Le 17 Novembre se profile, demain le Président de la
République monte en première ligne et en première chaine TV, pour calmer les
esprits.
Comment en sommes nous arrivés là, alors que la France
pensait disposer d’une équipe de « spins doctors » haut de gamme,
bardés de belles peaux d’ânes, et rompus à toutes les techniques de management.
A l’évidence, le gouvernement a dû sécher les cours de
management éthique et tout ce qui a également trait aux techniques de mesures de
la satisfaction client.
Cela remet en mémoire une citation du québécois JM WYL, d’une belle actualité « Plus nos sociétés s’organisent, plus
on a peur de faire des choix…alors on élimine le choix, pour se cantonner au
mot ! »
Un gouvernement moderne, qui pilote un Etat moderne et
modeste, doit comprendre que le citoyen est un consommateur averti et informé
par les nouvelles technologies, et dans « le même temps » (formule
connue), il attend une forme d’écoute personnalisée. Par les temps qui courent
le citoyen, est sensible aux prix, et s’il ne refuse pas l’impôt, il veut
savoir a quoi sert le denier public.
Il est donc impératif, de tout remettre à plat, en évacuant
les ambiguïtés de toutes sortes. Un Etat ne peut être à la fois libéral tout en
mettant son nez partout. C’est là que les fondements du management éthique
peuvent servir, car agir en bon gestionnaire c’est identifier l’efficacité, le
rendement, le retour sur investissement. Cela n’exclue pas l’équité et la
morale, mais a l’heure de la concurrence mondialisée, il faut savoir faire des
choix et les expliquer.
Un État, qui se veut « écologique », là où le
monde est loin de l‘être, est un Etat qui doit repenser son modèle social.
L’éthique à un coût, car elle bride certains choix, et renchérit certains coûts.
On ne peut avoir « le beurre et l’argent du beurre ».
En ce mois de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) il
serait peut-être pertinent de se pencher sur les éléments constitutifs d’un
système économique trait d’union entre la finance impatiente et l’administré
tatillon. Tous les indicateurs sont au vert, pour que le plus grand nombre
s’approprie les fondements de la vraie ESS, là ou les rémunérations sont
cantonnées, ou le profit est d’abord là pour pérenniser l’activité et l’emploi.
Si la finance devient le moteur vertueux de l’économie au quotidien, alors le
citoyen comprendra mieux les efforts demandés, avec une vraie stratégie
consistant à ramener en France toute une série d’activités et productions.
R HASSELMANN