samedi 26 mai 2018

IL FAUT QUE TOUT CHANGE POUR QUE RIEN NE CHANGE!






Libr’acteurs, depuis sa création, ne cesse de rappeler que sa devise est « un citoyen acteur de son destin ». Nous avons posé d'emblée comme mère de toutes les réformes , la fin du cumul des mandats, dans l'espace et le temps, et une remise à plat de notre cadre démocratique, en termes de vote blanc et d'instauration indispensable d'une dose significative de proportionnelle.
L'actualité Européenne plaide pour que nos interrogations soient enfin entendues, jugez-en!

 Trois élections majeures, ces derniers mois, en Autriche, en Hongrie, et en Italie, ont vu l’émergence de mouvements dits « populistes » et anti européens et une quatrième, l’Allemagne est passée à un cheveu d’une élection à refaire s’il la Chancelière n’avait pas réussi à nouer une alliance de gouvernement.

Quel est le point commun entre ces quatre pays ? Un mode de scrutin incluant tout ou partie de proportionnelle. Ils élisent, sauf l’Autriche qui a opté pour la proportionnelle intégrale, une partie de leurs députés au suffrage proportionnel, 46% en Hongrie, 50% en Allemagne, 63% en Italie.

Un deuxième chiffre est à mettre en parallèle avec notre modèle, le taux de participation aux élections : Allemagne 76%, Autriche 80%, Italie 72,93% et Hongrie 69,41%.
La France, qui a fait de son mode de scrutin majoritaire à deux tours, le plus sûr moyen de garantir la stabilité de ses institutions, affiche des chiffres de participation largement inférieurs, 47,62% au premier tour et de 38,43% au second tour.
On peut toujours faire dire ce que l'on veut aux chiffres, mais il est difficile de nier qu’il y a une relation entre l’implication du nombre d’électeurs et le fait que le système garantit que leur voix sera prise en considération.

Le président de la République, conscient de ce problème, s’est engagé pendant la campagne et l’a rappelé devant le Congrès à Versailles, à modifier et moderniser nos institutions y compris le mode de scrutin : « La représentativité reste toutefois un combat inachevé dans notre pays. Je souhaite le mener avec vous résolument. Je proposerai ainsi que le Parlement soit élu avec une dose de proportionnelle, pour que toutes les sensibilités y soient justement représentées. »

Le mot est lâché, proportionnelle, un projet présenté par le gouvernement le 4 avril dernier, prévoit une dose de proportionnelle qui serait de 15%, c’est un début, mais « peut mieux faire » dirait un enseignant à son élève. 15%, cela représente 60 élus sur les 400 projetés par la réforme dont la majorité reviendra aux partis installés, ce qui laissera, au mieux, une vingtaine de sièges, à des sensibilités différentes.

Il y a souvent des mots aux actes un fossé et ce projet de réforme, s’il n’évolue pas sur un sujet aussi important que la représentativité des élus, rappellera les propos du héros du Guépard « Il faut que tout change pour que rien ne change ».

B . MALAGUTI.

dimanche 13 mai 2018

EN RETARD D'UN TRAIN !!

 



Les Mouvements sociaux actuels, qui semblent s’essouffler, mettent à la lumière du jour les désaccords des syndicats sur les comportements à avoir et les droits à défendre face aux réformes du Gouvernement et du Président Macron.
On se rend compte que certains syndicats mettent en avant une Défense d’arrière garde, qui n’a pas le soutien de la population et avec une forte incompréhension,

Certains d’entre eux veulent faire de ces grèves, une bataille politique, une revanche de l’élection présidentielle perdue. Or le gouvernement tiendra et les reformes se feront car elles sont nécessaires, indispensables voire vitales pour l’adaptation de l’économie française en générale (santé, éducation, transport, travail, …) et que le Président tiendra ses engagements.

Aussi, en choisissant ces moyens d’actions, certains syndicats et partis politiques se trompent de bataille et vont perdre beaucoup. Ils se battent pour des acquis qui datent, qui sont surannés et qui ne sont plus acceptés par l’ensemble de la Société Française moderne du 21 -ème siècle.

D’une manière générale, ces mouvements n’ont que peu de prise sur la population. Malgré la gêne et l’agacement, les personnes et les entreprises s’adaptent (télé travail, flexibilité, journée plus longue quand pas de grève, …). Tout le monde est en mouvement et pro actif.
Dans un monde global, où les frontières entre temps de travail et temps de repos s’amenuisent, où le travail s’étire sur la journée, le weekend  où tout est connecté, la Société avance et s’adapte.
Certains syndicats ratent l’opportunité d’être modernes, et de préparer les droits des salariés dans la société et l’économie de demain. Comment défendre les salariés dans une société en mouvement ? Quels sont les droits dans la société du tout numérique où la barrière entre le monde professionnel et personnel se fond, ou on travaille plus longtemps de manière saccadée, face à la pression générale et à un monde ouvert.
Il y a énormément de challenges à relever, de réflexions à avoir, de nouveaux droits et règles à créer. Et les syndicats doivent rentrer dans cette nouvelle ère très rapidement.
Or Ces derniers regardent en arrière, se figent et se bloquent au lieu d’être en mouvement. Ils sont déjà en retard d’un train et vont rester sur le quai. Le « Dégagisme » qu’ils ont tant prôné envers la classe politique va à présent s’appliquer à eux-mêmes.
C’est l’opportunité de voir de nouveaux partenaires sociaux « Moderne » avec un nouvel état d’esprit, une vision et des projets d’avenir pour construire un réel dialogue social, efficace et positif.

F NOURMAMODE

QUI LEVE L'IMPOT....





La disparition de la taxe d’habitation sur la résidence principale, annoncée pour 2020, est repoussée à 2021 ! Il en est de ce thème, comme pour d’autres, l’horizon recule au fur et à mesure que l’on avance !
Il s’agit là, pourtant, sans qu’il n’y paraisse, d’un dossier majeur, qui interroge toute une série d’attentes pour une rénovation indispensable de nombreux domaines qui font le quotidien des français. Lever l’impôt est un privilège de l’Etat souverain qui bât la monnaie. Image un rien jaunie à l’heure des « cryptomonnaie », des paradis fiscaux et des discours surréalistes sur l’exit taxe.

Cette question de la fiscalité locale arrive a un moment, car elle impacte, la réforme de nos institutions, une décentralisation aboutie,  le rôle précis de chaque collectivité et last but, sur une remise a plat de notre fiscalité.
« Qui lève l’impôt le dépense »   adage connu, qui est sensé situer les responsabilités. Ainsi l’impôt local, (taxe d’habitation, foncier bâti ou non bâti), dépensé par les communes, EPCI et départements, devrait être levé par ces dernières, ce n’est pas le cas ! Cet impôt est une partie des facultés contributives du particuliers mobilisé pour un service public local.
Beaucoup connaissent le principe de subsidiarité qui sous-tend les démarches de décentralisation d’une part et a contrario les compétences que l’on peut confier à l’Union Européenne. Ce même principe, doit permettre de ranger aux archives la clause de compétence générale, pour mettre fin aux redondances et fuite des responsabilités entre les collectivités territoriales.

 L’Association des maires de France (AMF), doit saisir l’opportunité de la fin de la taxe pour exhumer les travaux  restés en plan lors des lois DEFERRE sur la décentralisation et la responsabilité des maires.
C’est au Conseil Municipal de dire clairement aux citoyens qui l’ont élu combien il lui faut de recettes directes, pour répondre aux besoins de la population. Cela touche notamment aux écoles, a la santé, aux réseaux divers et à la sécurité. Une réforme mettra les élus devant leurs responsabilités et leurs mandants que sont les électeurs devant les limites et le coût de leurs exigences
Des Conseils municipaux, responsables de l’assiette et du taux de la fiscalité locale sont encore plus responsables de l’utilisation du denier public. Cela doit conduire à des mutualisations de moyens, et sans doute a des fusions de communes. Cela doit aussi conduire, avec la fin définitive des compétences croisées, à une cartographie précise du « qui fait quoi », l’État demeurant vigilant, avec son budget, pour mettre en œuvre d’éventuels soutiens ciblés. Les départements, privés du produit de la taxe foncière, étant alors seuls destinataires des dotations de l’État pour financer les missions sociales, éducatives et de réseaux qui leurs incombent.

Enfin et peut être surtout cela doit amener les Conseils Municipaux, a mobiliser sans faiblesse toutes les valeurs locatives imposables. L’expérience prouve en effet que peu de Conseils se penchent chaque année sur les états des restes à recouvrer en matière de Taxe d’Habitation, taxe foncière bâtie ou non bâtie et encore moins connaissent la procédure des biens vacants et sans maitre. Rénovée en 2004, cette procédure mériterait pourtant d’être mise sur le devant de la scène à l’heure où les communes doivent mobiliser tout leur potentiel fiscal.

Autant de préalables a la mise en place, de l’impôt unique national, voire européen, acquitté demain par tous les résidents et dont l’assiette serait le patrimoine passif, voué plus que tout a la vraie solidarité économique et sociale.

R HASSELMANN