Je veux croire que beaucoup ont lu ou liront avec attention le long entretien consenti par E MACRON et publié dans l’EXPRESS de cette semaine (N°3625 23/12 au 6/01).
Tout est dit, tout se révèle et tout s’explique, le jeune homme est de bonne foi, il est simplement victime de son âge, de son milieu social, de son cursus et sans doute d’un entourage qui a toujours été trop complaisant à son égard.
Si, le jeune homme avait passé un conseil de révision, avant de faire son service militaire, il aurait entendu parlé de tests de Q.I, qui révélaient, plusieurs choses. Non le bon sens n’est pas la chose du monde la mieux partagée, non la faculté de compréhension n’est pas identique d’un individu à l’autre. Le Président découvre cela et beaucoup d’autres choses que des lectures trop orientées et sans doute mal digérées ont occulté.
Il semble découvrir que le Français a un besoin impérieux d’être tranquillisé sur son devenir et en proie a un doute existentiel. Il parle d’une société victimaire et émotionnelle. Désolé Mr le Président mais ce n’est pas nouveau, et vous révélez ainsi une forme d’incompétence, dont M SERRES dit qu’elle prive de toute autorité !
Ce n’est pas nouveau, car le français cultive le doute mélange de peurs collectives et d’angoisses individuelles. Le Président prend conscience d’un pays qui ne se REFORME pas, comme les scandinaves, allemands ou autres anglo-saxons, mais un pays qui se TRANSFORME. Là encore de bonnes lectures comme celle d’E MORIN qui parle de métamorphose ou de R BOUDON et son éloge du sens commun auraient permis de gagner du temps.
Entendre un Président dire en cette fin 2020 que « le traumatisme c’est le rapport à l’Etat », vécu comme une contrainte, alors qu’il est un socle qu’on aime, pose questions. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? Dès lors et depuis bien longtemps les gouvernants donnent à penser que nous sommes loin du compte.
Le Président semble enfin comprendre que la capacité d’analyser est indispensable, pour donner un cap, anticiper, et ne pas nourrir les médias d’approximations hésitations ou reculs qui confortent le doute individuel et collectif.
Ce sont ces atermoiements, ce manque d’épaisseur des élus qui fait que notre société s’ HORIZONTALISE comme le souligne le Président dans son propos. Il y a un vice de l’autorité, et chacun pense qu’il pourrait faire aussi bien. Croyance renforcée par les réseaux sociaux les médias en continu et les blablas médiatiques. Là encore E MACRON avoue faire ce constat avec une incroyable ingénuité.
Il suffit d’avoir quelques années de plus et avoir écu effectivement cela, pour en faire un élément fort de gouvernance. Celui qui a donné quelques cours ou conférences, lors de l’apparition des nouvelles technologies a vite compris que rien n’est reçu comme acquis mais va être discuté et engendre effectivement des processus de déconstruction accélérés.
On reparlera de tout cela en 2021 sur le thème de la démocratie.
LIBR'ACTEURS SOUHAITE UNE BONNE ANNÉE A TOUTES ET TOUS
R HASSELMANN
Belle analyse, j'ai lu l'EXPRESS, vous avez raison votre approche est la bonne. Vous avez là la matière pour préparer 2022 en 2021 en imposant votre vision d'une démocratie revisitée entre le local et une Europe libérée de l'entrave UK.A vous de jouer on vous suit.
RépondreSupprimer"Nul n'entre ici s'il n'est géomètre". Malheureusement, le fait d'avoir accompagné Paul Ricoeur ne légitime pas la présidence "hors sol" et la déconnexion du réel. Le géomètre est celui ou celle qui est capable de mesurer, d'anticiper et d'utiliser le réel pour conduire son action. Ce n'est pas en délégant à des comités de spécialistes et conseils scientifiques l'analyse du ou des possibles que l'on peut prendre des orientations et faire des choix éclairés. La responsabilité échoit à celles et ceux qui ont été élus. Comme le géomètre, ils doivent être à même de prendre mesure des conséquences de leurs actions et agir en connaissance de cause. Malheureusement, le Président et son entourage sont un peu comme la girouette et ne font que montrer le sens du vent. N'oublions jamais que pour le marin, la girouette est ce qui lui permet d'ajuster ses voiles pour remonter le vent. Malheureusement la pratique du piano, du ski, du tennis, de la boxe et du football n'initient pas à la confrontation directe à la réalité des éléments. Sauf éventuellement la pratique du ski "hors piste. Il y a probablement une dimension analytique à discuter quant à la posture interdisant la pratique du ski !
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