vendredi 3 janvier 2020

Halte a l'artificialisation des terres!






Dans le grand vent de surenchĂšres portant sur « La conscience de la terre », un article des ECHOS de ce 27 dĂ©cembre, devrait susciter de nombreuses interrogations et rĂ©flexions. Comment la France pourrait cesser d’artificialiser a outrance ses terres, pour sortir de la spirale infernale qui englouti notre environnement.

Un objectif « ZĂ©ro artificialisation nette » (ZAN) en 2050, c’est un minimum, mais avec quels outils ?
C’est ici, qu’il parait urgent de rafraĂźchir la mĂ©moire de beaucoup, car l’un des instruments de cette lĂ©gitime ambition figure dĂ©jĂ  dans la boite Ă  outil du pouvoir pour peu que l’on prenne la peine d’y penser !
DĂ©jĂ  lors de la mise en orbite de la loi ALUR (AccĂšs au logement et urbanisme rĂ©novĂ©) en 2014, avec la notion de ZONES TENDUES, nous avions soulignĂ© l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© d’identifier, les logements vacants certes, mais aussi les « dents creuses » des cadastres communaux, enfin et surtout la rĂ©alitĂ© de la notion des biens vacants et sans maĂźtre de maniĂšre a sanctuariser dans les pĂ©riphĂ©ries communales des terres fertiles et riches, a vouer a une agriculture maraĂźchĂšre de plus en ^plus prisĂ©e et indispensable.

Ce vocable re-toilettĂ© par la loi du 13 Aout 2004, et traduit Ă  destination des Maires par une circulaire AMF du 8 mars 2006, livre la recette pour peu que l’on veuille bien s’y pencher.
Il fut un temps, pas si lointain, ou la commission communale des impĂŽts, examinait tous les ans les Ă©tats de restes Ă  recouvrer (RAR), produits par les Comptables publics (Percepteurs), et laissant apparaĂźtre les cĂŽtes de foncier bĂąti ou non bĂąti, non rĂ©glĂ©es. Cela conduisait en fonction des donnĂ©es, a l‘admission en non-valeur, Ă  la dĂ©charge de responsabilitĂ© et, dans les communes bien gĂ©rĂ©es, a la mise en Ɠuvre de la procĂ©dure des biens vacants, dĂ©bouchant aprĂšs instruction Ă  l’envoi en possession soit de la commune d’emprise soit Ă  l’Etat.

La loi de 2004, a ramenĂ© la facultĂ© d’enclencher cette procĂ©dure aprĂšs constat Ă  3 annĂ©es de foncier impayĂ©, il faut s’en servir systĂ©matiquement, pour Ă©pargner le sacrifice de terres vierges au dieu bĂ©ton.
Si le CGDD (Commissariat GĂ©nĂ©ral au DĂ©veloppement Durable), qui affiche une belle ambition de maitrise des espaces naturels, veut ĂȘtre crĂ©dible, il doit imposer, une contrainte Ă  tous les PLU ou PLUI. Aucune nouvelle zone ne sera dĂ©volue au bĂąti dĂ©s l’instant ou il existe du vacant et sans maitre, ou la lecture du cadastre fait apparaitre des « dents creuses » dans les zones bĂąties et ou une densification, est possible avec un COS (coefficient d’occupation du sol) assoupli et acceptable.

Pour convaincre, lors des travaux sur les lois DEFERRE (1981/82) portant sur la dĂ©centralisation, des voix avaient montrĂ© que l’envoi en possession des communes, ouvrirait la porte a des recettes nouvelles pour les collectivitĂ©s, qui peuvent revendre le bien, ou construire et rĂ©nover pour donner Ă  bail.
Au moment ou s'élaborent les programmes pour les municipales, cette thématique doit constituer un socle fort aux cÎtés de la santé en proximité et la disponibilité des services publics

R HASSELMANN

dimanche 22 décembre 2019

AMATEURISME!



En cette fin d’annĂ©e LIBR’ACTEURS souhaite de bonnes fĂȘtes Ă  ses membres, sympathisants, et lecteurs, et formule des vƓux attentifs pour 2020.

Attentifs, car le climat social et dĂ©mocratique est porteur de nombreux nuages, en large partie constituĂ©s par l’amateurisme accablant d’un  pouvoir, lĂ©gitime, mais trĂšs largement dĂ©passĂ© !
Qu’il soit permis d’illustrer le propos, par une expĂ©rience vĂ©cue, les Ă©tudes et travaux sur nos retraites.

Outre notre analyse attentive des travaux de France StratĂ©gie, l’Ă©coute des Ă©lucubrations syndicales, et le brouhaha gouvernemental, nous versons au dossier…le passĂ©, d’une trĂšs brulante actualitĂ©.

C’Ă©tait lors de la mise en place de la participation chĂšre au GĂ©nĂ©ral De Gaulle, et des rĂ©flexions engagĂ©es par la CNP, sur des assurances collectives dites en SUR-SALAIRE.
A l’Ă©poque devant la sensibilitĂ© de la question, des retraites, en regard des « costumes sur mesure » taillĂ©s a des rĂ©gimes spĂ©ciaux, adossĂ©s aux fonctionnaires premier bataillon d’un syndicalisme politique, nous avions imaginĂ© un financement par la participation des employeurs a un fonds dĂ©diĂ©. 

En effet, dĂšs cette Ă©poque il Ă©tait Ă©vident que les seules cotisations sociales ne suffiraient pas, en regard des projections actuarielles, commandĂ©es par l’allongement de la vie.
Il est certain que le systĂšme par rĂ©partition est dĂ©passĂ© et qu’un, mĂ©canisme par points est la solution, a conditions que les « amateurs » restent muets et ne racontent pas des balivernes. Pour mĂ©moire, comment peut-on dire que les partenaires sociaux fixeront chaque annĂ©es la valeur du point, et dans le mĂȘme temps prĂ©tendre que cette valeur sera indexĂ©e sur les salaires ????

IncohĂ©rence et amateurisme qui conduit Ă  penser qu’en lieu et place des partenaires sociaux, une assemblĂ©e nationale citoyenne serait qualifiĂ©e pour fixer chaque annĂ©e une valeur du point dĂ©volu qui tienne compte de l’Ă©quilibre financier du systĂšme, de la capacitĂ© de cotisation individuelle et collective et de l’Ăąge de dĂ©part fonction de l’allongement de la vie.

Un dernier mot, pour avoir analysĂ©, et participĂ© Ă  l’Ă©laboration de propositions crĂ©dibles, lors de la production de programmes pour la derniĂšre prĂ©sidentielle, un point commun a Ă©mergĂ©, concernant une remise Ă  plat de notre systĂšme de retraite.
On joue sur l’Ăąge de dĂ©part, la facultĂ© contributive des employeurs et salariĂ©s, et le niveau acceptable de la pension servie. 3 curseurs Ă  manipuler, dans le contexte Ă©conomique et social mondialisĂ© et des concurrences qui commandent de ne point trop pĂ©naliser notre compĂ©titivitĂ©.

Bonne annĂ©e quand mĂȘme Ă  tous et toutes.

R HASSELMANN

dimanche 1 décembre 2019

FRONTIERES et UNION EURPOPEENNE.



Parler de frontiĂšres, Ă  propos de l'Union europĂ©enne est en soi un problĂšme
 L'Union europĂ©enne n'est pas un Ă©tat, c'est une entitĂ© juridique ambigue, elle dispose d'une certaine souverainetĂ© dans certains domaines et pas dans d'autres.
Qui dit souverainetĂ© dit mise en Ɠuvre de politiques dans un certain territoire, le territoire Ă©tant par dĂ©finition limitĂ©.
l’UE n'est pas un Ă©tat ,le projet europĂ©en est un projet "afrontalier" car nulle part les textes europĂ©ens ne disent oĂč doit s'arrĂȘter l'Union europĂ©enne, donc on ne sait pas jusqu'oĂč l'Ă©largissement peut aller.
 l'Union europĂ©enne est elle un territoire ?.«  c'est une combinaison de politiques,un agencement de politiques, plus ou moins communes, communautaires, intĂ©grĂ©es,supranationales ou pas, avec une dose plus ou moins grande d'inter-gouvernementalisme. »
 Et les politiques portĂ©es, mises en Ɠuvre par l'Union europĂ©enne ne sont pas dĂ©ployĂ©es dans des espaces superposables ,il en dĂ©coule des frontiĂšres difficiles Ă  dĂ©terminer et un flou artistique
Quid de L'Union europĂ©enne et son voisinage
L'Union europĂ©enne doit entretenir des relations fortes avec les pays de son voisinage car ce qui s'y
 passe  impacte son territoire ;elle n’est pas une entitĂ© isolĂ©e .Elle recherche un environnement rĂ©gional, prĂ©dictible et sĂ©curisant 
 Quel territoire europĂ©en ?
 Une communautĂ© europĂ©enne dĂ©pourvue de frontiĂšres claires, implique une rĂ©alitĂ© europĂ©enne trĂšs difficile pour les europĂ©ens eux mĂȘmes de s'approprier,
Pour que les citoyens europĂ©ens s'approprient la rĂ©alitĂ© communautaire europĂ©enne comme une Ăšre de lĂ©gitimitĂ© politique, il ne faudrait pas un territoire communautaire lui-mĂȘme trĂšs flou et instable.
la réussite du projet européen passe par son appropriation par les citoyens et si le projet
europĂ©en lui-mĂȘme n'est pas mieux dĂ©fini ,sur un plan territorial associĂ© Ă  l'idĂ©e de souverainetĂ© et d'exercice d'un certain nombre de prĂ©rogatives politiques, l’avenir restera incertain
La Suisse et la NorvĂšge devraient en ĂȘtre et sur le plan territorial la question des pays des Balkans est fondamentale, car tous les Balkans sont partie intĂ©grante de l'Europe.
Ils tiennent une place fondamentale pour la sĂ©curitĂ© , ont leur place dans notre histoire et  sont une composante de notre avenir commun
Comment imaginer que le Monténégro, la Serbie, la Bosnie Herzégovine, la Macédoine du Nord , le
Kosovo et l’Albanie n’y soient pas alors que la Croatie, la Roumanie, la Bulgarie leurs voisins immĂ©diats en soient ?

Voilà pourquoi "Le mouvement Paneuropéen" est à leurs cotés et les soutient dans leurs démarches

Eric CAMPION, 
LIBR'ACTEURS mouvement PANEUROPEEN.


mardi 15 octobre 2019

SPORT et POLITIQUE

questionnement.jpg
 A la suite de la prise de position de D COHN BENDIT, dimanche soir prĂ©conisant a l'Ă©quipe de France de na pas jouer la rencontre contre la Turquie, LIBR'ACTEURS a lancĂ© une consultation de ses adhĂ©rents et sympathisants.
Merci de la qualité des retours, qui sert de trame au billet publié ici.

Ce lundi soir s’est dĂ©roulĂ© au stade de France la rencontre de football opposant la France Ă  la Turquie dans le cadre des Ă©liminatoires du prochain championnat d’Europe des Nations.
Dans le contexte actuel de tension, liĂ© Ă  la situation des Kurdes beaucoup se sont posĂ© la question de savoir, s’il fallait jouer cette rencontre ?

A la suite des prises de position prĂ©alable de plusieurs personnalitĂ©s, nous avons diligentĂ© un appel Ă  rĂ©flexions, pour connaĂźtre le sentiment du citoyen de base et en, tirer certains enseignements. Le nombre et la qualitĂ© des commentaires conduisent Ă  penser, qu’effectivement le bon sens est la chose du monde la mieux partagĂ©e.
Il ressort des commentaires les plus élaborés et pertinents, que chaque option du choix proposé présentait des inconvénients non négligeables.
Jouer c’est permettre Ă  un dictateur de la pire espĂšce de profiter de l’occasion, pour se prĂ©tendre frĂ©quentable et tirer, accessoirement gloire du rĂ©sultat de son Ă©quipe nationale.
Ne pas jouer, conduit de fait Ă  devoir dresser un catalogue, trĂšs critiquable par nature, des pays dignes d’ĂȘtre affronter sur le plan sportif. Faut-il y inclure les USA, coupables d’un, lĂąche abandon de leurs alliĂ©s Kurdes. L’amour du sport doit conduire a rester lucides et pondĂ©rĂ©, car alors fallait-il aller a PEKIN, SOTCHI ou DOHA ?
Les vertus du sport sont plus fortes que tout, il fallait donc jouer car il en restera toujours quelque chose.
Ce petit Ă©pisode d’actualitĂ© revĂȘt un immense mĂ©rite. Il montre comment des citoyens, calmement, peuvent recenser les donnĂ©es de nature a enrichir la rĂ©flexion, et en tirer une proposition soumise a dĂ©cision. C’est l’illustration parfaite de la vraie dĂ©mocratie consistant a rĂ©unir face a une question ou un problĂšme, les arguments et Ă©lĂ©ments disponibles et opposĂ©s. Mis en dĂ©bat, ils dĂ©boucheront le plus souvent sur la meilleure dĂ©cision possible sans qu’il soit besoin de l’arbitrage Ă©loignĂ© d’un pouvoir bureaucratique.
A retenir quand il va s’agir de proposer un plan stratĂ©gique pour la prochaine mandature municipale dans toutes les villes et villages de France.

R HASSELMANN

jeudi 26 septembre 2019

GASPILLAGE HUMANITAIRE!






Ce qui suit va probablement indisposer, de bonnes Ăąmes, qui font commerce de la bonne conscience.
Il parait nĂ©anmoins trĂšs urgent de tirer la sonnette d’alarme au moment ou le sens des comportements de l’individu, comme de l’entreprise fait l’actualitĂ©.
Qu’on en juge pour avoir le courage de dire les choses et d’aller au bout d’une logique qui participe du simple bon sens.

Au moment ou l’opinion se mobilise sur diffĂ©rentes formes de gaspillage, dans les cantines scolaires, au niveau des bouteilles en plastiques Ă  recycler, il serait peut-ĂȘtre bien de se pencher sur un gaspillage autrement plus important.
Il s’agit simplement, du papier, du carton et du plastique qui inonde vos boites aux lettres, a flux continu, pour vanter les mĂ©rites de telle ou telle association humanitaire. Que l’on soit clair il ne s’agit pas ici de nier les mĂ©rites de ses associations mais de savoir raison garder ! Combien recevez-vous, de petits stylos en plastiques, agendas, bloc-notes calendriers et autres cartes postales ou de vƓux, accompagnant une invite Ă  verser, en vantant les mĂ©rites de l’institution expĂ©ditrice.
A titre d’exemple, la Croix Rouge Française, institution respectable et indispensable s’il en est, consacre, selon ses chiffres pas moins de 27,1M€ pour ses campagnes d’appel aux dons soit 25% des fonds recueillis.
A l’heure ou la loi PACTE invite les entreprises Ă  s’interroger sur leurs missions et leur place, Ă  l’heure ou la niche fiscale du mĂ©cĂ©nat est pointĂ©e, et ou le rescrit fiscal va ĂȘtre mieux encadrĂ©, il parait expĂ©dient de se pencher sur une forme de gaspillage « humanitaire », en auscultant le poids des frais d’acquisition de tous les acteurs Ă  vocation sociale. Il paraĂźt indispensable de les cantonner pour conduire les dirigeants Ă  faire Ɠuvre d’imagination. Un spot tĂ©lĂ©visuel, un petit publireportage, ou un message radio percutant vaut sans doute mieux et est moins couteux que les tonnes de gadgets et papier expĂ©diĂ©s et aussitĂŽt dĂ©truits.
Le meilleur ambassadeur d’une cause humanitaire, d’une pathologie lourde, ou d’une institution sociale est, Ă  l’Ă©vidence, celui ou celle qui sait de quoi il parle.C'est l'adhĂ©rent de la mutuelle notamment.

C’est ce vecteur de conquĂȘte qu’il faut promouvoir, et organiser un cadre juridique et fiscal incitatif pour le dynamiser.
On Ă©conomisera ainsi du papier, du plastique, du carton, forme de rĂ©ponse, modeste mais rĂ©elle a la rĂ©duction du……CO2 !

R HASSELMANN