La France est plongée dans un état de sidération quand elle
découvre que le Président de la République entretient des liens de proximité
avec un individu pour le moins étrange.
Ainsi après, l’euphorie de la victoire des bleus, et la
succession d’images de liesse, dans la même semaine le pays s’interroge, et
tremble devant ce qu’il va découvrir.
Il semble urgent d’appeler au calme et de savoir raison
garder. Beaucoup s’interrogent. Comment un Président, aussi charmant, peut-il
supporter dans son entourage immédiat, un homme qui bouscule les jeunes filles,
savate les gens à terre usurpe les signes de pouvoirs et dont le morphotype et
la typologie gestuelle révèle la violence.
La réponse est pourtant simple, sauf à découvrir quelques
révélations croustillantes, le Président est attaché à son homme de main, qui
le protége et le rassure, comme un propriétaire de pitbull est le seul a
trouver du charme a son toutou.
Plaisanterie mise à part, l’affaire est plus grave qu’il n’y
parait, mais pas pour les raisons que l’on croit. Elle renvoie à un excellent
livre de C LASCH « La révolte des élites et la trahison de la
démocratie ». Tout y est et nous y sommes, l’auteur montre comment
s’accentue la coupure entre une élite restreinte et le peuple.Rupture, éducative, intellectuelle, économique et matérielle, qui
conforte un petit nombre, donneur de leçons, et au-dessus des lois.
C’est en cela que l’affaire du pitbull est inquiétante. Un
Président qui prêche pour des premiers de cordée qui montrent la voie et
donnent l’exemple de la bonne « prise » et la bonne trajectoire. Un
Président qui proclame une République inaltérable et non entachée (c’est
heureux) par la faiblesse humaine. Ce même président fait une erreur de casting
accablante qu’un honnête DRH ou chasseur de tête nous aurait épargné en
appliquant de bonnes recettes de socio- styles chers a B CATHELAT.
Il est un moment ou a vouloir se montrer plus vertueux que
les autres, l’individu se prend les pieds dans le tapis et il est urgent de le
renvoyer à ses études mal digérées. L’actualité, toujours elle, pointe un
ouvrage de C PEPIN « La Confiance en soi…une philosophie », nourrie
par les stoïciens, l’auteur analyse l’alchimie et les limites d’une confiance
en soi, non maitrisée.
Là encore nous sommes au cœur du débat, car, que le
Président ait une vraie foi en son étoile c’est évident, mais qu’il soit entouré
par une garde de proximité incapable de lui taper sur le bec quand c’est
évident reste problématique. Là encore il existe de bonnes écoles qui
enseignent les vertus du management des élites. Il semble urgent d’y convier
l’équipe qui loge dans les palais présidentiels.
Il faut se persuader, que le renouveau démocratique, le
citoyen véritablement acteur, passe par des questions incontournables qui
attendent des réponses claires.
Une démocratie régénérée est celle qui reconnaît des
principes et valeurs éthiques. Une démocratie qui connaît le citoyen et qui
comprend ses motivations, les moteurs de ses choix et ses ressentis.
Toute la question va être de savoir si dans un monde sans
foi ni loi, là ou le paraitre vaut mieux que l’être, l’éthique a sa place et ne
se révèle pas in fine pénalisante.
Ce doit être l’ardente obligation de tous ceux et celles qui
s’attachent au renouveau démocratique, avec pour modèle le vrai management
participatif. Si le lamentable épisode que nous vivons a le mérite de remettre
les pendules à l’heure, il aura au moins eu cet interêt.
R HASSELMANN