Qu’il soit permis de revenir un instant sur l’élection à la
présidence de LR et autres gesticulations partisanes de quelques bords qu’elles
soient. Toutes témoignent d’un mal bien français, en ce domaine comme d’en
d’autres le déni de réalité.
Cette réalité que les politiques feignent d’ignorer c’est
que la supériorité des supposés sachants a vécu. La rapidité de l’information,
l’impact des réseaux, l’émergences des vigies lanceurs d’alertes, font que
gouvernants et gouvernés sont sur un pied d’égalité qu’il s’agisse de l’accès à
l’information, de la compétence et des diagnostics posés pour la gouvernance
d’un territoire, d’un pays, d’un continent ou de notre bonne planète.
Dès lors il est évident que le parti politique sous quelque
forme qu’il s’affiche n’est plus l’instrument adapté. Il faut remettre à plat l’organisation
de notre démocratie. La finalité de doit pas être, ne peut plus être, la
conquête d’un petit mandat ici ou là, mais la traduction collective des
aspirations du groupe, selon le principe de subsidiarité, là ou l’effet de fait
sentir.
Il semble que le gouvernement soit préoccupé par une refonte
institutionnelle c’est une bonne chose. Le
CESE érigé en chambre citoyenne du futur est la bonne orientation, dés lors que
sa composition soit totalement déliée des jeux partisans, syndicaux voir
associatifs. L’idéal serait de constituer des CESER (Conseil Economique et
Social Régional), par tirage au sort et à partir de ces entités régionales et
toujours par tirage au sort, constituer le CESE national.
Ce système présente un grand intérêt, celui de laisser toute
sa place au fait associatif qui aurait pour ambition la pédagogie et l’adhésion
du plus grand nombre a des actions et réalisations. Une multitude de citoyens,
acteurs concernés, mais qui n’auraient pas à attendre un mandat. Ces cohortes
auraient plus de chance d’être entendues en regard de leur importance, le
tirage au sort pourra faire émerger
plusieurs de leurs membres.
Cela posé s’ouvre alors un formidable chantier qui consistera
a donné des clés de lecture, au plus grand nombre, a mener une pédagogie des
enjeux a tous les niveaux du local au global, pour que les préconisations
soient des résultantes, des catalyses, et non plus des diktats hiérarchiques en
forme de tables de la loi imposées et trop souvent incomprises.
Formidable chantier qui s’attachera a mettre l’homme au cœur
de l’ensemble, pour qu’il perçoive ce qu’est l’intérêt général. Ce défi passe
par un homme formé et éduqué, qui s’il est tiré au sort ne sera pas loin du
citoyen impartial, et compétent cher à R
BOUDON.
C’est sur une telle ambition que doit être repensé le
fonctionnement de la démocratie locale et des territoires, le rôle d’une
société civile impliquée et surtout les initiatives d’implications citoyennes
tests, a commencer par les réflexions/propositions sur notre système de santé
et plus largement notre modèle social, hérité d’un autre siècle.
C’est autrement plus important que de savoir qui sera KALIFE
a la place du KALIFE chez LR ou ailleurs. !!!
R HASSELMANN