mercredi 1 août 2018

LA REALITE EN FACE.






Le cours du sucre fond comme neige au soleil, le baril de pétrole flambe, faut-il aller plus avant ?
Fontenelle disait, "pour trouver la vérité, allez à l’opposé de la multitude". Sage précepte dans de nombreux domaines, mais pas dans la réalité qui nous est proposée.

Ce pays doit enfin accepter de regarder la réalité en face, et ne plus gesticuler sur la scène internationale en refusant de se regarder dans une glace. Nous ne pouvons plus refuser les comparaisons. C’est cette attitude de négation, qui nous conduit à stagner et même à régresser.

Acceptons de dire que notre modèle social n’est plus adapté au nouveau monde. Un monde ouvert à toutes les concurrences pour ne pas dire à toutes les outrances. A quoi rime de réclamer des entreprises éthiques et vertueuses, si dans le même temps, le quidam privilégie le produit  importé, fabriqué dans un environnement humain, ou le mot éthique donne à sourire.
Regardons avec lucidité par-delà nos frontières, au Canada, en Australie, mais aussi plus proches de nous en Suède,ou en Finlande. Cette Finlande souvent citée en exemple pour avoir compris avant beaucoup, qu’il faut s’adapter à son temps. Marier les nouvelles technologies et les mesures d’encouragement a la recherche, avec les traditions,le savoir faire et la proximité territoriale, est une recette simple. Il faut le vouloir, en acceptant de dire que jusque là et depuis des années nous faisons fausse route.

Les clignotants sont pourtant bien visibles, l’objectif de croissance, pourtant modeste a 2% ne sera pas atteint. Cout des arrêts maladie en hausse, échec de nos dispositifs d’apprentissage, encore des titres, qui inspirent des points de vue autorisés, nimbés de précautions sur la nécessité d'une reprise vertueuse de notre croissance.  La vraie question est de savoir si éthique et vertu sont compatibles avec concurrence, mondialisation et nouvelle donne.

La réponse est NON, il faut donc s’interdire de se parer de grands mots pour choisir un réalisme désormais indispensable. Notre modèle social ne fonctionne plus, car il n’est plus adapté a la démographie, les mutations technologiques, la nouvelle géopolitique. Il n’est plus pertinent car il bride la croissance, indispensable aux progrès, le temps est donc venu de faire des choix.

Il va s’agir de hiérarchiser les priorités en regard de nos grandes valeurs républicaines. Dans ce cadre, à l’aune de LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE, le premier exercice doit porter sur une vraie refondation de notre système de santé, ce bien le plus précieux de l’individu. Dans ce domaine le citoyen est prêt à être un acteur lucide et exigeant, Arrêts maladie, transports sanitaires, prise en charge du grand Age,prescriptions médicamenteuses etc., la Ministre de la santé sera la première à entrer en scène, pour montrer la voie, il faut y veiller.

R HASSELMANN

dimanche 22 juillet 2018

ETONNANT ATTACHEMENT.








 La France est plongée dans un état de sidération quand elle découvre que le Président de la République entretient des liens de proximité avec un individu pour le moins étrange.

Ainsi après, l’euphorie de la victoire des bleus, et la succession d’images de liesse, dans la même semaine le pays s’interroge, et tremble devant ce qu’il va découvrir.


Il semble urgent d’appeler au calme et de savoir raison garder. Beaucoup s’interrogent. Comment un Président, aussi charmant, peut-il supporter dans son entourage immédiat, un homme qui bouscule les jeunes filles, savate les gens à terre usurpe les signes de pouvoirs et dont le morphotype et la typologie gestuelle révèle la violence.
La réponse est pourtant simple, sauf à découvrir quelques révélations croustillantes, le Président est attaché à son homme de main, qui le protége et le rassure, comme un propriétaire de pitbull est le seul a trouver du charme a son toutou.
Plaisanterie mise à part, l’affaire est plus grave qu’il n’y parait, mais pas pour les raisons que l’on croit. Elle renvoie à un excellent livre de C LASCH « La révolte des élites et la trahison de la démocratie ». Tout y est et nous y sommes, l’auteur montre comment s’accentue la coupure entre une élite restreinte et le peuple.Rupture, éducative, intellectuelle, économique et matérielle, qui conforte un petit nombre, donneur de leçons, et au-dessus des lois.
C’est en cela que l’affaire du pitbull est inquiétante. Un Président qui prêche pour des premiers de cordée qui montrent la voie et donnent l’exemple de la bonne « prise » et la bonne trajectoire. Un Président qui proclame une République inaltérable et non entachée (c’est heureux) par la faiblesse humaine. Ce même président fait une erreur de casting accablante qu’un honnête DRH ou chasseur de tête nous aurait épargné en appliquant de bonnes recettes de socio- styles chers a B CATHELAT.
Il est un moment ou a vouloir se montrer plus vertueux que les autres, l’individu se prend les pieds dans le tapis et il est urgent de le renvoyer à ses études mal digérées. L’actualité, toujours elle, pointe un ouvrage de C PEPIN « La Confiance en soi…une philosophie », nourrie par les stoïciens, l’auteur analyse l’alchimie et les limites d’une confiance en soi, non maitrisée.
Là encore nous sommes au cœur du débat, car, que le Président ait une vraie foi en son étoile c’est évident, mais qu’il soit entouré par une garde de proximité incapable de lui taper sur le bec quand c’est évident reste problématique. Là encore il existe de bonnes écoles qui enseignent les vertus du management des élites. Il semble urgent d’y convier l’équipe qui loge dans les palais présidentiels.
Il faut se persuader, que le renouveau démocratique, le citoyen véritablement acteur, passe par des questions incontournables qui attendent des réponses claires.
Une démocratie régénérée est celle qui reconnaît des principes et valeurs éthiques. Une démocratie qui connaît le citoyen et qui comprend ses motivations, les moteurs de ses choix et ses ressentis.
Toute la question va être de savoir si dans un monde sans foi ni loi, là ou le paraitre vaut mieux que l’être, l’éthique a sa place et ne se révèle pas in fine pénalisante.
Ce doit être l’ardente obligation de tous ceux et celles qui s’attachent au renouveau démocratique, avec pour modèle le vrai management participatif. Si le lamentable épisode que nous vivons a le mérite de remettre les pendules à l’heure, il aura au moins eu cet interêt.
R HASSELMANN