mardi 14 avril 2020

GOUVERNER C'EST PREVOIR!





Le Président de la République a délivré hier un message grave, avec des moments forts, et des aveux « désarmants » ! Il s’agit selon lui du pire moment que notre pays ai eu a connaître en temps de paix…nous avions cru comprendre que nous étions en guerre ?

Pour l’avenir il faut surtout retenir, l’aveu d’une certaine imprévision dans de nombreux domaines. 

Tout est là et tout est dit, fasse que la terrible épreuve que le pays traverse conduise à une remise a plat sans faiblesse de notre fonctionnement démocratique et réveille le citoyen.

Gouverner c’est prévoir, il est permis de s’interroger sur notre démocratie, parlementaire, bicamérale, assisse sur un régime présidentiel essoufflé, qui conduit à confier les clés de l’entreprise France, a des gens qui n’ont d’autres pulsions que d’assouvir une ambition personnelle, servie par une petite bande de clones consanguins. Cela est vrai depuis trop longtemps, et le premier responsable, est le citoyen.
Il m’arrive fréquemment de citer A GRAMSCI, qui dit , dans « La cité du Futur » haïr les indifférents.
"Ces citoyens qui reste a la fenêtre à regarder pendant qu’un petit nombre essaye de faire bouger les choses" (l’image du citoyen a la fenêtre est d’actualité, en ce moment…ils applaudissent).

Pour demain, faire bouger les choses, c’est clamer haut et fort, que pour briguer un mandat, il faut d’abord avoir une conviction et envisager des réponses pratiques et effectives, dans les grands domaines qui font la souveraineté des nations.
C’est le chantier que doivent ouvrir, a partir de la proximité communale, tous ceux et celles qui tireront les leçons infligées par le COVID.
Les principaux domaines sont identifiés, la santé, la sécurité, la subsistance, l’éducation, quelles mesures et quels investissements sont indispensables, quelle gouvernance paraît adéquate.

Il est urgent que le citoyen électeur se dote d’une charte pour identifier ceux qui méritent de porter et se voir confier un mandat. Quid des motivations de ceux et celles qui prétendent à une gouvernance, ceux qui seront en capacité d’être entendus et de proposer une stratégie pour le futur, tout en mobilisant sur le présent.
Vaste programme, mais le jeux en vaut la chandelle, pour nos enfants et petits-enfants, car des COVID, il y en aura d’autres.
R HASSELMANN

samedi 28 mars 2020

RESILIENCE.





 Permettez moi de revenir sur le G20 qui vient de se tenir ce 26 mars en visio conférence.Occasion de faire un point sur les enjeux et les réponses, collectives à apporter face à la crise qui frappe notre monde.

Au moment ou l'on voit fleurir ici ou là des tenants de la collapsologie,force est de constater que nous sommes très mal préparés à la première attaque d'envergure, dans un domaine majeur,le sanitaire.

En dépit de certaines affirmations, vite balayées par la réalité du quotidien,il apparaît que chacun voit midi à sa porte et que la capacité de résistance et de réponse d'un pays à l'autre d'une région à une autre varie.

Dans un domaine comme celui là, au même titre que l'OMS (Organisation Mondiale de la santé), a donné une définition large et précise de la santé:Tout ce qui contribue à  l'équilibre physique et mental de l'individu avec des déterminants, comme la sécurité, le logement, l'emploi,l'éducation, il nous faut pointer des déterminants de résistance.

Sans doute, la pyramide des ages,la réalité du système sanitaire,le degrés d'écoute et de responsabilisation des citoyens et évidemment le niveau économique du pays.

C'est à l'aune de ce diagnostic que l'on pourra vraiment hiérarchiser la faculté de résilience de chaque pays et y apporter des réponses adaptées.
Rappelons pour conclure que résilience, terme a la mode ,pointe la capacité à rebondir et à sortir plus ou moins cabossé d'un choc!
Encore un mot emprunté a R KIPLING pour clore ce billet...."En temps de guerre la première victime, c'est dire la vérité"

R HASSELMANN

mercredi 11 mars 2020

SEPARATION DES POUVOIRS



 



Exécutif, judiciaire, législatif, 3 pouvoirs exercés au nom des français, piliers de notre démocratie, et régis, en principe par une séparation sans faille. Le parquet financier, dans le procès FILLON, a décidé de passer outre.

Il ne s’agit pas ici et avant le prononcé du jugement, de porter un éclairage éthique, mais simplement d’attirer l’attention sur une dérive de nos institutions particulièrement inquiétante.

A cet égard, Le Conseil Constitutionnel, serait avisé de se saisir d’une dérive évidente depuis 1981, date ou le syndicat de la magistrature, et partant l’École Nationale de la Magistrature (ENMA), a instillé, un parfum politique dans les comportements des juges.
L’instant est grave, car le pouvoir judiciaire, confié a des fonctionnaires issus de l’ENMA, ne rend de compte qu’a lui-même, là ou le législatif et l’exécutif, ont une vraie légitimité,  tirée du suffrage universel.

L’affaire FILLON illustre parfaitement cette dérive, qu’on en juge !

Notre régime bicaméral, a vu le SENAT et l’Assemblée Nationale, se doter de moyens mis à disposition des parlementaires, sous formes de dotations, pour recruter, des collaborateurs. Ces assistants, ont un lien de subordination exclusif avec le parlementaire qui les emploie, et leurs fixe leur rôle. Le député ou le Sénateur est seul responsable, sans que les questures des 2 assemblées aient a y voir. Il eut pourtant été facile de l’instaurer, en raison de la séparation des pouvoirs, ou chacun est maître chez soi !
Il serait plaisant de voir la réaction du judiciaire, si l’Exécutif ou le Législatif mettait son nez dans sa cuisine interne . C’est pourtant ce que fait ici le judiciaire, quand il juge de la consistance voir de la réalité, des travaux et services rendus par un assistant parlementaire.

En cela l’affaire FILLON peut avoir un effet salutaire, et amener le citoyen à se pencher sur son pouvoir judiciaire, son exercice et son obligation de réserve. Occasion aussi de revisiter la formation des magistrats et les préceptes inculqués a l’ENMA. L’indépendance du juge loi sacrée gravée au fronton de l’école, n’a de sens que si le Juge respecte les autres indépendances constitutionnelles.

Le citoyen jugera.

R HASSELMANN

jeudi 5 mars 2020

PRINCIPE DE SUBSIDIARITE.



A quelques jours du premier tour des municipales, l’écoute des candidats, la lecture des professions de foi, donnent à penser, que les esprits sont murs, pour faire plaisir à M CROZIER en passant a un ETAT MODERNE et MODESTE qui comprend son véritable rôle.

Dans tous les domaines, prioritaires pour les citoyens, il importe de laisser l’initiative au local, et en particulier à la sphère communale, voire intercommunale. C’est vrai en matière de santé, pour les maisons de santé, c’est encore plus vrai en matière environnementale, pour identifier et promouvoir le fruit de l’imagination citoyenne.

Le temps n’est plus à une réglementation uniforme par le biais de toutes sortes de planifications plaquées sur des réalités différentes. L’Etat doit se borner a du prescriptif, dans un rôle d’accompagnant, et de recours éventuel quand le local échoue dans le consensus.
Ce chantier de rénovation de la démocratie locale, est désormais indispensable et les outils pour y parvenir sont disponibles, notamment par le biais des nouvelles technologies qui permettent à la fois des consultations élargies et des capacités de convocations avérées.

Le citoyen électeur, qui entend être maître de son destin serait avisé de lire avec attention les tracts distribués pour vérifier si les impétrants ont bien intégré cette nouvelle donne dans les programmes proposés. Dans tous les domaines rien ne s’oppose à une démocratie vivante appuyée sur les instruments de consultation modernes. Ainsi s’agissant du PLU (plan Local d’Urbanisme) il a été prouvé que l’on pouvait consulter les premiers concernés, les habitants d’une zone ou doivent être implantés des logements sociaux. A partir d’un cahier des charges a minima (nombre de logements, COS , contraintes de circulation) les habitants du quartier concernés, réunis devant une page blanche, ont dessiné le quartier acceptable .Le plan confié ensuite aux architectes, pour mise en forme, a été intégré au PLU, document accepté et voté à l’unanimité.

Cet exemple, reprend le souvenir d’une visite il y a longtemps, des projets de MIS (Maisons individuelles superposées) lancées au sein de la ville nouvelle d’EVRY dans les années 70. Une délégation canadienne, séduite a fait une simple remarque…… « pourquoi tracer des allées ? chez nous on laisse les pelouses, et on fait les allées après observation du cheminement des premiers concernés…les habitants usagers ».
Imparable !
R HASSELMANN

dimanche 1 mars 2020

¨Pour une souveraineté numérique Europeenne.






Le numérique transforme l’organisation de nombreuses activités,
il suscite la disparition de certaines,
il entraîne la création de nouvelles et il favorise le développement de l'innovation.
Cette mutation est rendue possible par l'exploitation et le commerce de mégadonnées, grâce à l'intelligence artificielle
Les entreprises numériques dites GAFAM ou BATX utilisent des milliards de données, qui sont la matière première du développement de leur puissance.
D’où proviennent ces données ?
-C'est le résultat des traces que laissent leurs utilisateurs à l'occasion de tous les services gratuits qu'ils reçoivent de ces sociétés, ou, plus largement, qu'ils laissent sur le web, ou encore des services qu'ils achètent
Et ces données sont des données dites personnelles.
Les données personnelles
À partir de cette ressource le plus souvent gratuite plusieurs modèles économiques ont été mis en place • amener aux acteurs de l'économie "classique" des informations précieuses de manière très rapide, dans le domaine de la publicité, de la connaissance des segments de marché, de l'évolution de la demande et des tendances
on peut citer les offres de Google et de Facebook. • proposer à l'usager final une palette de biens à acheter à travers un site de commerce électronique. Les milliards de données à disposition ont permis de développer une offre s'étendant à une grande diversité de familles de produits.
C’est l’offre Amazon
• décliner une économie collaborative
Avec un accès libre au big data, l'exploitation par l'intelligence artificielle on a la proposition d'un nouveau service qui rentre en concurrence avec des acteurs classiques : hôtellerie, taxi, restauration, etc.
Exemples d’Uber, Airbnb, Deliveroo
La puissance des GAFAM et BATX est la conséquence d'un accès libre continu à des milliards de données et de leur exploitation par l'intelligence artificielle permettant d'offrir de nouveaux services.
Les GAFAM, ont acquis une puissance financière énorme, qui leur permet entre autres d'être des investisseurs très en pointe, notamment en matière d'intelligence artificielle, d'innovation technologique, d'acquisition d'activités "classiques" et de développement de nouvelles activités. Celles qui dominent en Europe sont essentiellement américaines et chinoises
les européennes sont inexistantes
D’où des risques, prenons l’exemple de la santé mis en lumière par L’institut SANTÉ
« Il importe de réussir l’association des données de santé (data santé), avec l’I.A, sans négliger les risques. Réunir toutes les données dans un big data santé c’est bien, à condition que l’hébergeur/serveur soit national.
Effectivement dans ce cadre le « CLOUD ACT » US de 2018 est une épée de Damoclès, car MICROSOFT ou autre GAFA , sera tenu de livrer ses contenus a toute demande de son gouvernement.
Il est, dès lors, effectivement urgent de se doter d’un hébergeur national, de cloisonner les données en fonction de la sensibilité, et de créer un coffre-fort, sorte de TAVERNY de la data numérique. »

Un enjeu possible de l'économie numérique pour l’Europe : l’ouverture des données non-personnelles
Qu’entend-on par données non-personnelles ?
Elles sont liées au processus de production, de maintenance, à l'action commerciale, au marketing, à la recherche et à l'innovation, etc.
Les activités économiques des entreprises, y compris la production de biens, vont connaître une révolution sous la pression de l’intelligence artificielle, c'est-à-dire l'exploitation de données au moyen d'algorithmes sophistiqués permettant une meilleure productivité, des économies considérables ou même la transformation totale du processus de production traditionnel
L’objectif, une meilleure maîtrise de l'ensemble C'est ainsi que chaque entreprise exploitera à son niveau au mieux de ses intérêts et de sa propre croissance.
La différence avec la première phase du développement de l'économie numérique est que ce big data potentiel est éclaté entre des milliers d'entreprise
la souveraineté numérique de l'Europe devra être protégée
L'ouverture de données non-personnelles devra respecter les règles que l'Europe se donne dans le cadre de sa politique de traitement des données, les règles de concurrence, ou de la localisation des données.
Donc une régulation de la part des autorités européennes.
Qui peut s’appuyer sur des textes européens sur l'ouverture des données. - le règlement sectoriel sur le cadre pour le déploiement de systèmes de transport intelligents -la directive Public Sector Information
La Commission européenne, sous l'impulsion de Margrethe Vestager et de Thierry Breton vient de publier deux documents : - Une stratégie européenne pour les données -un livre blanc sur l'intelligence artificielle
Un bon départ pour une souveraineté européenne dans le numérique que l’Union Paneuropéenne Internationale réclame depuis des années

Eric CAMPION
Libr'acteur
Toute l’Europe, le portail France
Fondation R. Schumann