd’hui acquis et certain, et
tous les experts et spécialistes le disent, la Sécurité Sociale
remboursera de moins en moins la « Bobologie » courante pour concentrer
les efforts de soins et financiers sur les pathologies liées au
vieillissement de la population et aux maladies graves (Cancer,
Alzheimer, Parkinson, …..). Les challenges à relever sont importants et
grands.
Aucun gouvernement ne pourra financer les deux de manière
sereine sans aggraver les déficits et augmenter fortement les
cotisations sociales et les impôts, alourdissant ainsi la charge qui
pèse sur les ménages et les entreprises. Cela fait plus de 10 ans que
les spécialistes de la Santé ont tiré la sonnette d’alarme. Si rien
n’est décidé c’est le système de soins « à la Française » qui sera mis
en faillite généralisée.
Le citoyen est conscient de
cette évolution inéluctable et est prêt à s’organiser. Encore faut-il
que la classe politique fasse preuve de pédagogie, de réalisme et arrête
de nous prendre pour des bourriques.
Or une partie de
la classe politique continue à nier ce qui est inéluctable et refuse de
réfléchir aux solutions à Long Terme pour la pérennité du système, son
évolution, son financement, ses missions et comment ensemble nous
pouvons être acteurs dans la sauvegarde de notre système de soins.
Le Capital Education
En
moins de 50 ans, le cycle de la révolution technologique est passé
d’une génération à moins de 5 ans. Cette rapidité vient complètement
bouleverser les certitudes que nous avons tous sur nos compétences, nos
savoirs, nos acquis et sur notre employabilité. Comme il est certain que
nous allons vivre plus longtemps, nous allons devoir travailler plus
longtemps. La grande majorité d’entre nous connaitra plusieurs métiers,
fonctions et plusieurs secteurs d’activité tout au long de sa vie
professionnelle, avec des périodes de sans emploi.
Chacun
d’entre nous doit alors se préparer à se former tout au long de la vie.
L’apprentissage ne s’arrête plus à la fin de la scolarité, de
l’université. Nous devons constamment nous former à de nouvelles
techniques, de nouveaux savoirs, pour garder cette employabilité,
pouvoir exercer différents métiers et surtout de savoir s’adapter sans
cesse à ce monde qui change.
Pour cet aspect, les citoyens se
rendent compte qu’ils doivent agir par aux mêmes. L’inertie, la rigidité
du système de formation professionnelle est un réel frein alors qu’il
devrait être un réel tremplin.
Prenons par exemple, les
récentes fermetures d’entreprises industrielles (LDC, GAD, …) qui ont
mis au chômage un certain nombre de salariés qui avaient occupé le
même poste plus de 20 ans et qui du fait même de cette absence de
formation pour acquérir de nouvelles compétences, se retrouvent sans
emploi. Ces exemples montrent l’inefficacité des syndicats à aider les
salariés à prendre en main leur avenir, en négociant des formations et
les projetant sur les nouveaux métiers. Est mis en lumière, le
désintérêt des entreprise de former leur salariés, afin d’élever leur
niveau de compétences, or c’est la responsabilité sociale de
l’entreprise. Enfin, l’inaction de l’Etat incapable de réformer un
système sclérosé et à bout de souffle.
Le Capital Financier
Les
finances de l’Etat Français sont exsangues. Tôt ou tard l’Etat devra se
recentrer sur ses fonctions régaliennes et ne pourra plus tout
financer. Le citoyen lui-même commence à le demander. Dans cette remise
en ordre obligatoire, de nombreux secteurs ne seront plus pris en charge
par l’Etat de la façon où ils le sont aujourd’hui. Le non
remboursement des médicaments, la baisse des aides sociales (en montant
et en durée), …. Une réorientation et un désengagement programmé, peut
être limité, sont en marche.
Le citoyen doit alors agir pour
garder une indépendance et une autonomie financière. Permettre aux
personnes d’épargner, d’investir, de créer des revenus futurs, de
financer l’Education de leurs enfants, de choisir ce qu’ils souhaitent
faire et comment ils veulent utiliser leur argent. Il faut
responsabiliser le citoyen.
Il y a là beaucoup de projets à
mettre en œuvre (que nous pourrons détailler dans un autre article), de
nouvelles formes de solidarités à créer, … Autant de projets et de
challenges pour lesquels les solutions pourront être locales,
associatives, régionales, … et pour lesquelles l’Etat devra donner la
vraie impulsion.
La route est longue et le passage
obligatoire. Pour baliser cette route au mieux et éviter les obstacles,
la Classe Politique devra, notamment faire preuve de lucidité, de
responsabilité et de pédagogie pour expliquer les challenges et les
actions à mettre en œuvre.
Ce
changement est en marche et les citoyens en sont à la manœuvre. Si la
classe politique ne veut pas être rejetée et mise de côté pour être
rendue à des fonctions d’apparat, elle doit se réformer de fond en
comble, écouter vraiment les citoyens et les intégrer dans le projet.
Les
challenges qui nous font face sont importants, immenses et difficiles.
Nous avons la capacité et l’intelligence collective de les dépasser et
de faire gagner la France et l’Europe. A défaut, nous deviendrons une
nation de second rang, eu égard à notre passé glorieux.
Franck.M.NOURMAMODE
LIBR'ACTEURS.