jeudi 5 mars 2020

PRINCIPE DE SUBSIDIARITE.



A quelques jours du premier tour des municipales, l’écoute des candidats, la lecture des professions de foi, donnent à penser, que les esprits sont murs, pour faire plaisir à M CROZIER en passant a un ETAT MODERNE et MODESTE qui comprend son véritable rôle.

Dans tous les domaines, prioritaires pour les citoyens, il importe de laisser l’initiative au local, et en particulier à la sphère communale, voire intercommunale. C’est vrai en matière de santé, pour les maisons de santé, c’est encore plus vrai en matière environnementale, pour identifier et promouvoir le fruit de l’imagination citoyenne.

Le temps n’est plus à une réglementation uniforme par le biais de toutes sortes de planifications plaquées sur des réalités différentes. L’Etat doit se borner a du prescriptif, dans un rôle d’accompagnant, et de recours éventuel quand le local échoue dans le consensus.
Ce chantier de rénovation de la démocratie locale, est désormais indispensable et les outils pour y parvenir sont disponibles, notamment par le biais des nouvelles technologies qui permettent à la fois des consultations élargies et des capacités de convocations avérées.

Le citoyen électeur, qui entend être maître de son destin serait avisé de lire avec attention les tracts distribués pour vérifier si les impétrants ont bien intégré cette nouvelle donne dans les programmes proposés. Dans tous les domaines rien ne s’oppose à une démocratie vivante appuyée sur les instruments de consultation modernes. Ainsi s’agissant du PLU (plan Local d’Urbanisme) il a été prouvé que l’on pouvait consulter les premiers concernés, les habitants d’une zone ou doivent être implantés des logements sociaux. A partir d’un cahier des charges a minima (nombre de logements, COS , contraintes de circulation) les habitants du quartier concernés, réunis devant une page blanche, ont dessiné le quartier acceptable .Le plan confié ensuite aux architectes, pour mise en forme, a été intégré au PLU, document accepté et voté à l’unanimité.

Cet exemple, reprend le souvenir d’une visite il y a longtemps, des projets de MIS (Maisons individuelles superposées) lancées au sein de la ville nouvelle d’EVRY dans les années 70. Une délégation canadienne, séduite a fait une simple remarque…… « pourquoi tracer des allées ? chez nous on laisse les pelouses, et on fait les allées après observation du cheminement des premiers concernés…les habitants usagers ».
Imparable !
R HASSELMANN

dimanche 1 mars 2020

¨Pour une souveraineté numérique Europeenne.






Le numérique transforme l’organisation de nombreuses activités,
il suscite la disparition de certaines,
il entraîne la création de nouvelles et il favorise le développement de l'innovation.
Cette mutation est rendue possible par l'exploitation et le commerce de mégadonnées, grâce à l'intelligence artificielle
Les entreprises numériques dites GAFAM ou BATX utilisent des milliards de données, qui sont la matière première du développement de leur puissance.
D’où proviennent ces données ?
-C'est le résultat des traces que laissent leurs utilisateurs à l'occasion de tous les services gratuits qu'ils reçoivent de ces sociétés, ou, plus largement, qu'ils laissent sur le web, ou encore des services qu'ils achètent
Et ces données sont des données dites personnelles.
Les données personnelles
À partir de cette ressource le plus souvent gratuite plusieurs modèles économiques ont été mis en place • amener aux acteurs de l'économie "classique" des informations précieuses de manière très rapide, dans le domaine de la publicité, de la connaissance des segments de marché, de l'évolution de la demande et des tendances
on peut citer les offres de Google et de Facebook. • proposer à l'usager final une palette de biens à acheter à travers un site de commerce électronique. Les milliards de données à disposition ont permis de développer une offre s'étendant à une grande diversité de familles de produits.
C’est l’offre Amazon
• décliner une économie collaborative
Avec un accès libre au big data, l'exploitation par l'intelligence artificielle on a la proposition d'un nouveau service qui rentre en concurrence avec des acteurs classiques : hôtellerie, taxi, restauration, etc.
Exemples d’Uber, Airbnb, Deliveroo
La puissance des GAFAM et BATX est la conséquence d'un accès libre continu à des milliards de données et de leur exploitation par l'intelligence artificielle permettant d'offrir de nouveaux services.
Les GAFAM, ont acquis une puissance financière énorme, qui leur permet entre autres d'être des investisseurs très en pointe, notamment en matière d'intelligence artificielle, d'innovation technologique, d'acquisition d'activités "classiques" et de développement de nouvelles activités. Celles qui dominent en Europe sont essentiellement américaines et chinoises
les européennes sont inexistantes
D’où des risques, prenons l’exemple de la santé mis en lumière par L’institut SANTÉ
« Il importe de réussir l’association des données de santé (data santé), avec l’I.A, sans négliger les risques. Réunir toutes les données dans un big data santé c’est bien, à condition que l’hébergeur/serveur soit national.
Effectivement dans ce cadre le « CLOUD ACT » US de 2018 est une épée de Damoclès, car MICROSOFT ou autre GAFA , sera tenu de livrer ses contenus a toute demande de son gouvernement.
Il est, dès lors, effectivement urgent de se doter d’un hébergeur national, de cloisonner les données en fonction de la sensibilité, et de créer un coffre-fort, sorte de TAVERNY de la data numérique. »

Un enjeu possible de l'économie numérique pour l’Europe : l’ouverture des données non-personnelles
Qu’entend-on par données non-personnelles ?
Elles sont liées au processus de production, de maintenance, à l'action commerciale, au marketing, à la recherche et à l'innovation, etc.
Les activités économiques des entreprises, y compris la production de biens, vont connaître une révolution sous la pression de l’intelligence artificielle, c'est-à-dire l'exploitation de données au moyen d'algorithmes sophistiqués permettant une meilleure productivité, des économies considérables ou même la transformation totale du processus de production traditionnel
L’objectif, une meilleure maîtrise de l'ensemble C'est ainsi que chaque entreprise exploitera à son niveau au mieux de ses intérêts et de sa propre croissance.
La différence avec la première phase du développement de l'économie numérique est que ce big data potentiel est éclaté entre des milliers d'entreprise
la souveraineté numérique de l'Europe devra être protégée
L'ouverture de données non-personnelles devra respecter les règles que l'Europe se donne dans le cadre de sa politique de traitement des données, les règles de concurrence, ou de la localisation des données.
Donc une régulation de la part des autorités européennes.
Qui peut s’appuyer sur des textes européens sur l'ouverture des données. - le règlement sectoriel sur le cadre pour le déploiement de systèmes de transport intelligents -la directive Public Sector Information
La Commission européenne, sous l'impulsion de Margrethe Vestager et de Thierry Breton vient de publier deux documents : - Une stratégie européenne pour les données -un livre blanc sur l'intelligence artificielle
Un bon départ pour une souveraineté européenne dans le numérique que l’Union Paneuropéenne Internationale réclame depuis des années

Eric CAMPION
Libr'acteur
Toute l’Europe, le portail France
Fondation R. Schumann