mardi 28 août 2018

IMPOT A LA SOURCE, pourquoi faire simple?




Le citoyen contribuable a reçu un @ de la Direction Générale des Finances publiques (DGFP) en forme de lettre du Ministre DARMANIN, pour annoncer et expliquer l’avènement du prélèvement à la source.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, ou chronique d’une catastrophe administrative, budgétaire, et sociale annoncée. Il suffit en effet de se pencher sur cette missive pour se convaincre des nuages et orages à venir.

Le Ministre justifie le prélèvement pour mettre fin a un décalage entre la réalité des revenus perçus et le règlement à N+1 dans le système en vigueur. Ce décalage qu’il considère comme inadapté aux changements de situation, au plan des activités, des situations familiales, et des volumes de revenus.
Il promet que l’impôt a payer et prélevé s’adaptera chaque mois, sans effort (sic), sauf si vous souhaiter une individualisation au sein du foyer fiscal. Il poursuit en invoquant une modernisation indispensable de notre pays, pour s’aligner sur un système que d’autres pratiquent depuis longtemps. Il conclut en mettant en exergue le dévouement et la disponibilité des agents de la DGFP, pour aider et expliquer.

Une nouvelle fois, le citoyen, ici contribuable, est considéré comme incapable de gérer son quotidien, sans une bienveillante tutelle administrative.
En l’espèce le gouvernement offre des verges pour se faire fouetter. Pour avoir, au début des années 70, participé à l’instauration de la mensualisation du paiement de l’I R (impôt sur le revenu), a sa mise en place et avoir suivi ses aménagements et améliorations, qu’il soit permis de s’étonner. A l’époque, la piste du prélèvement à la source a été envisagée, avec toute une série de scénarii. Elle n’a pas été retenue, alors que d’autres pays sautaient le pas, au motif notamment d’un système français de sources de rémunérations, d’organismes collecteurs, et de régimes de retraites beaucoup trop éclatés. Sauf erreur rien n’a changé sur ce plan, il faudrait sans doute commencer par là.

Le tempérament français, fait d’une culture du secret et de la discrétion, s’agissant des revenus et de la fiscalité des ménages avait également été pointé. Là encore cela reste d’actualité même si de moins en moins de ménages sont assujettis à l’IR.
« Impôt à la source : une prudence ambiguë », selon la presse du jour. Mieux vaut tard que jamais, car la question des employés à domicile ou la charge administrative et comptable des PME, ne sont que broutilles en regard d’autres difficultés, liées au fait que le citoyen contribuable va avoir beau jeu de s’estimer dépossédé de son acquiescement au paiement .
Il est encore temps de rendre obligatoire la mensualisation de l’IR, en montrant comment elle est désormais une procédure d’une grande souplesse qui permet toutes les adaptations et laisse le citoyen aux manettes.
L’imagination technocratique, trouverait sans doute un meilleur emploi, en remettant à plat notre fiscalité, dans le sens d’un impôt national unique, et au plan local en mettant en pratique le vieil adage « Qui lève l’impôt le dépense »

R HASSELMANN










samedi 25 août 2018

QUALITE et PREVENTION








Et si le débat sur la sécurité sociale occultait le vrai débat : celui du bien-être et du vieillissement en bonne santé, 

Où l’on se rend compte que sont liés intimement et inévitablement les thèmes que sont la santé, l’environnement, les transports (la mobilité), 

Où l’on se rend compte également que la solution a un nom ou plutôt deux : elle se nomme        QUALITÉ et PRÉVENTION

Deux exemples :

1- domaine buccodentaire : on sait aujourd’hui prévenir la perte des dents par maladie parodontale : cela passe par une éducation du patient à l’hygiène buccodentaire, quelques séances d’  « assainissement parodontal » au cabinet dentaire, des conseils d’alimentation (le scorbut réapparait dans les pays dits « développés »), et enfin une maintenance régulière, une sorte de contrôle technique, annuel ou semestriel. (obligatoire pour les automobiles mais non pour les mâchoires humaines)

2- environnement-transports –mobilité Il serait bon de ne pas tout mélanger :
- d’une part, au niveau environnemental, le réchauffement climatique résulte, cela fait l’objet d’un consensus, de la prolifération des gaz à effet de serre. Régler le problème relève de la géopolitique et dépasse nos initiatives individuelles et nationales. (Ratification des accords de Paris, utilisation de l’énergie nucléaire, etc..)        
 - d’autre part, l’impact néfaste sur la santé des particules fines (PM-2,5) et ultra fines (PM-1) en corrélation avec l’asthme est démontré. Dans les embouteillages, le cortisol, hormone du stress augmente dans le sang, d’où maux de tête, de ventre ou de dos ! Un pas a été franchi dans ce domaine en adaptant la taxation sur le gazole,  Le télétravail lui aussi se développe, mais pour un effet tangible sur les particules et les bouchons, les camions devraient être absents de l’Ile de France, avec plateformes logistiques comprenant du ferroutage en périphérie de la région, et logistique finale à base de véhicules utilitaires électriques ! 

Des solutions existent dans les deux cas : 

* Pour la santé buccodentaire, privilégier la régulation par la qualité et la prévention, les professionnels étaient prêts à entendre ce discours, la tutelle vient de les assommer avec une convention niant la qualité et  irréaliste et une promesse de doublement des dispensaires lowcost fonctionnant avec des praticiens à diplôme étranger à valeur incertaine d’ici 2022 ! 
* Pour l’engorgement routier, on nous parle de péage à Paris et de covoiturage. Pour les transports en commun du 21e siècle, la banlieue attendra...... priorité aux J.O!

Didier PANCHOT

lundi 20 août 2018

POUR UNE VRAIE POLITIQUE DE SANTE.






Initiateur avec F BIZARD de l’INSTITUT SANTE (www.institut-sante.org), permettez-moi de remercier tous ceux et celles qui ont montré intérêt et participé à la consultation citoyenne, sur le site, ou lors des réunions de terrain.
LIBR’ACTERURS est largement investi, et met ses réseaux au service d’une initiative qui entend modestement peser pour que les mesures a prendre soient pertinentes et efficaces.
LIBR’ACTEURS entend rendre le citoyen acteur, par l’information et la pédagogie des enjeux. J’utilise donc notre site pour bien camper le paysage qui commande une recomposition sans faiblesse de notre système de santé, pan essentiel de notre modèle social et de notre pacte républicain. Nos membres, lecteurs, sympathisants et critiques sont invités à réagir de manière constructive.

Notre système de santé, dont le système de soins est une composante est-il encore en adéquation avec l’époque et les attentes du plus grand nombre ? Question simple que l’on peut traiter par le biais des mesures d’efficacité et par la performance effective. Je ne crois pas en cette lecture statique qui présuppose comme bon et intangible le système dans son architecture et ses acteurs.

Cela conduit à une critique de l’existant, alors qu’il faut regarder ailleurs. Comme souligné, notre système de santé, est un ensemble vaste, qui sollicite de nombreux acteurs. Notre ambition consiste a montrer le poids des grands déterminants de santé (éducation, emploi, sécurité, logement) et ce faisant, proposer une architecture qui sort du curatif, pour laisser une vrai place à l’éducation et la prévention, et isoler les contraintes que va rencontrer un système de santé moderne.

Les premières réunions de l’INSTITUT SANTE, l’analyse des nombreuses contributions parvenues, permettent déjà d’identifier certains actes et points de consensus. Besoin de gouvernance nouvelle, meilleure prise en compte de la recherche, moyens pour une vraie santé publique, distinction du comportemental, éducation du citoyen patient, dés le plus jeune âge, reconnaissance de la qualité et des responsabilités des professionnels de santé, identification des intérêts économiques des acteurs, autant de points, qui vont structurer nos travaux, pour qu’il existe, pour la première fois dans ce pays, une politique de santé digne de ce nom.

Merci de vos réactions et commentaires.
R.HASSELMANN

mercredi 1 août 2018

LA REALITE EN FACE.






Le cours du sucre fond comme neige au soleil, le baril de pétrole flambe, faut-il aller plus avant ?
Fontenelle disait, "pour trouver la vérité, allez à l’opposé de la multitude". Sage précepte dans de nombreux domaines, mais pas dans la réalité qui nous est proposée.

Ce pays doit enfin accepter de regarder la réalité en face, et ne plus gesticuler sur la scène internationale en refusant de se regarder dans une glace. Nous ne pouvons plus refuser les comparaisons. C’est cette attitude de négation, qui nous conduit à stagner et même à régresser.

Acceptons de dire que notre modèle social n’est plus adapté au nouveau monde. Un monde ouvert à toutes les concurrences pour ne pas dire à toutes les outrances. A quoi rime de réclamer des entreprises éthiques et vertueuses, si dans le même temps, le quidam privilégie le produit  importé, fabriqué dans un environnement humain, ou le mot éthique donne à sourire.
Regardons avec lucidité par-delà nos frontières, au Canada, en Australie, mais aussi plus proches de nous en Suède,ou en Finlande. Cette Finlande souvent citée en exemple pour avoir compris avant beaucoup, qu’il faut s’adapter à son temps. Marier les nouvelles technologies et les mesures d’encouragement a la recherche, avec les traditions,le savoir faire et la proximité territoriale, est une recette simple. Il faut le vouloir, en acceptant de dire que jusque là et depuis des années nous faisons fausse route.

Les clignotants sont pourtant bien visibles, l’objectif de croissance, pourtant modeste a 2% ne sera pas atteint. Cout des arrêts maladie en hausse, échec de nos dispositifs d’apprentissage, encore des titres, qui inspirent des points de vue autorisés, nimbés de précautions sur la nécessité d'une reprise vertueuse de notre croissance.  La vraie question est de savoir si éthique et vertu sont compatibles avec concurrence, mondialisation et nouvelle donne.

La réponse est NON, il faut donc s’interdire de se parer de grands mots pour choisir un réalisme désormais indispensable. Notre modèle social ne fonctionne plus, car il n’est plus adapté a la démographie, les mutations technologiques, la nouvelle géopolitique. Il n’est plus pertinent car il bride la croissance, indispensable aux progrès, le temps est donc venu de faire des choix.

Il va s’agir de hiérarchiser les priorités en regard de nos grandes valeurs républicaines. Dans ce cadre, à l’aune de LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE, le premier exercice doit porter sur une vraie refondation de notre système de santé, ce bien le plus précieux de l’individu. Dans ce domaine le citoyen est prêt à être un acteur lucide et exigeant, Arrêts maladie, transports sanitaires, prise en charge du grand Age,prescriptions médicamenteuses etc., la Ministre de la santé sera la première à entrer en scène, pour montrer la voie, il faut y veiller.

R HASSELMANN

dimanche 22 juillet 2018

ETONNANT ATTACHEMENT.








 La France est plongée dans un état de sidération quand elle découvre que le Président de la République entretient des liens de proximité avec un individu pour le moins étrange.

Ainsi après, l’euphorie de la victoire des bleus, et la succession d’images de liesse, dans la même semaine le pays s’interroge, et tremble devant ce qu’il va découvrir.


Il semble urgent d’appeler au calme et de savoir raison garder. Beaucoup s’interrogent. Comment un Président, aussi charmant, peut-il supporter dans son entourage immédiat, un homme qui bouscule les jeunes filles, savate les gens à terre usurpe les signes de pouvoirs et dont le morphotype et la typologie gestuelle révèle la violence.
La réponse est pourtant simple, sauf à découvrir quelques révélations croustillantes, le Président est attaché à son homme de main, qui le protége et le rassure, comme un propriétaire de pitbull est le seul a trouver du charme a son toutou.
Plaisanterie mise à part, l’affaire est plus grave qu’il n’y parait, mais pas pour les raisons que l’on croit. Elle renvoie à un excellent livre de C LASCH « La révolte des élites et la trahison de la démocratie ». Tout y est et nous y sommes, l’auteur montre comment s’accentue la coupure entre une élite restreinte et le peuple.Rupture, éducative, intellectuelle, économique et matérielle, qui conforte un petit nombre, donneur de leçons, et au-dessus des lois.
C’est en cela que l’affaire du pitbull est inquiétante. Un Président qui prêche pour des premiers de cordée qui montrent la voie et donnent l’exemple de la bonne « prise » et la bonne trajectoire. Un Président qui proclame une République inaltérable et non entachée (c’est heureux) par la faiblesse humaine. Ce même président fait une erreur de casting accablante qu’un honnête DRH ou chasseur de tête nous aurait épargné en appliquant de bonnes recettes de socio- styles chers a B CATHELAT.
Il est un moment ou a vouloir se montrer plus vertueux que les autres, l’individu se prend les pieds dans le tapis et il est urgent de le renvoyer à ses études mal digérées. L’actualité, toujours elle, pointe un ouvrage de C PEPIN « La Confiance en soi…une philosophie », nourrie par les stoïciens, l’auteur analyse l’alchimie et les limites d’une confiance en soi, non maitrisée.
Là encore nous sommes au cœur du débat, car, que le Président ait une vraie foi en son étoile c’est évident, mais qu’il soit entouré par une garde de proximité incapable de lui taper sur le bec quand c’est évident reste problématique. Là encore il existe de bonnes écoles qui enseignent les vertus du management des élites. Il semble urgent d’y convier l’équipe qui loge dans les palais présidentiels.
Il faut se persuader, que le renouveau démocratique, le citoyen véritablement acteur, passe par des questions incontournables qui attendent des réponses claires.
Une démocratie régénérée est celle qui reconnaît des principes et valeurs éthiques. Une démocratie qui connaît le citoyen et qui comprend ses motivations, les moteurs de ses choix et ses ressentis.
Toute la question va être de savoir si dans un monde sans foi ni loi, là ou le paraitre vaut mieux que l’être, l’éthique a sa place et ne se révèle pas in fine pénalisante.
Ce doit être l’ardente obligation de tous ceux et celles qui s’attachent au renouveau démocratique, avec pour modèle le vrai management participatif. Si le lamentable épisode que nous vivons a le mérite de remettre les pendules à l’heure, il aura au moins eu cet interêt.
R HASSELMANN