Il y a quelques années, à l’initiative du CREDIT COOPERATIF,
la notion de finance patiente a été mise en lumière et disséquée, pour dénoncer
les appétits du « marché » financier.
Au moment ou il est question de mobiliser, toutes les
forces, pour relancer notre économie et notre appareil productif, il parait
judicieux de remettre l’actionnaire à sa place, surtout quand cet actionnaire
est constitué par des fonds d’investissements, ou des « Hedges
Funds » (spéculatifs) vampires volatils, sans foi ni loi.
Quand, avec d’autres, nous avons théorisé sur la
participation, c’est que nous étions persuadés que la valeur travail est
indispensable à l’entreprise. Sans elle tout s’arrête, la pandémie vécue
illustre ce propos, et si nous ne réagissons pas il est une autre pandémie qui
pointe, celle de l’actionnaire anonyme avide de rendement immédiat, et
ingénieux pour accentuer l’opacité de la finance internationale.
Comment réagir ? La vieille recette de la déclinaison
d’un plan stratégique paraît ici appropriée.
Analyse de situation en forme de diagnostic, avec forces et
faiblesses, correctifs à mettre en œuvre, et cible à atteindre, à faire
partager par le plus grand nombre.
A l’heure ou l’on célèbre la mémoire de DE GAULLE,
les ingrédients du gaullisme social devraient être instillés.
La cible est la reprise en main de l’appareil productif
national, pour restaurer des souverainetés perdues dans des domaines sensibles
et pour remettre au cœur de la mécanique le salarié et sa force de travail. Il
est en, effet indispensable, de stabiliser le capital en le redonnant a des
hommes et des femmes, qui travaillent dans l’entreprise, et la font vivre
car elle les fait vivre.
Le modèle de l’économie sociale et solidaire, trouve ici
tout son sens. Cela renvoie, au tiers secteur, cher a J DELORS et C
ALPHANDERY, mécanique qu’il faut impérativement valoriser et mettre en
lumière.
Voilà, pour l’objectif à atteindre, une économie,
débarrassée des prédateurs anonymes, des OPA en tous genres. Une économie qui
distribue sa performance, au pays par une fiscalité mesurée, au salarié par un
salaire en adéquation avec la performance, et au capital identifié du créateur
ou de l’actionnaire citoyen, individuel, ou regroupé au sein de fonds
légitimes, comme le sont des fonds de pensions.
Dés lors que convient-il d’éradiquer de toute urgence ?
A titre d’exemples, sans chercher l’exhaustivité :
En premier lieu, sans doute, les « paradis
fiscaux », qui sont le refuge premier de la spéculation, de la fraude, et
nourrissent les délits en tous genres.
En second lieu, les mécanismes des O.P.A tels qu’existant,
en imposant la primauté du salarié, lors des changements qui interviennent par
ce biais.
Dans le même temps, il importe de hiérarchiser et de
revisiter les instances internationales. Ainsi, les accords et normes de l’O.I.T
(organisation internationale du travail), doivent s’imposer aux montages et
traités proposés par l’O.M.C (Organisation mondiale du commerce).
Belle feuille de route pour le citoyen acteur dés lors qu’il
a compris qu’il est meilleur pour tous de privilégier celui qui produit, face à
celui qui spécule !
R HASSELMANN.
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