Je choisis Ămile DURKHEIM pour introduire le propos, non pas pour son approche du suicide, mais pour ses travaux plus larges sur la sociologie, sur les corps intermĂ©diaires, et le rĂŽle des vigies et lanceurs d'alertes,; notamment dans les pĂ©riodes troublĂ©es, ou le collectif se cherche un guide.
Chaque ingrĂ©dient , remĂšdes, rĂ©ponses, au redressement, doivent ĂȘtre expliquĂ©s et vulgarisĂ©s, pour que le plus grand nombre y adhĂšre.
Il en est ainsi de la fiscalité , et
en particulier des comportements des citoyens par rapport Ă l’impĂŽt, notamment
pour ceux qui sont conduits a l’acquitter.
Au moment oĂč la France va devoir mobiliser toutes ses forces
vives, pour se redresser et rester dans le peloton des pays ou il fait bon
vivre, il paraßt utile de souligner quelques données largement perdues de vu.
La fiscalitĂ© en gĂ©nĂ©rale, et l’impĂŽt en particulier est
l’instrument indispensable des sociĂ©tĂ©s modernes, qui, s’honorent en prenant en
charge les besoins vitaux du plus grand nombre. Ces besoins, au premier rang desquels
la santĂ©, sans laquelle rien ne fonctionne, l’actualitĂ© le prouve, sont de
vrais investissements productifs et non des charges inutiles.
Un pays moderne, par le biais de sa fiscalitĂ©, quelle qu’en
soit sa forme, est un espace de solidaritĂ© et de redistribution. C’est cela
qu’il importe de bien expliquer, aujourd’hui. Une fiscalitĂ© trop complexe
peuplée de niches, et autres exonérations est un maquis quoi nourrit la
méfiance du citoyen, et favorise les champions des évasions en tout genre.
Pour qui connaßt et a explorée le systÚme fiscal français
depuis de longues annĂ©es, on sait que l’impĂŽt lisible est celui qui est le
mieux acceptĂ©. C’est donc dans ce sens qu’il faut Ćuvrer, et ne pas chercher Ă
réinventer la roue.
Un seul exemple car lĂ n’est pas le lieu d’une dĂ©monstration
exhaustive .Il est question de fiscalitĂ© sur la production, et d’efforts
demandĂ©s aux entreprises qui en retour de l’aide accordĂ©e par l’Etat, prendront
en charge une certaine stabilité des emplois .De mon temps cela avait un nom
LE CONTRAT DE PROGRES dans le cadre des quels les partenaires (Ătat
Employeurs et salariĂ©s) pointaient des indicateurs, dont l’observation,
conduisait a des revalorisations salariales, à des prélÚvements sociaux, a des
impÎts ou taxes ajustés.
Au moment ou le pays ne pourra pas faire l’Ă©conomie d’un
débat sur ses solidarités et sur les justes redistributions à attendre, il faut
avoir Ă l’esprit que s’il est un domaine oĂč la plus grande clartĂ© est
indispensable, c’est bien celui des prĂ©lĂšvements fiscaux et sociaux. C’est Ă ce
prix que la démocratie mérite son nom et que le tissu national ne part pas en
lambeaux.
Juste un dernier mot, la secousse que nous subissons n’est
pas la premiĂšre, comme les autres elle implique de remettre tout a plat, pour
retrouver le bon chemin en matiĂšre Ă©conomique politique et social. C’est ce que
LIBR’ACTEURS va s’attacher Ă faire, Ă partir de nos vĂ©cus et expĂ©riences de terrain.
L’actualitĂ© propose une nouvelle donne, avec de nouvelles idĂ©es, de nouveaux
acteurs, impactés par la mondialisation, il faudra savoir en tenir compte.
R HASSELMANN