
Nous revenons sur cet aspect, pour avoir été interpellé récemment sur notre phraséologie, quelque fois empreinte de prudence, voire de pessimisme.
Il n’en est rien, bien au contraire, si nous parlons de sobriété, de gestion de la ressource, de croissance eco-compatible, c’est au contraire dans un cadre dynamique de confiance dans la capacité des futures générations à fonctionner autrement.
Au même titre que le français cartésien aime bien classer, et avoir des grilles de lecture, il manque cruellement d’assurance.
Avant les présidentielles, nous avions écrit que le français avait peur « POUR » ses enfants et dans le même temps il avait peur « DE »ses enfants. Il a également peur du voisin, ou de l’autre.
Le CES (Centre d’analyse stratégique) révèle que 72% des français ont peur de la mondialisation, là ou dans les autres pays avancés seulement 47% des citoyens ont le même ressenti.
Cette donnée doit nous conduire à réfléchir car elle est une véritable entrave à la croissance et est le terreau de toutes les attitudes corporatistes et sectaires. Il n’y a objectivement aucune raison à une telle attitude, sauf peut être une, qui nous renvoie à notre premier thème.
Outre le fait que la France est cadenassée par les baby-boomers, post "soixantuitards", adeptes de la pensée unique, elle est surtout incapable de régénérer le visage et les noms de ses élites politiques. Dés lors, ce sentiment de perpétuel recommencement, de déjà vu (à la télévision et ailleurs) génère une vraie défiance et une politique du chacun pour soi.
La débrouillardise, ou le système « D » à la française, ne sont que les signes de cette défiance dans le collectif. Il faudra peut être refaire de la physique en maternelle, pour montrer l’intérêt de la résultante des forces ?
Le collectif Libr'acteurs