samedi 15 août 2020

LE BON SENS......

 

 

 


Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée selon DESCARTES, sur cette base la France cultive le doute, et une sorte de frustration individuelle et collective permanente, laissant la porte ouverte, a tous les charlatans !

La variété des échanges et analyses produite par le « panel » LIBR’ACTEURS conduit à constater qu’il est urgent de savoir de quoi l’on parle. En ce sens, après E MORIN, B CYRULNIK, a le mérite de préciser les choses, en distinguant CRISE et CATASTROPHE. Une fois la crise passée tout redevient comme avant, alors que la catastrophe génère un tel bouleversement (Strépho/Tourner, renverser) que plus rien ne sera comme avant !

Nous avons connu des crises économiques, sociales, ou des crises liées a nos valeurs, nous vivons avec le COVID, une catastrophe à l’échelle planétaire, qui agit comme un cruel révélateur dans de très nombreux domaines. Le monde, la France, l’UE ne peuvent plus continuer comme avant, il importe donc de faire des constats lucides, de poser le diagnostic et de chercher les bonnes réponses.

Cela nous ramène au BON SENS, de manière a ce que nos futurs choix collectifs, démocratiques soient les plus éclairés.

Il est en effet primordial, d’engager un formidable effort de pédagogie, pour faire de l’information du plus grand nombre un objectif démocratique prioritaire. D VOLTON écrivait récemment, et à juste titre, que la puissance technologique, qui confond vitesse et vérité, doit être regardée avec prudence, le cartable électronique ne remplacera jamais le maître et le lien humain.

Il va donc falloir expliquer, à partir de données et de chiffres incontestables et vérifiés, pourquoi, nos services publics ont failli ici ou là, pourquoi il est urgent de repenser l’Europe, pourquoi il faut refuser des GAFAM, qui font commerce de tout et de rien, et qui se posent en passage obligé des données de nos libertés et de notre santé !

Vaste chantier, mais passionnant et salutaire pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants.

R HASSELMANN

 

mercredi 15 juillet 2020

SERVICES PUBLICS



La crise que nous vivons, avec ses multiples facettes, fournit une formidable occasion aux citoyens d’apprécier le rôle, l’importance et la qualité des services publics déployés.

En préalable il paraît utile de revenir sur ce qu’est un service public, car le COVID le prouve, la médecine de ville notamment, portée par le privé, soumise a la concurrence, est bel et bien un service public indispensable.

Ce service qui garantit l’accès de tous a des soins, est un bien commun, sans doute plus important et indispensable, que d’autres prestations, pourtant logées dans des statuts et protections confortables.
Cela doit conduire le citoyen a juger, ces services à l’aune de leurs fonctionnements durant cette période, et de revoir peut être les organisations mises en œuvre. En principe le service public est mis en place et financé pour apporter des réponses a des besoins essentiels que tous les citoyens sont en droit d’attendre. C’est là le rôle de l’Etat pour assurer la devise républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité.

Dés lors, quelle a été et est la réponse des services publics, de l’éducation, de la santé, de la sécurité, des transports, des communications ? Quelle résilience, quelle présence, quelle continuité, quelle réponse effective aux attentes du citoyen utilisateur individuel ou collectif sont objectivement constatées. Une telle démarche, pourtant légitime, en regard de certains statuts consentis, n’a jamais été proposée.

Les acteurs concernés, font état de la complexité de leurs missions, du nombre de paramètres à prendre en, compte, ignorés du grand public, donc incapable d’une telle mission.

Pourtant au moment ou l’on réunit des citoyens tirés au sort pour parler transition, il serait peut être bien d’en réunir d’autres pour juger de la qualité des services publics et proposer des réformes, en regard des seuls objectifs qui importent le service du citoyen, dans le respect d’une parfaite égalité sociale et territoriale.
La Société Civile, évoquée très souvent doit trouver là un bel objectif, pilier d’un terme très en vogue, la nouvelle gouvernance.La transformation du CESE si elle est confirmée, peut être le lieu de ces évaluations citoyennes.
R HASSELMANN

mercredi 24 juin 2020

FINANCE PATIENTE.





Il y a quelques années, à l’initiative du CREDIT COOPERATIF, la notion de finance patiente a été mise en lumière et disséquée, pour dénoncer les appétits du « marché » financier.

Au moment ou il est question de mobiliser, toutes les forces, pour relancer notre économie et notre appareil productif, il parait judicieux de remettre l’actionnaire à sa place, surtout quand cet actionnaire est constitué par des fonds d’investissements, ou des « Hedges Funds » (spéculatifs) vampires volatils, sans foi ni loi.

Quand, avec d’autres, nous avons théorisé sur la participation, c’est que nous étions persuadés que la valeur travail est indispensable à l’entreprise. Sans elle tout s’arrête, la pandémie vécue illustre ce propos, et si nous ne réagissons pas il est une autre pandémie qui pointe, celle de l’actionnaire anonyme avide de rendement immédiat, et ingénieux pour accentuer l’opacité de la finance internationale.

Comment réagir ? La vieille recette de la déclinaison d’un plan stratégique paraît ici appropriée.

Analyse de situation en forme de diagnostic, avec forces et faiblesses, correctifs à mettre en œuvre, et cible à atteindre, à faire partager par le plus grand nombre.
A l’heure ou l’on célèbre la mémoire de DE GAULLE, les ingrédients du gaullisme social devraient être instillés.

La cible est la reprise en main de l’appareil productif national, pour restaurer des souverainetés perdues dans des domaines sensibles et pour remettre au cœur de la mécanique le salarié et sa force de travail. Il est en, effet indispensable, de stabiliser le capital en le redonnant a des hommes et des femmes, qui travaillent dans l’entreprise, et la font vivre car elle les fait vivre.
Le modèle de l’économie sociale et solidaire, trouve ici tout son sens. Cela renvoie, au tiers secteur, cher a J DELORS et C ALPHANDERY, mécanique qu’il faut impérativement valoriser et mettre en lumière.

Voilà, pour l’objectif à atteindre, une économie, débarrassée des prédateurs anonymes, des OPA en tous genres. Une économie qui distribue sa performance, au pays par une fiscalité mesurée, au salarié par un salaire en adéquation avec la performance, et au capital identifié du créateur ou de l’actionnaire citoyen, individuel, ou regroupé au sein de fonds légitimes, comme le sont des fonds de pensions.

Dés lors que convient-il d’éradiquer de toute urgence ? A titre d’exemples, sans chercher l’exhaustivité :
En premier lieu, sans doute, les « paradis fiscaux », qui sont le refuge premier de la spéculation, de la fraude, et nourrissent les délits en tous genres.
En second lieu, les mécanismes des O.P.A tels qu’existant, en imposant la primauté du salarié, lors des changements qui interviennent par ce biais.
Dans le même temps, il importe de hiérarchiser et de revisiter les instances internationales. Ainsi, les accords et normes de l’O.I.T (organisation internationale du travail), doivent s’imposer aux montages et traités proposés par l’O.M.C  (Organisation mondiale du commerce).

Belle feuille de route pour le citoyen acteur dés lors qu’il a compris qu’il est meilleur pour tous de privilégier celui qui produit, face à celui qui spécule !  

R HASSELMANN.