mercredi 15 juillet 2020

SERVICES PUBLICS



La crise que nous vivons, avec ses multiples facettes, fournit une formidable occasion aux citoyens d’apprécier le rôle, l’importance et la qualité des services publics déployés.

En préalable il paraît utile de revenir sur ce qu’est un service public, car le COVID le prouve, la médecine de ville notamment, portée par le privé, soumise a la concurrence, est bel et bien un service public indispensable.

Ce service qui garantit l’accès de tous a des soins, est un bien commun, sans doute plus important et indispensable, que d’autres prestations, pourtant logées dans des statuts et protections confortables.
Cela doit conduire le citoyen a juger, ces services à l’aune de leurs fonctionnements durant cette période, et de revoir peut être les organisations mises en œuvre. En principe le service public est mis en place et financé pour apporter des réponses a des besoins essentiels que tous les citoyens sont en droit d’attendre. C’est là le rôle de l’Etat pour assurer la devise républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité.

Dés lors, quelle a été et est la réponse des services publics, de l’éducation, de la santé, de la sécurité, des transports, des communications ? Quelle résilience, quelle présence, quelle continuité, quelle réponse effective aux attentes du citoyen utilisateur individuel ou collectif sont objectivement constatées. Une telle démarche, pourtant légitime, en regard de certains statuts consentis, n’a jamais été proposée.

Les acteurs concernés, font état de la complexité de leurs missions, du nombre de paramètres à prendre en, compte, ignorés du grand public, donc incapable d’une telle mission.

Pourtant au moment ou l’on réunit des citoyens tirés au sort pour parler transition, il serait peut être bien d’en réunir d’autres pour juger de la qualité des services publics et proposer des réformes, en regard des seuls objectifs qui importent le service du citoyen, dans le respect d’une parfaite égalité sociale et territoriale.
La Société Civile, évoquée très souvent doit trouver là un bel objectif, pilier d’un terme très en vogue, la nouvelle gouvernance.La transformation du CESE si elle est confirmée, peut être le lieu de ces évaluations citoyennes.
R HASSELMANN

mercredi 24 juin 2020

FINANCE PATIENTE.





Il y a quelques années, à l’initiative du CREDIT COOPERATIF, la notion de finance patiente a été mise en lumière et disséquée, pour dénoncer les appétits du « marché » financier.

Au moment ou il est question de mobiliser, toutes les forces, pour relancer notre économie et notre appareil productif, il parait judicieux de remettre l’actionnaire à sa place, surtout quand cet actionnaire est constitué par des fonds d’investissements, ou des « Hedges Funds » (spéculatifs) vampires volatils, sans foi ni loi.

Quand, avec d’autres, nous avons théorisé sur la participation, c’est que nous étions persuadés que la valeur travail est indispensable à l’entreprise. Sans elle tout s’arrête, la pandémie vécue illustre ce propos, et si nous ne réagissons pas il est une autre pandémie qui pointe, celle de l’actionnaire anonyme avide de rendement immédiat, et ingénieux pour accentuer l’opacité de la finance internationale.

Comment réagir ? La vieille recette de la déclinaison d’un plan stratégique paraît ici appropriée.

Analyse de situation en forme de diagnostic, avec forces et faiblesses, correctifs à mettre en œuvre, et cible à atteindre, à faire partager par le plus grand nombre.
A l’heure ou l’on célèbre la mémoire de DE GAULLE, les ingrédients du gaullisme social devraient être instillés.

La cible est la reprise en main de l’appareil productif national, pour restaurer des souverainetés perdues dans des domaines sensibles et pour remettre au cœur de la mécanique le salarié et sa force de travail. Il est en, effet indispensable, de stabiliser le capital en le redonnant a des hommes et des femmes, qui travaillent dans l’entreprise, et la font vivre car elle les fait vivre.
Le modèle de l’économie sociale et solidaire, trouve ici tout son sens. Cela renvoie, au tiers secteur, cher a J DELORS et C ALPHANDERY, mécanique qu’il faut impérativement valoriser et mettre en lumière.

Voilà, pour l’objectif à atteindre, une économie, débarrassée des prédateurs anonymes, des OPA en tous genres. Une économie qui distribue sa performance, au pays par une fiscalité mesurée, au salarié par un salaire en adéquation avec la performance, et au capital identifié du créateur ou de l’actionnaire citoyen, individuel, ou regroupé au sein de fonds légitimes, comme le sont des fonds de pensions.

Dés lors que convient-il d’éradiquer de toute urgence ? A titre d’exemples, sans chercher l’exhaustivité :
En premier lieu, sans doute, les « paradis fiscaux », qui sont le refuge premier de la spéculation, de la fraude, et nourrissent les délits en tous genres.
En second lieu, les mécanismes des O.P.A tels qu’existant, en imposant la primauté du salarié, lors des changements qui interviennent par ce biais.
Dans le même temps, il importe de hiérarchiser et de revisiter les instances internationales. Ainsi, les accords et normes de l’O.I.T (organisation internationale du travail), doivent s’imposer aux montages et traités proposés par l’O.M.C  (Organisation mondiale du commerce).

Belle feuille de route pour le citoyen acteur dés lors qu’il a compris qu’il est meilleur pour tous de privilégier celui qui produit, face à celui qui spécule !  

R HASSELMANN.

samedi 20 juin 2020

FISCALITE et NOUVELLE DONNE!







Je choisis Émile DURKHEIM pour introduire le propos, non pas pour son approche du suicide, mais pour ses travaux plus larges sur la sociologie, sur les corps intermédiaires, et le rôle des vigies et lanceurs d'alertes,; notamment dans les périodes troublées, ou le collectif se cherche un guide.
Chaque ingrédient , remèdes, réponses, au redressement, doivent être expliqués et vulgarisés, pour que le plus grand nombre y adhère.

Il en est ainsi de la fiscalité , et en particulier des comportements des citoyens par rapport à l’impôt, notamment pour ceux qui sont conduits a l’acquitter.
Au moment où la France va devoir mobiliser toutes ses forces vives, pour se redresser et rester dans le peloton des pays ou il fait bon vivre, il paraît utile de souligner quelques données largement perdues de vu.
La fiscalité en générale, et l’impôt en particulier est l’instrument indispensable des sociétés modernes, qui, s’honorent en prenant en charge les besoins vitaux du plus grand nombre. Ces besoins, au premier rang desquels la santé, sans laquelle rien ne fonctionne, l’actualité le prouve, sont de vrais investissements productifs et non des charges inutiles.
Un pays moderne, par le biais de sa fiscalité, quelle qu’en soit sa forme, est un espace de solidarité et de redistribution. C’est cela qu’il importe de bien expliquer, aujourd’hui. Une fiscalité trop complexe peuplée de niches, et autres exonérations est un maquis quoi nourrit la méfiance du citoyen, et favorise les champions des évasions en tout genre.
Pour qui connaît et a explorée le système fiscal français depuis de longues années, on sait que l’impôt lisible est celui qui est le mieux accepté. C’est donc dans ce sens qu’il faut œuvrer, et ne pas chercher à réinventer la roue.
Un seul exemple car là n’est pas le lieu d’une démonstration exhaustive .Il est question de fiscalité sur la production, et d’efforts demandés aux entreprises qui en retour de l’aide accordée par l’Etat, prendront en charge une certaine stabilité des emplois .De mon temps cela avait un nom LE CONTRAT DE PROGRES dans le cadre des quels les partenaires (État Employeurs et salariés) pointaient des indicateurs, dont l’observation, conduisait a des revalorisations salariales, à des prélèvements sociaux, a des impôts ou taxes ajustés.
Au moment ou le pays ne pourra pas faire l’économie d’un débat sur ses solidarités et sur les justes redistributions à attendre, il faut avoir à l’esprit que s’il est un domaine où la plus grande clarté est indispensable, c’est bien celui des prélèvements fiscaux et sociaux. C’est à ce prix que la démocratie mérite son nom et que le tissu national ne part pas en lambeaux.

Juste un dernier mot, la secousse que nous subissons n’est pas la première, comme les autres elle implique de remettre tout a plat, pour retrouver le bon chemin en matière économique politique et social. C’est ce que LIBR’ACTEURS va s’attacher à faire, à partir de nos vécus et expériences de terrain. L’actualité propose une nouvelle donne, avec de nouvelles idées, de nouveaux acteurs, impactés par la mondialisation, il faudra savoir en tenir compte.

R HASSELMANN