samedi 30 janvier 2021

COVID-IL EST TEMPS DE CHANGER D'APPROCHE.

 

 Près d’un an après l’arrivée de la pandémie en Europe, la stratégie du gouvernement consistant à empêcher la circulation du virus pour ne pas saturer les hôpitaux est en échec. Il est temps de l’admettre et d’en changer.

Le confinement, puis les couvre-feu ou les semi-confinement visaient à relâcher la pression sur le système hospitalier menacé d’être débordé au printemps dernier. Bien que ce ne soit pas l’objet des propos ici, il n’est pas inutile de rappeler qu’en un an les capacités hospitalières n’ont pas augmenté, ni en lieu ni en personnel, et qu’aucun hôpital provisoire n’a émergé.

La perspective d’un confinement III marque le constat d’échec de la politique mise en œuvre. Il est temps de l’admettre, d’en tirer des enseignements et de changer d’approche.

Tester-alerter-protéger est la méthode choisie par les autorités sanitaires pour circonvenir le virus. L’ARS fut chargée de suivre les cas positifs, les cas contacts et les malades afin d’identifier et de casser les chaînes de contamination. Elle est en échec dans 75% des cas. C’était déjà le cas en septembre, ça l’est toujours aujourd’hui.

Tester-Isoler-soutenir

Puisque nous avons les moyens de multiplier les tests en s’appuyant sur les acteurs de la santé en proximité, décidons de placer dans une quarantaine bienveillante toutes les personnes contaminées. Nous ne manquons pas de chambres d’hôtel et de logements “Airbnb” disponibles pour les accueillir.

Au vu des nombreuses carences de l’administration centrale, il serait pertinent de s’appuyer sur les collectivités locales pour gérer avec humanité cette période de quarantaine. Repas à domicile, soins, moyens nécessaires pour la connexion avec les proches, et maintien du niveau de vie seront les compensations nécessaires à cette restriction à la liberté individuelle. C’est simple à organiser si les responsables sont identifiables (les élus locaux) et la volonté politique présente.

S’organiser pour vivre avec le virus

Les perspectives offertes par le vaccin sont encore … fragiles. Il nous faut donc nous organiser pour vivre le mieux possible, adapter notre organisation sociale, tant que nous n’avons pas enrayer les chaînes de contamination. Renforcer les capacités hospitalières. Bien que nous ayons pris du retard, c’est une priorité et s’il faut solliciter l’aide d’autres pays pour avoir des hôpitaux de campagne, faisons le.

Dédoubler les classes et augmenter de 50% la rémunération des enseignants. Instruire est une priorité nationale, aussi il est temps de s’organiser pour adapter l’instruction publique au contexte. Le report des épreuves du Bac permet d’allonger l’année. Mettons à profit cette situation pour diviser les effectifs des classes en deux au lycée, au collège à partir de la 4e, en organisant une scolarité à mi-temps en présentiel pour les élèves. Réduisons les vacances scolaires d’une semaine si nécessaire en février. Et cessons d’être pingres avec les enseignants en augmentant de 50% leur rémunération jusqu’à la fin de cette année scolaire. Instruire est une priorité, montrons le. A l’identique, nous pouvons rouvrir les université en effectifs réduits, tournant, et, si nous faisons preuve d’intelligence, sur des horaires décalés pour éviter d’accroître les flux dans les transports en commun.

Les lieux culturels peuvent être traités à l’identique des lieux cultuels, avec des jauges et des volumes maximum de spectateurs. A l’identique des cafés et des restaurants.

L’immense majorité de nos concitoyens fait preuve de discipline, de sagesse et de précaution au quotidien. Il est temps que ceux qui gouvernent s’appuient sur ces qualités et envoient un message de confiance en changeant de stratégie sanitaire.

Eric LAFOND "LIBR'ACTEURS"

lundi 11 janvier 2021

RECONCILIER CAPITAL ET TRAVAIL

 



La conjoncture que nous connaissons a confirmé nos affirmations, notamment sur la priorité absolue a accorder à la santé sans laquelle toute activité est amoindrie ou impossible. Si la santé est menacée, l’économie s’arrête, nous vérifions en direct cette évidence.

LIBR’ACTEURS avec l’INSTITUT-SANTE, à de longue date hiérarchisé les priorités et mis exergue l’importance de la santé publique dans toutes ses dimensions individuelles et collectives. Mieux vaut tard que jamais, le Gouvernement informé de nos travaux parle désormais d’un "SEGUR DE LA SANTE PUBLIQUE" au second semestre 2021.Il n’est point besoin de ce type de mise en scène, il suffit de lister les axes forts et d’enclencher une grande campagne d’information et d’éducation à la prévention.

Persuadons-nous que la prévention, comme la culture, sont de bon virus et qu’il faut les transmettre des le plus jeunes, pour éradiquer l’ignorance et les violences et rejets qu’elles engendrent.

Ce chantier ambitieux implique de mobiliser un maximum de moyens humains et matériels, en cherchant a faire cohabiter les bonnes volontés individuelles, et les capitaux disponibles, chez le particulier ou chez des acteurs concernés comme doivent l’être notamment les Mutuelles et autres entités de l’ESS.

Plus largement, au moment ou les plans de relance et soutiens successifs alourdissent le poids de notre dette publique, il est urgent de dire quelle forme de capitalisme est désormais acceptable, dans un pays qui affiche une devise et des valeurs d’égalité et de solidarité revendiquées.

Il y a plus de 15 ans à l’initiative de CREDIT COOPERATIF a été forgée la notion de FINANCE PATIENTE, il faut y revenir, pour remettre le CAPITAL sur le bon chemin.

Cela passe, par un cantonnement raisonnable des dividendes versés, et leur soumission a une fiscalité précise et immédiate à la liquidation. Cela passe aussi et surtout par une meilleure transparence des réalités capitalistiques et des inégalités qu’elles dissimulent.

Le capital est indispensable au développement d’une entreprise, mais un capital conscient de l’importance de la valeur travail et acceptant dés lors de nouvelles formes de mises à contribution !

R HASSELMANN

 

dimanche 27 décembre 2020

MACRON SE DEVOILE!

 

 

Je veux croire que beaucoup ont lu ou liront avec attention le long entretien consenti par E MACRON et publié dans l’EXPRESS de cette semaine (N°3625 23/12 au 6/01).

Tout est dit, tout se révèle et tout s’explique, le jeune homme est de bonne foi, il est simplement victime de son âge, de son milieu social, de son cursus et sans doute d’un entourage qui a toujours été trop complaisant à son égard.

Si, le jeune homme avait passé un conseil de révision, avant de faire son service militaire, il aurait entendu parlé de tests de Q.I, qui révélaient, plusieurs choses. Non le bon sens n’est pas la chose du monde la mieux partagée, non la faculté de compréhension n’est pas identique d’un individu à l’autre. Le Président découvre cela et beaucoup d’autres choses que des lectures trop orientées et sans doute mal digérées ont occulté.

Il semble découvrir que le Français a un besoin impérieux d’être tranquillisé sur son devenir et en proie a un doute existentiel. Il parle d’une société victimaire et émotionnelle. Désolé Mr le Président mais ce n’est pas nouveau, et vous révélez ainsi une forme d’incompétence, dont M SERRES dit qu’elle prive de toute autorité !

Ce n’est pas nouveau, car le français cultive le doute mélange de peurs collectives et d’angoisses individuelles. Le Président prend conscience d’un pays qui ne se REFORME pas, comme les scandinaves, allemands ou autres anglo-saxons, mais un pays qui se TRANSFORME. Là encore de bonnes lectures comme celle d’E MORIN qui parle de métamorphose ou de R BOUDON et son éloge du sens commun auraient permis de gagner du temps.

Entendre un Président dire en cette fin 2020 que « le traumatisme c’est le rapport à l’Etat », vécu comme une contrainte, alors qu’il est un socle qu’on aime, pose questions. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? Dès lors et depuis bien longtemps les gouvernants donnent à penser que nous sommes loin du compte.

Le Président semble enfin comprendre que la capacité d’analyser est indispensable, pour donner un cap, anticiper, et ne pas nourrir les médias d’approximations hésitations ou reculs qui confortent le doute individuel et collectif.

Ce sont ces atermoiements, ce manque d’épaisseur des élus qui fait que notre société s’ HORIZONTALISE comme le souligne le Président dans son propos. Il y a un vice de l’autorité, et chacun pense qu’il pourrait faire aussi bien. Croyance renforcée par les réseaux sociaux les médias en continu et les blablas médiatiques. Là encore E MACRON avoue faire ce constat avec une incroyable ingénuité.

Il suffit d’avoir quelques années de plus et avoir écu effectivement cela, pour en faire un élément fort de gouvernance. Celui qui a donné quelques cours ou conférences, lors de l’apparition des nouvelles technologies a vite compris que rien n’est reçu comme acquis mais va être discuté et engendre effectivement des processus de déconstruction accélérés.

On reparlera de tout cela en 2021 sur le thème de la démocratie.

 

LIBR'ACTEURS SOUHAITE UNE  BONNE ANNÉE A TOUTES ET TOUS

R HASSELMANN