mercredi 16 octobre 2013

Réflexions, privilège de l'âge ?


Bonjour,

À mon âge, il est commun se répéter, donc allons-y quand même.

Devant la difficulté rencontrée pour réunir les gens de bonne volonté qui ne manquent pas pour souhaiter une modification significative des élections, des institutions, de l'état lui-même , on peut s'interroger.
En effet, si l'on se fie au "spectateur impartial " de Raymond Boudon, il y a assez de bon sens chez tous ceux qui veulent et peuvent faire abstraction de leur intérêt personnel, voire égoïste. Donc, reste à trouver pourquoi et comment cette vertu ne s'exprime pas plus, ni mieux.

Alors, se pose la question, parfois qualifiée de "grandiloquente", du "sens de la vie" ou encore de savoir ce que nous sommes venus faire sur cette terre?
Certains croient que, faute d'une réponse précise, rationnelle et convaincante, nous nous trouvons devant un vide que les "divertissements" de notre temps sont incapables de combler.
Pourtant, il semble bien que les "croyants" plus ou moins certains d'un au-delà après la mort supportent plus aisément cette situation. Par contre, la plupart des autres se demandent comment faire pour bien utiliser cette parenthèse qu'est notre vie.
Il en est qui pensent que, coincés que nous sommes entre naissance et mort, notre unique raison d'être est de favoriser l'épanouissement physique, mental, intellectuel voire spirituel du plus grand nombre.
Or, sous l'avalanche de nombreuses sollicitations ce projet est noyé et donc absent des cerveaux comme des écrans, des livres et des journaux.
Malheureusement, pas facile de traverser le rideau qui nous empêche de voir cet essentiel pourtant indispensable pour nous montrer le chemin à suivre, car le pouvoir est ailleurs, principalement entre les mains d'une minorité qui a érigé, comme seule raison d'agir, la domination masculine venue du fond des âges.

Cela écrit, nous voyons bien que nos projets, si rassembleurs soient-ils, sont incapables de nous permettre de penser mieux et autrement. C'est pourquoi, tout en essayant de nous tenir à distance des utopies sans objets et même dangereuses, nous nous devons d'alerter ceux qui ne parviennent pas à comprendre comment et pourquoi le monde tout entier ne va pas bien, menacé qu'il est de s'auto-détruire.
A ceux qui parleraient d'exagération, nous rappellerons seulement les quasi-suicides que furent, pour l'Europe, les deux dernières guerres.
N'oublions pas pour autant le philosophe Jean-Luc Nancy qui vient de conclure, dans "Le Monde" que c'est de civilisation que nous devrions changer.

Bien d'autres idées sont à développer, mais, par crainte de lasser par nos longueurs, nous en resterons là, tout en confirmant qu'ainsi la dimension des mouvements en route n'est probablement pas à la hauteur de ces enjeux.

Bien cordialement.

Jacques Brillot